Le deuxième volet du nouveau Quatuor de Los Angeles ! Janvier 1942 : Los Angeles est encore sous le choc de l'attaque de Pearl Harbour, les Américains d'origine japonaise sont massivement arrêtés, des pluies torrentielles s'abattent sur la ville, et un corps est découvert dans Griffith Park à la faveur d'un glissement de terrain.
La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l'autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l'enfer des tranchées, l'habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C'est là que naîtront les rêves d'envol de leur fille Margot, pionnière de l'aviation, et qu'elle s'unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.
Louise a une trentaine d'années. Après la mort accidentelle de ses parents, elle a dérivé dans la drogue et l'alcool. Aujourd'hui elle vit seule avec son fils Sam, âgé de 8 ans, sa seule lumière. Elle est harcelée par son ancien compagnon qui, un jour, la brutalise au point de la laisser dans un état grave. Il blesse aussi grièvement la meilleure amie de Louise. L'enquête est confiée au groupe dirigé par le commandant Jourdan, qui ne reste pas insensible à Louise. Parallèlement un tueur de femmes sévit, pulsionnel et imprévisible, profondément perturbé.
Au coeur de ces ténèbres et de ces deux histoires, Jourdan, un flic, un homme triste et taiseux, qui tente de retrouver goût à la vie...
La douceur est une énigme. Incluse dans un double mouvement d'accueil et de don, elle apparaît à la lisière des passages que naissance et mort signent. Parce qu'elle a ses degrés d'intensité, parce qu'elle a une force symbolique et un pouvoir de transformation sur les êtres et les choses, elle est une puissance. En écoutant ceux qui viennent me confier leur détresse, je l'ai entendue traverser chaque expérience vécue. En méditant son rapport au monde, il apparaît que son intelligence porte la vie, la sauve et l'accroît.
Classique de la littérature américaine, ce texte bouleversant raconte l'enfance de Norman Maclean dans les Rocheuses, au sein de paysages magnifiques dont chaque relief transforme en profondeur les êtres qui y vivent. La famille et la nature apparaissent comme des piliers originels de Norman et Paul, le frère adoré, pêcheur hors pair, irrésistible mauvais garçon. Un dialogue silencieux s'instaure avec les rivières et les montagnes, qui apprennent plus que les mots eux-mêmes. Avec un talent et une poésie exceptionnels, Maclean capture la lumière bénie des jours disparus. Adapté au cinéma par Robert Redford (sorti en France en 1993), ce récit iconique a marqué plusieurs générations d'écrivains et de lecteurs dans le monde entier.
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d'anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d'un effondrement de notre civilisation est l'occasion d'un changement ouvrant un horizon d'espérance. Cela suppose de comprendre que l'espérance n'a rien à voir avec l'optimisme qui masque la gravité de la situation et qu'elle se distingue aussi de l'espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni, l'espérance implique l'épreuve du négatif. Elle est la traversée de l'impossible.
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée le Dahlia Noir, par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
Ce livre fait l'éloge de la prise de risque à une époque où la sécurité nous est donnée comme valeur volontaire et l'exacerbation des peurs de toutes sortes. Cet éloge traite dans de courts chapitres des divers registres où l'on rencontre le risque : la vie amoureuse, la séparation, la dépendance mais aussi la vie sociale, le langage, les biotechnologies, etc. Autour de cette question centrale : qu'est-ce que risquer sa vie, à savoir prendre le risque de vivre vraiment ?
Deuxième opus d'une série mettant en scène l'inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Après le succès de Darktown et Temps noirs, voici le troisième opus d'une saga criminelle qui explore les tensions raciales au début du mouvement des droits civiques. Atlanta, 1956. L'ex-agent de police nègre Tommy Smith a démissionné pour rejoindre le principal journal noir d'Atlanta en tant que reporter. Mais alors que le Atlanta Daily Times couvrait le boycott organisé par Rosa Parks à Montgomery, son directeur est retrouvé mort dans son bureau, et sa femme injustement accusée d'assassinat par la police. Qui pourrait en avoir après le principal patron de presse noir d'Atlanta ? Et qui était-il vraiment ? FBI, flics racistes, agents Pinkerton, citoyens opposés à la déségrégation : beaucoup de monde, en vérité, semble s'intéresser à cette affaire d'un peu trop près.
La "semaine sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au millieu des obus et du chaos, alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives" afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d"un couple disparait un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la retrouver. Dans l'esprit de «L'Homme aux lèvres de saphir» (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure sinistre. C'est un hôpital psychiatrique pour assassins. Le Marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule ont été appelés par les autorités de cette prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre incohérente d'une malade ou cryptogramme ? Progressivement, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu'au choc final de la vérité.
Dans ces conférences où Freud prouve une fois de plus son talent à exposer ses idées, nous sommes guidés au coeur de la révolution psychanalytique : le moi n'est pas maître chez lui. Rien d'obscur ou de désincarné ici, mais le mouvement même de la psychanalyse, les phénomènes qu'elle prend en compte (rêves, lapsus, symptômes), les problèmes majeurs qu'elle aborde (interprétation des rêves ou théorie de la névrose), et les notions qu'elle a forgées (libido, transfert, inconscient, etc.).
