Dominique Bona Berthe Morisot Cette jeune femme en noir, au bouquet de violettes, aux yeux profonds, que peint Manet dans les années 1870, c'est Berthe Morisot. Elle garde sur son visage altier comme un secret. Un modèle parmi d'autres ? Non : la seule femme du groupe des Impressionnistes. Berthe Morisot, née dans la province française en 1841, fille de préfet, peint et expose parmi ce clan d'hommes, ceux qui sont encore des réprouvés sans public, des réfractaires à l'art officiel : Manet, Degas, Monet, Renoir. Ardente mais ténébreuse, douce mais passionnée, aimant la vie de famille mais modèle et amie - et qui sait ? peut-être davantage - d'Edouard Manet dont elle épouse le frère : il y a une énigme dans les silences et les ombres de Berthe Morisot.
Dominique Bona, puisant aux archives inédites, fait tournoyer la fresque de l'Impressionnisme : de Giverny aux plages normandes, de Mallarmé rédigeant des billets doux pour Méry Laurent ou Nina de Callias aux lavandières qui posent pour Renoir, de la sanglante Commune de Paris au règne de la bourgeoisie corsetée, des salles du Louvre aux ateliers de la bohème.
Dominique Bona peint ici le portrait subtil d'une artiste qui inventa sa liberté.
Acteur et metteur en scène de théâtre récemment disparu, L. Terzieff raconte ici sa vie et évoque ses souvenirs de manière intime et personnelle : le temps, la mise en scène, l'ignorance, la méthode, la justesse, la politique, la poésie, son épouse disparue, la beauté, l'art... Son amour du théâtre (cf le manifeste du théâtre en fin de volume), ses livres et ses auteurs préférés aussi, qui célèbrent bien des titres de notre catalogue.
Kenneth Clark
Léonard de Vinci
Considéré comme un « classique » par les historiens d'art, cet ouvrage fut publié dans sa première mouture il y a près de quarante ans en France. Si, depuis, d'autres points de vue ont été développés à propos de Léonard de Vinci, il n'en demeure pas moins que le texte de Kenneth Clark - qui fut considéré comme le Ruskin du xxe siècle - a conservé tout son intérêt.
Avec une passion communicative, Kenneth Clark présente la vie et l'oeuvre de Léonard de Vinci selon une approche chronologique, de ses débuts dans l'atelier de Verrocchio à ses dernières années en France. Il s'attache au génie pictural de Léonard plus qu'à ses recherches scientifiques et décrypte de façon lumineuse, même pour le profane, l'apport unique de Vinci dans l'histoire de l'art mondial.
L'ouvrage contient 130 illustrations in-texte en noir et blanc, une chronologie et une bibliographie.
Pierre Saka La Grande Anthologie de la chanson française Longtemps reléguée au rang des genres mineurs, souvent de provenance anonyme, la chanson a pris dans notre vie, au cours du xxe siècle, une importance croissante.
Portée par le phonographe, la radio, l'image, aujourd'hui le CD et le baladeur, elle a su dire nos émotions, nos amours, nos colères, nos violences, nos bonheurs, au point de supplanter, peut-être, la poésie écrite. De grands auteurs- compositeurs ou interprètes se sont imposés à l'égal des écrivains, des comédiens ou des peintres.
Des années 1800 à nos jours, voici la première grande anthologie de la chanson française : quelque huit cents chansons, dues à deux cents auteurs, de Béranger à Obispo, de Bruant à Cabrel, en passant par ces «grands classiques» que sont devenus Charles Trenet ou Eddy Mitchell, Aznavour, Gainsbourg ou Michel Jonasz, sans oublier les voix les plus prometteuses des «rapeurs» de la jeune génération.
Parolier à succès, et l'un des animateurs de la célèbre émission de France Inter L'Oreille en coin, Pierre Saka est aussi un historien de la chanson ; il a déjà rassemblé dans Le Livre de Poche les oeuvres de Trenet, Piaf, Aznavour, Renaud, etc.
Sybille croit aux histoires qui finissent bien. Elle a beau savoir de quelle manière est morte Jeanne d'Arc, quand elle regarde un des films qui lui ont été consacrés, Sybille ne peut s'empêcher d'espérer qu'un pompier vienne la tirer d'affaire. Alors comment imaginer que la réalisation de son propre long métrage va virer au film catastrophe ? Producteurs qui écrivent les scénarios, actrices qui entrent en résistance, agents hystériques, financiers qui ne financent pas. Mais tout va s'arranger, c'est certain. Son enthousiasme aveugle lui donne des ailes. Celles du pigeon que l'on plume ou celles du dindon de la farce ?
