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Hatako tient une petite papeterie à Kamakura. Elle est aussi écrivain public, comme sa grand-mère avant elle qui lui avait enseigné cet art d'écrire pour les autres.
Cette papeterie Tsubaki devient rapidement un lieu de rencontres où se nouent des relations inattendues.
Elle calligraphie des cartes d'anniversaire, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu ; d'autres clients veulent annoncer leur divorce, d'autres encore ont des exigences surprenantes auxquelles elle se plie avec bonheur.
Grâce au talent d'Hatako et à son amour des autres, la petite papeterie devient le théâtre des réconciliations avec les autres et avec elle-même.
Apaisée, le jeune femme pourra enfin écrire à sa grand-mère tout l'amour qu'elle n'avait jamais pu lui dire.
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La vie est douce à Kamakura. Hatoko continue son activité d'écrivain-calligraphe, les amis et les clients se pressent dans la petite papeterie. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau. Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa fillette QP, les joies d'être mère au sein de cette famille recomposée.
La famille est au coeur de ce second livre : le mariage, la parentalité, les liens avec la belle-famille, ou à la propre mère de Hatoko, qui fait ici son apparition, le souvenir de l'épouse défunte de Mitsurô.
On retrouve dans ce roman toute l'alchimie des romans d'Ogawa Ito : l'amour, le partage et la cuisine - boulettes à l'armoise, curry de chinchard et miso de pétasite sont au menu de ce roman lumineux pour cultiver l'art d'être heureux.
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Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans un petit village d'Irlande pluvieux et replié sur lui-même. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s'en faut. Mais la cuisine persane des trois soeurs, délicate et parfumée, fait germer d'étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l'aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d'un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de transformer leur vie.Marsha Mehran s'est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. S'y mêlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaieté, en une alchimie à l'arôme envoûtant d'eau de rose et de cannelle.Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
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Dans le jardin de la péninsule flottent suspendues les étoffes teintes par Sawa :
Pour chaque pièce de tissu qu'elle doit teindre, il lui faut être attentive au vrai visage des plantes et écouter leur voix pour faire faire surgir des plus humbles plantes les couleurs les plus vives. Dans son atelier débordant de feuilles, de branches et de couleurs de teintures végétales, elle doit faire naître cette couleur intérieure invisible qui respire secrètement au fond des plantes ; pour insuffler ensuite la vie à chaque pièce de tissu. Elle lui permettra de calmer les remous de son coeur et l'infinie tristesse qui la domine au souvenir du départ de son mari ; elle lui donnera enfin la force de se réconcilier avec elle-même et avec son passé. -
La grand-mère de Mai mène une vie solide et calme dans la montagne au milieu des chênes et des noisetiers. Mai, 13 ans, ne veut plus retourner en cours, oppressée par l'angoisse et la souffrance intérieure, a été envoyée auprès d'elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent.
Ce n'est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent des ombres comme la colère, le dégoût, la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à laisser derrière elle son mal-être pour faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière.
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Le courage des oiseaux migrateurs
Zijian Chi
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 6 Octobre 2022
- 9782809716078
Quand la rivière se libère de sa ceinture de glace et de neige, quand les arbres reverdissent et que les azalées fleurissent à nouveau, la Réserve ornithologique de Wucheng reprend vie pour le grand bonheur des canards, des sarcelles et même des cigognes qui viennent nicher jusque sur le Temple de la Déesse. Et devant les nombreuses pariades, les habitants de cette petite ville aux hivers interminables ne cessent de proclamer les mérites des oiseaux migrateurs et nourrissent leurs légendes.
Il y a là les nonnes du Temple de la Déesse, les petits marchands de la rue de la Paix, les cuisiniers au wok, coiffeurs, cordonniers, vendeurs d'huile, fabricants de fleurs en papier, vendeurs de beignets torsadés. Il y a encore Noiraud, le simple d'esprit qui nourrit les oiseaux et qui est amoureux d'une nonne. Dans le tumulte du marché, dans les ruelles et les gargotes, on les voit tous en train de colporter discrètement l'histoire touchante des oiseaux redresseurs de torts qui reviennent au printemps après une longue absence en apportant aussi le virus d'une grippe qui causera la mort de deux personnalités riches et puissantes.
