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Loco
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La France est une chance ; 12 raisons d'être Français et optimiste
Denis Gancel
- Loco
- 19 Septembre 2011
- 9782919507092
Être Français et optimiste, ce n'est pas un oxymore ! Telle est la conviction de Denis Gancel, co fondateur et président de W&Cie, initiateur en 2010 de l'Observatoire de la marque France, avec Viavoice. Il réunit ici 12 raisons de mettre la confiance au coeur du débat citoyen et de croire en la capacité de la France à continuer à tenir toute sa place dans la dynamique internationale.
12 raisons que nous, Français, champions du pessimisme et de l'autodénigrement, ignorons souvent alors que, de par le monde, les étrangers nous envient, nous admirent et nous imitent.
Et si nous ne laissions plus aux étrangers le monopole de la valorisation de notre pays ?
Et si nous valorisions nos atouts au lieu de souligner nos faiblesses ?
Et si nous retrouvions cette fierté d'appartenance dont chacun sait qu'elle conditionne les succès collectifs ?
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Ce livre est une invitation à voyager, à cheminer autour d'une idée, celle du "soin", territoire bien plus vaste que nous le pensons et dont la carte est souvent imprécise.
Pour donner sens à cette idée, vous ne trouverez pas ici de définition empirique, de listes d'applications, ni même de chapitres...Mais plutôt des rencontres.
Des rencontres entre extraits littéraires et oeuvres plastiques pour mieux cerner toute l'amplitude du "soin". La construction entre les différents textes et oeuvres d'Art est délibérément dépourvue d'ordre chronologique ou logique.
Nous avons voulu une lecture sensible, ondulant entre force et faiblesse, rêve et réalisme, abandon et détermination.
La volonté première était de laisser le "soin" se raconter librement dans ses différents aspects : le soin du corps, du corps souffrant, soin de l'esprit et de l'âme, se sentir concerné par l'autre, se sentir concerné par le monde.
Mais trêve de mots, nous risquerions de dire des mensonges...
Nous vous laissons avec Tolstoï, Camus, Rezvani, Cossery, Giotto, Louise Bourgeois, Cranach, et tant d'autres.
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Igor Moukhin est un des plus grands représentants russes du photoreportage. Il n'avait pas encore publié en France de monographie retraçant son parcours photographique. Aussi, cet ouvrage reprend en une soixantaine d'images reproduites en doubles pages, la traversée du photographe dans les grandes mutations de la Russie. Né dans les années 1960, il a vécu les bouleversements importants de ce pays : de l'ère Kroutchev et la fin du régime soviétique à la Perestroïka et la mise en place de nouveaux codes sociétaux. Une partie de son travail retrouve dans la société actuelle des signes et figures qui ont émaillé la période soviétique : statues, effigie, monuments d'une ère révolue croisent des scènes où le réel ne se donne jamais à voir mais se trouve souvent mis à distance, par la présence de matières ou d'objets qui font écran.
Ses photographies en noir et blanc s'inscrivent entre une certaine tradition d'une école humaniste française et celle d'une école de la rue tout américaine. Moukhin se situe en témoin proche de ses concitoyens : la distance qu'il impose aux sujets photographiés érige le style du photographe, un recul aussi bienveillant qu'amusé et critique.
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Rehabiliting the peri-urban ; how to live and move sustainably in these areas ?
Collectif
- Loco
- 30 Octobre 2014
- 9782919507207
Dans Espèces d'espaces, Georges Perec nous invitait à ne pas «essayer de trouver trop vite une définition de la ville ; c'est beaucoup trop gros».
Et d'ajouter : « On a toutes les chances de se tromper...» Quant à la campagne, selon lui, «elle n'existe pas, c'est une illusion ! ».
Qu'aurait-il eu à nous dire sur ces «espèces d'espaces » contemporains que l'on qualifie en France de périurbains ou de rurbains ? Et à leurs habitants ? Que leur campagne est une illusion ?