« Calamity Testud a dégainé un stylo de gros calibre pour flinguer la grande famille du cinéma.
On en apprend beaucoup sur ce milieu opaque où il faut savoir traverser bien des cauchemars pour pouvoir offrir du rêve aux gens. » Alain Spira, Paris Match.
« Un pavé dans la mare du cinéma. » Didier Jacob, Le Nouvel Observateur.
Le 30 octobre 1944, un train quitte Theresienstadt, direction Auschwitz. Parmi ceux qui partent ce jour-là et qui finiront gazés, Kurt Gerron et Olga, sa femme. Sur les listes où figurent leurs noms, deux lettres : RU, Rückkehr unerwünscht, Retour indésirable. Gerron, né Gerson, acteur - il a joué notamment dans L'Ange bleu - et cinéaste allemand et juif, a été arrêté et interné en 1940 à Theresienstadt, le camp des célébrités. Juin 1944. Sur ordre de Goebbels, le Obersturmführer SS Rahm lui demande de tourner un film de propagande - Le Führer offre une ville aux Juifs - sur le camp. En échange il lui garantit la vie sauve. Pourquoi Gerron accepte-t-il de tourner ce film ? C'est la question récurrente et le point de départ de ce roman vrai et bouleversant.
« L'auteur donne la parole à Kurt Gerron, dont le nom reste attaché au pire des mensonges, un faux témoignage au service de ses bourreaux. » Evelyne Bloch-Dano, Le Magazine littéraire
Florence Moncorgé-Gabin
Quitte à avoir un père,
autant qu'il s'appelle Gabin.
Ce livre n'est ni une biographie de Gabin ni une autobiographie, mais un merveilleux vagabondage au fil de souvenirs cocasses ou émouvants. Comédien, homme et simplement père, Jean Gabin apparaît ici dans toute sa démesure et aussi toute son humanité bourrue. Misanthrope capable de fraternité, il était aussi un être à l'anxiété dévorante. On retrouve ici son sens de
la réplique, dont nombre auraient pu être signées Audiard, et sa légendaire mauvaise foi dont il usait comme d'un art.
Florence Moncorgé-Gabin dresse aussi, au gré d'anecdotes savoureuses, le portrait de tous ceux qui formaient la famille cinématographique de Gabin - les Ventura, Delon, Brialy, Grangier, Verneuil. - ou de ceux qu'elle croisa lors des tournages auxquels elle a collaboré.
Plus qu'un volume de souvenirs, c'est le film de la vie d'une femme avec des images en noir et blanc. et d'autres en couleurs.
Autriche, 1928. Un jeune homme juif est injustement accusé du meurtre de son père. Il est la proie d'un système judiciaire corrompu et antisémite. Einstein et Freud plaident en sa faveur. La mobilisation est internationale. « As-tu jamais rêvé que tu volais ? » Philippe Halsman adresse ces mots depuis sa geôle à sa fiancée alors que l'envie de se suicider le taraude. La vie va pourtant rejaillir lorsqu'il est acquitté. Il trouve asile en France, croise la route de Gide et des surréalistes avant de s'enfuir pour les États-Unis où l'attend un destin fabuleux ses collaborations avec Marilyn Monroe, Hitchcock ou Dalí sont dans la mémoire collective. De cette force de rebond est né l'artiste. Avec une précision psychologique et une finesse infinies, Austin Ratner nous immerge dans l'enfer personnel du photographe de génie.
« Histoire d'une renaissance, hommage à l'art comme une forme de résilience. » Claire Julliard, Le Nouvel Observateur
Avoir dix-neuf ans et être au sommet du hit-parade. Hurler " Capri, c'est fini " dans la frénésie des sixties. Et, un soir de tournée, à Verdun, pour un scoop de journaliste, retrouver sa mère sous l'objectif des photographes. Douloureuses retrouvailles, rue Nollet, dans le huis clos d'un meublé : Blanche a du vague à l'âme, et, sous l'évier, les bouteilles de vin s'entassent. Hervé choisit la fuite. Du Péloponnèse à Mexico, du palais de la Shabanou à l'Espagne franquiste... Le succès n'est plus au rendez-vous. Sa mère perd la raison. Dégâts, procès, ruines. D'une plume vive, Hervé Vilard évoque ici ses années de succès, égratignant au passage certaines idoles, mais aussi ses échecs et ses déceptions, avec pudeur et dignité. Un récit émouvant.
