Arts et spectacles
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L'Art de la guerre de Sunzi (Ve siècle avant J.-C.) est le premier traité de stratégie connu au monde. Stratège militaire du début de l'époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.), l'auteur favorise la stratégie indirecte. Classique du genre, sa compréhension dépasse le domaine militaire et peut être étendue à la plupart des domaines de l'activité humaine.
L'Occident en prit tardivement connaissance à partir du XVIIIe siècle.
Quant à L'Art de la guerre de Sun Bin (milieu du IVe siècle avant J.-C.), on croyait ce texte perdu depuis plus d'un millénaire, au point de douter de l'existence de son auteur et de le confondre avec son ancêtre Sunzi. Jusqu'à la découverte, en avril 1972, de lamelles de bambou, dans un tombeau des Han de l'Ouest à Yinqueshan, dans le district de Linyi, province du Shandong. Elles portaient non seulement le texte de L'Art de la guerre de Sunzi mais aussi celui de L'Art de la guerre de Sun Bin. Elles permirent de distinguer les deux auteurs, leur originalité, et de prendre enfin connaissance de l'oeuvre disparue.
Pour la première fois en France ces deux textes sont publiés ensemble dans la traduction de Tang Jialong.
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Design ; introduction à l'histoire d'une discipline
Alexandra Midal
- Agora
- 5 Novembre 2009
- 9782266190329
C'est avec la rationalisation de l'organisation de la cuisine, pensée en 1841 aux États-Unis, que le design trouve son origine : l'agencement de la maison et des tâches à y accomplir doit être modifié rationnellement pour non seulement soulager le travail des femmes mais aussi démontrer le bien-fondé de l'abolition de l'esclavage. Dès sa naissance, le design affirme une vision politique du monde.
Pourtant c'est l'Exposition universelle de Londres de 1850 qui lance le design en tant que discipline à part entière. Mi-XIXe, la révolution industrielle européenne pousse les Britanniques à s'interroger les premiers sur les conséquences du progrès technique. Ancré dans l'économie, le design apparaît comme une réponse à l'industrialisation et à ses conséquences désastreuses sur le plan social : il entreprend d'abord la réconciliation entre l'art et la vie avant de se proposer de réformer les champs politique, social et artistique. En tentant de donner des formes au progrès contemporain et industriel, l'histoire du design se confond dès lors avec le mouvement moderne et ses utopies, devenant l'agent le plus visible d'un bonheur collectif jusqu'à nos jours...
INÉDIT -
Du rock, du punk, de la pop et du reste
Jean-michel Espitallier
- Agora
- 8 Septembre 2022
- 9782266272094
Cet ouvrage est une contre histoire du rock (en intégrant les mouvements comme la pop, le punk et autres) écrite par un batteur qui est également poète. C'est un livre qui swingue. Le livre se caractérise par un mode d'écriture très rock qui nous fait ressentir les vibrations du rock. C'est un livre personnel qui montre comment le rock influence la vie, la sensibilité, l'imaginaire et le rapport au monde. C'est donc le rock vu de l'intérieur.
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Scènes et mises en scène : essai sur le théâtre et la danse contemporaine
François Laplantine
- Agora
- 24 Juin 2021
- 9782266307376
La danse contemporaine, née avec Merce Cunningham d'une rupture avec le ballet classique, est aujourd'hui l'une des formes artistiques les plus surprenantes et les plus vivantes de la création artistique. Sensible à l'état du monde, elle montre souvent le chaos, mais préfigure également à travers les relations entre les danseurs de nouvelles formes de lien social. Avec une partie du théâtre actuel dans ce qu'il a de plus vigoureux, elle permet de réintégrer dans la connaissance une dimension du sensible largement méconnue par la pensée occidentale : le souffle. Ces deux activités, à l'instar des traditions artistiques asiatiques, ne consistent pas tant à exprimer des formes qu'à capter des forces. Elles sont animées par une énergie d'incorporation et d'extériorisation qui posent une série d'interrogation : les relations entre le regard et l'écoute, le corps et le langage, les voies du dire et du non-dire, la transformation du temps en espace.
À l'heure de la communication à distance, des écrans, des médias, des multimédias, ces arts du spectacle vivant permettent de ne pas nous laisser happer par le virtuel et de revenir au réel tout en nous faisant percevoir d'autres manières d'exister. Ils créent de la pensée. Non pas un mouvement de pensée mais une pensée en mouvement. -
Ce livre est une sorte d'autobiographie filmique à travers 40 ans de critique cinématographique dans la célèbre revue Positif. Ecrites comme des récits intérieurs, ces chroniques nous prennent là où nous sommes, lorsque nous prenons place devant l'écran, et que la projection sur l'écran se double d'une projection propre à chacun d'entre nous. Partant de l'idée que nous nous « faisons notre film » de chaque film, il est une formidable introduction au cinéma et nous montre les moyens par lesquels un film nous concerne singulièrement.
L'expérience couvre une gamme ouverte de cinémas nationaux et de cinéastes qui marquent la grande histoire du 7e art jusqu'à tout récemment. Notamment le cinéma allemand des années 1980 (Herzog, Fassbinder, Wenders), italien (depuis Antonioni et Bertolucci en passant par Sergio Leone), américain à travers l'oeuvre de Martin Scorsese ou de Woody Allen, et anglo- américain (Tim Burton, Stanley Kubrick). Ce livre permettra à la fois d'appréhender des films vus et connus, de se constituer sa biographie cinématographique mais aussi de mieux comprendre ce que seul le cinéma peut nous dire.