Avec le développement des modes de communication et de transports modernes, de la fragmentation de la famille et du boom des grandes surfaces commerciales, les modes de vie des habitants des zones urbaines se sont radicalement transformés. Le retour à la nature, la taille de l'habitation et l'accès à la propriété, difficile en centre-ville, sont quelques-uns des facteurs qui ont donné place à la périurbanité dans nos sociétés occidentales dans leur quête d'un mode de vie idéal et idyllique.
Cet ouvragemêlant réflexions autour du périurbain et photographies d'artistes contemporains, est une synthèse des interventions et des échanges qui ont eu lieu durant les deuxièmes Rencontres du ForumVies Mobiles intitulées «Desmobilités durables dans le périurbain, est-ce possible?».
Il est à prendre comme un exercice d'interprétation autour des enjeux relatifs à ces formes d'urbanisation contemporaines qui se développent à travers lemonde, et surtout en Europe.
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A l'occasion de son exposition rétrospective à la Maison européenne de la photographie (Paris, novembre 2015 - janvier 2016), les éditions Loco font paraître l'ouvrage Stéphane Couturier (SC sur la couverture). Eloigné de la forme classique du catalogue d'exposition, SC joue plutôt des codes du livre d'artiste. La mise en page fait se réunir les grandes images que l'artiste a réalisées depuis la fin des années 1990 à travers les séries " Archéologie urbaine ", " Melting Point " ou le tout dernier travail effectué à Alger autour des logements réalisés par Fernand Pouillon.
Les images de différentes périodes sont littéralement montées entre elles (comme pour le cinéma), permettant en fonction des doubles pages des rapprochements stupéfiants entre époques différentes, mettant en évidence toute la rigueur qui anime cette oeuvre depuis plus de vingt ans. Les pages du livre, non collées mais reliées par un élastique coloré permet au lecteur de retrouver les images dans leur entièreté.
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Texte de Christophe Laurens Entretien entre Patrick Bouchain et Jade Lindgaard Dessins des étudiants en master Alternatives Urbaines de Vitry-sur-Seine Photographies de Cyrille Weiner
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Réseaux : ponts, gares, routes, aqueducs
Stéphane Asseline, Philippe Ayrault, Paul Damn, Christian Decamps, Marc Desportes, Laurent Kruszyk
- Loco
- 14 Janvier 2022
- 9782843140501
Ponts, gares routes, aqueducs, viaducs, sont étudiés et photographiés depuis la création du service de l'Inventaire d'Île-de-France. Ce nouvel opus de la collection Ré-Inventaire est l'occasion d'un voyage poétique à travers 40 ans de photographie.
Sans déroger au style documentaire qui est la marque de l'écriture photographique de l'Inventaire général, les photographes de l'Inventaire se sont inspirés des travaux des grands maîtres de la photographie comme Lartigue ou Rusha, pour rendre compte de l'expérience du mouvement, de la vitesse, et du gigantisme de ces infrastructures.
Leurs travaux présentés dans ce livre, montrent la beauté brutale de ces architectures.
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Le temps est caché dans les plis d'une fleur est le nouvel opus de l'artiste Anne-Lise Broyer. Poursuivant son expérience de la littérature par le regard, Anne-Lise Broyer, invitée à séjourner à Deauville et en Normandie dans le cadre d'une résidence-création, trace ici une ligne qui relie des livres, des auteurs entre eux (Duras, Flaubert, Proust, Sagan...) des moments de vie qui n'ont pas grand-chose en commun si ce n'est un territoire et le fait qu'ils constituent pour elle une réactivation de ses premiers émois littéraires.
Dans un subtil maillage, Anne-Lise Broyer fait notamment revivre l'enfant qu'elle était, à distance du monde, mais aussi celui de L'été 80, perdu dans sa vision. Les Roches-Noires, le Grand-Hôtel de Cabourg côtoient les paysages de Madame Bovary.
Les textes de Colette Fellous et Jean-Luc Germain fabriquent un écho aux images.
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Cameroun, Mali, Niger, Burkina Faso, Nigéria, Algérie...
Dans cette oeuvre profondément personnelle, Jean-Christophe Béchet revient trente-cinq ans en arrie're sur ses premiers pas de jeune photographe.
Ce travail au long cours (trois ans d'immersion) qu'il appelle affectueusement « mes années africaines » aurait du^ e^tre son premier livre, mais sa vie personnelle et photographique en ont décidé autrement.
