Arnaldur Indridason met tous ses talents d'auteur de roman noir mondialement reconnu, sa maîtrise de l'intrigue, du découpage, du rythme de l'action ainsi que du suspense, au service d'un grand roman historique et d'une oeuvre littéraire magnifique sur la paternité et sur les relations des hommes qui ne savent pas se parler.
Au XVIIIe siècle, l'Islande est une colonie danoise, gérée par les représentants de la Couronne qui souvent usent de leur autorité pour s'approprier des biens, en profitant en particulier des lois qui condamnent les adultères à la peine de mort. Le roi Christian VII, considéré comme fou et écarté du pouvoir, traîne sa mélancolie à travers son palais jusqu'au jour où il rencontre un horloger islandais auquel a été confié un travail délicat. Une amitié insolite va naître entre les deux hommes. À travers la terrible histoire du père de l'horloger, le souverain va découvrir la réalité islandaise et se sentir remis en cause par la cruauté qui s'exerce en son nom.
Des ateliers du palais aux intrigues de la cour et aux bas-fonds des bordels de Copenhague, nous accompagnons ces héros dans leur recherche tragique et vitale.
Un grand roman captivant et violent qui émeut le lecteur et le trouble en un crescendo qui va le laisser ébloui et inquiet devant la complexité du monde des sentiments que nous révèle Arnaldur Indridason.
Les touristes affluent en Islande et les glaciers reculent lentement. Le cadavre d'un homme d'affaires disparu depuis trente ans émerge du glacier de Langjökull. Son associé de l'époque est de nouveau arrêté et Konrad, policier à la retraite, doit reprendre bien malgré lui une enquête qui a toujours pesé sur sa conscience, en partie sabotée par la négligence d'un policier toujours en service.
Au moment où il pensait vivre sa douleur dans la solitude - le meurtre de son père n'a jamais été élucidé et sa femme vient de mourir d'un cancer -, Konrad doit reprendre ses recherches, malgré les embûches et la haine. Seul le témoignage d'une femme qui vient lui raconter l'histoire de son frère tué par un chauffard et le supplie de trouver ce qui s'est passé pourrait l'aider à avancer...
Ce nouvel enquêteur, jumeau littéraire d'Erlendur, permet à Indridason de développer le spectre de son talent. Konrad est né en ville, il a eu une enfance difficile, il vient de perdre l'amour de sa vie, il est en train de renoncer à lui-même. Arnaldur Indridason se place ici dans la lignée de Simenon, avec la construction d'un environnement social et affectif soigné et captivant. Un beau roman noir sensible aux rebondissements surprenants.
Un représentant de commerce est retrouvé dans un petit appartement de Reykjavik, tué d'une balle de Colt et le front marqué d'un «SS» en lettres de sang. Rapidement les soupçons portent sur les soldats étrangers qui grouillent dans la ville en cet été 1941.
Deux jeunes gens sont chargés des investigations : Flovent, le seul enquêteur de la police criminelle d'Islande, ex-stagiaire à Scotland Yard, et Thorson, l'Islandais né au Canada, désigné comme enquêteur par les militaires parce qu'il est bilingue.
L'afflux des soldats britanniques et américains bouleverse cette île de pêcheurs et d'agriculteurs qui évolue rapidement vers la modernité. Les femmes s'émancipent. Les nazis, malgré la dissolution de leur parti, n'ont pas renoncé à trouver des traces de leurs mythes et de la pureté aryenne dans l'île. Par ailleurs on attend en secret la visite d'un grand homme.
Les multiples rebondissements de l'enquête dressent un tableau passionnant de l'Islande de la «Situation», cette occupation de jeunes soldats qui sèment le trouble parmi la population féminine. Ils révèlent aussi des enquêteurs tenaces, méprisés par les autorités militaires mais déterminés à ne pas se laisser imposer des coupables attendus.
Dans ce roman prenant et addictif, le lecteur est aussi fasciné par le monde qu'incarnent les personnages que par l'intrigue, imprévisible.
A la suite des tremblements de terre qui ont eu lieu en Islande en juin 2000, le lac de Kleifarvatn se vide peu à peu. Une géologue chargée de mesurer le niveau de l'eau découvre sur le fond asséché un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacés.
