Amélie Nothomb Attentat « La première fois que je me vis dans un miroir, je ris : je ne croyais pas que c'était moi. A présent, quand je regarde mon reßet, je ris : je sais que c'est moi. Et tant de hideur a quelque chose de drôle. » Epiphane Otos serait-il condamné par sa laideur à vivre exclu de la société des hommes et interdit d'amour oe Devenu la star - paradoxale - d'une agence de top models, Epiphane sera tour à tour martyr et bourreau, ambassadeur de la monstruosité internationale... et amoureux de la divine Ethel, une jeune comédienne émue par sa hideur.
Sur un thème éternel, la romancière d'Hygiène de l'assassin et des Catilinaires nous offre un conte cruel et drôle, à la fois distancié et tendre.
Pour guérir d'une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende. Sa logeuse, une vieille dame solitaire et mystérieuse, Emma Van A., se confie peu à peu à lui et, un soir, finit par lui avouer son grand secret : une étrange et incroyable passion amoureuse. Fiction ou réalité ?Cinq histoires - « La rêveuse d'Ostende », « Crime parfait », « La guérison », « Les mauvaises lectures », « La femme au bouquet » - où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l'imagination dans nos existences. L'auteur d'Oscar et la dame rose n'a plus rien à apprendre de l'art du récit ni de celui du portrait. On s'installe dans son univers comme au coin d'un bon feu de bois. On y est bien, on y croit, on rêve. Que demander de mieux ? Dominique Bona, Le Journal du dimanche.
Un recueil de 14 histoires courtes inspirées des tribulations de l'auteur à travers l'Australie qui dresse le tableau du bush australien : un kangourou suicidaire, un koala explosif, un dangereux wombat, un wallaby tueur, des chercheurs d'opales amateurs de paris stupides, des Aborigènes roublards....
La pièce montée arrive, sur un plateau immense porté par deux serveurs. Vincent voit osciller au rythme de leur marche cette tour de Babel en choux à la crème, surmontée du traditionnel couple de mariés. Il se dit: C'est moi, ce petit bonhomme, tout en haut. C'est moi. Il se demande qui a pu inventer un gâteau aussi ridicule. Cette pyramide grotesque ponctuée de petits grains de sucre argentés, de feuilles de pain azyme vert pistache et de roses en pâte d'amandes, cette monstruosité pâtissière sur son socle de nougatine. Et ce couple de mariés perché au sommet, qu'est-ce qu'il symbolise,
au justeoe
Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate. A. N.
Un soir, regagnant le lotissement où il réside, loin du centre de Los Angeles, Delaney manque d'écraser un passant. C'est un « chicano », un Mexicain entré clandestinement en Californie, qui vit dans une misérable cabane avec América, sa femme. Cet incident va mettre en contact deux mondes : une petite bourgeoisie évoluée, protégée, paisible, et les parias du Sud... Erreurs, drames et malentendus vont s'accumuler, la paranoïa s'installer.
À travers le face à face du lotissement et du canyon, de Delaney et de Candido, c'est l'Amérique moderne avec sa fracture sociale, ses peurs, ses dérives, qui est impitoyablement radiographiée, dans ce très grand roman couronné en France par le prix Médicis étranger 1997.
Qu'ils soient du Nord ou du Sud, les personnages ordinaires d'América ont en commun la peur au ventre et aussi le même rêve d'une terre promise. Mais lorsque la malchance s'acharne, tous redeviennent coyotes. Liliane Kerjan, La Quinzaine littéraire.
N'OUBLIE PAS LES CHEVAUX ECUMANTS DU PASSEComme une fenêtre ouverte sur le monde, les paroles de Christiane Singer ont le ton libre d'une conversation intime. Profonde sans jamais être inaccessible, simple sans être légère, elle nous invite à la réflexion et au partage, évoquant au fil de cette méditation aussi lumineuse que sensible le monde tel que nous le vivons, au carrefour de nos émotions et de nos attentes. Nourrissant son récit de souvenirs, d'anecdotes, de contes et de récits mystiques, l'auteur d'Éloge du mariage et de Où cours-tu
Je savais que Felix Mendelssohn le compositeur (1809-1847) était le petit-fils de Moses Mendelssohn le philosophe (1729-1786), et longtemps je n'en ai pas pensé grand-chose. Un jour pourtant, j'ai pensé à l'homme qui avait été le père du premier et le fils du second. Quel merveilleux sujet de roman, m'étais-je dit alors.
