Charlotte Perriand fait partie de ces créateurs qui ont marqué le XXe siècle.
Luttant farouchement dès 1927 contre les Arts décoratifs, elle a été avec Le Corbusier le précurseur de l'architecture d'intérieur. Nous lui devons une nouvelle approche de l'art d'habiter, ouverte, faite de jeux et de flexibilité, toujours en rapport harmonieux avec l'homme et son milieu. Liée aux mouvements d'avant-garde des années 1930, à Fernand Léger et à Jean Prouvé, mais surtout célèbre pour sa collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, elle a signé avec eux une série de meubles révolutionnaires qui sont devenus de grands classiques.
Animée par une insatiable curiosité,elle a voyagé à travers d'autres cultures (Japon, Indochine, Brésil) qui ont influencé son oeuvre, notamment le très zen " Espace Thé " de l'Unesco (1993). Dans cette autobiographie, elle nous fait partager le destin d'une femme hors du commun qui a toujours su concilier une extraordinaire exigence de rigueur avec un amour de la vie, de la nature et de la liberté.
Un manifeste pour l'égalité d'accès à des soins de qualité, une extension du champ de la Sécurité sociale et une promotion de la démocratie sanitaire.
Face à un déclin programmé de notre système de protection de la santé publique, parmi les plus grands médecins, mais aussi des patients, des scientifiques et des personnalités des Arts et des Lettres (123 signataires au total), soumettent 17 propositions pour une politique fidèle aux principes d'égalité et de solidarité. Une refonte du pacte social républicain de 1945, dans un esprit d'éthique, de qualité et de démocratie.
Secrétaire général des Nations unies pendant dix ans, Kofi Annan a été au centre des grands événements géopolitiques de notre temps.
Dans ce livre, Kofi Annan nous fait découvrir les coulisses de la diplomatie mondiale durant l'une des périodes les plus agitées de l'histoire récente. Il évoque les personnages qu'il a rencontrés : Nelson Mandela, George W. Bush, Tony Blair, Jacques Chirac, Yasser Arafat, Ehud Barak, Benyamin Netanyahou, aussi bien que Saddam Hussein ou encore Hafez et Bachar el-Assad.
Kofi Annan raconte les hauts et les bas que les Nations unies ont traversés : les crises au Kosovo, au Liban ou entre Israël et les Palestiniens, les affrontements qui ont précédé la guerre d'Irak, la création de la doctrine de la « responsabilité de protéger ». Il revient avec une franchise sans pareille sur les échecs d'hier et les défis d'aujourd'hui :
Les tragédies de Somalie, du Rwanda et de Bosnie, la persistance du sida et de la pauvreté en Afrique, les violences qui perdurent en Syrie et au Moyen-Orient.
Il plaide pour que, dans le monde entier, les Nations unies servent plutôt les intérêts des hommes que ceux des États et qu'elles interviennent davantage dans les crises humanitaires au lieu de rester en dehors.
Cet ouvrage n'est pas seulement un livre de Mémoires, c'est un document exceptionnel et une réflexion sur l'ordre du monde.
« Kofi Annan nous rappelle que les Nations unies doivent continuer à compter. » Bill Clinton « Un grand dirigeant mondial ; une force au service du bien. » Amartya Sen
Est-il normal qu'un ministre du Budget soupçonné de fraude fiscale ne puisse être poursuivi qu'après avis d'une commission qu'il est seul en mesure de saisir ? L'éthique de responsabilité est-elle respectée lorsqu'un ancien président de la République, qui s'est porté caution personnelle du financement de sa campagne présidentielle jugé irrégulier par le Conseil constitutionnel, en appelle l'année suivante à la générosité publique pour rembourser les sommes qu'il doit au Trésor public ? Peut-on sérieusement confier à des parlementaires le soin d'élaborer une législation visant à prévenir lesconflits d'intérêts, alors qu'ils disposent notamment d'une « réserve » annuelle d'argent public à répartir discrétionnairement à qui bon leur semble ?
