Pourquoi l'homme s'est-il mis à écrire ? Comment et où cette révolution a-t-elle eu lieu ? Silvia Ferrara lève le voile sur cette mystérieuse invention. Ici, elle dresse le fascinant inventaire des graphies non encore élucidées ; là, elle retrace les multiples apparitions de l'écriture dans l'histoire. Car tout laisse penser qu'elle a été découverte et s'est effacée, sans laisser de traces, à plusieurs reprises. Sa naissance en Mésopotamie au quatrième millénaire avant notre ère n'aurait été qu'une occurrence parmi tant d'autres.
Pris par un récit vertigineux, qui nous transporte du Mexique aux pourtours de la mer Égée, de la Chine aux Îles de Pâques, nous suivons pas à pas les progrès d'une recherche qui a considérablement progressé dans les dernières décennies. Enrichie d'illustrations, cette Fabuleuse Histoire... nous instruit autant qu'elle nous fait rêver.
S'appuyant sur une très large masse d'archives, Julian Jackson explore ici toutes les dimensions du mystère de Gaulle, sans chercher à lui donner une excessive cohérence. Personne n'avait décrit ses paradoxes et ses ambiguïtés, son talent politique et son pragmatisme avec autant d'acuité et d'esprit. Des citations éblouissantes d'intelligence, de drôlerie, de méchanceté parfois, restituent la parole de De Gaulle mais aussi les commentaires de tous ceux qui ont appris à le connaître, à se méfier de lui ou à s'exaspérer de son tempérament de feu.
Julian Jackson relit cette existence politique hors norme et son rapport à la France à la lumière des questions du passé et de celles qui nous occupent aujourd'hui - et notamment l'histoire coloniale et l'Europe, la place de la France dans le monde, mais aussi évidemment les institutions de la Ve République.
Une biographie pleine de nuances, qui fait ressortir le caractère extravagant d'un personnage singulier à tout point de vue, extraordinairement romanesque dans ses audaces comme dans ses parts d'ombre, et dont l'héritage ne cesse de hanter la mémoire des Français.
Après l'accumulation d'horreurs de la première moitié du XXe siècle qui avaient conduit « l'Europe en enfer », les années 1950 à 2018 apportèrent la paix et une prospérité relative à la majeure partie de l'Europe.
Malgré d'immenses progrès économiques, l'Europe était désormais un continent divisé, vivant sous une menace nucléaire. Ses habitants perdirent la maîtrise de leur destin, dicté par la guerre froide qui opposait les États-Unis et l'URSS, et se trouvèrent « précipités » dans une série de crises qui menaçaient de les faire basculer dans la catastrophe. Il y eut aussi des succès éclatants : la dissolution du bloc soviétique, la disparition des dictatures et la réunification de l'Allemagne. L'accélération de la mondialisation, la dérégulation financière, la naissance d'un monde multipolaire, la révolution des technologies de l'information ont fait entrer l'Europe dans une nouvelle ère de fragilités et d'incertitudes.
Puisant ses exemples à travers tout le continent, ce livre remarquable éclaire puissamment l'histoire du temps présent et jette un regard prudent sur notre futur.
Ian Kershaw livre une synthèse magistrale sur le premier XXe siècle européen, pris en étau entre deux guerres mondiales dévastatrices : l'une qui ébranla le système politique et les croyances d'un continent entier ; l'autre qui, par la place centrale qu'y occupèrent le massacre de civils et le génocide des Juifs, transforma durablement les conceptions de la guerre.
S'interrogeant sur les causes de cette séquence catastrophique, l'auteur identifie quatre facteurs majeurs : explosion du nationalisme ethnique, virulence des révisionnismes territoriaux, acuité des conflits de classe et crise prolongée du capitalisme. Poursuivant son étude jusqu'au moment où l'Europe émerge de ses ruines, recomposée en deux blocs et divisée par la guerre froide, il relate en virtuose ce moment fondateur de notre présent.