D. M.
S'interrogeant sur l'un des membres de la famille Mendelssohn, Diane Meur se lance dans une ambitieuse enquête, une quête des origines et des filiations. Happée par son sujet, et mêlant sa propre vie à la matière de son livre, elle nous entraîne avec elle et nous enchante par ses libres variations sur les figures rencontrées au fil des siècles. Et peu à peu l'arbre généalogique se transforme en une vaste carte, qui couvre quatre des cinq continents : La Carte des Mendelssohn.
Un roman qui défie toute idée de déterminisme. Un vrai hymne à la liberté. Jeanne de Ménibus, Elle.
Une folle entreprise, un livre-monde. Claire Julliard, L'Obs.
Fin août 1944, une colonne disparate d'Allemands démobilisés fait étape dans une ferme de Wallonie et réquisitionne chevaux et chariots pour rentrer au pays. Révolté, Mutien, un des fils, entraîne son jeune frère Abel sur les traces du convoi pour récupérer Gaillard de Graux, un brabançon prestigieux, orgueil de la famille. Ce beau roman initiatique, où se tissent insidieusement des liens d'amitié entre ennemis, pose la question fondamentale de la faute et du pardon, et, au-delà, évoque les écueils de l'existence qui, à l'instar de Gaillard de Graux, nous conduisent sur d'autres chemins que les voies tracées d'avance.
« Le trait de lumière qui éclaire aujourd'hui le monde est parti de la petite ville de Thorn. » Voltaire saluait ainsi le génie d'un homme qui a effectivement révolutionné notre vision du monde.
C'est au début du xvie siècle, en Pologne, que Nicolas Copernic, tout à la fois astronome, médecin et chanoine, va renverser les théories établies par Ptolémée et Aristote : ce n'est plus la Terre qui est le centre de l'Univers, mais le Soleil !
Des ruelles de Cracovie aux universités de Bologne et de Florence, des ateliers de Nuremberg aux couloirs du Vatican, des voyages avec Dürer aux intrigues ourdies par les Farnèse, ce roman, qui mêle avec vivacité la science et l'histoire, nous propulse dans une époque de grands changements et nous éclaire sur les débats théologiques et scientifiques de ce temps.
Frédéric H. Fajardie Les Foulards rouges Au Palais-Royal, un homme surgit, sauvant la vie du cardinal Mazarin. Il est comte, général d'artillerie, et s'appelle Loup de Pomonne, seigneur de Nissac. Nul ne l'a vaincu à l'épée, aucune armée ne l'a jamais défait. A la demande de Mazarin, Nissac monte une petite troupe, « Les Foulards rouges », curieux mélange d'aris-tocrates et de galériens.
Sabotages, missions secrètes, duels au clair de lune, guets-apens, tombes profanées, enlèvements, trésors exhumés, rien n'y manque, pas même la lutte acharnée entre deux femmes éblouissantes de beauté, pour gagner le coeur de Nissac.
En cette époque étrangement moderne où les dames montent à cheval, l'épée au côté, et se battent en duel, où deux très grands écrivains français - le cardinal de Retz et La Rochefoucauld - luttent pour la Fronde, un autre péril menace... Le visage caché par un masque d'argent, un homme appelé l'Ecorcheur terrorise villes et campagnes et va croiser la route de Nissac.
D'une plume élégante, Frédéric H. Fajardie signe une splendide épopée, entre thriller historique et roman de cape et d'épée, avec l'ambition déclarée de chasser jusqu'au souvenir du mot « ennui », nous faire trembler, rire, pleurer, rêver... et passer quelques nuits blanches avec un livre romantique et captivant.
René Frydman a aidé des milliers de femmes à devenir mères. Il sait leur force, la lumière qu'elles portent et les inquiétudes qui les traversent. Il n'est pas rassasié de ce mystère-là. Dans une lettre intime et pudique, faite de sentiments et de souvenirs mêlés, il raconte l'émotion d'un homme devant la maternité. Personne n'avait encore parlé ainsi, avec un regard aussi fort et tendre, de cet incomparable voyage à deux. Dans ce texte rare, à lire et à offrir, chacun retrouvera l'écho de son histoire.