L'objectif du présent ouvrage n'est pas de stigmatiser les comportements de certains responsables publics ni d'en finir avec les conflits d'intérêts. Il consiste, plus modestement, à proposer des outils pour que les pratiques des décideurs publics correspondent mieux aux exigences d'impartialité et de probité, dans un environnement où le développement des moyens de communication électroniques rend plus manifeste l'indignation collective vis-à-vis de ceux qui nous gouvernent.
Paul Cassia est agrégé de droit, professeur de droit public à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris-I), spécialiste des institutions de la Ve République
La définition de l'impôt est au coeur du principe démocratique :
C'est au peuple et à ses représentants qu'il revient de « consentir » à l'impôt. « No taxation without representation », disent nos amis anglais.
Or, depuis quelque temps, cette prérogative du Parlement se voit progressivement minée par le Conseil constitutionnel : censure du projet de « taxe carbone » porté par l'ancien président Sarkozy, annulation de la « taxe à 75 % » promise par le président Hollande, condamnation du caractère « confiscatoire » de plusieurs hausses d'impôts prévues par le gouvernement Ayrault.
Le propos de ce livre n'est pas de porter un jugement sur le bienfondé de ces décisions. Il est plutôt de retracer les différentes étapes qui ont mené le juge à graver dans le marbre de la Constitution certains principes (de cohérence, de proportionnalité, etc.). Et de nous interroger : était-il souhaitable que ces principes aient été posés par un juge et non par les élus du peuple ? Ces interventions du Conseil constitutionnel ne consacrent-elles pas un gouvernement par les « sages », autrement dit par les « meilleurs » ? Qui doit avoir le dernier mot dans une démocratie ?
Martin Collet est agrégé de droit, professeur à l'université Panthéon- Assas (Paris-II). Il est reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes du droit fiscal.
Comment préserver les forces vives de l'avenir ? En levant les verrous qui pèsent sur l'individu, la société, l'Europe et les nations. Telle est la réponse de Jacques Lesourne.
Il livre ici une analyse concrète des erreurs et des insuffisances de gouvernance. Toutes ont conduit, au cours de l'Histoire, à des situations de crise, comme en juillet 1914, ou dans les années 1990 avec le cas de la Yougoslavie, ou bien encore de nos jours avec la crise ukrainienne.
Notre monde connaît tour à tour ordre et chaos : l'effondrement français de 1940, la chute de la République de Weimar comme le désarroi de l'Union européenne au sortir du référemdum sur le Brexit en sont des exemples tragiques.
Les démocraties d'aujourd'hui doivent affronter de nouveaux défis. Sans céder à la tentation du pessimisme, Jacques Lesourne montre dans ce livre quels sont leurs atouts, quelles sont leurs armes.
Ce livre dresse l'inventaire des atouts et des faiblesses du modèle énergétique français. Côté atouts : une expertise et un patrimoine énergétiques sans équivalent ; côté faiblesses : une trop forte dépendance aux hydrocarbures, une part insuffisante du renouvelable, des prix qui ne reflètent pas la réalité du marché.
Alors comment reconstruire notre modèle : faut-il lever l'interdiction sur les gaz de schiste pour réduire nos importations ? Quelle place pour le nucléaire face au réchauffement climatique ? Qui va payer le développement des énergies renouvelables et les transformations associées ? Enfin, comment rendre notre système énergétique plus efficace et lutter contre la précarité énergétique grandissante ?
Citoyen, consommateur, professionnel, nous sommes tous concernés à un degré ou un autre par ces questions. Brisant un certain nombre de tabous ' sur les prix, les gaz de schiste, le nucléaire ', ce livre éclaire les enjeux du débat et souligne les opportunités de la nécessaire transition qui s'ouvre à nous.
Tout est forme, et la vie même est une forme écrivait Balzac. o Les relations formelles dans une oeuvre et entre les oeuvres constituent une métaphore de l'Univers n, observait Henri Focillon dans La Vie des formes, son célèbre ouvrage consacré à l'art. Cet ouvrage, écho du colloque qui a eu lieu au Collège de France, en octobre 2011, explore toutes les dimensions de la forme: sa définition en philosophie, ses définitions mathématiques, les origines physiques de celle de l'atome, les premières formes de vie et leur évolution, l'emboîtement des formes du cerveau, les formes mentales et sociales, etc.