La sélection que nous proposons des pensées de Dostoïevski doit permettre au lecteur français de mieux comprendre quelle était sa vision du monde, sans dissimuler sa complexité ni son caractère profondément dérangeant, d'un point de vue philosophique et d'un point de vue politique.
A New York en pleine Prohibition, la célèbre écrivaine Dorothy Parker fête le nouvel an avec sa bande d'amis du «Cercle vicieux» à l'hôtel Algonquin. Mais tandis que la fête bat son plein, l'hôtel est subitement mis en quarantaine car on y a détecté un cas de variole. On y détecte aussi la présence d'un cadavre : celui d'une extravagante vedette de Broadway, flottant dans une baignoire remplie de champagne ! Dorothy Parker va s'improviser enquêtrice mais pourra compter sur un soutien inattendu: sir Arthur Conan Doyle en personne, le créateur de Sherlock Holmes. Il y aura au final une certaine méthode dans toute cette folie.
Traversé par une crise existentielle, le commissaire Ricciardi se sent incapable de s'ouvrir à la vie. Son bonheur lui semble aussi insaisissable que les indices du crime sur lequel il doit néanmoins enquêter. La belle et hautaine Bianca, comtesse de Roccaspina, implore Ricciardi de rouvrir une affaire classée. Dans l'atmosphère tendue de l'Italie des années 1930, où Mussolini et ses voyous fascistes surveillent la police de près, une enquête non autorisée est un motif de licenciement immédiat. Mais la soif de justice de Ricciardi ne connaît pas d'apaisement.
L'oeuvre poétique d'Edith Bruck est indissociable de son oeuvre narrative, elle puise dans sa vie de déportée hongroise et d'émigrée en Italie l'essentiel de son inspiration, faite de souvenirs, de prises de position personnelles et politiques, de réflexions sur la société et sur les choix de vie et sur sa vie familiale et conjugale. Le précédent recueil d'Edith Bruck, paru chez Rivages,
Les anthologies et albums des frères Grimm reprennent souvent les mêmes histoires. Pourtant, leur corpus en compte plus de deux cents, dont beaucoup sont injustement méconnues. La douzaine de contes de ce recueil témoigne de la diversité de l'oeuvre des frères : histoires cruelles et morbides, histoires d'inspiration biblique ou antique, farces et fabliaux...
Un roman envoûtant et sensuel. Le tableau émouvant d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices. Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons.
Detroit : le vacarme des usines, le son Motown sur lequel on chaloupe, les choeurs d'une communauté que l'on sacrifie sur l'autel du capitalisme... C'est aux bruits de cette ville que Judith Perrignon offre un écho dans ce roman choral fort et bouleversant.
Surnommée « Mignonne », ce qui ne lui va pas comme un gant, Sarah Jane Pullman a déjà trop vécu pour son jeune âge : famille dysfonctionnelle, fugue à l'adolescence, crimes, petits boulots dans des fast-food... on se demande comment elle parvient à redresser la barre. Elle y arrive et, à sa grande surprise, est engagée comme agent au poste de police de la petite ville de Farr. Lorsque le shérif titulaire disparaît, c'est elle qui prend sa place. Mais Sarah Jane ne se satisfait pas de la situation. Cet homme, Cal, était son mentor, son appui, et elle ne peut accepter qu'il se soit évanoui dans la nature. Elle va découvrir des choses qu'elle ne soupçonnait pas...
Sur fond de crise économique et spirituelle, la résilience follement inventive de deux femmes libres et puissantes, à près de 150 ans d'écart. De la fin du XIXe siècle à l'Amérique de Trump, "Des vies à découvert" met habilement en miroir deux époques de profonds bouleversements et pose la question : comment se réinventer quand les vieilles certitudes n'ont plus cours? Lucide, caustique, profondément humain, férocement politique, le grand retour au roman de Barbara Kingsolver.
Dans un monde où la civilisation s'est effondrée suite à une pandémie foudroyante, une troupe d'acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Un répertoire qui en est venu à représenter l'espoir et l'humanité au milieu de la désolation. Finaliste du National Book Award aux Etats-Unis, ce roman fera date dans l'histoire de la littérature d'anticipation. 500 000 exemplaires vendus en Amérique du Nord, 150 000 dans les îles Britanniques. « Profondément mélancolique, mais magnifiquement écrit, et merveilleusement élégiaque. » George R. R. Martin « Mandel est capable de faire ressentir l'intense émotion d'existences fauchées par une époque terrible. » «The New York Times»
Trois flics dans le Los Angeles des années cinquante... Ed Exley veut la gloire. Hanté par la réussite de son "incorruptible" de père, il est prêt à payer n'importe quel prix pour parvenir à l'éclipser. Bud White a vu son père tuer sa mère. Aujourd'hui, il est devenu un bloc de fureur, une bombe à retardement portant un insigne. "Poubelle" Jack Vincennes terrorise les stars de cinéma pour le compte d'un magazine à scandales. Un secret enfoui dans sa mémoire le ronge. Il fera tout pour ne pas le laisser remonter à la surface. Trois flics pris dans un tourbillon, un cauchemar qui teste leur loyauté et leur courage, un cauchemar d'où toute pitié est exclue et qui ne permet à personne de survivre. L.A. Confidential est un roman noir épique. Après Le Dahlia Noir et Le Grand Nulle Part, L.A. Confidential est le troisième volet du "Quatuor de Los Angeles".