Le deuxième volet du nouveau Quatuor de Los Angeles ! Janvier 1942 : Los Angeles est encore sous le choc de l'attaque de Pearl Harbour, les Américains d'origine japonaise sont massivement arrêtés, des pluies torrentielles s'abattent sur la ville, et un corps est découvert dans Griffith Park à la faveur d'un glissement de terrain.
Recruté par le riche Mr Auseri pour surveiller son fils ivrogne, Duca Lamberti, ancien médecin, radié, devenu détective pour gagner sa vie et tenter de retrouver un statut à sa sortie de prison, comprend vite que la consommation d'alcool du jeune homme est le symptôme d'un mal plus profond. Il n'a pas supporté le suicide mystérieux de sa petite amie ; cette tragédie qui est en train de le détruire pourrait même à son tour l'acculer au suicide. Décidé à faire la lumière sur ce drame, Duca Lamberti met à jour une machination terrible, qui n'est pas sans lui rappeler l'affaire Montesi : l'assassinat en 1953 de Wilma Montesi, mannequin italien à l'origine d'un scandale qui impliquait la haute société romaine, s'adonnant à des orgies, mêlant drogue et prostitution, etc. Rien n'avait été en définitive prouvé et le meurtre demeura non élucidé.
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée le Dahlia Noir, par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
Après «Janvier noir» et «L'Enfant de février, la troisième aventure de l'inspecteur Harry McCoy.
Nous sommes toujours à Glasgow en 1973. En ce mois de juillet, Bobby March, héros local qui a réussi dans la musique, est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Parallèlement, la jeune Alice Kelly, adolescente solitaire, a disparu. Autre disparition inquiétante, celle de la nièce du chef de McCoy qui avait de mauvaises fréquentations. McCoy est chargé d'enquêter. Toujours aussi dangereuse, la ville de Glasgow n'a rien perdu de sa noirceur...
" La ville de Tombstone en Arizona durant les années 1880 est, à plus d'un titre, notre Camelot national - une terre fabuleuse où les vertus de l'Amérique s'incarnent dans les frères Earp et ses maux chez les membres de la bande des Clanton ; terre imaginaire aussi, où l'affrontement d'OK Corral revêt un peu de la pureté dépouillée des joutes arthuriennes. Dans son excellent roman Warlock, Oakley Hall rend son humanité véritable, sanglante et mortelle au mythe de Tombstone. Wyatt Earp s'y métamorphose en un tireur d'élite nommé Blaisedell qui, en partie à cause de l'image agrandie donnée de lui dans les magazines spécialisés sur le Far West, pense qu'il est un héros. Et c'est parce qu'il croit en ce héros que le Comité des citoyens exaspérés de Warlock fait appel à lui. Mais lorsqu'il découvre qu'il ne peut répondre à ces attentes, Blaisedell est obligé de reconnaître ses failles, son abîme intime n'étant pas si éloigné de celui qui règne en ville. Avant même que ne s'achève l'angoissante épopée du livre [...], Warlock doit reconnaître que ce que l'on nomme la société et l'état de droit sont des concepts aussi fragiles et précaires que la chair, voués à retourner à la poussière des déserts aussi rapidement qu'un cadavre. C'est la sensibilité profonde de Warlock aux abîmes qui fait de cet ouvrage un grand roman américain. "
Deuxième opus d'une série mettant en scène l'inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney.
Dans les années cinquante, au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un hôpital psychiatrique pour assassins, gardé comme une forteresse. Un marshal et son adjoint sont appelés à la rescousse car l'une des prisonnières a mystérieusement disparu d'une cellule pourtant verrouillée...
Un shocker, c'est ainsi que Dennis Lehanne définit son roman. Mystère, suspense, angoisse, tous ces ingrédients savamment dosés plongent le lecteur dans un état second. Un thriller psychologique palpitant et diablement intelligent.
Shutter Island a été adapté au cinéma par Martin Scorcese : le film est devenu une référence incontournable du cinéma .
Ce jour de 1975, Sean, Jimmy et Dave sont loin de se douter que leur destin va basculer de façon irrémédiable. Une voiture s'arrête à la hauteur des enfants, deux hommes qui se prétendent policiers font monter Dave avec eux sous prétexte de le ramener chez lui. Il ne reparaîtra que quatre jours plus tard. On ne saura jamais ce qui s'est passé pendant tout ce temps.