Il se conclut sur l'oeuvre d'art, par un hommage à André Chastel, l'auteur de Fables, formes, figures, qui a enseigné au Collège de France, de 1970 à 1984.
« J'ai une conviction simple : soit l'Europe change du tout au tout, soit elle est condamnée.
L'Europe était l'un des plus beaux projets politiques. Nous avions de l'or dans les mains. Mais l'enthousiasme a cédé la place aux négociations de marchands de tapis et l'élan s'est progressivement perdu.
Oui, nous avons besoin de l'Europe, mais pas de cette Europe-là.
Encore faut-il ouvrir le débat. Cela suppose de l'audace et du courage, juste ce minimum de volonté pour secouer les tabous solidement établis, depuis Schengen jusqu'à l'Europe à 28, en passant par le protectionnisme et la liberté de circulation.
Aujourd'hui, soit on est pro-européen, et sommé de défendre tout ce que fait Bruxelles, soit on est anti-européen, et l'Europe devient porteuse de tous les vices.
Au fond, on a renoncé à toute forme de liberté de pensée. Je réclame ce sursaut de lucidité qui doit permettre à des pro-européens de dire que ce n'est plus possible.
Europe, oui, tout doit changer. » L. W.
Un livre tonique, une analyse stimulante qui allie profondeur historique et vérité de ton. Illustrée de nombreux exemples et d'anecdotes vivantes, une vraie vision de l'Europe assortie de propositions nouvelles.
Au sein de la profession des communicants, beaucoup ne se reconnaissent plus dans les " gourous " et tous ceux qui usent de tous les ingrédients de la " com " pour tenter de faire un écran de fumée devant l'opinion. L'influence va désormais de pair avec une certaine idée du dialogue et de l'ouverture.
Malgré les apparences, la société change à une vitesse extraordinaire. La circulation des idées s'accélère, les cercles où elles sont discutées s'élargissent et ceux qui peuvent y participer sont tous les jours plus nombreux.
À l'heure des réseaux sociaux où chacun peut devenir un leader d'opinion, nous sommes entrés dans l'ère de l'influence sociétale. Une époque où, sans convaincre, sans engager derrière soi ses parties prenantes, plus aucun projet ne peut voir le jour. Les entreprises, les marques et leurs dirigeants sont en train de le comprendre. Leur prospérité, leur pérennité parfois dépendent de cette capacité à emmener avec eux les consommateurs, les collaborateurs et même la société tout entière. Ils ont un devoir d'influence. Car la société a besoin de leurs idées pour changer le monde et celles-ci ont besoin d'elle pour prospérer.
Est ainsi venue l'heure de l'influence positive qui nécessite de repenser les pratiques traditionnelles de la communication et même le rôle du communicant.
Comment concilier l'exigence de neutralité, que la laïcité impose à l'État, et le besoin légitime qu'éprouvent les croyants d'exprimer leurs convictions religieuses, y compris dans l'espace public ?
La religion peut-elle rester circonscrite au for intérieur, comme le veut une tradition républicaine française défensive, voire méfiante, à l'égard de l'expression religieuse ?
Une conception plus souple de la laïcité ne risque-t-elle pas de faire le lit des passions religieuses, de plus en plus souvent instrumentalisées à des fins politiques ?
Face à ces questions sensibles entre toutes, Jean Picq va puiser chez les philosophes politiques de Spinoza à Claude Lefort, de Paul Ricoeur à Marcel Gauchet pour défendre une laïcité plurielle et ouverte. Il montre qu'elle est fondamentalement un art de vivre ensemble.
Encore et toujours à construire.
Depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, Bill Clinton consacre toute son énergie aux grands défis auxquels le monde et l'humanité sont confrontés : l'éducation, la pauvreté, le changement climatique, les grandes pandémies et la recherche de la paix. Il poursuit dans ce livre sa réflexion politique et défend l'idée que l'action individuelle et citoyenne est non seulement le complément nécessaire de l'action publique, mais peut être aussi parfois plus efficace. Au travers de nombreux récits personnels, Bill Clinton montre dans ce livre comment chacun d'entre nous peut contribuer à faire de ce monde un monde meilleur.