J. G. Ballard
La Bonté des femmes
Lors de l'invasion par les Japonais de la concession britannique de Shanghai, le jeune Jim, qui n'a que dix ans, est précipité dans l'enfer des camps d'internement. Cette expérience tragique va marquer sa vie.
De Shanghai aux Etats-Unis, en passant par Cambridge, de ses études de médecine à son expérience de pilote dans la RAF, nous suivons ici la vie d'adulte de Jim, en ces années 1960 marquées par la terreur nucléaire, la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy : la violence et la folie de tout un monde qui, à chaque pas, menace de réveiller ses propres démons. Seules les femmes - Olga, la nurse russe de son enfance, Miriam, son épouse, Cleo, la dernière compagne, aussi bien que les maîtresses d'un jour ou les prostituées de rencontre - l'empêcheront de sombrer dans l'abîme. C'est à elles que rend hommage, de façon tour à tour lyrique, tendre ou érotique, ce roman foisonnant qui est aussi la fresque d'un demi-siècle d'histoire.
1966. Tucsa, Oklahoma. Deux bandes rivales, les Socs - la jeunesse dorée de la ville - et les Greasers - sortes de blousons noirs aux cheveux gominés -, se livrent une guerre sans merci.
Ponyboy Curtis, quatorze ans, est un Greaser. Il traîne dans les rues avec ses copains qui, comme lui, sont des loubards. Mais le meurtre d'un Soc bouleverse brutalement sa vie insouciante, le mettant hors la loi. Au fil d'événements dramatiques, le jeune garçon va devenir adulte et faire l'apprentissage de l'amour et de la mort. Devenu un best-seller, Outsiders a été adapté au cinéma par Francis Ford Coppola, avec Matt Dillondans le rôle principal.
«L'intelligence, c'est pas sorcier, il suffit de penser à une connerie et de dire l'inverse.» «Je suis pour l'amour à trois. Parce que si y en a un qui s'endort, il reste toujours à qui parler.» «S'il y a des mecs qui ont du pognonet qui sont emmerdés parce que l'argent ne fait pas le bonheur, ils n'ont qu'à le dire : on trouvera toujours des pauvresassez cons pour le leur piquer.» «Tout le monde n'a pas d'humour, hein ! Y en a qui ont des képis !» «Je suis la manivelle des pauvres :je leur remonte le moral.» Le Meilleur de Coluche !
LA CUCINASexe et gastronomie, passion et désillusion, le tout saupoudré de mafia sicilienne : tels sont les ingrédients du premier roman sensuel et envoûtant de Lily Prior. Chant d'amour pour l'Italie, La Cucina est une célébration de la vie. Un roman irrésistible de parodie et de satire, farci d'images captivantes, de couleurs, d'odeurs et de saveurs intenses. Toutes les splendeurs d'une Sicile magique et troublante.
Choisie dès sa plus tendre enfance par Mahomet, Aïcha ne le quittera plus jamais. Témoin privilégié des révélations envoyées au Prophète, elle sera parmi les premières à en retranscrire les versets, prenant ainsi une part centrale à la naissance de l'Islam. Depuis l'Hégire à Médine jusqu'à la bataille du Chameau, Geneviève Chauvel, retrace avec une attention minutieuse, l'épopée magnifique de la « Mère des Croyants », figure d'exception à la vitalité et au prestige inégalés. Un ouvrage qui éclaire d'un jour inattendu les racines et la genèse du monde musulman, ainsi que la place de la femme dans l'Islam.
Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste de Schindlerde Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse le paysage dévasté du ghetto. « C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi ! » Ce film sera le déclic qui va permettre à ses souvenirs, refoulés depuis 50 ans, de remonter à la surface.
Née juive dans une famille aisée et unie, elle est enfermée avec les siens dans le ghetto, en mars 1941, à l'âge de trois ans, et parvient à s'en évader avec sa mère, en 1943.
Après avoir survécu à la Shoah, et être devenue décoratrice de théâtre et peintre, Roma Ligocka livre ici un témoignage déchirant sur son enfance ravagée, véritable cri de douleur, mais aussi d'espoir.
Ma fille est ma meilleure amie ; mon père n'est pas méchant, maman ; arrange-toi, tu es déguisée ; ma mère est bête; ma fille est idiote; j'aime encore mieux que mon mari me trompe avec notre fille ; ma fille est née dans une rose mais périra dans le chou ; ma mère a un cancer, elle m'énerve ; ma mère se laissait tellement aller qu'elle est morte.