Claude Berri Autoportrait « Il est deux heures, je rejoins mon bureau solitaire afin d'écrire ces quelques lignes. Je suis le Léautaud de la rue Lincoln. Quand j'écris, je n'entends plus mes oreilles. Je fume, je fulmine, je me lave les dents, je fais pipi, le temps passe. Voilà décrits quelques instants de la vie du «grand» producteur Claude Berri. » Si Claude Berri s'est déjà dévoilé dans certains de ses films, il nous révèle avec force et humour dans ce livre les aspects les plus secrets de sa vie. Rarement l'écriture aura permis d'approcher d'aussi près l'intimité d'un être.
Claude Berri est né en 1934. On a souvent dit de lui qu'il était l'un des « derniers nababs du cinéma ». Autoportrait est son premier livre.
De saint-sauveur-en-puisaye oú naquit, le 28 janvier 1873, sidonie gabrielle colette, au 9 de la rue de beaujolais, au palais-royal, oú elle s'éteignit, le 3 août 1954, nous suivons pas à pas celle qui, toute sa vie, " sera physiquement, sensuellement amoureuse de tout ce qui réjouit les sens : hommes, femmes, mer, fleurs, fruits, vins fins, truffes, plats succulents.
", l'immense écrivain qui mettra le meilleur d'elle-même dans ses oeuvres. avec chaleur, avec talent, s'aidant des témoignages de ceux qui l'ont connue et de correspondances inédites, geneviève dormann nous fait saisir sur le vif la personnalité étourdissante de la grande colette : on entend sa voix, on rit de son humour, on vit avec elle ses joies, ses peines, son travail. et c'est passionnant.
Benjamin Castaldi
« Maintenant, il faudra tout se dire »
« Maintenant, il faudra tout se dire. » Que cachait cette phrase lancée à Benjamin Castaldi par sa mère, Catherine Allégret, quand disparut Simone Signoret ? Longtemps elle l'obséda sans qu'il la comprenne.
C'est qu'avant d'être animateur à la télévision, Benjamin Castaldi a d'abord été le petit-fils de Casque d'or. Il a passé une enfance dorée dans la maison d'Yves Montand, à Autheuil, ignorant les lourds secrets de famille qui l'entouraient. La vie a fait son oeuvre. Le temps est venu. Maintenant, il faut, en effet, tout se dire :
au-delà des jours heureux, l'autre visage de Montand, son mépris des femmes, son attitude envers sa belle-fille, son inconstance à l'égard de Simone.
Au prix d'une douloureuse confrontation avec une vérité si différente du conte de fées longtemps offert aux médias, Benjamin Castaldi se réconcilie avec lui-même et dit enfin son amour pour sa mère.
« Ce que j'apprends de Daniel Cordier, c'est qu'un homme libre trouve naturel que tout le monde le soit. La preuve, il est venu me chercher. Jamais je ne retournerai à l'orphelinat. »
Matricule 764, Citoyen, Bâtard, l'Âme seule, Petit Frère, tous ces noms ont été ceux d'Hervé Vilard, un enfant de l'Assistance publique. De placement en placement, il traverse trois France : celle des paysans, celle des prêtres et celle des résistants.
Sa place, bien sûr, il ne la trouve nulle part. Adolescent en cavale, il s'échappe du Berry pour débarquer dans le Pigalle des années 1960, passe des centres de redressement et du Dépôt à un appartement ultrachic, des bras de Fleur de Pâques aux déjeuners avec Malraux... Un jour, pourtant, il lui faudra surmonter cette vie d'arrachements. Se battre, chanter, avec la peur d'aimer.
Héroïne de Plus belle la vie sur France 3 depuis le début de la série en 2004, Laëtitia Milot est aujourd'hui une star du petit écran.