Peu d'images ont circulé, la majorité était restée toutes ces années dans des boi^tes d'archives. -
Karim Kal met en place depuis une quinzaine d'années, un travail dans une perspective documentaire. La nature descriptive de la photographie est nuancée par le travail autour de la lumière et de la composition. Ses photographies proposent une appréhension indicielle du territoire, et recherche un équilibre entre les éléments permettant une lecture sociale, politique du sujet, et une économie formelle puisant dans le vocabulaire des abstractions.
Nombre de photographies réalisées à la chambre ont été prises dans les quartiers populaires des zones périphériques de villes comme Lyon, Paris, ou Alger. Relevé de formes, les imagesde Karim Kal renvoient simultanément à l'idée de relégation des territoires de banlieue, et à un formalisme pictural évoquant les abstractions géométriques des années 1970 et 1980.
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Doutes constitue une somme de vues prises sur le trajet reliant Marseille à Avignon, que le photographe effectue régulièrement entre 2019 et 2021. Comme des bouts décrochés de la réalité, l'enchaînement des photographies offre un récit sous forme de réflexion sur le temps au gré des déambulations de l'auteur.
La présence humaine se fait rare même s'il n'est question que d'elle et de ce qu'elle laisse sur son passage. -
Running away into you est le premier livre du jeune réalisateur portugais Mario Macedo. Sous la forme d'un témoignage intime, cet ouvrage fait le récit d'une déambulation amoureuse de près de dix ans, de rencontres enfumées et de fêtes entre Zagreb, Berlin, Copenhague ou Lisbonne, tels des instantanés d'une jeunesse européenne cherchant à ralentir
le rythme de nos sociétés capitalistes. -
« Dans la quête inlassable de saisir l'éphémère, Franck Landron nous entraîne dans un périple photographique à travers un tourbillon d'images, comme autant de fragments de vérité figés dans l'éternité. IN-TIME, cette continuation fiévreuse de son précédent livre EX-TIME, nous plonge dans un univers où le passé et le présent se heurtent dans un chaos perpétuel. Tel un archéologue de l'instant, il fouille les tréfonds de l'âme humaine, déterrant des fragments d'émotion et d'intimité. Dans son livre IN-TIME, Franck Landron nous convie à un voyage introspectif à travers les décennies, où chaque photographie est un éclat de mémoire, vibrant au rythme des émotions évanouies [...]. Franck Landron transcende les frontières de la photographie pour nous offrir une expérience sensorielle, plastique et émotionnelle profonde. Chaque image est à la fois une blessure et une rédemption, une cicatrice sur le tissu du temps qui nous invite à plonger dans les profondeurs de notre propre conscience, à explorer les mystères de l'existence à travers le prisme de l'art. Chaque scène racontant une histoire universelle. Et tandis que les pages de IN-TIME se tournent, nous nous accrochons à l'espoir que l'ultime chapitre de cette saga photographique nous réserve encore bien des révélations. » (Sandra Mercoeur)
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La collection d'objets Vodou réunie dans cet ouvrage, constitue un ensemble unique. Ayant servi dans des rituels et cérémonies, il s'agit d'objets forts et chargés qui nous invitent à la découverte d'autres cultures.
Démarrée en 1963 par Marc et Marie-Luce Arbogast au gré de leurs pérégrinations africaines, la collection réunie aujourd'hui près de 800 pièces. Certaines ont déjà été prêtées au musée du quai Branly à Paris, ainsi qu'à Bonn ou à Madrid. Afin que l'ensemble de la collection soit visible par un plus large public, elle sera présentée dans un nouveau musée dédié au Vodou à Strasbourg à partir de l'automne 2013, dans un ancien château d'eau de 1878 réhabilité.
Plus qu'un simple catalogue de musée, l'ouvrage se veut un état des lieux sur le Vodou. Ceci, afin de découvrir le processus qui donne lieu à la fabrication de ces objets, les rituels qui les entourent et les diverses personnes participant à leur création. Il permettra également de comprendre de quelle manière le vodou, né dans une région qui englobe principalement le Bénin et le Togo, s'est codifié tel que nous le connaissons aujourd'hui, son histoire, qui, à travers la traite des esclaves dès le XVIIIe siècle, a donné lieu à des métissages au Brésil, en Haïti ou à Cuba.
