En 1962, à la fin de la guerre d'Algérie, des femmes et des hommes ont mis toute leur énergie et leurs ressources à sauver des milliers de familles de harkis menacés de mort. Militaires le plus souvent, mais pas seulement, ils ont parfois impliqué leur propre famille, leurs relations amicales ou professionnelles, pour déployer une impressionnante chaîne humaine afin d'assurer ce sauvetage en urgence. Beaucoup étaient sur le terrain, de part et d'autre de la Méditerranée, afin d'entourer et accompagner ces familles. Par leurs actes non violents et en opposition aux ordres prescrits par de hautes autorités civiles ou militaires, ils ont non seulement sauvé des exactions près de 43 000 personnes, dont plus de la moitié étaient des enfants, mais ont aussi contribué à influencer, et parfois modifier, les décisions des autorités de 1962.
Cet ouvrage recueille le témoignage direct de neuf hommes et d'une femme - ils ont entre 81 et 92 ans, mais leurs souvenirs sont intacts - et rappelle les actions de 11 autres aujourd'hui disparus.
Préface de Jacques Frémeaux, historien, spécialiste de l'histoire coloniale.
Gérard Titus-Carmel mêle depuis cinquante ans la peinture, le dessin, la poésie et la pensée. Pour lui, en effet, peindre, c'est joindre le geste à la parole. L'exposition Forestières & autres arpents propose un cheminement au sein des vingt dernières années d'une création foisonnante, depuis la série des Forêts jusqu'aux Plans de coupe, en passant par les massifs de livres ornés. Gérard Titus-Carmel offre au regard les variations du végétal comme une rencontre brutale et lumineuse, celle d'une force vivante, qui interroge la conscience de notre présence au monde.
Le réseau fortifié de la sénéchaussée royale de Carcassonne, organisé autour de la Cité, surplombe les contreforts de la Montagne noire et des Corbières et constitue aujourd'hui un superbe ensemble patrimonial. L'architecture y prolonge la roche dans un élan vertical s'imposant sur les paysages. Ce spectaculaire ensemble de monuments est emblématique de l'essor des systèmes de fortifications conçus par les pouvoirs souverains pour maîtriser, défendre et contrôler leurs territoires contre les ennemis intérieurs et extérieurs. Le colloque de Carcassonne de 2021 s'était donné pour objectif de rassembler historiens, architectes et archéologues de toute l'Europe pour comparer des systèmes souverains équivalents, situés sur le continent européen, aux XIIIe et XIVe siècles. Le présent volume rend compte de l'extraordinaire richesse de ces échanges. De la vie quotidienne à la vie de siège, de la taille de la pierre à la mise en oeuvre de projets complexes, de l'administration à la maîtrise d'oeuvre, tous les aspects de la vie de ces réseaux fortifiés ont été évoqués, dans des contextes éminemment différents. Ils ont permis de montrer à quel point l'ensemble carcassonnais est symbolique d'un mouvement européen, voire mondial, d'appropriation et d'organisation des espaces par les sociétés médiévales.
Ce livre est né d'une occasion - les 70 ans de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, créé par la loi du 25 juillet 1952 - et d'un projet - celui d'ouvrir à un public plus large que celui des seuls spécialistes une fenêtre sur l'histoire contemporaine de l'asile en France.
De la protection des réfugiés et apatrides d'Europe de l'Est dans le contexte de la guerre froide aux enjeux de la période actuelle, c'est l'arc des sept décennies écoulées que le lecteur est invité à parcourir - et même davantage, car l'histoire de l'Ofpra ne se comprend pas indépendamment de celle des organismes qui l'ont précédé et dont il reprend l'héritage lors de sa création.