Quand la vie renaît avec l'arrivée des oiseaux, elle prend une autre dimension car la forêt retentit de bruits d'ailes et de légendes comme celle qui voudrait que les ailes des oiseaux migrateurs servent de registre des vivants et des morts du Dieu des enfers. Elles sont enchevêtrées avec verve et truculence dans la splendeur du printemps et tissées avec les multiples histoires et secrets de ses habitants. -
La péninsule aux 24 saisons
Mayumi Inaba
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 1 Mars 2018
- 9782809713404
À l'extrémité d'une péninsule, bien loin de Tokyo, dans un paysage de rizières vertes et d'arbres penchés devant la mer, une femme, à l'automne de sa vie et en désaccord avec le monde, entreprend la redécouverte d'elle-même dans une tranquillité solitaire. En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle plante à sa guise, apprend à écouter attentivement la chute des fleurs, remplit un carnet de haikus dans l'attente des lucioles de l'été et prête attention aux moments où la nature semble prendre son élan. Un roman sur une renaissance, parfois nostalgique, qui résonne, à chaque page, de découvertes inattendues, et déborde d'un sensuel amour de la vie.
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Ce roman, fortement autobiographique, raconte l'enfance puis l'entrée dans l'âge adulte de quatre amis inséparables au nord-est du Tibet. C'est une succession de scènes situées à des moments différents de l'itinéraire de chaque enfant, parfois drôles et souvent touchantes, où tous finissent par s'entrecroiser, même après des années de séparation.
Roman d'initiation, donc, mais aussi de la désillusion avec, en toile de fond, cette question essentielle : que signifie être Tibétain aujourd'hui ? Et, plus largement, qu'est-ce qu'être adulte et quel lien maintient-on avec son enfance ? La fraîcheur de l'enfance est remarquablement restituée, et les désenchantements de l'âge adulte rendus avec fidélité par l'auteur qui a connu un parcours comparable à celui du narrateur.
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La traversée des sangliers
Guixing Zhang
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 6 Janvier 2022
- 9782809715736
Le récit a pour toile de fond l'invasion japonaise dans la province de Sarawak, ses jungles, ses animaux, ses habitants et leurs coutumes.
Dans une langue virtuose, le roman raconte cet épisode historique à travers une galerie de personnages hauts en couleurs : les villageois, chasseurs et fumeurs d'opium, qui résistent à l'envahisseur : Kwan A-hung qui, ayant perdu ses deux bras, finit par se pendre en attachant la corde avec ses pieds, Guan la face rouge, le vieux chasseur tatoué Daddy Chou, Plat-Pif, Emily, une orpheline anglaise, la vieille sorcière Mapopo, Tortue Molle, Tsing le Biscornu, Lolo Brioche et bien d'autres encore.
Le lecteur se trouve plongé dans une atmosphère luxuriante de réalisme magique où la magie opère dans la jungle sous l'oeil des alligators.
Un roman magistral.
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Il existe une ville où l'on ne peut se rendre que dans son sommeil. L'endroit le plus populaire de cette ville est le Grand Magasin des Rêves, qui semble un immense paquebot tout miroitant de lumières et haut de quatre étages où l'on propose et vend tous les rêves imaginables : rêves d'enfance, de voyage, de nourriture délicieuse, mais aussi cauchemars et songes mystérieux. La jeune Penny vient juste de réussir son entretien d'embauche, elle commence son travail à la réception du rez-de-chaussée, et c'est avec elle que nous allons découvrir l'univers chatoyant du Grand Magasin des Rêves, où, chaque nuit, une foule de dormeurs humains et animaux viennent choisir les rêves qu'ils désirent vivre.
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Trois jeunes soeurs ayant fui l'Iran ont trouvé refuge dans un petit village de la côte ouest de l'Irlande. Elles y ont ouvert le Babylon Café dont la cuisine persane délivre d'envoûtants parfums d'eau de rose et de fenugrec. Alors qu'au village on allume le rituel Feu de joie du printemps, une sirène vient s'échouer sur le sable de la baie.
Une mystérieuse jeune fille blessée dans son corps et refermée sur ses secrets. Marjan, la soeur aînée, va tenter de la soigner grâce à des plats qui réchauffent et apaisent : prunes, épinards et safran, une généreuse alchimie d'herbes et d'offrandes de saison qui permettra à son âme de guérir et de retrouver le chemin de la vie.
