Si le romantisme a bouleversé la tradition littéraire dans maints pays, l'Allemagne est certainement celui où ses effets se firent sentir le plus profondément. Un bref " tableau de l'Europe " dans la première moitié du XIXe siècle mettait en évidence l'ampleur de la vague de fond qui, submergeant la solennité, l'impersonnalité du classicisme, apporta avec une eau pure ourlée d'une écume révolutionnaire, les moyens de donner à l'art d'écrire une forme nouvelle. L'héritage de cet écrivain est vaste et riche. La Vénus à la fourrure, comme plusieurs autres de ses ouvrages est en partie autobiographique. Sacher Masoch y relate certains épisodes de son orageuse aventure avec Anna de Kottowitz. Certaines scènes qu'il raconte dans ce roman, et, en particulier, qu'il accompagna effectivement à Florence, en qualité de valet, cette grande, mais singulière princesse Bogdanoff. On peut donc croire que notre auteur est sincère lorsqu'il répète a satiété que son plaisir le plus vif est d'être couché devant sa maîtresse et d'avoir sa nuque sous le pied de celle-ci.
Depuis la mort de jean-michel basquiat en 1988, l'intérêt suscité par son oeuvre ne s'est jamais démenti, tant du point de vue du marché (il est toujours aujourd'hui l'un des artistes les plus chers du monde) que du point de vue de l'histoire de l'art, et même de l'histoire tout court.
C est que, au-delà de son aventure personnelle, celle d'un météore qui a traversé et conquis le champ de l'art en huit courtes années, il aura, selon l'heureuse expression de bernard millet, " laissé un signe, une parole, une écriture terrifiante et implacable qui ne cesse de raconter des faits de civilisation [...] " cinquante-sept reproductions en grand format et en couleurs invitent à un parcours passionnant dans l'univers de basquiat.
Un texte clair et précis i situe son oeuvre dans le xxe siècle, montre ses principales découvertes et raconte l'histoire de sa vie.
Après avoir découvert les 24 Heures du Mans dès l'âge de cinq ans, Thibaut Villemant a intégré AUTOhebdo en 2009. Rapidement promu grand reporter, il a ensuite parallèlement occupé la fonction de rédacteur en chef adjoint jusqu'en 2021. Auteur avec Jean-Marc Teissèdre de l'annuel officiel des 24 Heures du Mans, il a publié d'autres ouvrages sur l'épreuve et officie régulièrement en tant que consultant pour la télévision.
The eclectic art of which the Carracci family dreamed was realised by Rubens with the ease of genius. However, the problem was much more complicated for a man of the north, who wished to add to it a fusion of the Flemish and Latin spirits, of which the rather pedantic attempts of Romanism had illustrated the difficulties. He achieved it without losing anything of his overflowing personality, his questing imagination, and the enchanting discoveries of the greatest colourist known to painting. Rubens, the greatest master of Baroque painting´s exuberance, took from the Italian Renaissance what could be of use to him, and then built upon it a style of his own. It is distinguished by a wonderful mastery of the human form and an amazing wealth of splendidly lighted colour. He was a man of much intellectual poise and was accustomed to court life, travelling from court to court, with pomp, as a trusted envoy. Rubens was one of those rare mortals who do real honour to humanity. He was handsome, good and generous, and he loved virtue. His laborious life was well ordered. The creator of so many delightful pagan feasts went each morning to mass before proceeding to his studio. He was the most illustrious type of happy and perfectly balanced genius, and combined in his personage passion and science, ardour and reflection. Rubens expressed drama as well as joy, since nothing human was foreign to him, and he could command at will the pathos of colour and expression which he required in his religious masterpieces. It might be said that he was as prolific in the representation of the joy and exuberance of life as Michelangelo was in the representation of passionate emotions.
Soixante-deux oeuvres et documents reproduits en grand format invitent à un parcours passionnant dans l'univers de van gogh.
Un texte clair et précis situe son oeuvre dans le xixe siècle, montre ses principales découvertes et raconte l'histoire de sa vie.
On ne peut s'imaginer, en regardant l'Afrique aujourd'hui, qu'elle a été le berceau de grandes inventions humaines et politiques. On lui doit, pourtant, les mathématiques, les droits de l'homme, le ministère de l'intégration, la parité homme femme, voire la découverte de l'Amérique !
C'est ce passé, glorieux et méconnu, que retrace ce livre, en plongeant au coeur des grands empires soudanais du Moyen Age. On découvre, au fil des pages, des civilisations, riches et puissantes, où l'écriture, les sciences, et les arts tenaient une place de choix.