La police est envoyée sur les lieux, Erlendur et son équipe se voient chargés de l'enquête, ce qui les mène à s'intéresser aux disparitions non élucidées ayant eu lieu au cours des années 60 en Islande. Les investigations s'orientent bientôt vers les ambassades ou délégations des pays de l'ex-bloc communiste. Les trois policiers sont amenés à rencontrer d'anciens étudiants islandais qui avaient obtenu des bourses de l'Allemagne de l'Est dans les années 50 et qui ont tous rapporté la douloureuse expérience d'un système qui, pour faire le bonheur du peuple, jugeait nécessaire de le surveiller constamment. Peu à peu, Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli remontent la piste de l'homme du lac dont ils finiront par découvrir le terrible secret.
On retrouve les personnages des livres précédents. D'autres apparaissent, parmi lesquels Sindri Snaer, le fils d'Erlendur.
A. Indridason réfléchit sur l'humanité et la cruauté du destin. Il nous raconte aussi une magnifique histoire d'amour contrarié, sans jamais sombrer dans le pathos. L'écriture, tout en retenue, rend la tragédie d'autant plus poignante.
Erlendur le solitaire vient d'entrer dans la police, et les rues de Reykjavik dans lesquelles il patrouille de nuit sont agitées : accidents de la circulation, contrebande, vols, violences domestiques... Des gamins trouvent en jouant dans un fossé le cadavre d'un clochard qu'il croisait régulièrement dans ses rondes. On conclut à l'accident et l'affaire est classée. Pourtant le destin de cet homme hante Erlendur et l'entraîne toujours plus loin dans les bas-fonds étranges et sombres de la ville. On découvre ici ce qui va faire l'essence de ce personnage taciturne : son intuition, son obstination à connaître la vérité, sa discrétion tenace pour résister aux pressions contre vents et marées, tout ce qui va séduire le commisaire Marion Briem. En racontant la première affaire d'Erlendur, le policier que les lecteurs connaissent depuis les premiers livres de l'auteur, Arnaldur Indridason dépasse le thriller et écrit aussi un excellent roman contemporain sur la douleur et la nostalgie. De roman en roman, il perfectionne son écriture et la profondeur de son approche des hommes.
Reykjavik, 1979. Le corps d'un homme est repêché dans ce qui va devenir le lagon bleu. Il s'agit d'un ingénieur employé à la base américaine de l'aéroport de Keflavik. Dans l'atmosphère de la guerre froide, l'attention de la police s'oriente vers de mystérieux vols effectués entre le Groenland et l'Islande. Les autorités américaines ne sont pas prêtes à coopérer et font même tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la police islandaise de faire son travail. Dans un climat de tension, conscients des risques qu'ils prennent, Erlendur et Marion Briem poursuivent leur enquête avec l'aide d'une jeune femme noire, officier de la base.
Le jeune inspecteur Erlendur vient d'entrer à la brigade d'enquêtes criminelles, il est curieux, passionné par son métier, soucieux des autres, mais il ne cache pas son opposition à la présence américaine sur le sol islandais.
En parallèle, il travaille sur une vieille affaire non résolue. Une jeune fille disparue sur le chemin de l'école quarante ans plus tôt, à l'époque où la modernité arrivait clandestinement dans l'île, portée par les disques de rock et les jeans venus de la base américaine.
Indridason construit un univers particulier, une atmosphère pénétrante et sans nostalgie, un personnage littéraire de plus en plus complexe, et le roman noir, efficace, est transformé par la littérature.
Le corps d'un petit garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d'Erlendur est arrivée au pied de l'immeuble de banlieue, en cette fin d'après-midi glaciale de Reykjavik. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait du mal à accepter un pays aussi froid.
Le commissaire Erlendur et son équipe n'ont aucun indice et vont explorer tous les préjugés qu'éveille la présence croissante d'émigrés dans une société fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s'obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu'il n'a aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains.
Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon.
Il a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
Pendant l'été 1972, Reykjavík est envahi par les touristes venus assister au championnat du monde d'échecs qui oppose l'Américain Fischer et le Russe Spassky. L'Américain se conduit comme un enfant capricieux et a de multiples exigences, le Russe est sympathique, il a seulement préféré loger à l'hôtel plutôt qu'à la maison des syndicats où voulait l'accueillir le parti communiste islandais.
Au même moment dans une salle de cinéma un jeune homme sans histoires est poignardé sans raison apparente. Le commissaire Marion Briem est chargé de l'enquête au cours de laquelle certains éléments vont faire ressurgir son enfance marquée par la tuberculose, les séjours en sanatorium et la violence de certains traitements de cette maladie, endémique à l'époque dans tout le pays. Une enfance qui lui a aussi fait découvrir la solidarité de ceux qui souffrent et l'amitié qui éloigne la mort.