Quand les tête-à-tête entre mères et filles deviennent autant de raisons de vivre ou de mourir.
Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot. Il a une femme ravissante, trois enfants magnifiques, des amis fidèles, une maison dans les Yvelines meublée avec goût, une cuisine équipée et une belle situation.
Rien à dire sur la vie d'Antoine Méliot, sinon qu'en ce mois d'octobre il s'est donné un week-end pour saboter son bonheur : non seulement l'amour fou qui l'unit à sa femme et à ses enfants, mais aussi les liens indéfectibles qu'il entretient de longue date avec ses meilleurs amis. Deux jours, en vérité, pour détruire une existence.
Pourquoi ? «L'araignée noire» qu'il nourrit en lui depuis l'enfance s'est-elle réveillée ?
Ce roman dérangeant, au style aiguisé, brosse avec lucidité le portrait d'un homme qui va au bout de ce qu'il est.
Shanti Behari Seth est indien, Henny Gerda Caro est juive et allemande. Leurs destins se croisent quand Shanti, jeune étudiant, prend pension chez les Caro dans le Berlin des années 1930, alors que l'Allemagne nazie persécute Juifs et étrangers. Après la guerre, ils se retrouvent à Londres. Lui, bras droit arraché à Monte Cassino ; elle, mère et soeur disparues dans les camps.
Vikram Seth, leur petit-neveu, va faire leur connaissance dans les années 1970, en venant loger chez eux - qui ont fini par se marier - à Londres, mais ce n'est qu'après leur mort qu'il va éprouver le besoin de se plonger dans leur histoire...
Après Un garçon convenable, Vikram Seth, l'un des plus grands écrivains indiens contemporains, a bâti un récit minutieux, qui fait resurgir les fantômes effrayants de la mémoire européenne.
quand catherine king s'aventure dans la nuit pour examiner les ossements humains mystérieusement apparus devant l'église de sa propriété, son amie maria dlamini la suit. c'est la fin de l'apartheid. les deux femmes ont été élevées ensemble,près de soixante-dix ans auparavant, dans cette ferme au nord-est de johannesburg : le père de catherine en était le propriétaire et la mère de maria, la cuisinière noire.
très tôt, la vie les a séparées. maria est restée à la ferme, tandis que catherine a été contrainte de partir en angleterre. à son retour, vingt ans plus tard, la ferme a été achetée par un couple, tom et isobel fyncham. entre catherine et tom, c'est le coup de foudre...
roman du retour au pays natal, de la trahison et de la réconciliation, l'église des pas perdus est un livre au suspense impeccablement orchestré, aux descriptions somptueuses,qui dit la complexité des relations entre les êtres sur la terre de l'apartheid.
Depuis que Louis XIV a fait construire une ménagerie non loin du château de Versailles, le marquis de Dunan ne dort plus. Et s'il fournissait au roi une bête féroce, au côté des pélicans et des autruches qu'admirent déjà les courtisans ? Sa gloire et sa fortune seraient faites... Mais Dunan court en vain les foires du royaume : les spécimens intéressants sont rares. Il en faudrait plus pour décourager notre homme, qui se lance alors dans une folle aventure où les fauves ne sont pas toujours ceux qu'on croit...
L'Afrique au coeurDans la ferme de ses parents, sur les rives humides d'un fleuve africain, Alexandra Fuller a fait la connaissance de l'homme désigné ici sous le nom de «K». Elle a grandi pendant la guerre d'indépendance du Zimbabwe et elle espère, au contact de K, trouver la réponse aux questions qu'elle se pose sur sa propre histoire. Fuller et K décident de voyager à travers les terres qui portent les cicatrices de la guerre. K, qui a combattu dans un commando d'infanterie dont les membres étaient tous blancs, accepte avec un empressement surprenant de partager ses démons avec Fuller, et ses démons sont légion. Car la guerre de K a été brutale, marquée par les affrontements raciaux, les batailles dans la jungle et la torture: K a du sang sur les mains.L'Afrique au coeur est un récit sur la mémoire, sur la guerre et sur la haine, dont le lecteur ne sort pas indemne. Son Afrique est vraie, belle, douloureuse, attachante, effrayante, unique, pleine d'odeurs, de bruits, de couleurs.Daphné de Saint Sauveur, Madame Figaro.