On découvre, au passage, les rapports, étonnants, qu'entretenaient Noirs et Blancs, et le cheminement, qui les mena à s'affronter au nom d'une domination et d'un pouvoir absolu.
On découvre, enfin, des souverains, épris de conquêtes et de progrès, dans une Afrique flamboyante, dont la marche en avant sera stoppée, net, par les invasions arabe et européenne !
Un grand moment d'histoire qui tord le cou aux idées reçues, et aux clichés sur l'homme africain qui ne serait pas assez entré dans l'Histoire.
Cet ouvrage est centré sur les espaces coloniaux français, du Maghreb à l'Afrique noire et Madagascar, et de « l'Indochine » aux îles du Pacifique du début du XIXe siècle jusqu'aux Indépendances des années 1950-1960.
Les auteurs ont fait un choix pertinent et varié d'oeuvres satiriques, souvent inédites, qui révèlent les regards contradictoires de la domination de la pensée coloniale.
Elles pointent la complexité de l'époque coloniale, où l'adhésion aux valeurs dominantes - fortement marquées par un racisme envahissant - s'exprimait ouvertement, que les efforts de ceux qui s'y opposaient par les mêmes moyens artistiques. L'ouvrage soigne la présentation des informations historiques accessibles à tous pour décrypter la propagation et les traits les plus caractéristiques de ce régime visuel.
Comment la création artistique de Soulages enrichit-elle notre recherche d'un sens, au coeur du visible et du monde sensible ?
Quel processus de découverte, de connaissance, engage la peinture ?
L'entretien par Aliocha Wald Lasowski permet de traverser l'ensemble de l'oeuvre de Soulages en dialogue et en miroir avec l'histoire de la peinture, de Manet à Klein, en passant par Rothko, Pollock, de Staël...
L'objectif ? Montrer la continuité d'une oeuvre élaborée à partir d'une rupture. Comprendre la vitalité, la productivité et l'obstination d'une dialectique entre le noir et la lumière, entre le temps et l'espace, entre la matière et le reflet, entre l'unité et la multiplicité. Ou comment, en huit décennies de travail acharné, un peintre réinvente l'art de créer.
Le matériau qu'utilise Simone Pheulpin est des plus simples : des bandes d'un coton brut traditionnel des Vosges. La matière est rendue méconnaissable par son façonnage en un empilement régulier et dense de plis très fins maintenus sur l'intérieur par une multiplicité d'épingles à l'exclusion de tout autre procédé. L'étrangeté des ouvrages ainsi obtenus est troublante : c'est de la pierre que l'on croit voir. Les oeuvres de Simone Pheulpin sont conservées notamment au musée des Arts décoratifs de Paris, à l'Art institute de Chicago et au Victoria and Albert Museum de Londres. Demander au romancier Christophe Pradeau d'écrire sur l'art de Simone Pheulpin était d'autant plus légitime que son texte à la fois précis et très poétique restitue souligne l'originalité des créations de l'artiste.
Qu'est-ce qu'une bibliothèque aujourd'hui ? Que veut dire travailler en bibliothèque aujourd'hui ?
Loin de réponses par trop définitives ou techniques, la 13e édition du Métier de Bibliothécaire entend donner des points d'appui aux futurs professionnels : de l'histoire des bibliothèques à l'impact du numérique sur les pratiques, des conceptions les plus récentes du métier aux compétences requises pour l'exercer, cet ouvrage est pensé comme un outil utile et complet pour préparer les concours et envisager un métier en constante évolution.
Cette nouvelle édition aborde l'ensemble des missions et des cadres dans lesquels les professionnels inscrivent aujourd'hui leur action : l'environnement territorial, institutionnel ou législatif, les dispositifs de soutien, l'évolution des techniques d'accès à l'information, les nouvelles façons d'envisager la relation avec les publics ou la gestion des collections sont autant d'éléments à connaître pour se préparer à l'exercice du métier.
Près de quarante auteurs, professionnels aguerris ou jeunes entrants dans le métier, partagent ici leurs connaissances. Avec une diversité de styles et d'approches, ils et elles rendent compte de la mission de service public qu'exercent les bibliothèques aujourd'hui, dans des lieux multiples par leurs tailles et par les territoires dans lesquels leurs ambitions s'inscrivent. Portés par un souci constant des publics, et par l'exigence de proposer l'accès aux savoirs et à la connaissance par tous les moyens, ils proposent dans cet ouvrage une vision renouvelée et diversifiée du métier de bibliothécaire.
L'ouvrage est complété par des annexes : textes de référence, biblio-sitographie (à retrouver sur le site de l'Association des bibliothécaires de France avec des liens qui seront régulièrement actualisés), liste de contacts utiles, index.