L'affaire tourne au roman d'espionnage et Marion, personnage complexe et ambigu, le futur mentor d'Erlendur, est bien décidé à trouver le sens du duel entre la vie et la mort qui se joue là.
Encore un roman d'Indridason qu'il est difficile de lâcher, tant l'ambiance, l'épaisseur des personnages, la qualité d'écriture et l'intrigue sont prenantes.
Erlendur est de retour ! Parti en vacances sur les terres de son enfance dans les régions sauvages des fjords de l'est, le commissaire est hanté par le passé. Le sien et celui des affaires restées sans réponse. Dans cette région, bien des années auparavant, se sont déroulés des événements sinistres. Un groupe de soldats anglais s'est perdu dans ces montagnes pendant une tempête. Certains ont réussi à regagner la ville, d'autres pas. Cette même nuit, au même endroit, une jeune femme a disparu et n'a jamais été retrouvée. Cette histoire excite la curiosité d'Erlendur, qui va fouiller le passé pour trouver coûte que coûte ce qui est arrivé...
C'est un commissaire au mieux de sa forme que nous retrouvons ici !
C'est l'automne. Maria, une femme d'une cinquantaine d'années, est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac du Thingvellir par Karen, sa meilleure amie. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite de Karen qui lui affirme que ce n'était pas "le genre" de Maria de se suicider. Elle lui remet une cassette contenant l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d'entrer en contact avec sa mère décédée deux ans plus tôt, qui lui avait promis de lui envoyer un signe de l'au-delà. Aussi dubitatif que réticent, Erlendur lui promet d'écouter l'enregistrement tout en lui répétant que ni l'enquête ni l'autopsie n'ont décelé le moindre élément suspect. L'audition de la cassette le convainc cependant de reprendre l'investigation à l'insu de tous. Il découvre que l'époux de Maria a eu un passé agité, qu'il a une liaison avec l'une de ses anciennes amours, qu'il est endetté et que Maria possédait une vraie fortune. Une intrigue parallèle nous raconte l'histoire d'un jeune couple disparu lors d'une promenade sur le lac. Et nous avons enfin des informations sur la nature des relations d'Erlendur avec son ex-épouse, Halldora.
Le thème sous-jacent de ce roman est la question de la validité des histoires de fantômes dont les Islandais, souvent, n'excluent pas l'existence. Il pose aussi la question du deuil, un thème transversal dans l'oeuvre d'Arnaldur.
Une enquête de l'équipe d'Erlendur, sans lui. Dans un appartement à proximité du centre de la ville, un jeune homme gît, mort, dans un bain de sang sans qu'il y ait le moindre signe d'effraction ou de lutte. Aucune arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime, entaille que le légiste qualifie de douce, presque féminine. Dans la poche de Runolfur, des cachets de Rohypnol, médicament également connu sous le nom de drogue du viol... Il semblerait que Runolfur ait violé une femme et que celle-ci se soit ensuite vengée de son agresseur. Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage un parfum puissant et inhabituel d'épices, qui va mettre Elinborg, l'inspectrice, amateur de bonne cuisine, sur la piste d'une jeune femme. Mais celle-ci ne se souvient de rien, et bien qu'elle soit persuadée d'avoir commis ce meurtre rien ne permet vraiment de le prouver. La fiole de narcotiques trouvée parmi d'autres indices oriente les inspecteurs vers des violences secrètes et des sévices psychologiques.
En l'absence du commissaire Erlendur, parti en vacances, toute l'équipe va s'employer à comprendre le fonctionnement de la violence sexuelle, de la souffrance devant des injustices qui ne seront jamais entièrement réparées, et découvrir la rivière noire qui coule au fond de chacun.
En 1955, un jeune étudiant en histoire arrive pour faire ses études à Copenhague, là il va se lier damitié avec un étrange professeur, peu soigné et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable quont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation. Il découvre le secret du professeur, lune de ces Sagas, Le Livre du roi, dont les récits ont été à lorigine des mythes germaniques mis en scène par Wagner dans la Tétralogie, a été volée par les nazis pendant la guerre.
Ensemble le professeur et son disciple réticent qui ne rêve que de tranquillité vont traverser lEurope à la recherche de linestimable manuscrit. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler et à tuer. Un trésor aussi sur lequel on peut veiller et quon peut aimer sans en connaître la valeur. Une histoire inhabituelle sur ce quon peut sacrifier et ce quon doit sacrifier pour un objet aussi symbolique quun livre.