?Signataire, en 1971, du Manifeste des 343 en faveur de l'avortement libre, Claudine Monteil a eu la chance de militer aux côtés de Simone de Beauvoir pour les droits des femmes. S'adressant à celle qu'elle a si bien connue, elle fait le point sur la marche des femmes vers plus d'autonomie et un plus grand épanouissement dans un monde plus juste. Croire en son talent, en sa force : n'est-ce pas ce qui compte plus que jamais ? C'est en tout cas le message que distillent les portraits et les parcours que propose ici Claudine Monteil, ceux de femmes d'Europe, d'Inde, d'Afrique ou des États-Unis, agricultrices ou entrepreneures, charcutières ou diplomates, artistes ou médecins, femmes de pêcheurs ou scientifiques, qui révèlent ce qu'être femme veut dire, soixante ans après la publication du Deuxième Sexe.
Historienne et biographe, Claudine Monteil a notamment publié Les Amants de la liberté. Sartre et Beauvoir dans le siècle et Les Soeurs Beauvoir.
?L'espionnage fascine ; le renseignement inquiète. L'espionnage classique a joué un rôle majeur dans les conflits entre États, jusqu'à la fin de la guerre froide. Aujourd'hui, les enjeux, les méthodes, les moyens, à l'âge d'Internet, ont profondément changé. Le renseignement est désormais à la portée d'acteurs multiples, collectifs ou individuels, et pas simplement des grandes puissances de naguère. En la matière, quelle est la stratégie française ? Qu'est-ce qui est secret et qu'est-ce qui ne peut plus l'être ? Comment concilier objectifs politiques et respect des droits ? L'état du dossier, par l'un de nos meilleurs spécialistes.
Auteur de nombreux ouvrages sur la géopolitique et les affaires militaires, comme Les Armes nucléaires ont-elles un avenir ? ou encore Les Conséquences stratégiques de la crise, François Heisbourg est président de l'International Institute for Strategic Studies et conseiller spécial de la Fondation pour la recherche stratégique.
Tout est-il réellement possible entre adultes consentants ? Peut-on draguer sa collègue de travail ? La mésentente sexuelle est-elle une cause de divorce ? La prostitution est-elle interdite ? Si vous hésitez avant de répondre, ce livre s'adresse à vous : le " permis à points " sexuel est entré en vigueur et mieux vaut en connaître les codes. Il n'y a pas d'érotisme sans risque, dit-on. Les auteurs vous proposent de revisiter sous cet angle le monde de la relation amoureuse : en analysant plus de 60 situations concrètes, tirées de leur pratique ou illustrées par des faits divers récents, Jacques Barillon et Paul Bensussan démontrent que la sexualité reste plus que jamais sous haute surveillance.
L'effondrement du bloc soviétique, la mondialisation, puis les attentats du 11 septembre 2001 et l'intervention américaine en Irak n'en finissent pas de bouleverser l'ordre international et l'équilibre du monde occidental.
De Berlin à Bagdad, de 1992 à 2005, cette chronique de l'après-guerre froide éclaire " en temps réel " les moments clés de la construction de l'Europe et de la relation transatlantique au cours de cette période charnière. On y lit au fil des années la lente et prévisible dérive menant à la double crise contemporaine du projet européen et de l'Alliance atlantique. Un témoignage lucide et engagé sur la difficulté des démocraties occidentales à exercer un leadership collectif dans un monde en mutation.