Outre les objets de la collection, certains lieux, pharmacopées, portraits en textes et en images, de prêtres ou de devins (en situation), de vendeurs de gri-gri, des récits mythologiques, des photos contextuelles de cérémonies (dont certaines très secrètes et rarement reproduites) viendront enrichir le propos.
L'ouvrage se veut vivant, accessible, pour mieux faire connaître le vodou aux collectionneurs comme aux amateurs et aux néophytes.
Les auteurs (africains et occidentaux), historiens, critiques littéraires, anthropologues, apporteront leurs connaissances et leur point de vue sur le sujet.
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Ce livre développe, au travers de textes pluridisciplinaires, la question d'un design qui repense sa manière d'être.
Les auteurs (philosophes, architectes, anthropologues, sociologues et designers) rassemblés dans cet ouvrage promeuvent un design qui se développe de manière sensible, en tenant compte des usages et des espaces dans lesquels il se déploie. Repenser le design, c'est donc avant tout repenser la manière d'inscrire le designer et sa pratique dans son environnement, de faire écosystème.
Il n'y a pas d'un côté l'innovation technique et de l'autre l'environnement social qui l'accueille, il y a un milieu innovateur où les membres du milieu sont reconfigurés par la relation innovante qui constitue précisément ce milieu.
Le design, désormais, ne vise pas tant à produire des objets que des relations humaines. L'innovation ne concerne plus seulement les produits, mais leur milieu de conception et d'usage. Que l'on opère dans le champ de la ville, de l'architecture, du graphisme ou de l'objet, il est désormais nécessaire de penser l'objet, quelles que soient ses dimensions spatiales et temporelles, dans un contexte global, mais également dans la singularité de son contexte territorial et sa situation d'existence.
Toutes ces démarches ont en commun le fait de valoriser le design comme modèle pour concevoir et de mettre l'usager au coeur du processus de création.
SOUS LA DIRECTION DE : EMELINE EUDES ET VÉRONIQUE MAIRE. Auteurs : Victor Petit, Jules Levasseur, Étienne Delprat, Matthieu Marchal, Igor Galligo, Zoé Grange, Olivier Wathelet, Charles Lenay, Matthieu Tixier, Romain Debref, Mélissa Boudes, Rachel Redon, Yann Djermoun, Jérôme Théret, Estelle Garnier, Gabriel Colletis, Honorine Katir, Marylise Thénot, Lionel Lavarec, Luce Aknin, Christian Martinez, Sophie Larger, Laurent Godart, Olivier Peyricot.
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L'architecture est une histoire de famille chez les Lafourcade: Bruno, le père, crée son cabinet d'architecture en 1968 avec pour spécialité la restauration de demeures anciennes ; de son côté, Dominique Lafourcade, sa femme, dessine des jardins étonnants et charmants.
Bruno Lafourcade décédé il y a 2 ans, c'est son fils Alexandre qui a pris la relève. Installée à Saint-Rémyde- Provence, la famille tient à la préservation de l'architecture ancienne mais ne s'interdit pas de distiller de la modernité dans leurs propositions.
Spécialisés dans la restauration et la rénovation de bâtiments, pour beaucoup du XVIIIe siècle, les Lafourcade savent réinventer des ambiances et redonner un esprit à des lieux endormis depuis longtemps. À partir d'une maison vétuste ou ordinaire, ou parfois d'un simple site, ils réalisent des demeures que l'on imagine être là depuis des siècles. À la demande d'une clientèle internationale, Bruno et Alexandre Lafourcade réalisent aussi avec beaucoup d'audace des projets d'architecture de style contemporain.
Soucieux de la bonne exécution de leurs chantiers de restauration, attachés à soigner les détails, ils s'entourent des meilleurs artisans dans tous les corps de métiers (maçonnerie, plâtrerie, menuiserie, ferronerie...) pour exprimer l'excellence dans leurs réalisations. Une pratique de l'architecture, de la décoration et du paysage qui dessine les contours de la maison provençale d'aujourd'hui, où la modernité s'intègre à la tradition et vice versa.