L'ouvrage, qui a bénéficié de l'important travail de valorisation des archives de l'Ofpra au cours de la période récente, dont témoigne notamment sa riche iconographie, rassemble des contributions d'historiens et de praticiens de l'asile, mais donne aussi la parole aux réfugiés eux-mêmes et à leurs descendants. Il fait la part belle aux parcours de vie de ces derniers, car il importe de se souvenir toujours que, derrière les grands nombres des déplacements forcés de l'époque contemporaine - plus de 100 millions de personnes actuellement déracinées de par le monde, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés -, il y a autant de destins individuels, marqués par le tragique de l'exil, mais aussi porteurs de l'espoir d'une vie nouvelle.
Sous la direction de Julien Boucher, directeur général de l'Ofpra.
Aline Angoustures, cheffe de la mission histoire et exploitation des archives, Ofpra.
Sophie Pegliasco, directrice de cabinet, Ofpra.
Pendant plus d'un an, Thomas Verny a travaillé sur le motif au musée Paul Valéry, autour du Cimetière marin ou encore sur les bords de la mer et de l'étang de Thau. De cette période de création sont nées près de 200 vues inédites exécutées au pastel. Elles s'articulent avec un ensemble singulier - et plus secret - de 20 figures érotiques accompagnées de sculptures peintes. Rares sont aujourd'hui les artistes comme Thomas Verny qui assument avec autant de franchise la technique du pastel, souvent assimilée à un art du flou et du vaporeux. Sa pratique est tout au contraire, comme l'écrit Jean Clair, celle d'« un art entier, fait d'affirmation et d'absolu ». La texture veloutée du matériau n'édulcore en rien l'intransigeance des couleurs, ni l'étonnante justesse de la lumière, ni le frémissement de l'instant, dans la caresse de la lumière ou la fusion des corps.
C'est l'occitan qui a donné toutes ses particularités au français parlé dans le Sud-Ouest. À commencer par l'accent. Ainsi, il n'y a aucun village de cette région où l'on ne parle le français avec l'accent du Midi. Aucun où l'on n'y roule pas le r, peu ou prou. L'occitan - languedocien ou gascon - y a profondément marqué la phrase française et laissé des traces dans le rythme, l'accent, la syntaxe et le vocabulaire quotidiens.
Depuis la parution de Avé plaisir, en 1999, Bernard Vavassori a poursuivi sa moisson de mots et expressions. Avec l'aide de nombreux lecteurs, le «petit précis» est ainsi devenu le «dictionnaire», s'enrichissant au passage de 650 nouveaux articles et de plus de 100 dessins.
Les mots et expressions rassemblés ici ont tous été entendus par l'auteur. Beaucoup sont des souvenirs, parfois lointains. Les anciens les reconnaîtront tous ou presque ; les plus jeunes en apprendront beaucoup, tous en apprécieront la saveur.
Un voyage à travers quelques collections privées remarquables, avec pour fil d'Ariane les grandes traditions qui ont accompagné l'art de la marionnette à travers le monde - de l'Inde au Japon, de la Chine à l'Afrique - et à toutes les époques - depuis les ombres projetées des temps préhistoriques jusqu'aux spectacles contemporains.
Ces figures produites par des humains témoignent de la force des mythes, de l'état d'une civilisation, d'une image de l'homme. Le livre raconte l'histoire et la sociologie de la marionnette, ce mode d'expression populaire plusieurs fois millénaire encore très vivant.
L'ouvrage est illustré de photographies qui rendent compte de l'esthétique de ces étranges personnages, de la finesse de stylisation, du raffinement de leur facture.
Le catalogue de l'exposition « François Boisrond. Une rétrospective », organisée au musée Paul Valéry du 25 juin au 6 novembre 2022, invite à parcourir l'½uvre d'un peintre qui a apporté une contribution majeure au regain de la peinture en France depuis les années 1980. Articulés autour de six temps forts, 116 tableaux ont été sélectionnés pour refléter l'ensemble de la production de François Boisrond, depuis ses débuts dans la figuration libre, aux côtés de Rémi Blanchard, Hervé Di Rosa et Robert Combas, jusqu'aux toutes dernières toiles encore inconnues du public. La rétrospective aborde la question de l'unité d'une ½uvre, rythmée par les ruptures successives et interrogeant constamment la diversité des images, du cinéma au numérique, ainsi que leur rapport au réel. Le catalogue dessine ainsi une trajectoire singulière, où peindre apparaît à la fois comme un besoin vital et une longue initiation.