Dans cette Irlande où les créatures fantastiques côtoient des humains souvent eux-mêmes excentriques et hauts en couleurs, les apparences sont parfois trompeuses, quoi qu'en pensent les commères épiant derrière leurs fenêtres. Car la magie vient du coeur tout autant que des sortilèges.
Ce roman où l'on retrouve les trois soeurs d'Une Soupe à la grenade est un roman lumineux où se déploient la puissance de guérison des femmes, leur courage et leur désir de liberté.
Et si vous voulez partager les bienfaits de la cuisine de Marjan, essayez ses recettes à la fin du livre. -
Avec la délicatesse d'écriture que nous lui connaissons dans ses précédents romans, Ogawa Ito nous entraîne dans une réflexion sur l'approche de la mort. Le lion du titre désigne les pensionnaires de la « Maison du lion », un centre de soins palliatifs sur l'île aux citrons, dans la mer intérieure du Japon ; chacun des « hôtes » est invité, à la manière des lions, à sortir de la vie en convive rassasié et dans la plus grande liberté. Le goûter est celui du dimanche où l'on sert un mets parmi ceux que les hôtes souhaitent savourer une dernière fois dans leur vie. On y partage des gâteaux, ses peurs et ses petits bonheurs pour attendre sa propre mort avec sagesse et sérénité. Une lecture émouvante et un roman plein d'espoir dans lequel la plume d'Ogawa garde sa finesse et son humour.
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L'Enfant de Tianhu est le roman de l'enfance de l'écrivain Yan Lianke et de son apprentissage de la vie dans un village pauvre au coeur de la Chine, que l'enfant voyait alors comme le « centre du monde ». C'était l'époque des amours enfantines, de la beauté des fleurs de pêchers, des voeux prononcés à tue-tête et des désirs tumultueux de l'adolescence ; c'était l'époque des soubresauts de l'histoire, où il fallait partir la tête haute à l'ombre du poète Li Bai, à l'heure des histoires de fantômes, de femmes renardes et de l'amour des arbres.
L'écrivain est comme cet homme qui avait des « yeux de hibou », il ne voit jamais si bien que la nuit venue, lorsque le jour a fui dans le passé. Il tourne avec tendresse son regard vers ceux qui habitent la poussière du temps, et qui passèrent leur vie humblement à semer, arracher, planter, élever, balayer et cueillir.
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Jin-yi consacre sa vie à l'étude des primates. Un soir, elle participe au sauvetage d'une bonobo échappée d'une villa en flammes et, alors qu'elle la tient sur ses genoux dans la voiture qui les ramène au Centre d'étude des primates, un accident la projette à travers le pare-brise et une étrange fusion s'opère?: tandis que son corps est emmené à l'hôpital, entre la vie et la mort, l'esprit de Jin-yi se réfugie dans le corps de la petite bonobo. Ainsi commence une fascinante coexistence entre ces deux êtres.
La romancière livre un récit captivant qui nous tient en haleine du début à la fin. Mais la vraie originalité de son roman est de déplacer les frontières entre humain et animal en nous faisant pénétrer dans l'univers et la sensibilité des bonobos.
Un dialogue bouleversant sur le désir de vivre et la mort, sur les liens plus justes que nous voulons établir avec les autres êtres vivants ainsi qu'avec nous-mêmes.
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Yuna veut vivre heureuse, mais pour cette narcissique au visage d'ange, le bonheur n'est pas une addition de petits instants de joie, mais une soustraction : il faut détruire un à un les facteurs potentiels de malheur jusqu'à ce que tout devienne parfait.
C'est par les yeux de sa petite fille, de son mari et de sa soeur que se révèlent peu à peu l'ampleur des troubles de Yuna et ses effrayantes capacités de nuisance.