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En s'interrogeant sur la modernité dans l'art, Fabrice Midal bouscule de nombreux clichés, propose une vision renouvelée du moderne et affirme : Non, la modernité n'est pas une époque historique ayant un début et une fin, mais plutôt une manière de vivre inventée par les poètes dont au premier chef Hölderlin, Baudelaire et Rimbaud. Non, la modernité ne défend aucune thèse, elle est une aventure poétique authentique qui remet en question la distinction entre fond et forme, esprit et corps, sacré et profane. Non, la modernité n'est pas achevée, remplacée par l'art contemporain ou la postmodernité, mais est un possible toujours aussi ardent.Un ouvrage destiné à devenir une référence.
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Une nouvelle introduction à l'art du XX siècle
Jean-philippe Domecq
- Agora
- 1 Juin 2011
- 9782266212663
Qui sait si les peintures de Picasso, dans leur audace, ne touchent pas moins juste que ce dont elles sont inspirées ? Qui sait si Magritte, en peignant platement, n'est pas allé plus loin dans l'art philosophique que les artistes conceptuels qui ont refusé sa peinture jugée trop traditionnelle ? Qui sait si Rothko, de Staël, Pollock, en plongeant éperdument dans le " grand vide blanc " de l'abstraction, n'ont pas été emportés avec elle ?
Dans quelle mesure l'art occidental au XXe siècle aura-t-il été bouleversé par la part de l'Autre ? Arts de l'Afrique, de l'Orient ; art des premiers âges, depuis Lascaux ; " art des fous " ; et l'incontournable inconscient dont la découverte a permis d'explorer le continent du désir. Tels sont quelques-uns des points de vue et réévaluations que propose ce livre. Pour ouvrir à une histoire de l'art du XXe siècle qui, apparemment écrite, est loin de l'être.
Nouvelle édition augmentée d'une postface inédite " L'Art du Contemporain est terminé " -
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C'est en 1894 que la Revue des Deux Mondes publia l'ambitieuse étude sur Diego Velázquez (1599-1660) qui constitue le coeur de ce volume. Profond tout en restant accessible, ce texte condense avec clarté l'essentiel des savoirs de l'époque sur le grand héros du siècle d'or espagnol. Au-delà d'une simple biographie, c'est bien la « physionomie » de Velázquez qu'Émile Michel entend analyser, tout en jugeant primordial de demeurer au plus près des oeuvres et de leur matérialité.
Cette étude se voit ici enrichie d'un second article remontant à 1861, sous la plume de l'archéologue et homme politique français Charles-Ernest Beulé, dans lequel il partage avec franchise et enthousiasme ses impressions sur l'artiste.
Entièrement dédiés au génie de l'auteur des Ménines et à la poétique puissante de ses représentations, ces deux textes marquent les étapes successives de l'installation définitive de Velázquez parmi les maîtres incontournables de la peinture européenne.
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Ce que l'on a nommé « l'art contemporain » et qui a donné lieu à la dernière « Querelle idéologique du XXe siècle », aura duré trente ans. Aujourd'hui, tout le monde s'aperçoit qu'il y avait matière à tri sévère, tant la spéculation financière et la spéculation intellectuelle ont embrayé sur des oeuvres qui ont tout du spectacle publicitaire. Autour de ces totems ou hochets, le marché mondial a pris une ampleur telle qu'elle peut bien tout noyer.
Le lecteur trouvera donc dans ce volume des clés pour comprendre ce qui s'est passé, ce qui fut dit, comment on a produit et promu pareilles démarches artistiques. C'est expliqué et raconté face aux oeuvres, mais aussi en campant les attitudes et les modes qui les ont entourées. Les arguments et contre-arguments discutés constituent un vaste test idéologique d'ensemble qui, au total, révèle l'époque telle qu'elle s'est projetée sur ce qu'on nommera historiquement « l'Art du Contemporain ».
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Introduction à une nouvelle histoire de l'art du XXe siecle - ne pas utiliser
Jean-philippe Domecq
- Agora
- 9782266119528
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Tannhäuser fait figure de véritable tournant dans l'évolution des conceptions musicales et théâtrales de Richard Wagner (1813-1883) au point que le compositeur ne cessera d'y apporter des corrections et retouches en présentant pas moins de deux versions de l'oeuvre dont celle remaniée, appelée « la version de Paris », chantée en français le 13 mars 1861, dans un foutoir indescriptible à l'Opéra, avant qu'elle ne soit retirée de l'affiche par Wagner lui-même à la troisième représentation.
Paul Scudo (1806-1864), critique musical attitré de la Revue des Deux Mondes, s'en fit l'écho en se déchaînant contre Wagner. Mais les hostilités avaient en réalité commencé dès le fameux concert du 25 janvier 1860, au Théâtre-Italien, le premier concert donné par Wagner à Paris, à l'issue duquel Paul Scudo, italien d'origine et ennemi de l'art allemand, s'était déjà déchaîné contre le compositeur.
Si Richard Wagner eut en Paul Scudo un ennemi farouche, la Revue des Deux Mondes n'en fut pas moins pleinement wagnérienne puisqu'elle publiait en 1869, juste un an avant « l'année terrible », l'article du musicologue Édouard Schuré (1841-1929) sur Le drame musical de Richard Wagner, véritable événement fondateur du wagnérisme en France qui valut à son auteur l'approbation chaleureuse du maître allemand dont 2013 marquera le bicentenaire de la naissance.
Outre les articles de Paul Scudo et d'Édouard Schuré sur Richard Wagner ayant paru dans la Revue des Deux Mondes, réunis, annotés et largement introduits par Eryck de Rubercy, on trouvera dans cette édition le propre compte-rendu que fit Richard Wagner de l'exécution de son Tannhäuser à Paris.
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