Textes de Pierre Bergounioux, Philippe Dagen, Laurent Le Bon, Hector Obalk, Dominique Païni, Stéphane Tarroux.
Si certains comtes de Foix ont attiré sur eux l'intérêt, voire la passion, des historiens, l'histoire de la dynastie tout entière n'a jamais été faite. On est pourtant en présence d'une lignée hors du commun, qu'une trajectoire sans faille a mené des montagnes de haute Ariège au trône de France.
L'histoire des premiers comtes se confond avec celle de leur comté, mais très vite l'horizon de la famille s'élargit, débordant largement les montagnes des origines. Toujours présents au coeur des grands évènements de leur temps, mêlant les provocations téméraires, les risques calculés et le génie diplomatique condition de la survie, les comtes de Foix ont pris une place de premier plan dans l'histoire du Midi de la France et dans celle des Pyrénées du nord comme dans celle des Pyrénées du sud, de la Catalogne à la Navarre. Bien plus, survivant à la croisade contre les Albigeois, à la guerre de Cent Ans puis aux guerres de Religion qu'ils ont abordées en meneurs et dont ils ne furent jamais les victimes, faisant de ce qui aurait pu causer leur perte l'instrument de leur puissance, ils devinrent des acteurs majeurs de l'histoire de leur temps en une avancée constante qui les amena à la tête du plus grand domaine seigneurial du royaume, à la couronne de Navarre puis à la couronne de France.
En cela, l'histoire des comtes de Foix, appartient de façon évidente non seulement à l'histoire de France mais à celle aussi de l'Occident médiéval.
Le réseau TRAME[S] constitué de cinq établissements liés à l'art tissé en Massif Central crée un évènement collectif et transversal sur le thème Tisser la nature, évènement qui se déroule de 2021 à 2022. Les quatre expositions temporaires, auxquelles se joint la collection permanente de l'Abbaye de La Chaise-Dieu, présentent 68 tapisseries et tapis de la période médiévale au XXIe siècle, issus des collections des sites du réseau ou de collections publiques dont celles du Mobilier national. Le catalogue d'exposition parcourt six siècles d'histoire, commentés par des spécialistes de l'art tissé et de la botanique. Un herbier se déroule sous nos yeux au fil des siècles. Pour exprimer le végétal, le regard des peintres cartonniers est toujours attentif au réel. Mais l'abstraction n'est pas toujours là où nous penserions la trouver... Sous la direction de Brigitte Benneteu, Sophie Guérin-Gasc, Ivonne Papin-Drastik. Avec les contributions de Pascal-François Bertrand et de Charlotte Fauve. Les expositions se tiendront à l'Atelier-musée Jean-Lurçat de Saint-Laurent-Les Tours (Lot) d'avril à octobre 2021, au musée Dom Robert à Sorèze (Tarn) d'avril à octobre 2021, au musée de Lodève (Hérault) d'avril à août 2021, puis de juillet à septembre 2022, à la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson (Creuse).
Au lendemain de la signature des Accords d'Évian, le 18 mars 1962, des harkis et leurs familles font l'objet de violences de la part de membres du Front de libération nationale (FLN). Dès l'indépendance de l'Algérie, le 3 juillet 1962, la situation s'aggrave. Des dizaines de milliers d'entre eux sont tués, d'autres milliers sont emprisonnés, quand presque tous les autres sont mis au ban de la société. Il est reproché aux hommes leur "engagement" sous le drapeau français. Par ordonnance française du 21 juillet 1962, ils perdent leur nationalité française.
