Ces trois petits chefs-d'oeuvre présentent l'essentiel des méthodes taoïstes pour apaiser son esprit. La contemplation intérieure y est un thème majeur. Elle s'exerce sur l'esprit, sur le corps et sur les choses extérieures ou les désirs des choses. Calme et pureté sont les principales forces agissantes de cette contemplation. Écrits entre le VIIe et le XIIIe siècle, ces poèmes évoquent des méthodes de respiration entraînant des changements psychophysiologiques, des visualisations de divinités internes au corps, et la traversée de contrées lumineuses qui viennent compléter la pure contemplation de l'esprit. Grâce à la contemplation, trouver le Dao, la Voie, c'est-à-dire cet état d'indistinction originelle appelé chaos, mène à la fusion du corps et de l'esprit, et à l'accomplissement du Réel.
Le taoïsme est une des grandes religions de l'humanité.
Depuis deux mille ans il donne sens et forme aux manifestations les plus diverses de la civilisation chinoise, depuis l'art de gouverner jusqu'à la médecine et aux cérémonies qui rythment la vie quotidienne. pour comprendre la chine, il faut connaître le taoïsme. mais le taoïsme, c'est aussi un ensemble de textes spirituels parmi les plus hauts qu'ait produits l'humanité. les questions qu'ils posent, avec une force et un humour auxquels nul ne peut rester insensible nous taraudent toujours : l'homme et l'univers ne font-ils qu'un ? l'homme juste peut-il participer au gouvernement ? lao-tseu ou tchouang-tseu, et leurs innombrables commentateurs, ne sont que les plus célèbres d'un ensemble foisonnant d'auteurs que le sinologue anglais martin palmer nous invite à découvrir dans un livre très informé et facile d'accès.
Des quatre textes qu'a recueillis la tradition sous le nom d'evangiles, trois forment un bloc - les synoptiques - tandis que le quatrième s'en distingue nettement, tant par la teneur de ses récits que par sa hauteur spéculative : c'est l'evangile de jean, un texte admirable, d'un christianisme tout imprégné de gnostique.
On s'accorde aujourd'hui à penser que cet evangile n'est pas de la main de l'apôtre jean et que son auteur ne fut pas même témoin de la vie et de la mort de jésus de nazareth ; mais on ne sait à peu près rien de cet auteur, sinon une localisation approximative (probablement vivait-il en syrie) et une datation imprécise (entre 80 et 120). si bien que l'immense travail dont ce texte fut et demeure l'objet nous le laisse, finalement, mystérieux.
le bouddhisme a imprégné toute la culture asiatique en intégrant de nombreux courants et influences.
aujourd'hui, de plus en plus d'occidentaux sont attirés par cette doctrine ouverte. pour la plupart d'entre eux, il ne s'agit pas d'adhérer à une religion autre, mais, dans un monde de plus en plus implacable, de chercher des réponses à des problèmes existentiels à travers différentes pratiques, écoles de yoga, méditation zen, qui impliquent une expérience individuelle et un travail sur soi-même, sans oublier les valeurs essentielles du bouddhisme : bonté, compassion, non-violence, tolérance, dans une démarche oú s'entremêlent idéalisme et sagesse pratique.
c'est ce que démontre jane hope en décrivant la vie du bouddha et la richesse de ses enseignements dans un livre éclairé par les illustrations exceptionnelles de borin van loon.
Après une première expérience dans un monastère zen du Japon, Janwillen Van de Wetering conte ici son retour aux sources du zen - cette fois en Occident, dans une communauté religieuse où l'on retrouve curieusement mêlés les exigences de la vie monastique et les parfums de la contre-culture occidentale.
Il va partager, avec des condisciples très divers, les fatigues et les joies d'une recherche intérieure toujours empreinte de compassion et d'humour.
Maître Eckhart (1260-1327 env.) est sans doute un des plus grands penseurs de l'Occident. Son influence, qui n'a pas cessé au cours des siècles et que reconnaît encore un Heidegger au terme d'une longue tradition s'étend aujourd'hui jusqu'au Japon où les bouddhistes Zen décèlent, dans la voie eckhartienne de la « renonciation infinie », une profonde parenté. C'est dire son importance à une époque où les cultures confrontées tendent de plus en plus à une approche unique. Reiner Schurmann interroge ici, dans une perspective nouvelle, d'inspiration heideggerienne, plusieurs Sermons allemands du Maître, dont certains sont encore inédits dans notre langue. Son commentaire dégage des lignes d'une spiritualité de l'errance et de l'identité de l'homme dans l'errance, bien faite pour répondre à l'attente des esprits de ce temps.