Manipulation, emprise, caractère inné ou acquis du mal : plus la vérité apparaît sur la terrifiante personnalité de Yuna, plus la sensation d'un danger imminent monte crescendo. C'est la clé de la réussite de ce thriller dérangeant, fascinant : vous immerger dans les profondeurs de l'âme humaine pour mieux grelotter d'horreur de l'intérieur. -
Le goût sucré des pastèques volées
Keyi Sheng
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 6 Mai 2021
- 9782809715460
C'est le goût inoubliable de l'enfance que nous livre ici Sheng Keyi, une brassée de parfums et de saveurs venus du plus loin de son enfance dans la campagne du Hunan. L'odeur des eaux dormantes où, se faisant une petite barque d'une bassine en fer, elle va cueillir les fleurs de lotus et les châtaignes d'eau. L'arôme discret des fleurs du jujubier sous lequel elle faisait ses devoirs, celui du riz cuit dans la paille et des beignets d'armoise et de citrouille cuisinés avec les légumes du potager maternel.
C'est un pays d'étangs et de rizières, où l'on mange à peine à sa faim, où l'on ne possède rien. La petite fille rêve de déployer ses ailes et de découvrir le monde au-delà de la rivière. Et elle y réussira, qui sait, mais entre-temps tout ce qui faisait la joie de son enfance aura été détruit. A la liberté de la petite sauvageonne d'alors répond la rare liberté de ton de la romancière d'aujourd'hui.
Sheng Keyi dénonce ardemment les ravages de la modernisation des campagnes chinoises et fait renaître l'éclat des vies humbles qui ont disparu".
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Ce roman est une véritable sensation littéraire et a décroché tous les grands prix littéraires à Taïwan.
Un veuf qui pleure sa jeune femme. Un accordeur de piano qui cache toute une vie de secrets - en filigrane, l'amour homosexuel. Un piano Steinway désaccordé. Un voyage à la découverte de soi à travers le temps, les continents, d'un appartement sombre dans le quartier rouge de Taipei à New York sous la neige ; de Rachmaninov à Schubert, de Glenn Gould à Sviatoslav Richter.
Au coeur de l'histoire se trouve le narrateur anonyme, l'accordeur de piano, lui qui fut pourtant un prodige de la musique.
C'est un roman de musique et de mort ; de potentiel inexploité et d'amour tu. Bien plus qu'une réflexion sur le sens du succès, c'est une quête de la beauté ultime dans la musique et dans l'amour. -
Les chats ne rient pas
Kosuke Mukai
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 16 Septembre 2020
- 9782809714852
Il y a d'abord un chat de gouttière au pelage d'un roux doré, qui aime dormir pelotonné en U devant le poêle. Il est vieux et ses jours sont comptés. Pour réconforter ce chat en fin de vie, se forme un étrange ménage à trois composé d'une jeune et prometteuse réalisatrice de cinéma, de son mari journaliste et de son ex-compagnon, scénariste désenchanté et trop porté sur la boisson. Une intimité imprévue se crée entre eux à la faveur de leur amour commun pour ce chat. Car sa présence crée une mystérieuse alchimie avec ces sentiments mêlés qui agitent le coeur des hommes et leur sont parfois si impénétrables. Peut-être leur donne-t-il l'occasion de comprendre enfin, et de faire face bravement: Il faut accepter d'aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d'aimer quelqu'un d'autre sans avoir peur.
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Quartier chic et moderne de Séoul, Gangnam est le lieu où se côtoient l'univers de la mode et celui des nouvelles technologies. Le jour, des hommes d'affaires se pressent le long des avenues bordées de gratte-ciels étincelants. La nuit, dans l'ambiance feutrée des clubs privés et des hôtels chics, se révèle une face infiniment plus sombre : un Gangnam souterrain où l'élite économique du pays s'adonne à la drogue, au jeu et aux sévices sexuels, assurée d'une complète impunité.
Dans ce monde où l'argent est roi, vont se croiser un inspecteur véreux accro au jeu et un brillant avocat exerçant, au sein d'un grand cabinet, la fonction de "planificateur" qui consiste, moyennant une colossale somme d'argent, à éviter aux clients des clubs VIP les conséquences de leurs actes. A la fois thriller et roman social, Made in Gangnam est inspiré de faits réels. L'écrivain Ju Won-kyu, qui est aussi pasteur et travaille auprès d'adolescents vulnérables, a infiltré l'un de ces clubs huppés comme chauffeur-livreur et découvert l'horreur des traitements réservés aux jeunes call-girls qui y travaillent.