Sonja a été contrainte de devenir passeuse de cocaïne pour retrouver la garde de son petit garçon. Elle doit jouer au chat et à la souris avec des narcotrafiquants féroces, un ex-mari pervers, un avocat ambigu, une compagne envahissante.
Elle doit se montrer de plus en plus inventive, de plus en plus audacieuse. Elle doit sortir du piège dans lequel elle s'est laissé enfermer. Seule certitude, Tómas son petit garçon, lui, ne vit que pour ses week-ends auprès de sa si jolie maman.
Il y a aussi, à l'aéroport de Keflavík, Bragi, le vieux douanier, très intrigué par cette jeune femme élégante et décidée qui traverse régulièrement les salles d'embarquement.
Entre malversations et trafic de drogue, Piégée est un thriller original et brillant, mêlant une intrigue pleine de suspense, des personnages attachants et une description fantastique de la capitale de l'Islande pendant l'hiver 2010-2011, couverte de cendres et sous le choc du krach financier.
Einar, le rédacteur en chef de l'Evening Post à Reykjavík, se voit peu à peu confronté à une série de mystères. Qu'est-ce qui se cache derrière le « suicide assisté par ordinateur » et soigneusement scénarisé de la jeune femme dont le récent mariage avait été transformé en cauchemar par une farce de très mauvais goût ? Qui envoie à Einar des messages obscènes à l'orthographe défaillante ? Qui a attaqué, devant une boîte de nuit, le cadre dynamique et misogyne qui terrorisait sa famille et l'a expédié à l'hôpital dans un coma profond ? Quelles manipulations politiques viennent troubler la bataille pour le destin de l'Evening Post ? Quel jeu mène son directeur ? Enquêteur nonchalant et lucide, Einar tente de résoudre ces énigmes malgré l'hostilité du commissaire de police local.
Pour cet amateur de rock qui regarde les changements du monde avec une distance désabusée, les choses ne sont pas toutes ce qu'elles semblent être. Et le bonheur est peut-être fugitif comme l'ombre des chats.
Arni Thorarinsson a une vision caustique et révélatrice de la société mondialisée. Il construit ici une critique sociale féroce et pose des questions gênantes dans un thriller bien ficelé qui ne peut laisser personne indifférent.
Avant ils étaient heureux, une famille heureuse, et puis ils l'avaient appris et leur vie était devenue un enfer. Ils ont tout caché, surtout pour leur fille, mais se sont engagés à lui parler le jour de ses dix-huit ans. Tous les trois ils ont attendu ce jour et craint son arrivée.
La mère veut, contre vents et marées, tenir sa promesse. Le père doute que la vérité les libère du cauchemar qu'est leur vie.
La fille se révolte, essaie de survivre, de les tenir à l'écart, elle les hait autant qu'elle les aime. Elle vit loin d'eux, entourée d'amis bien intentionnés, qui l'aiment, eux.
Le Crime est l'histoire inquiétante d'une journée fatale, dont le souvenir obsède longtemps le lecteur, épouvanté et désolé de ce grand gâchis que peut être toute vie.
Les soirées sont longues à Isafoldur, la capitale des fjords de l'ouest de l'Islande, quand on est chargé de traquer le scoop par un rédacteur en chef avide de sensationnel, et qu'on rêve de retrouver sa nouvelle petite amie laissée à Reykjavik. Et puis on découvre que les bars des hôtels abritent des célébrités intéressantes, une séduisante vedette du football national et son copain d'enfance qui le suit comme son ombre et profite de ses conquêtes, une chanteuse pop qui a failli gagner le titre de Nouvelle Star, un brillant avocat d'affaires, les groupies respectives de ces gens importants, et des groupes d'adolescents en révolte. Des maisons brûlent, des tombes sont profanées, des touristes lituaniens sont volés et soupçonnés de trafic de drogue, tout s'emballe... Einar, le correspondant du Journal du soir, mène l'enquête avec son air désabusé, sa nonchalance et une ironie qui lui permettent d'apprivoiser les témoins et de porter un regard sans préjugés sur les événements. Suite des aventures de Einar commencées dans les deux précédents romans, ce périple dans l'Islande profonde nous montre les transformations mondialisées d'une société au bord de la crise économique, et nous fait voyager au rythme du blues et du rock chers à l'auteur.