Entre juin 1962 et fin 1963, malgré les mesures prises par les autorités françaises pour les maintenir dans l'Algérie indépendante, environ 90 000 personnes (hommes, femmes et enfants) traverseront la Méditerranée pour se réfugier en France. Accueillis par des militaires français, près de 43 000 vont transiter par des camps en Algérie, puis par ceux implantés en France. Ces familles seront traitées en "réfugiés" à surveiller et non en "rapatriés" comme les Européens qui, eux aussi, ont dû quitter l'Algérie. Autour de 22 000 personnes - soit plus de la moitié - seront reléguées dans le camp de Rivesaltes. Ce chiffre fait de Rivesaltes le lieu le plus emblématique dans l'histoire de l'exil des familles de harkis.
Cet ouvrage réunit dix-sept tranches de vie comme autant de témoignages qui illustrent la tragédie des familles de harkis à la fin de la guerre d'Algérie. Onze femmes et six hommes partagent l'expérience d'une vie de souffrances dans ce camp pour y avoir été relégués, entre quelques mois et deux ans.
Fatima Besnaci-Lancou est docteur en histoire contemporaine, spécialiste de la guerre d'Algérie et ses suites. Elle est membre du Conseil scientifique du Mémorial du camp de Rivesaltes. Elle a reçu le Prix Seligmann 2005 contre le racisme.
A partir de janvier 1941, des familles de républicains espagnols arrivent au camp de Rivesaltes. Certains ont déjà connu de multiples camps entre 1939 et 1944, transférés sans cesse de l'un à l'autre. Longtemps passé sous silence, cet enfermement de familles entières resurgit ici dans les mémoires et dans l'histoire. Si les hommes sont incorporés dans les groupements de travailleurs étrangers mis en place par le régime de Vichy, femmes et enfants restent confinés dans ce lieu inhospitalier, glacial en hiver et torride en été, où règnent la promiscuité, l'insalubrité et la faim.
Où la mort rôde, notamment autour des enfants les plus jeunes, malgré l'aide apportée par des oeuvres d'assistance dépassées par l'ampleur de la tâche. Douze témoignages émanant de cinq femmes et de sept hommes, nés entre 1924 et 1939, évoquent cet univers d'enfermement et d'arbitraire. Ils sont présentés, contextualisés et mis en perspective par Geneviève Dreyfus-Armand, historienne spécialiste de cet exil.
En coédition avec le Mémorial du camp de Rivesaltes, collection " Récits et témoignages ", sous la direction scientifique de Denis Peschanski, historien.
En 1940, Christian Bouhours a quinze ans. Il a perdu son père quelques années auparavant et habite Toulouse avec sa mère depuis 1937. Malgré son jeune âge, il entre dans la résistance très vite après la débâcle. Il est embauché au central téléphonique de la poste de Toulouse en 1943, puis s'engage dans l'armée après la libération de Toulouse en août 1944. Il sera démobilisé en octobre 1945. Cet ouvrage est à la fois son témoignage au coeur de la résistance toulousaine et celui de la construction d'un jeune homme face à l'adversité d'événements qui le dépassent.
Fruit d'un travail de recherche approfondi, à la croisée de l'histoire et des sciences humaines et sociales, ce livre se donne pour mission de nous faire entrer dans le monde riche et passionnant des signes et des équipements de la route et des rues.
Des voies gallo-romaines aux infrastructures de transport connectées, de la célèbre Nationale 7 à l'US Route 66, des grandes places parisiennes aux plus petites routes de campagne, les équipements de la route jouent un rôle central, complexe et permanent à travers les époques : celui d'orienter et de guider, d'informer et de rendre l'espace public lisible, plus sûr et apaisé.
Racontée avec passion, assortie d'une iconographie fourmillante et de nombreuses anecdotes, portée par un nouveau personnage sympathique, Cerf Futé, l'histoire à la fois pittoresque et sérieuse de cet écosystème nous emmène à la rencontre de femmes et d'hommes qui ont fait la route en combinant des savoir-faire quasi ancestraux et des innovations insoupçonnées.