La famille Lafourcade nous ouvre, dans ce livre, les portes de maisons d'exception, pure expression de leur travail et véritables lieux de plénitude.
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Sylvie Bonnot mène depuis plusieurs années une recherche plastique et documentaire autour des forêts françaises, collectant des images en métropole et en Guyane. Les grands écarts qui les caractérisent sont ici mis en relation pour témoigner d'une complexité paysagère et industrielle.
« De la forêt proche, en Bourgogne ou en Savoie, elle a cherché à mesurer
et à transcrire la confrontation avec l'humain, tant dans l'exploitation forestière que dans l'aménagement hydroélectrique. [...] elle met en exergue la relation flore, faune, humanité dans ce qu'elle a d'indomptable. Les machines et les installations se conjuguent au monde organique de manière brutale mais toujours poétique, traversées par la mue du serpent, animalité fuyante.
Sous ce nom (mue), Sylvie Bonnot métamorphose depuis près d'une décennie des tirages photographiques en séparant la gélatine, sur laquelle l'image s'est formée, de son support de papier pour donner naissance à un monde hybride. » (extrait du texte de Sophie Eloy & François Michaud)
L'ouvrage s'ouvre ainsi sur un large ensemble de ces « mues », créations photographiques élaborées à partir d'une solide recherche documentaire sur les différents états et exploitation de la forêt aujourd'hui. Il se poursuit sur ce que nous avons nommé un petit atlas de la forêt, permettant au lecteur de découvrir et de suivre le cheminement de la recherche documentaire qui a permis à l'artiste de constituer ces oeuvres. -
Ce coffret re´unit en 8 e´le´ments (livres, leporello, affiches) une expe´rience exceptionnelle a` la croise´e de l'art contemporain et de l'arche´ologie. En 2014, l'artiste Mirela Popa a commence´ un projet autour des fouilles arche´ologiques mene´es a` Ivry Confluence, notamment sur les terrains des anciens de´po^ts du BHV, et des campagnes de fouilles pre´ventives organise´es sur des sites datant du ne´olithique, voue´s a` disparai^tre en raison des ne´cessite´s de l'expansion urbaine. Au plus pre`s des arche´ologues, le travail de l'artiste a donc e´te´ marque´ par une chronologie extensible : d'un territoire en mutation a` un autre, du ne´olithique a` la pe´riode contemporaine. L'artiste a pu ainsi construire tout au long de ces 9 ans un travail artistique qui a pris diverses formes que nous retrouverons dans ce coffret, entre livre d'artiste et de recherche.
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C'est en 2003, dans ce cadre singulier qu'est la ville fantôme de Cook, en Australie, que Laurent Mulot a « implanté » le premier Centre d'art contemporain Fantôme de Middle of Nowhere, avec les deux seuls habitants de cette petite ville. L'oeuvre a ensuite tissé sur les six continents le réseau des Centres d'art contemporain fantôme, à partir desquels d'autres travaux se sont développés, au gré des rencontres et de ses préoccupations esthétiques. Middle of Nowhere monographie, reparcourant plus de 20 années de recherche, est jalonnée à chaque étape par des rencontres qui sont déterminantes pour la suite de l'oeuvre. C'est ainsi que le travail réalisé en Antarctique a amené Laurent Mulot à des collaborations de plus en plus étroites avec les scientifiques, et permit d'entrer en collaboration avec des astrophysiciens sur cette notion du Milieu de Nulle part.
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Figures, fleurs, forêts : 2017... 2024
Héloïse Conésa, Jean-Luc Tartarin
- Loco
- 6 Décembre 2024
- 9782843141119
Jean Luc Tartarin emprunte à l'histoire de la photographie
des images qu'il va reproduire dans un fichier qu'il nomme
«premier» et à partir duquel il peut expérimenter
différents interventions jusqu'à obtenir les oeuvres qu'il
juge abouties.