Traduit par Pierre-Emmanuel Dauzat et Aude de Saint-Loup.
Comment l'élan démocratique de 1789 a-t-il pu donner naissance à la violence terroriste de 1793 ? Cette question obsédait déjà les contemporains, qui y voyaient non seulement un défi politique et une épreuve morale mais aussi un scandale logique.
Timothy Tackett n'instruit pas ici le procès de la Révolution, il décrit le processus révolutionnaire. S'appuyant sur les correspondances pour la plupart inédites des acteurs des journées révolutionnaires, le grand historien américain restitue le sens des événements et des engagements, au plus près de la manière dont ils furent vécus, ainsi que des émotions politiques qui s'y exprimèrent. Il montre avec brio comment l'on peut devenir terroriste.
Mark Mazower s'emploie à démythifier l'idée trop agréable, et qui n'est pas sans danger, selon laquelle l'Europe est le continent par excellence de la démocratie, des valeurs de paix et de coopération, d'une diplomatie transparente et multilatérale. Dans l'histoire du XXe siècle européen, il met en lumière la fragilité de l'adhésion des populations européennes et de leurs leaders à la démocratie, tant dans l'entre-deux-guerres que pendant la guerre froide et après. Il nous rappelle nombre d'horreurs propres à l'Europe que nous nous plaisons souvent à oublier. Et il nous offre une histoire qui saisit le continent dans son entier, puisant ses exemples tant en Hongrie ou au Danemark qu'en Allemagne ou en France, et déployant devant nous les grands événements politiques et l'évolution des sociétés depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Pendant les quatre cents ans que dura la traite négrière, plus de quatorze millions de prisonniers africains, réduits en esclavage, traversèrent l'Atlantique pour devenir une main-d'oeuvre de masse, précieuse et gratuite. Marcus Rediker nous entraîne à bord de ces monstrueux « donjons flottants » et reconstitue ces voyages terrifiants au cours desquels périrent deux millions de personnes. Il se fait ainsi le narrateur des conditions de vie terrifiantes des esclaves, de la peur des équipages enfermés à bord de ces poudrières, des rapports hiérarchiques extrêmement durs, des relations entre marins et prisonniers. Il fait, enfin, une large place aux révoltes, à l'issue souvent sanglante, que les esclaves issus d'ethnies diverses ont été capables d'organiser.
« Ils ne sont pas si nombreux, ces témoins qui ont reçu la grâce de savoir exprimer d'eux-mêmes en faisant s'exprimer avant tout les autres » : ainsi François Maspero décrivait l'approche révolutionnaire de John Reed dans ses reportages publiés au début du siècle dernier.
Au cours des grandes journées d'octobre 1917, John Reed a parcouru en toute liberté la « capitale rouge », recueilli les analyses des principaux acteurs politiques, et écouté le peuple de Petrograd dans les cercles qui se formaient, dès l'aube, sur les places publiques, à la porte des boulangeries, à l'intérieur des casernes. De retour aux États-Unis, il rassembla dans l'urgence l'essentiel de ses observations et revécut cette « aventure » humaine dont il apparaît encore, aujourd'hui, comme l'un des témoins les plus proches.
Le Japon est l'archipel des contrastes. Terre de traditions, il est à la pointe des innovations. Pays introverti, il s'inspire des apports étrangers. Société frugale, il devance en richesse par habitant les États-Unis et l'Europe occidentale.
Dans le tome 1, Des origines à 1945, Edwin O. Reischauer fournit les clés historiques qui permettent de comprendre le Japon contemporain.
Le tome 2, De 1945 à nos jours, avec les compléments apportés par Richard Dubreuil, décrit l'accession du Japon au rang de puissance planétaire.
Le Japon est l'archipel des contrastes. Terre de traditions, il est à la pointe des innovations. Pays introverti, il s'inspire des apports étrangers. Société frugale, il devance en richesse par habitant les États-Unis et l'Europe occidentale.