Roman très noir, mais aussi hymne à la vie, «Mystic River» est une oeuvre qui touche droit au coeur. Une intrigue policière mêlée avec brio à une étude psychologique minutieuse et une peinture sociale des quartiers ouvriers américains des années 1970 à 2000.
Adapté au cinéma par Clint Eastwood avec Sean Penn.
Des années 30 à la fin des années 50, Clyde « Viper » Morton règne sur Harlem au rythme du jazz et dans la fumée des joints de marijuana. Mais dure sera la chute.
Clyde Morton croit en son destin : il sera un grand trompettiste de jazz. Mais lorsqu'il quitte son Alabama natal pour auditionner dans un club de Harlem, on lui fait comprendre qu'il vaut mieux oublier son rêve. La drogue, qui inspire les musiciens de jazz, se répand à toute vitesse et Clyde sera son messager. Il est bientôt un caïd craint et respecté dans tout Harlem. Jusqu'au jour où arrive la poudre blanche qui tue. Et qui oblige à tuer.
Viper's Dream, qui inaugure la série « New York Made in France », a connu une version radiophonique sur France-Culture, saluée par Télérama.
Après le succès de Darktown et Temps noirs, voici le troisième opus d'une saga criminelle qui explore les tensions raciales au début du mouvement des droits civiques. Atlanta, 1956. L'ex-agent de police nègre Tommy Smith a démissionné pour rejoindre le principal journal noir d'Atlanta en tant que reporter. Mais alors que le Atlanta Daily Times couvrait le boycott organisé par Rosa Parks à Montgomery, son directeur est retrouvé mort dans son bureau, et sa femme injustement accusée d'assassinat par la police. Qui pourrait en avoir après le principal patron de presse noir d'Atlanta ? Et qui était-il vraiment ? FBI, flics racistes, agents Pinkerton, citoyens opposés à la déségrégation : beaucoup de monde, en vérité, semble s'intéresser à cette affaire d'un peu trop près.
Ce roman est construit sur des va-et-vient entre trois périodes temporelles : 1965, où l'on voit évoluer deux flics, un Blanc, Stan Walczak et un Noir, George Wildey, dans le Philadelphie des émeutes raciales et des trafics d'héroïne ; 1995 : Jim Walczak, le fils de Stan, devenu policier à son tour, est hanté par le meurtre de son père, un crime resté irrésolu ; 2015 : Jimmy est retraité mais ses deux fils sont policiers et sa fille - une enfant adoptée, la rebelle de la famille - finit des études de médecine légale. Elle décide de résoudre le meurtre de son grand-père, et ainsi de faire littéralement exploser le récit officiel qui détermine les liens entre les trois générations depuis un demi-siècle. Duane Swierczynski n'a pas son pareil pour maintenir la tension sans jamais la laisser retomber.
Trois flics dans le Los Angeles des années cinquante... Ed Exley veut la gloire. Hanté par la réussite de son "incorruptible" de père, il est prêt à payer n'importe quel prix pour parvenir à l'éclipser. Bud White a vu son père tuer sa mère. Aujourd'hui, il est devenu un bloc de fureur, une bombe à retardement portant un insigne. "Poubelle" Jack Vincennes terrorise les stars de cinéma pour le compte d'un magazine à scandales. Un secret enfoui dans sa mémoire le ronge. Il fera tout pour ne pas le laisser remonter à la surface. Trois flics pris dans un tourbillon, un cauchemar qui teste leur loyauté et leur courage, un cauchemar d'où toute pitié est exclue et qui ne permet à personne de survivre. L.A. Confidential est un roman noir épique. Après Le Dahlia Noir et Le Grand Nulle Part, L.A. Confidential est le troisième volet du "Quatuor de Los Angeles".