?Les textes qui forment ce livre font entendre la voix de gens dont on parle beaucoup, mais que l'on entend peu : les adolescents d'un collège dit des quartiers. Ce qu'ils racontent interroge directement le monde dans lequel nous vivons et celui qui se dessine. "Il ne faut pas s'attendre à y trouver des vérités générales, psychologiques ou sociologiques, mais les impressions que l'on en retire nous font plus avertis. On reste touché, et parfois ébahi, par ce qu'il y a d'énergie et de désir, mais aussi de fracture et de fragilité, chez ces jeunes de 14 à 16 ans. Leurs histoires n'ont rien de spectaculaire et c'est dans leur banalité que réside leur qualité", dit Marie Desplechin de ces "autoportraits à deux", écrits par les étudiants de Sciences Po Lille avec des élèves de troisième du collège Paul-Verlaine, à Lille. Dans une préface qui parle d'école, de jeunesse et d'écriture, elle raconte l'histoire de l'atelier qu'elle a piloté. Un témoignage sur l'adolescence, en équilibre sur le fil qui sépare le témoignage de l'entreprise littéraire. Née à Roubaix, Marie Desplechin a publié une quarantaine d'ouvrages pour enfants ou pour adultes. Elle a obtenu le prix Médicis essais en 2005 pour La Vie sauve, écrit avec Lydie Violet, et, en 2011, le prix de l'Héroïne Madame Figaro pour Danbé, écrit avec Aya Cissoko.
En 2007, Nicolas Sarkozy annonçait la "rupture".
De fait, la Ve République semble avoir explosé : désormais, le président gouverne, le président légifère, le président juge. La séparation des pouvoirs ne serait plus qu'un leurre ; la démocratie serait en lambeaux ! Dérive autoritaire ou simple façade ? Nicolas Sarkozy voulait être seul souverain, mais le Premier ministre s'impose à lui, son parti doute et le parlementarisme revient.
Plutôt qu'une "hyperprésidence", c'est le "bal des hyper".
Il voulait réduire la justice à un pouvoir nul, mais le Conseil constitutionnel a imposé la puissance des droits et libertés garantis par la Constitution. Ainsi va la Ve République sous Nicolas Sarkozy. Dans toutes les directions ! Pour Dominique Rousseau, "il voulait refonder le modèle politique français ; à l'arrivée, en 2012, il a seulement bricolé l'ancien monde.
L'expérience Sarkozy est un échec politique.
La France se cherche toujours un président et il reste encore à inventer les institutions formant la démocratie des citoyens". Le bilan politique et institutionnel du quinquennat.
" Consciente de notre responsabilité collective, j'ai invité chacun, jour après jour depuis cieux ans, à approfondir et à renouveler nos idées, à écrire un projet de société qui redonne du sens et de l'espoir, pour engager une offensive qui ne doit plus tarder. Comme je l'ai toujours fait, et à ma façon, j'entends contribuer au renouvellement des idées de la gauche. Une société solidaire qui prend soin de chacun, où chacun prend soin des autres et où, ensemble, nous prenons soin de l'avenir et de la planète : c'est l'un des buts les plus nobles que la gauche puisse se donner. Nous avons besoin de Nouvelles Lumières, d'un exercice de raison face aux fureurs du monde. Ce livre nous y invite. Voilà pourquoi l'initiative du Laboratoire des idées, appelant à une contribution créative plus de cinquante chercheurs et intellectuels, s'inscrit dans notre mission commune, urgente et indispensable : rendre visible le monde qui vient, aider à le comprendre pour pouvoir le transformer. Justice, respect, vérité. Nos idées ont un futur. La prochaine gauche s'avance, une gauche forte de ses valeurs et forte d'un projet pour changer de civilisation. " M. A.
2014, à l'approche du vingt-cinquième anniversaire de la chute du mur de Berlin.
En vacances à Agadir, Craig Portman, journaliste au Wall Street Journal et "occasionnel" de la CIA, se retrouve nez à nez avec un ancien de la Stasi, qu'il avait contribué à neutraliser. L'Allemand s'est reconverti avec succès dans la vente de voitures de luxe, mais semble aux abois. Qui le traque et pourquoi ? Portman n'aura pas le temps de le découvrir... puisque l'ancien espion disparaîtra presque aussitôt, avec d'autres figures troubles de la fin de la guerre froide.