Dans le tome 1, Des origines à 1945, Edwin O. Reischauer fournit les clés historiques qui permettent de comprendre le Japon contemporain.
Le tome 2, De 1945 à nos jours, avec les compléments apportés par Richard Dubreuil, décrit l'accession du Japon au rang de puissance planétaire.
Après l'attentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, l'Allemagne sombre dans la folie meurtrière et la destruction. C'est un pays tout entier qui se transforme en immense charnier. Les morts - civils tués sous les bombardements alliés, rescapés des camps victimes des « marches de la mort », soldats sacrifiés dans des batailles perdues d'avance. - se comptent par milliers. Pourtant, le régime tient. La Wehrmacht continue d'envoyer des soldats combattre sur le front jusqu'à la capitulation du 8 mai 1945.
Pourquoi la guerre a-t-elle duré si longtemps ? Comment expliquer l'incroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? C'est pour répondre à cette énigme que le grand historien britannique Ian Kershaw a entrepris ce vaste récit des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale.
L'obstination fanatique du Führer, l'emprise du parti nazi sur la population, la peur viscérale de l'armée Rouge, mais aussi les choix stratégiques et militaires des Alliés sont quelques-unes des hypothèses explorées dans ce livre, qui est aussi une réflexion brillante sur les rouages du régime nazi au moment de son agonie.
Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat.
La littérature consacrée au génocide des Juifs dans l'Allemagne nazie est abondante. Pourtant aucun historien ne s'était jusqu'alors attelé à une analyse de cette ampleur mêlant le point de vue des bourreaux et celui des victimes. C'est le premier tour de force que réalise Saul Friedländer. Fondé sur de nombreuses archives inédites, nourri de voix innombrables (journaux intimes, lettres, mémoires), ce second volume de L'Allemagne nazie et les Juifs est magistral : implacablement et sobrement, il déroule l'effroyable scénario qui mène à la « solution finale » et à sa mise en oeuvre. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort : c'est cette histoire d'une extrême complexité qui est ici racontée avec une maîtrise rare.
Les orateurs, c'est le nom que se donnaient ceux que nous appelons les humanistes et dont Baxandall étudie la doctrine esthétique, contemporaine de la naissance de la grande peinture florentine du xvie siècle. À dessein de restituer le latin dans sa pureté, ils adoptent une esthétique intégralement marquée par un projet qui porte sur le langage. D'où l'essai d'appliquer aux tableaux des catégories grammaticales ou rhétoriques, comme le prouve la notion de compositio inventée par Alberti, qui permet de traiter un tableau comme une période : une phrase composée de parties ordonnées et hiérarchisées à des fins de beauté oratoire.
Michael Baxandall donne à voir les oeuvres de la Renaissance d'un regard neuf : celui des intellectuels qui en ont forgé l'esthétique.
Ils sont Français, catholiques, protestants, juifs, communistes gaullistes, pétainistes antiallemands, simples citoyens français de la zone libre ou de la zone occupée mais aussi des colonies... Ils sont étrangers : Espagnols, Polonais, Italiens, Allemands antinazis, agents britanniques et américains. Ils ne sont pas forcément entrés en résistance pour les mêmes raisons, mais ensemble, ils forment la longue liste des Combattants de l'ombre.
Ce livre est le fruit de plus de dix ans de recherches et d'enquêtes conduites en France par l'historien britannique Robert Gildea. Pour la première fois, l'histoire de la Résistance est racontée du point de vue des résistants eux-mêmes. Sur une trame chronologique, l'auteur passe en revue l'ensemble des groupes types de résistants, et illustre son propos par de nombreux témoignages.
Un récit vivant et incarné.
Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin, des révolutions, pogroms, guerres civiles, massacres... Des millions de civils y trouvèrent la mort.
Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi.