Los Angeles, veille de Pearl Harbour : la découverte des cadavres d'une famille d'origine japonaise, les Watanabe, incite le LAPD à fabriquer un coupable pour se débarrasser du problème. Dudley Smith, l'inoubliable "méchant" du Quatuor de Los Angeles, est sur l'affaire. Une affaire qui s'annonce lucrative, tant l'hystérie du climat de guerre se prête aux machinations au détriment des citoyens américains d'origine japonaise. L'un d'entre eux, Hideo Ashida, de la police scientifique, est une personnalité subtile et tiraillée par les sentiments troubles qu'il éprouve à l'égard de Dudley. De son côté, William Parker, jeune officier de police alcoolique, est décidé à anticiper le combat anticommuniste qui se profile. Pour cela, il lui faut une taupe, un agent provocateur. Ce sera Kay Lake, héroïne du Dahlia noir, brillante et téméraire. qui entretient des relations compliquées avec un flic ambigu : Lee Blanchard. Tous ces personnages, engloutis dans l'affaire Watanabe, se laissent entraîner dans une mortelle partie d'échecs.
James Ellroy entreprend, cinq ans après Underworld USA, son projet le plus ambitieux : un nouveau Quatuor de Los Angeles, qui formera un extraordinaire prélude au mythique Dahlia noir.
Jacek est un dealer de cocaïne froid, précautionneux, cynique, qui ne consomme jamais les produits qu'il vend. A travers son monologue intérieur, il nous donne accès à l'univers de la nuit varsovienne, ses ruelles sombres, ses discothèques à la mode, ses fêtes privées luxueuses où s'affiche la jetset. Mais Jacek rêve de partir pour l'Argentine, et il rêve aussi de déluge : il voudrait voir la ville engloutie par les flots, ses bâtiments rayés de la carte, ses habitants noyés.
Traversé par une crise existentielle, le commissaire Ricciardi se sent incapable de s'ouvrir à la vie. Son bonheur lui semble aussi insaisissable que les indices du crime sur lequel il doit néanmoins enquêter. La belle et hautaine Bianca, comtesse de Roccaspina, implore Ricciardi de rouvrir une affaire classée. Dans l'atmosphère tendue de l'Italie des années 1930, où Mussolini et ses voyous fascistes surveillent la police de près, une enquête non autorisée est un motif de licenciement immédiat. Mais la soif de justice de Ricciardi ne connaît pas d'apaisement.
Shérif de Pottsville, 1280 habitants, Texas, au début du vingtième siècle, Nick Corey mène une vie routinière pas trop fatigante dans la mesure où il évite de se mêler des affaires de ses administrés. Débonnaire, apparemment pas très malin, il se laisse même contester et humilier en public. Comme si ça ne suffisait pas, il est cocu et aux prochaines élections, il pourrait perdre sa place. Il décide donc de commencer à faire le ménage.
Atlanta, 1948. Répondant aux ordres d'en haut, le département de police d'Atlanta est forcé d'embaucher ses premiers officiers noirs. Parmi eux, les vétérans de guerre Lucius Boggs et Tommy Smith. Mais dans l'Amérique de Jim Crow, un flic noir n'a pas le droit d'arrêter des suspects, de conduire des voitures de police ou de mettre les pieds dans les locaux de la police... Quand une femme métisse disparaît après avoir été vue pour la dernière fois dans la voiture d'un édile blanc, Boggs et Smith soupçonnent leurs collègues de vouloir étouffer l'affaire. Leur enquête les confrontera à un policier brutal qui dirige depuis longtemps le quartier.
A Lynch, en Virginie occidentale, les gens qui n'ont pas déserté la petite ville vivent dans la pauvreté, voire le dénuement. Il y a peu d'emplois et toute la communauté est sous la coupe de Ferris Gilbert, le cruel patriarche d'une famille de criminels, qui fait régner la terreur.
Lorsque Jason Felts, travailleur social qui a la particularité d'être nain, est chargé d'assister l'un des frères Gilbert, détenu à la maison de redressement pour possession de stupéfiants, Ferris y voit l'occasion de faire passer en fraude un dangereux colis à son jeune frère. Ferris Gilbert menace aussi Terry Blankenship, un jeune homme pauvre qui a fui la maison familiale pour vivre dans les bois avec le garçon dont il est amoureux.
Malgré son poids, «American Tabloid» tient de l'épure tant il semble que l'auteur ait taillé à la serpe dans un manuscrit que l'on imagine colossal. Plein comme un oeuf, «American Tabloid» requiert une attention de tous les instants : une simple ligne parcourue d'un oeil distrait, et c'est une conspiration, un retournement de veste ou un cadavre qui risquent d'échapper au lecteur. Il n'en fallait pas moins pour passer au scalpel les mille jours de l'administration Kennedy et dresser le tableau dantesque des cinq ans qui courent de novembre 1958 au 22 novembre 1963 à Dallas.