Ferhat Bouda est né en 1976 en Kabylie (Algérie). Photographe documentaire reconnu, régulièrement publié dans la presse internationale, il est distribué par l'agence VU'. Depuis les années 2000, il enregistre la vie quotidienne, chez les Touaregs du Sahara, chez les habitants de la casbah d'Alger ou avec les voyageurs du train de l'Outback en Australie...
« Ferhat Bouda s'inscrit clairement dans une tradition de la photographie documentaire, de la narration, de l'essai et de l'engagement. Témoigner, donner à voir, de préférence en noir et blanc, pactiser avec le temps pour aller au-delà des apparences, se faire accepter pour à la fois respec¬ter ceux qu'il représente et livrer des clés qui dépassent l'anecdote, telles sont les bases de ses enquêtes au long cours. » Christian Caujolle, directeur artistique et fondateur de l'agence VU'.
À la demande de l'association Les pieds sur terre de Matemale, dans le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes, il a effectué un long reportage étalé sur les quatre saisons de l'année 2021. Il a arpenté le territoire de cette commune agricole vouée à l'élevage, rencontré ses habitants, saisi dans son objectif la vie du village. Une exposition et cet ouvrage de photographies témoignent de son travail.
l'oléiculture s'est merveilleusement développée en provence il y a plus de 25 siècles, à tel point que l'olivier est devenu un symbole incontournable de ces terres.
on le raconte éternel, il incarne paix et sagesse. telle une mer aux ressacs argentés affichant ses promesses dans le paysage, sa culture génère une activité économique importante. ses fruits incitent au partage et à la convivialité. son huile, couleur soleil, livre un élixir aux vertus dont il reste encore des secrets à découvrir.
La magie du cirque se renouvelle chaque soir grâce aux efforts conjugués des professionnels qui, du montage du chapiteau à l'acrobate, du costumier au clown, dans l'ombre ou dans la lumière, oeuvrent pour que le spectacle tienne les promesses qu'il affiche. L'auteur nous emmène, au fil des pages, du centre de la piste vers les coulisses, à la rencontre des multiples métiers du cirque, à la découverte de leur histoire et de leur patrimoine, depuis leurs formes les plus anciennes jusqu'aux pratiques contemporaines.
Aujourd'hui, nous savons que l'âge de la Terre se compte en milliards d'années et celui des hominidés en millions. Mais, au début du XIXe siècle, l'idée même d'une émergence très ancienne de l'humain paraît une hérésie. Au détour des années 1820, Édouard Lartet, jeune avocat stagiaire à Paris, se passionne pour quelques animaux fossiles trouvés dans sa terre gersoise. L'archéologie en est alors à ses débuts. En 1834, il envoie sa première communication au Muséum de Paris. Porté par ses découvertes, Lartet abandonnera le droit pour consacrer le restant de sa vie à rechercher les preuves de l'existence de l'homme fossile.
L'avènement de l'origine ancienne de l'homme est une révolution scientifique, culturelle, morale et psychique dans laquelle Édouard Lartet a joué un rôle majeur. La notion même de préhistoire, d'une humanité antédiluvienne, heurte préjugés, dogmes et acquis. Lartet subit oppositions et censures, mais poursuit inlassablement ses fouilles. Servi par un caractère tenace et une chance insolente, son parcours est jalonné de découvertes extraordinaires : le premier singe fossile européen, à Sansan dans le Gers ; les premiers outils validés en grotte, à Aurignac en Haute-Garonne ; puis les premières oeuvres d'art préhistoriques et, enfin, une sépulture maintenant connue de tous, celle de Cro-Magnon aux Eyzies en Dordogne.
En quarante ans d'une intense activité scientifique, Édouard Lartet croise tout ceque la France, mais aussi l'Angleterre, compte de paléontologues, avec lesquels il débat sans relâche.
Des illustrations, encarts et courtes fictions animent l'ouvrage, formant une vaste fresque d'un siècle passionnant, entre vie parisienne et monde rural, entre monarchie, Empire et République, entre croyance et raison, entre mythe d'Adam et réalité de Cro-Magnon.