Voici une histoire des pays où la langue principale est l'arabe et la religion majoritaire l'islam. Cette histoire commence au VIIe siècle, quand la nouvelle foi musulmane franchit les limites de la péninsule Arabique en portant la langue arabe partout où la conduit son expansion. Cette histoire se poursuit jusqu'à nos jours, et Albert Hourani montre comment le devenir historique des Arabes a été lié à certains faits majeurs de l'histoire universelle : la création d'un empire islamique et d'une culture arabo-musulmane aux formes intellectuelles et artistiques originales ; l'ascension, puis la lente désintégration de l'Empire ottoman ; l'expansion de la puissance économique et politique de l'Europe au XIXe siècle ; l'émergence du nationalisme et des État-nations ; la réaffirmation enfin de l'identité islamique dans la toute dernière période.
Cette biographie célèbre est devenue un "classique".
Elle se situe pour ainsi dire à la hauteur de la personnalité exceptionnelle, du génie littéraire et intellectuel que fut augustin pour l'antiquité tardive et de la formidable postérité qui fut la sienne en occident. or, depuis la parution de ce livre il y a trente ans, on a redécouvert un nombre considérable de lettres et de sermons inconnus dans les années 1960. ils jettent une lumière très neuve sur les premières et les dernières années du ministère d'augustin, à tel point que peter brown a été amené à reconsidérer son jugement sur des aspects très importants de sa vie et de son oeuvre : dans un long épilogue en deux chapitres, il revient, avec un humour et un savoir toujours sans faille, sur les connaissances nouvelles accumulées depuis trente ans, des connaissances qui modifient à la fois notre regard sur les activités de l'évêque d'hippone et notre interprétation de sa théologie sur des points essentiels et controversés - comme sa vision pessimiste de la sexualité qui aurait " contaminé " tout l'occident.
Une biographie magnifique, qui éclaire aussi cette période charnière où l'empire païen a déjà basculé dans le christianisme sans avoir quitté le paganisme.
Les années 1940 et 1941 ont été décisives dans l'histoire du monde : en l'espace de vingt mois, non seulement la guerre devint mondiale, mais le XXe siècle tout entier bascula dans la violence et l'horreur.
Ian Kershaw revient sur ces moments fatidiques, qui n'étaient pas inéluctables : l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne, la décision de Staline de faire alliance avec Hitler, le choix de Roosevelt de s'engager dans une guerre non déclarée, l'entrée du Japon dans le conflit, jusqu'au choix de Hitler de procéder au génocide des Juifs. Au total, dix décisions remises dans leur contexte de court terme, expliquées et analysées à la lumière de la recherche historique la plus récente.
Le résultat est, comme toujours dans les livres de Ian Kershaw, impressionnant : grande maîtrise des sources, art de la narration et force de conviction.
« Le XXe siècle est le Siècle des Juifs », parce que l'homme moderne a fait siens les valeurs et les fonctionnements du peuple juif : les populations s'éduquent et s'urbanisent, le capitalisme met l'accent sur le talent individuel, le nationalisme s'approprie la notion de peuple élu ; la modernité est cosmopolite. Israël et les États-Unis ont ainsi concrétisé le rêve centenaire de terre promise ; or ce qu'on oublie trop souvent de rappeler, c'est que l'URSS également a cristallisé et même, dans une certaine mesure, réalisé ces espoirs.
S'appuyant sur des disciplines très diverses, de la sociologie à la littérature, l'auteur démontre l'extrême importance de la présence juive dans la construction de la Russie soviétique, avant que le système stalinien ne se retourne contre eux.