Il s'agit du premier livre d'art consacré à la mémoire des artistes, célèbres ou anonymes, qui ont mis leur créativité au service de l'abolition de la traite et de l'esclavage des êtres humains. Plus d'une centaine d'oeuvres reproduites témoignent de l'âpreté du combat autant que de la force d'engagement de ces écrivains et artistes tout au long des cinq siècles écoulés et jusqu'à la période la plus contemporaine.
Lorsque James Boswell, fils de lord, quitte la sévère Edimbourg pour faire ses études de droit à Londres, en 1763, c'est nanti de toutes les recommandations familiales pour la bonne société, et des promesses du plus grand sérieux dans sa conduite...
Hélas ! Mais le jeune homme, s'il ne dédaigne pas les grandes soirées et découvre que les ladies ne demandent qu'à se laisser séduire, affectionne aussi la rue, et gagne rapidement une réputation de séducteur impénitent, de la prostituée à la soubrette, de la bourgeoise à la fille de lord. Et c'est à son journal, confident silencieux et toujours attentif, qu'il relate les moindres détails d'une vie, qui pour être dissolue n'en est pas moins celle d'un honnête homme ou presque ! Le Journal de James Boswell, célèbre biographe de Samuel Johnson, inédit depuis 1956, ou la vie londonienne débridée d'un jeune homme de 22 ans au XVIIe siècle...
Le jeune Erró, 87 ans en 2019 s'amuse de la verve des grands maîtres et plus spécialement, ces trois dernières années, de celle Picasso. Car Erró aime visiter galeries et expositions du monde entier, dont « Picasso.mania » à laquelle il a lui-même participé au Grand Palais en 2015 : il s'est réapproprié l'artiste luimême et son entourage, ses références mêmes, devenus sujets d'Erró, en les bousculant à sa manière dans des séries dont les titres - « Face Framing » ; « Blue Manga Framing », « For Men » - suffisent à annoncer «les couleurs» !
Les multiples déclinaisons du format carré très présent sont bien décrites par l'auteur qui, connaissant son Erró par coeur saisit les réminiscences à l'oeuvre... dans l'oeuvre, tout en débusquant simultanément des allusions aux mangas ou au Street Art.
1969, l'année du refus des risques inutiles. Ce 14 juin, juste avant que le vacarme du départ des 45 voitures, un homme refuse de courir. Il marche ! contre le danger superflu. Au risque de ruiner la course de son équipage et de Ford, Jacky Ickx s'élève contre les départs en épi aux 24 Heures du Mans empêchant les pilotes de s'harnacher correctement avant de se lancer.
Trois ans avant, tête renversée, blessé au dos et totalement coincé dans sa BRM au Grand Prix de Belgique, Jackie Stewart sent l'essence couler sur lui.
Une étincelle et c'est le drame. Le pilote écossais lui aussi s'engagera pour imposer les premières normes de sécurité. En 1969, le « marcheur à la GT40 » remporte les 24 Heures du Mans et Jackie Stewart s'impose au championnat du Monde de Formule 1. La course continue.
" Un dada, vous savez cette engeance qui n'a que l'injure à la bouche, pour laquelle tout ce qui est sacré est vaut de vivre (ou bien la mort) n'est que dérision, imposture, hypocrisie.
Cette engeance, André Breton, Paul Eluard, Philippe Soupault, Robert Desnos, Roger Vitrac, Picabia, se déplaçant par bande comme des poissons de proie, au milieu des gens qui comme les sardines vont par bancs, par chars à bancs, par banquettes entières, bien préssées, confortables, au chaud. Cette clique multipliant les claques et les scandales, cette troupe, toujours attroupée, ameutant, gesticulant. Les surréalistes enfin." Claude Roy, extrait de Aragon, Seghers, 1946
L'analyse de la présence ou analyse existentielle, selon la traduction qu'on donne du terme allemand de Dasein, constitue la base du travail collectif qui a lieu dans le cadre de l'École Française de Daseinsanalyse.
C'est de ce dialogue entre philosophes, thérapeutes et psychiatres dont témoigne l'ensemble des textes rassemblés ici. Ils abordent en premier lieu la question fondamentale des rapports entre l'analyse de la présence d'une part avec la phénoménologie qui constitue son fondement philosophique et d'autre part avec la psychanalyse, dont elle se démarque du point de vue théorique tout en reconnaissant ses apports sur le plan thérapeutique. Nous pouvons alors mettre en évidence la fécondité du point de vue thérapeutique de la notion de soi ou d'ipséité, qui met l'accent, contrairement à celle de « sujet » ou de « moi », sur le caractère relationnel et non substantiel de l'être de l'homme et montrer ainsi comment peut se renouveler la question des rapports avec autrui.