Ce livre est conçu comme l'histoire du parcours complet de celui qui avait été choisi pour être le maire de Toulouse à la Libération.
Réalisé à partir d'archives régionales et nationales, il traite de toutes les facettes d'un homme qui fut tout à la fois un enseignant du lycée à l'université, un spécialiste du siècle des Lumières et particulièrement de Voltaire dont il révolutionna la lecture dans une thèse qui fait encore autorité aujourd'hui. C'est aussi l'histoire d'un citoyen engagé dans le syndicalisme enseignant, dans le mouvement socialiste, dans la droite ligne de Jaurès et qui prit part à tous les combats sociaux et politiques de l'avant-guerre et particulièrement dans le soutien à la République espagnole avec le souci permanent de sauvegarder la démocratie et d'éviter un nouveau conflit mondial dans un esprit profondément européen.
Une large part est faite à la période qui, de 1940 à 1944, allait conduire l'officier désemparé par la défaite et refusant l'armistice et la fin de la République à s'engager en résistance au sein du Comité d'Action Socialiste et du réseau Brutus.
Appelé à exercer d'importantes responsabilités régionales, favorable à l'union des forces résistantes, il poursuivit ses fonctions d'enseignant et produisit de nombreux ouvrages durant les années noires. C'est pour terminer son cours d'agrégation sur Proust qu'il refusa d'entrer dans la clandestinité ce qui le conduisit vers son tragique destin de son arrestation en février à sa mort à Auschwitz en mai 1944.
Raymond Naves, un humaniste en résistance est le premier ouvrage consacré à cet homme, dont la vie fut doublement portée par son engagement dans l'enseignement et dans le combat pour la liberté.
Robert Combas, né en 1957, est un des chefs de file du mouvement artistique de la figuration libre. Il entretient des liens privilégiés à la fois avec la ville de Sète, où il a passé son enfance, et l'oeuvre de Georges Brassens, le poète chanteur natif de Sète. Il a réalisé une série tableaux figurant, au sens littéral, des chansons de Brassens, travaillant dans un même geste la matière picturale, langagière et corporelle. Certains tableaux sont accompagnés de textes revisitant avec son propre style, non moins truculent, quelques chansons du célèbre Sétois. Incluant des textes de l'artiste et de spécialistes amateurs de son oeuvre, au rang desquels le philosophe Michel Onfray, ce livre permet d'appréhender l'engagement artistique de Robert Combas. L'ouvrage est publié à l'occasion des manifestations du Centenaire Georges Brassens organisées à l'automne 2021 par la Ville de Sète et de l'exposition «?Robert Combas chante Sète et Georges Brassens?» présentée au Musée Paul Valéry de Sète. Textes de Robert Combas et de Michel Onfray, philosophe, Stéphane Tarroux, conservateur en chef du patrimoine, Bernard Marcadé, historien et critique d'art,et Philippe Ducat, graphistéditeur-collectionneur. Ouvrage grand format 24 x 30, 160 pages, 46 oeuvres reproduites en double page et détails, autres illustrations d'archives, dépliant du tableau "L'autiste dans la forêt de fleurs".
Depuis 2014, le musée Paul Valéry organise la biennale « 4 à 4 », qui propose quatre expositions individuelles réunissant quatre artistes contemporains. Aucun lien stylistique ne sous-tend la réunion de ces artistes dans une même manifestation. Ce sont quatre regards sur la création contemporaine qui sont proposés et quatre interrogations adressées à la réalité du monde dans son actualité immédiate, au geste artistique dans ce qui le lie tout autant au réel qu'à la fiction.
Alain Campos, né en 1955, commence à peindre dès l'adolescence, en autodidacte. À partir des années1980, il se consacre pleinement à son art. Aujourd'hui, il déploie un travail personnel riche et varié, où l'humain occupe une place centrale.