Surnommée « Mignonne », ce qui ne lui va pas comme un gant, Sarah Jane Pullman a déjà trop vécu pour son jeune âge : famille dysfonctionnelle, fugue à l'adolescence, crimes, petits boulots dans des fast-food... on se demande comment elle parvient à redresser la barre. Elle y arrive et, à sa grande surprise, est engagée comme agent au poste de police de la petite ville de Farr. Lorsque le shérif titulaire disparaît, c'est elle qui prend sa place. Mais Sarah Jane ne se satisfait pas de la situation. Cet homme, Cal, était son mentor, son appui, et elle ne peut accepter qu'il se soit évanoui dans la nature. Elle va découvrir des choses qu'elle ne soupçonnait pas...
L'officier Denny Rakestraw et les « officiers nègres » Lucius Boggs et Tommy Smith ont du pain sur la planche dans un Atlanta surpeuplé et en pleine mutation. Nous sommes en 1950 et les tensions raciales sont légion alors que des familles noires, y compris la soeur de Smith, commencent à s'installer dans des quartiers autrefois entièrement blancs. Lorsque le beau-frère de Rake lance un projet visant à rallier le Ku Klux Klan à la « sauvegarde » de son quartier, les conséquences deviennent incontrôlables, forçant Rake à choisir entre la loyauté envers sa famille et la loi. Parallèlement, Boggs et Smith tentent d'arrêter l'approvisionnement en drogues sur leur territoire, se retrouvant face à des ennemis plus puissants que prévu : flics et ex-détenus corrompus, chemises noires nazies et voyous du Klan.
La mort choquante d'une jeune femme retrouvée nue et crucifiée amène Dave Robicheaux dans les coulisses d'Hollywood, au coeur des forêts louisianaises et dans les repaires de la Mafia. Elle avait disparu à proximité de la propriété du réalisateur Desmond Cormier, que Dave avait connu gamin dans les rues de La Nouvelle Orléans, quand il rêvait de cinéma...
L'Amérique se remet difficilement de la Première Guerre mondiale. De retour d'Europe, les soldats entendent retrouver leurs emplois, souvent occupés en leur absence par des Noirs. Mais l'économie est ébranlée, et la vie devient de plus en plus difficile pour les classes populaires. Sur ce terreau fleurissent les luttes syndicales et prospèrent les groupes anarchistes et bolchéviques, ainsi que les premiers mouvements de défense de la cause noire. En 1918, Luther Laurence, jeune ouvrier noir de l'Ohio, est amené par un étonnant concours de circonstances à disputer une partie de base-ball face à Babe Ruth, étoile montante de ce sport. Une expérience amère qu'il n'oubliera jamais.
Au même moment, l'agent Danny Coughlin, fils aîné d'un légendaire capitaine irlandais de la police de Boston, est chargé d'une mission spéciale par son parrain, le retors lieutenant McKenna : infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes.
A priori Luther et Danny n'ont rien en commun. Le destin va pourtant les réunir à Boston en 1919, l'année de tous les dangers. Dans cette ville où la révolte gronde, la grève des forces de police va mettre le feu aux poudres...
Le Grand Nulle Part commence la nuit du premier de l'an 1950 et met en scène trois destins parallèles de policiers. L'inspecteur adjoint Danny Upshaw enquête sur une série de meurtres sexuels avec mutilations. Le lieutenant de la criminelle, Mal Considine, accepte de servir l'ambition d'un aspirant procureur en participant à un dossier sur l'influence communiste à Hollywood. Buzz Meeks, homme de main, ex-flic des narcotiques et pourvoyeur de chair fraîche pour Howard Hughes, se joint à la lutte contre la menace rouge pour l'argent et le pouvoir. Sans le savoir, les trois hommes ont acheté un billet pour l'enfer. Ellroy s'est imposé tout simplement comme l'un des grands de la littérature américaine contemporaine, un écrivain tragique, un écrivain de l'excès, l'écrivain d'une ville et d'un temps perdu à l'ombre des jeunes femmes assassinées... (Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur). Le Grand Nulle Part est un livre sublime et fou, indispensable. (Paul-Louis Thirard, Rouge)