Dans ce livre, elle dévoile ses blessures secrètes. Pour la première fois, elle parle du drame qu'elle a vécu et qui a conditionné son choix de vie, elle raconte les incroyables batailles qu'elle a dû mener afin d'accomplir son rêve : jouer la comédie. Par le biais d'interviews avec la comédienne ; de confidences sur ses passions et ses goûts en matière de cinéma, de littérature, de gastronomie, de voyage ou encore de musique ; de témoignages d'artistes, de stylistes, de personnalités de son entourage ; mais aussi de photos inédites, Je voulais te dire...
Révèle un visage de Laëtitia totalement inconnu du public...
Des souvenirs ? En bon Marseillais, je dirai que j'en ai plus que si j'avais cent ans... de télé ! Ma mémoire fourmille d'anecdotes drôles, insolites, émouvantes et parfois douloureuses. De la performance ébouriffante de Valéry Giscard d'Estaing à l'accordéon à ma pitoyable répétition avec Johnny Hallyday, en passant par un tournage épique sur le paquebot France et les larmes de Gainsbourg, il y en a eu, des moments d'émotion ou de franche rigolade. Oui, de formidables souvenirs, mais point de nostalgie. Non, je n'ai pas encore dit mon dernier mot.
Aussi. C'est le champion cycliste Louis Gérardin. Il est marié. Peu importe : Edith est amoureuse. Et une Edith amoureuse, c'est une Edith passionnée. Elle se jette dans les bras de Louis. Une aventure aussi sensuelle que sentimentale commence, qui va durer un an, rythmée par les lettres de la chanteuse.
"Mon adoré." "Je veux que tu sois l'unique." "Ta petite gueule est là près de moi." "Est-il possible d'aimer si fort ?" "Toi ! Toi ! Toi !" Une correspondance destinée à devenir mythique.
Voici Régine. Grandie dans les arrière-cours de Belleville, elle est devenue, à force de détermination et de charme, la reine de toutes les aventures de la nuit. Sa première boîte, le Whisky à gogo, devient le rendez-vous nocturne du Tout-Paris. Puis ouvrent Chez Régine, le New Jimmy's, le Régine's International. Partout, elle impose son style. Monte-Carlo, Rio, New York, Londres, Le Caire, Buenos Aires, Marrakech., vingt clubs sur trois continents, synonymes de fête, de chic, d'élégance.
Parallèlement, Régine brille sur scène, dans le monde de la chanson. Serge Gainsbourg (Les P'tits Papiers), son amie Françoise Sagan (De toute manière), Jean-Loup Dabadie (L' Accident), Frédéric Botton (La Grande Zoa) lui écrivent de grands succès.
Le public la plébiscite aussi au cinéma.
Elle fonde SOS Drogue International, l'une des premières institutions de lutte contre la drogue.
Aujourd'hui, à plus de soixante-dix ans, Régine est un personnage de légende. Sa recette ? Des VIP de tous bords, devenus sa famille à travers le monde.
Dans Mes p'tits papiers, elle s'adresse à Daphné, sa petite-fille, pour lui raconter, sur un ton de confidence et d'humour, l'aventure d'une vie étoilée.
Nadine Trintignant Ma fille, Marie Je t'aime, ma fille chérie. Je t'aime à jamais.
Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie.
J'arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire.
Peut-être.
Je ne suis sûre de rien.
N. T.
Robert Hossein « La Nostalge » « Je ne monte pas de grands spectacles pour faire du tintamarre, mais pour qu'en chacun de nous résonne l'espérance. » Il a toujours couru après cette espérance... Petit garçon fuyant la pauvreté de ses parents et la solitude des pensionnats, il se faufilait dans les cinémas, les théâtres, afin de retrouver la « vraie vie », celle de l'imaginaire. Il a hanté Saint-Germain-des-Prés, joué Les Voyous à la ville comme à la scène, triomphé en Geoffroy de Peyrac, aimé les plus belles femmes, et soudain tout quitté : « Je me suis dit que je tournais le dos à mon âme. » Et ce furent Reims d'abord, puis les grandes salles capables d'accueillir son théâtre populaire, sans lequel, peut-être, des millions de spectateurs n'auraient jamais connu de ces émotions salvatrices qui libèrent le coeur des hommes.