Effrayé, Portman sollicite conseils et protection auprès de ses anciens chefs de la centrale de Langley. Ce qui le conduira jusqu'à Berlin, à la pêche aux fameux fichiers secrets de la Stasi. Il y retrouvera une ancienne maîtresse, ex-sympathisante de la Fraction Armée rouge. De Paris à Berlin, en passant par Francfort, Portman conduira avec elle l'enquête la plus échevelée de sa carrière... et découvrira, sur les dessous de la chute du Mur, une vérité bien plus complexe et cynique que celle que décrivent le plus souvent les spécialistes de cet épisode crucial de la fin du XXe siècle.
Et si tout était vrai ?
Uvre de « gourous » inspirés ou de « seigneurs » sachant jouer de leurs réseaux d influence, la communication ? Rien de moins sûr. Et si, plus simplement, c était un métier obéissant à des règles et à des méthodes précises ? C est ce que montre ici Éric Giuily à travers de multiples exemples de situations qu il a eu à connaître ou à traiter personnellement tout au long de sa carrière. Réforme des retraites, rachat de Pechiney par Alcan, affaire Woerth, scandale de la Société générale : à travers maintes crises qui ont défrayé la chronique au cours des trente dernières années, il livre les six clés indispensables à qui veut et doit communiquer. Il témoigne ainsi de ce que peut apporter le respect de ces principes fondamentaux et de ce qu il en coûte de les négliger.
Pourquoi, dans la Grèce ancienne, les hommes refusaient-ils de se regarder dans un miroir ? Et pourquoi en réservaient-ils l'usage aux femmes ? À partir d'un très riche matériau littéraire et artistique, Jean-Pierre Vernant et Françoise Frontisi-Ducroux montrent comment les Grecs se voyaient et comment ils voyaient leurs femmes, dégageant les premiers fondements de la représentation de soi.
S'inscrivant dans l'histoire de l'imaginaire social, Dans l'oeil du miroir nous invite à une promenade en Grèce ancienne qui nous éclaire, par la modernité de ses thèmes, sur ce que nous sommes et ne sommes plus, autrement dit, sur nous-mêmes et l'auteur.
Que vous soyez pour ou contre, de droite ou de gauche, vous croyez tout savoir sur le libéralisme, " sauvage " pour les uns, " salutaire " pour les autres.
Mais pourquoi faut-il supprimer la législation sur la concurrence, instaurer la liberté d'immigration, supprimer le monopole de la Sécurité sociale ou encore recourir aux privatisations pour résoudre les problèmes écologiques ? Pourquoi l'euro n'est-il pas une invention libérale ? Pourquoi la mondialisation est-elle préférable à l'intégration régionale ? Pourquoi la politique de stabilisation est-elle une source d'instabilité économique ? Une réévaluation en profondeur de la pensée libérale une contribution iconoclaste aux débats sur les principes et la philosophie qui doivent nous guider.
Et si le libéralisme, fort des trois principes que sont la liberté, la propriété, la responsabilité, était le véritable humanisme, la seule vraie utopie réaliste qui autorise la plus belle des espérances pour notre temps : la confiance optimiste dans l'individu ?
Pionnier de la Résistance et artisan de son unification, haut responsable des services secrets de la France combattante, Pierre Brossolette fut, jusqu'à son arrestation le 3 février 1944, un homme traqué par la Gestapo.
Torturé, il se suicida le 22 mars pour ne pas parler. S'appuyant sur de nombreux documents inédits, ce livre montre comment un jeune homme intellectuellement surdoué, journaliste renommé, s'est affirmé, au coeur des années noires, comme l'un des cerveaux de la lutte clandestine. Il dévoile les hésitations, les doutes, les difficultés et les fulgurances d'un homme hyperactif, intuitif, fidèle dans ses amitiés jusqu'à l'aveuglement, mais aussi rebelle, insaisissable, déconcertant, qui aimait par-dessus tout vivre intensément.
Il met également au jour les conflits violents qui l'opposèrent aux autres chefs de la Résistance - le colonel Rémy, Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Jean Moulin, etc.-, voire au Général de Gaulle. Il s'attache enfin, à travers ce destin hors du commun, à comprendre qui furent les " soutiers de la gloire " qui insufflèrent vie à la Résistance, pourquoi ils choisirent de s'opposer et par quel cheminement ils le firent.