Au début du mois de juin, sous la pression de Trausti Löve, son directeur de rédaction, avide d'informations à sensation, Einar, le correspondant du Journal du Soir à Akureyri, publie un article sur une vieille bâtisse abandonnée dont la rumeur affirme qu'elle est hantée. Une femme qui se présente sous le nom de Victoria et se prétend médium contacte Einar.
Alors que la grande fête du Week-end des Commerçants va commencer, Einar accueille à l'aéroport sa fille et son petit ami. Il remarque sur la piste la présence d'un jet privé qui appartient à une compagnie de cinéma américaine qui prévoit de tourner dans la «maison hantée» un film intitulé Hot Ice qui traitera de brûlantes passions en terre d'Islande.
Le lendemain de la fête tout le monde a beaucoup bu, plusieurs agressions ont été commises, plusieurs viols aussi. Einar reçoit à nouveau un appel de Victoria qui, d'une voix alcoolisée, lui demande de se rendre au plus vite et avec des policiers dans la vieille maison. Avec le commissaire Olafur Gisli, il découvre le corps d'une jeune fille étranglée serrant dans sa main le message : Attention à toi, mon chou. L'identité de la jeune fille reste plusieurs jours inconnue de la police ; personne n'a signalé sa disparition.
Victoria l'appelle pour lui dire qu'elle entre en cure à Virkid, un centre de désintoxication alcoolique. Le lendemain matin, il apprend que Victoria a été assassinée au centre. Il décide de s'y faire admettre afin d'éclaircir l'affaire. Ancien alcoolique, il sait y faire illusion.
Il parvient à découvrir l'identité des deux victimes, puis à dénouer l'intrigue grâce à l'enthousiasme de sa fille pour le cinéma.
Plus qu'un thriller, Thorarinsson écrit ici un roman sur le passage rapide de l'Islande paysanne à la mondialisation et la destructuration sociale qui l'accompagne avec son cortège de violences et de drogue.
L'auteur prend le temps de nous présenter ses personnages et leurs motivations et de nous embarquer dans le monde qu'il construit avec beaucoup d'ironie et de tendresse avec une bande-son très rock d'où est tiré le titre du livre.
Une jeune femme attend son fiancé à Petsamo, une ville tout au nord de la Finlande. Tous deux doivent rentrer en Islande sur le paquebot Esja pour fuir la guerre qui vient d'éclater dans les pays nordiques, mais le jeune homme n'arrive pas.
Au printemps 1943, dans une Islande occupée par les troupes alliées, la découverte d'un corps rejeté par la mer sème l'émoi à Reykjavík. Au même moment, un jeune homme est victime d'une agression d'une sauvagerie inouïe non loin d'un bar à soldats, et une femme qui fréquente avec assiduité les militaires disparaît brusquement. Les jeunes enquêteurs Flovent et Thorson suivent des pistes contradictoires et dangereuses : officiers corrompus, Gestapo, vulgaires voyous...
Avec une habileté subtile, Indridason met en scène des personnages attachants, tendres ou cruels, des vies bouleversées, des histoires surprenantes dans un pays occupé. Un beau livre captivant.
Quoi de plus efficace pour échapper au stress de la vie citadine qu'une virée en 4x4 sur les hauts plateaux désertiques de l'est de l'Islande avec un coffre rempli d'alcool et d'herbe ? Les deux jeunes couples qui s'y risquent ne sont pas au bout de leurs surprises. Perdus dans le brouillard et la neige ils entrent en collision avec une maison qui ne devrait pas se trouver là et dans laquelle vit un vieux couple qui leur offre l'hospitalité.
Le monde et le temps se mettent alors à se transformer, la violence devient palpable. Les voyageurs essaient d'échapper à cette étrange maison et à ses occupants, mais ils y retournent inexorablement.
Dans l'atmosphère de plus en plus lourde, les problèmes des quatre protagonistes font lentement surface. Plus ils tentent de fuir ce désert de rocs et de sable et ses barrages abandonnés, plus leurs conflits sous-jacents et leurs traumatismes refoulés apparaissent au grand jour. La nature qu'ils voulaient découvrir n'a plus rien de romantique, elle perd tout attrait et ne révèle que sa rudesse et son animalité. Le paysage devient agression. Steinar Bragi intègre au thriller fantastique classique des éléments empruntés aux légendes islandaises, et donne ainsi une version islandaise d'un genre international.