Son livre révèle, sous le vernis lisse du luxe, un monde d'une inhumanité et d'une violence inimaginables, corrompu par le pouvoir et l'argent".
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Pékin 2050 : les téléphones, les ordinateurs, Internet ont été remplacés par une nouvelle technologie qui permet aux humains de se connecter directement dans une "Communauté de Conscience" grâce à une puce implantée dans le cerveau. A la tête de ce bouleversement des rapports humains, une entreprise : Empire & Culture, et un homme, qu'on appelle l'Empereur. Ce matin-là, une information de niveau rouge tourne en boucle dans le flux des nouvelles : l'écrivain Yuwen Wanghu, tout juste nommé prix Nobel de littérature, s'est suicidé.
Intrigué par les mystères entourant cette mort, son ami Li Pulei se lance dans une enquête. Mais quel rôle Pulei joue-t-il vraiment dans cette vaste entreprise de manipulation des individus ? Peut-être pas celui qu'il croit. Ce captivant roman d'anticipation s'empare d'un sujet très actuel, le cybercontrôle exercé en Chine, et pousse à leurs conséquences ultimes les dérives possibles d'un système de communication numérique globale".
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C'est toute la vie d'un village perché à flanc de montagne, dans l'extrême nord de la Chine, qui se découvre à nous : le forgeron, le héros de guerre, le boucher qui allume sa pipe au feu du soleil, l'embaumeuse, le vendeur de tofu, la séduisante patronne du moulin à huile, le policier exécuteur des basses oeuvres, autrement dit bourreau, dont personne ne veut serrer la main qui a tué peut-être un innocent. Les amours, les vengeances, les secrets se dévoilent par petites touches et s'entrecroisent, tel un puzzle musical où chaque pièce viendrait ajouter sa note à l'ensemble de la partition. Et la beauté et la puissance de la nature qui entoure les hommes donne une dimension grandiose à ce monde étonnant, truculent dont les péripéties nous font frémir et vibrer jusqu'à la dernière page.
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Un matin légèrement nuageux
Hiromi Kawakami
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 6 Octobre 2023
- 9782809716429
Toutes les histoires de Kawakami sont d'amour, et chacune est une petite sonate qui nous entraîne dans sa musique douce-amère. En vérité très douce, nimbée parfois de mélancolie car il arrive que l'amour nous blesse au coeur, parfois drôle, malicieuse, elle pétille et se laisse chavirer de tendresse, emporter par une touche d'étrangeté.
Dans chacune de ces histoires c'est la voix d'une femme qu'on entend. L'une s'éprend d'un réfugié qui s'est bâti une cabane dans un parc, l'autre retrouve un amour de jeunesse, Sayo a quatre amoureux en même temps, la jeune Yuma décide d'accrocher une banderole de voeu aux bambous pour la fête de Tanabata, mais son souhait sera-t-il exaucé ? -
Taipei sous la pluie de prunes
Eric Faye
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 19 Janvier 2024
- 9782809716504
Les voyages en Asie auxquels nous convie Eric Faye sont faits de rencontres avec des figures singulières, écrivains, cinéastes, avec les saisons, la lumière, la gastronomie et les alcools locaux, avec les souvenirs et les cicatrices de l'histoire, l'éblouissement face au lac Koukou-Nor, son étendue turquoise dans un paysage où les dunes de sable rejoignent la neige, ou l'ébahissement devant les 200 statues à l'effigie de Chiang Kaï-chek dans le parc de sa résidence à Cihu.
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Midori Yamada, une Japonaise de 28 ans, a été condamnée à mort ce jour par une cour d'assise de Tokyo pour le meurtre de ses trois enfants, un verdict exceptionnel dans une affaire de maltraitance infantile qui a terrifié la population japonaise ces derniers mois.
C'est l'histoire de Midori, tous ses gestes en même temps que ses désirs de vie, et aussi ses peurs et ses malheurs de mère ; c'est la reconstruction d'une déchéance pour laquelle Karyn Nishimura se fait écrivaine dans les marges d'une « affaire de famille » ; c'est encore un reportage indigné sur la société japonaise, ses procédures et ses silences face à la pauvreté et la détresse des parents ; c'est surtout un réquisitoire émouvant contre la peine de mort au Japon qui laisse le lecteur français étourdi.