En 1939, l'Allemagne nazie, qui projette une recomposition démographique de l'Europe centrale et orientale, entreprend d'expulser les populations juives qui y habitent. A l'automne 1941 est décidée la destruction totale des Juifs. Il s'agit ici de l'étude la plus complète de cette période où la politique raciale nazie a " bifurqué " de la persécution et du " nettoyage ethnique " vers la Solution finale et le génocide juif. La Pologne a servi de laboratoire à la politique raciale du IIIe Reich et, par la suite, l'offensive contre l'Union soviétique a joué un rôle déterminant dans la radicalisation qui a conduit à la Solution finale. De cette évolution, Adolf Hitler est le chef d'orchestre sinistre. Au débat entre fonctionnalistes et intentionnalistes, ce livre apporte de nouveaux arguments et met en lumière les liens inextricables noués entre les hommes, leurs idéologies et les circonstances.
Qu'est-ce que le fascisme ? En réponse à cette question, maints historiens, sociologues ou politiques se sont employés à identifier une essence et à donner une définition abstraite du phénomène. Robert O. Paxton, lui, a voulu partir du vécu historique. Il suit, étape par étape, comment germent les mouvements fascistes, comment ils prennent leur place dans un système politique en crise, comment ils accèdent au pouvoir, en exploitant les difficultés d'une société aux abois et en profitant de nombreuses complicités - jusqu'au coeur de l'establishment. Le chef « charismatique », les hommes de main et les propagandistes ne sont pas absents, mais relégués à leur juste place dans un phénomène politique global.
Ce premier volume de L'Allemagne nazie et les Juifs décrit l'arrière-plan de l'extermination des Juifs. Tout en réaffirmant l'obsession de l'"antisémitisme rédempteur" chez Hitler et l'importance de l'idéologie antisémite des nazis, Saul Friedländer retrace les pressions du Parti, le rôle de la bureaucratie d'Etat, le comportement des élites économiques, intellectuelles et religieuses, les réactions des gouvernements étrangers et l'attitude de la population allemande, laquelle n'était pas nécessairement à l'unisson de la politique officielle. Fondé sur une très riche documentation, cet ouvrage montre que, sous une apparente confusion, la politique nazie envers les Juifs du Reich, puis des autres pays, se radicalise sans relâche.
Le XVIe siècle européen fut le grand siècle ibérique. Amérique, Philippines, Afrique, Extrême-Orient : Espagnols et Portugais ont établi des liaisons maritimes régulières entre l'Europe et ces régions et jeté les bases d'une première économie mondialisée. C'est dire l'importance et même l'actualité d'une histoire de l'expansion portugaise en Asie. Il semble nécessaire de rendre sa place à l'histoire d'un grand pays européen, le Portugal, dont l'école ne nous transmet que quelques bribes, quelques noms comme celui de Vasco de Gama. Sanjay Subrahmanyam présente ici une magistrale synthèse sur cet empire portugais d'Asie, de 1500 à 1700. L'un des apports fondamentaux de cet ouvrage devenu classique est de nous faire découvrir cette histoire à partir des rivages de l'Asie et pas seulement depuis les bords du Tage.
L'auteur puise ses sources dans la documentation portugaise mais aussi dans les récits de voyage et les mémoires des autres Européens ou les journaux des Compagnies de commerce du XVIIe siècle. Il prend également appui sur le matériel documentaire asiatique et africain, soit écrit, soit préservé sous forme de traditions orales.
Une contribution fondamentale au débat sur la nature de l'édification de l'empire européen au début de la période moderne.
Dans les derniers siècles de l'Empire romain d'Occident, Rome fut à plusieurs reprises saccagée par les Barbares. Le plus célèbre de ces sacs reste celui de 410 par les Goths d'Alaric mais il y en eut d'autres : par des Vandales venus de Carthage, par les Barbares du général Ricimer et du chef ostrogoth Totila qui faillit bien raser la Ville.
Fondé sur une relecture serrée des sources et sur les dernières trouvailles de l'archéologie, ce livre retrace cette succession d'assauts et les moyens mis en oeuvre par les Romains pour y faire face et en réparer les blessures.
Se démarquant du cliché de la « décadence » romaine et des lectures qui gomment la violence des événements, Umberto Roberto brosse ici un vivant tableau des dernières décennies de la Rome impériale et signe un ouvrage captivant.