Lorsqu'il se saisit d'une photographie ancienne, de nature
argentique, une fois scannée, elle devient comme un
négatif. Le fichier brut, d'une nature particulière, permet à
Jean Luc Tartarin d'entreprendre un travail de construction
d'une nouvelle image dans une sorte d'alchimie digitale.
Après ce long travail d'invention, mêlant plaisir et lutte
avec la matière virtuelle, le fichier final va s'incarner dans
la matérialité d'un tirage sur papier chromogène.
Dans son processus de travail, le tableau élaboré ne doit
pas permettre de percevoir les pixels dont l'image est
constitué. Seules les matières, comme un tableau peint,
doivent être visibles.
Le livre s'organise autour de trois grands ensembles
iconographiques : les figures, les fleurs, et les forêts.
Ce dernier sujet ayant toujours été important dans la
recherche photographique que l'artiste mène depuis plus
de cinquante ans. -
La pratique photographique d'Aurélie Pétrel interroge le statut de l'image, son utilisation ainsi que les mécanismes de sa production. Ancrées dans la durée, ses recherches visent à ramener la prise de vue au centre de la réflexion multisensorielle à l'aide de dispositifs spatiaux. Aurélie Pétrel pose la question de la mutation-mutabilité d'une image, son potentiel de fractalisation, non seulement en soi mais aussi dans ce qu'elle peut provoquer comme trouble en
son expérience de pluriperception. Pour elle, une prise de vue génère une multitude de prises de point de vue. -
Duographie retrace dix années de création du duo d'artistes Pétrel I Roumagnac (duo), formé par Aurélie Pétrel et Vincent Roumagnac.
À la croisée des arts visuels et du théâtre, leur travail explore le dia- logue entre photographie et mise en scène à travers des installations à protocoles de réactivation et des pièces photoscéniques. Depuis 2013, ils conçoivent ensemble des créations qui évoluent en fonction de leur environnement d'exposition, interrogeant les conventions de la visibi- lité des oeuvres, tant dans l'espace que dans le temps. -
Le grand renoncement, voies d'asile, paroles de femmes
Franck Enjolras, Jean Noviel
- Loco
- 14 Janvier 2022
- 9782843140549
Lieu emblématique de l'histoire de la psychiatrie en France, l'hôpital Maison- Blanche à Neuilly-sur-Marne fut construit en 1900 a n de « désencombrer », selon les termes de l'époque, les autres asiles du département de la Seine. Il fut entièrement dédié aux femmes jusqu'en 1970. Au fil de leur cheminement, entre les lignes de registres, dans la patine des murs, dans les allées du parc, les couloirs ébranlés, les vestiaires désertés et les détails effacés, les auteurs cherchent à interroger la base ancienne et actuelle de leur fondement. Surtout, entre les mailles du passé et du présent, ils en convoquent, à leur manière, la part d'héritage et de renoncement.
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Quels chemins prennent les étudiants d'une école d'art après leurs études ? Au-delà du suivi administratif et des statistiques qui donneront des chiffres, des pourcentages, du factuel, du désincarné, Brigitte Bauer a décidé de mener une enquête différente.
Jetant un pont entre pratique artistique personnelle et activité d'enseignante, elle a réalisé entre 2016 et 2019 des portraits photographiques d'une centaine de ses anciens étudiants. En allant les voir là où ils vivent, l'idée était de dresser le portrait intime - et un portrait de génération - , de ces jeunes anciens étudiants.
Chaque portrait a été réalisé selon un même protocole : après une première phase d'échanges par téléphone, mail ou sur les réseaux sociaux, chacun a décidé d'un lieu pour les prises de vues : espace d'habitation, atelier, lieu de travail ou de loisir, un intérieur ou un extérieur, et au moment de la rencontre, Brigitte Bauer a dû trouver une articulation visuelle entre la personne et le lieu choisi.
Ces portraits sont accompagnés d'un travail d'écriture singulier : à partir d'éléments de textes, de notes confiés par chacun, la photographe a entrepris la rédaction d'un texte polyphonique à la première personne.
Déconstruits et réorganisés en un seul texte continu, les éléments fournis par chacun sont devenus anonymes et témoignent non seulement des parcours professionnels mais évoquent aussi des éléments personnels voire intimes.