Aroldo Governatori, né en 1937 à Senigallia (Italie), est diplômé de l'Institut d'Art d'Urbino. De 1967 à 1971, installé à Rome, il commence sa carrière d'artiste-peintre qu'il poursuit dans le sud-ouest de la France. Depuis 2007, il vit et travaille de nouveau à Senigallia.
Nissrine Seffar est née au Maroc en 1983 et réside en France depuis 2011. Particulièrement sensible aux événements sociétaux et historiques liés à ces pays, elle a entamé, depuis le « Printemps arabe », une démarche artistique de prélèvements d'empreintes autour de la Méditerranée.
Zhang Hong Mei, née en 1973, est diplômée en dessin textile de l'Académie des beaux-arts du Shandong et de l'Université Qing Hua. Elle commence à développer son activité artistique comme peintre dans les années 2000. Zhang Hong Mei associe ses recherches sur l'abstraction à des traces de la tradition réaliste picturale chinoise.
Du 12 février 2022 au 8 mai 2022, musée Paul Valéry, Sète.
Catalogue de l'exposition organisée pour le 50e anniversaire du Musée Paul-Valéry de Sète Le musée a ouvert ses portes en 1970 dans le bâtiment qu'il occupe aujourd'hui face au Cimetière marin. Créé en 1891, le Musée des Beaux-arts de Sète prenait à cette occasion le nom de Musée Paul-Valéry.
Mettant à l'honneur le poète, l'écrivain et le penseur qui est au coeur même de l'identité du Musée, l'exposition propose un regard exhaustif sur les relations qui, durant toute sa vie, ont uni Paul Valéry à la peinture.
L'exposition se tiendra du 24 septembre 2020 au 10 janvier 2021 et présentera une centaine d'oeuvres de peintres du XIXe et du XXe siècle.
Les artistes se cachent souvent derrière leurs créations ; José Cabrero Arnal n'a pas échappé à la règle. Pourtant, le créateur de Pif le chien et de son ancêtre en Espagne Top el Perro, de Roudoudou, de Placid et Muzo et de bien d'autres encore, qui signait simplement « C. Arnal », eut une vie en dehors des cases et des bulles.
Passionné dès son jeune âge par l'art du dessin, par la caricature aussi, il n'a de cesse de vivre de son crayon. Durant les années 1930, celles de la IIe République espagnole, il exerce à Barcelone la Catalane. Il participe à de nombreuses revues destinées à la jeunesse avant de s'engager dans le combat pour la défense de la République. Jusqu'à la Retirada. C'est le temps de l'exil en France, où la guerre, bientôt déclarée, l'emporte de nouveau vers l'inconnu, d'abord dans les commandos de travailleurs étrangers puis en déportation.
À Mauthausen, où son talent de dessinateur et la solidarité des « Rote Spanier » l'aideront à survivre.
À la Libération, il s'installe en France et collabore à L'Humanité puis à Vaillant. L'élégance de son trait et la fraîcheur de caractère de ses personnages lui valent la reconnaissance du milieu des artistes de la bande dessinée et feront les délices de deux générations d'enfants, de l'après-guerre jusque dans les années 1970.
Les métiers du vin ont une histoire très ancienne et un patrimoine matériel et immatériel particulièrement riche.
En suivant les différentes étapes qui mènent du raisin au palais, le livre se compose de cinq grandes parties : Ceux qui font le vin, les mains pourpres (le vigneron, le vendangeur.) ; Ceux qui préparent la venue du vin (le pépiniériste, l'agronome.) ; Les artisans autour du vin et de ses contenants (le tonnelier, le bouchonnier) ; Sans le commerce, point de vin (le négociant, le caviste.) ; Faire savoir, faire boire (le sommelier, le poète.).
Les vingt-cinq métiers décrits et racontés par Pierre Citerne, largement illustrés de documents rares, constituent le panorama complet des façons dont les hommes oeuvrent à la création du vin depuis des millénaires.
Une approche inédite du monde du vin.