Car plus que Dieu, l'humanité l'inspire. Elle anime cette trajectoire unique, faite de misère et de succès, d'expédients et de générosité, où l'on croise les talents les plus divers : Genet, Sartre, Sergio Leone, Roger Vadim, Jean-Paul Belmondo, Marina Vlady, Adjani la grande, Candice son ange gardien depuis vingt-cinq ans, et Frédéric Dard, l'ami incomparable. Parmi d'autres...
La Nostalge : une confession d'une grandiose humilité, où l'on retrouve un Robert Hossein inconnu, et un visionnaire inspiré qui réveille en chacun de nous des enthousiasmes d'enfant.
Patrick Dupond Etoile Patrick Dupond entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris en 1970 à l'âge de onze ans. Il s'y fait très vite remarquer par ses dons exceptionnels et est engagé dans la compagnie dès 1975. L'année suivante, il remporte à Varna (Bulgarie) la médaille d'or du « meilleur danseur du monde ». Seuls, avant lui, Vladimir Vassiliev et Mikhaïl Barychnikov en avaient été jugés dignes. « Coryphée » en décembre 1976, « sujet » en décembre 1977, « premier danseur » en décembre 1978, il est nommé « étoile » le 30 octobre 1980. Rarement vocation aura été plus impérieuse. Patrick Dupond danse avec instinct, semblant tout inventer sur l'instant. Ses prouesses, qui étonnent, paraissent jaillir de source. Il est invité dans le monde entier par les plus grandes compagnies. Nommé en 1990 directeur de la Danse, il va pendant un peu plus de cinq ans marquer sa volonté de « changer dans la tradition » et se montrer à la fois magnifiquement présent sur scène et efficace à la tête de la plus belle compagnie du monde. Depuis son départ de l'Opéra de Paris, il crée des ballets, danse à l'étranger, fait du cinéma et se propose même d'allier bientôt chanson et danse dans une comédie musicale.
De l'enfant prodige au danseur étoile, Patrick Dupond fait resurgir dans Etoile une foule de souvenirs souvent heureux et lumineux, cruels parfois, mais il nous donne à voir surtout une figure d'homme inspiré et libre.
"Quel roman invraisemblable que ma vie ! " s'écrie Berlioz dans sa correspondance. Quel roman en effet que la vie de ce musicien quasiment autodidacte qui deviendra le plus grand compositeur de son temps. Une vie folle, trépidante, exténuante, partagée entre tant de femmes, tant de besognes, tant de courses à travers l'Europe entière comme à travers le Paris du théâtre, des boulevards, des cafés ou de l'Académie, tant d'amitiés indéfectibles, de Liszt à Chopin, George Sand ou Alexandre Dumas, tant d'humiliations et tant de triomphes.
Une vie entièrement consacrée à la création musicale que célèbre, avec fougue, admiration mais aussi érudition critique, en romancier lyrique et en mélomane averti, Pierre-Jean Remy pour qui Berlioz représente la quintessence de l'artiste romantique, tour à tour adulé, tourmenté, oublié, puisant dans son génie créateur une énergie colossale, à la hauteur du mythe qu'il incarne désormais.
Le Berlioz de Pierre-Jean Remy : la grande biographie que l'on attendait et le fabuleux roman du romantisme.
Catherine Deneuve
A l'ombre de moi-même
Carnets de tournage & entretien avec Pascal Bonitzer
Vous préparer au moindre. Des petits cahiers, journaux de tournage intimes, compagnons de mes doutes, écrits presque toujours à l'étranger, certains il y a longtemps. Solitaires, exaltés, découragés, critiques. Bruts. Quelques remords mais pas de regrets.
Catherine Deneuve.
Pour la première fois de sa vie, Catherine Deneuve publie six carnets de tournage, les seuls qu'elle ait tenus en quarante ans de carrière, de Tristana de Luis Buñuel à Dancer in the Dark de Lars von Trier. On y découvre une femme au travail, parfois en détresse, toujours passionnée et assez solitaire. Jamais une actrice ne se sera livrée ainsi avec autant d'honnêteté et de modestie, mais surtout de vérité : ces carnets n'étaient pas destinés à la publication lors de leur écriture.
Afin de les mettre en lumière et en perspective, un entretien exclusif avec le cinéaste et scénariste Pascal Bonitzer clôt ce livre qui ne ressemble décidément à aucun autre. Ni complaisant ni condescendant, on n'y entend ni ragots ni commérages, mais le son d'une voix brisée, entêtante, qui nous raconte le cinéma.