VComment le capitalisme a-t-il fini par imposer son mode de vie au point de paraître naturel ? Peut-on décrire ses fins ? Peut-on penser sa fin ? Pour répondre, un homme se dresse, irréductible et inventif. Son objectif : ouvrir les possibles de la pensée et de l'action pour démasquer les fins du capitalisme. Son arme : l'anthropologie comparée. Son style : l'étude archéologique.
Le présent recueil, articulé autour du texte "Luttons-nous pour la justice?", de 1943, réfléchit sur le fait d'être soumis à la force et sur les conditions d'un véritable consentement, et offre ainsi une étonnante résonance aux luttes modernes.
Ces "Variations sur l'esprit du XVIIIIe siècle" sont des variations sur un esprit rebelle et vagabond, fantaisiste, attaché à la jouissance singulière, au refus de tout comportement de groupe. Un esprit révolutionnaire ? Libertin et libertaire plutôt, comme va le révéler la rencontre avec les événements de 1789 et surtout avec la Terreur.
Notre capacité à relever le défi climatique et à promouvoir plus de justice envers les autres, y compris envers les animaux, suppose un remaniement profond de nos représentations sur la place de l'humain dans la nature. Dès que nous prenons au sérieux notre vulnérabilité et notre dépendance à l'égard des écosystèmes, nous comprenons que notre habitation de la Terre est toujours une cohabitation avec les autres. Ainsi, l'écologie, la cause animale et le respect dû aux personnes vulnérables ne peuvent être séparés. De plus, la conscience du lien qui nous unit aux autres vivants fait naître en nous le désir de réparer le monde et de transmettre une planète habitable. C'est à cette éthique qui n'a rien à voir avec des injonctions moralisatrices et culpabilisantes que ce recueil ouvre la voie. Deux textes inédits
"Depuis deux siècles, on parle beaucoup des amours et peu de l'amour. Tandis que toutes les époques, depuis les beaux temps de la Grèce, ont eu une grande théorie des sentiments, les deux derniers siècles en sont totalement dépourvus. Oublions les gesticulations romantiques. L'état amoureux est tout d'abord un phénomène de l'attention, un état anormal de l'attention qui se produit chez l'homme." (José Ortega y Gasset)
Une voix se lève, au début de la Monarchie de Juillet, pour dénoncer la destruction du patrimoine architectural et artistique français : celle de Victor Hugo. Dans « Guerre aux démolisseurs », paru en mars 1832, le jeune poète regrette le « vieux souvenir de la France » qui « s'en va avec la pierre sur laquelle il était écrit ». Il déplore le vandalisme, moderne et bourgeois, qui se répand et ravage le vieux Paris.
Quels sont les enjeux psychiques du travail ? Quels rapports souffrance et plaisir y entretiennent-ils ? En quoi la vie personnelle ou la sexualité s'en trouvent-elles influencées ? Jusqu'à quel point sommes-nous les héritiers du rapport subjectif au travail de nos parents ? Que transmettons-nous à nos enfants ?
Introduction à la psychodynamique du travail, ce livre fait l'histoire de cette discipline nouvelle et en présente les principaux concepts. Il constitue un outil essentiel pour les psychologues, les psychiatres, les médecins du travail et les travailleurs sociaux, mais aussi pour les syndicalistes, les formateurs ou les consultants en entreprise.
L'étude de Levinas est une tentative de caractériser les cultures française et allemande et de souligner leurs différences, à la fois formelles et « spirituelles ». Qu'est-ce qui distingue la vie de l'esprit dans la culture, la langue et la sensibilité françaises de l'intérêt allemand pour l'esprit humain ? Levinas se réfère non seulement à la tradition philosophique, mais à la littérature. Entre Descartes et Leibniz, Lévy-Bruhl et Heidegger, ou encore entre Thomas Mann et Proust, pour ne citer que ces quelques noms, se joue le destin tragique de notre civilisation occidentale au XXe siècle.
Comment penser la marge lorsque le centre a disparu ? Dans les textes réunis ici, Pierre Sansot interroge notre modernité obsédée par la lumière et la vitesse. Sous la pression grandissante d'un univers technique toujours plus intrusif, les foules se dispersent, les espaces de liberté sont relégués aux marges. La société se périurbanise. La marginalité urbaine devient alors une nécessité de se mettre à l'ombre, d'inventer des clairières, à défaut des boulevards qui attiraient autrefois les corps vers le centre(-ville), lieu de tous les mélanges.
Ce recueil de textes inédits de Pierre Sansot rappelle l'importance de l'oeuvre de cet écrivain du sensible et arpenteur des territoires de l'Hexagone.
Y avait-il quelque affinité entre l'opiniâtre fidélité de Pénélope, la décision infanticide de Médée, l'exubérance criminelle de Clytemnestre ? Si l'on met à part la moralité, si l'on cherche l'origine, la force originelle de ces femmes qui ne cèdent jamais, ne peut-on pas percevoir quelque chose qui désigne chez les femmes un vouloir fondamental, venu des origines, d'avant même la décision ?
Ce que l'historien et philologue Jackie Pigeaud (grand spécialiste de l'Antiquité) en revenant sur toutes les femmes de la poésie grecque qu'il a tant fréquentées - les bonnes comme Pénélope ou Alceste, les terribles comme Médée ou Clytemnestre - entend par "vouloir" n'est pas les caprices, non pas seulement la décision, mais la force de décider et la capacité de réaliser, d'aller jusqu'au bout. Le terme vouloir couvre quelque chose qui est de l'ordre de la force.
Et surtout la femme aime aimer ; il y a en elle comme une gravité sourde, admirable et redoutable. Elle veut aller jusqu'au bout pour le pire, pour le meilleur.
Contrairement à ce qu'on dit souvent, notre société n'est pas en crise ou sur le déclin, mais elle connaît une mutation profonde et durable. Ce livre - sans doute le seul ouvrage sociologique à proposer une lecture globale de la société française- met en relief les recompositions à l'oeuvre dans les façons de définir nos appartenances, dans les rapports entre les individus et l'État, ou encore dans les sphères de la famille, du travail et de l'école, toujours plus incertaines. Gouverner l'incertitude : tel semble être, en effet, l'enjeu d'une société qui repose moins sur la distribution des bénéfices que sur le partage des risques et des responsabilités. Pour cette édition revue et actualisée, de nouvelles questions ont été traitées : santé, biopolitique des populations, déclassement social, mondialisation, etc