Etats-Unis, territoire cheyenne, 1852 - un petit convoi d'immigrants en route pour la Californie est stoppé par des Cheyennes.
Après plusieurs heures de palabres et beaucoup de whisky, la rencontre dégénère en bagarre. Un enfant de dix ans, Jack Crabb, et sa soeur Caroline, sont kidnappés par les indiens. Le jeune garçon sera alors adopté et élevé dans la tradition cheyenne, sous la tutelle du vieux chef Peau-de-la-Vieille-Cabane. Sur les traces de Jack Crabb, nous suivons l'histoire légendaire de l'Ouest américain, le massacre des Cheyennes par Custer à Wahista River en 1868 et, le 15 Juin 1876, la bataille de Little Big Horn qui voit la fin du même général.
A l'arrière-plan de cette fresque historique, nous découvrons la vie des Cheyennes au quotidien, dans leur intimité, leurs traditions. C'est à l'âge canonique de cent onze ans que le dénommé Jack Crabb aurait raconté, sur magnétophone, ses " Mémoires de visage pâle ". Le récit est-il véridique ? On n'en sait rien. Toujours est-il qu'il fut le prétexte et la pulsion d'une créativité littéraire exceptionnelle.
Picaresque, truculent, toujours surprenant dans sa façon d'associer les mots, d'enchaîner les situations, ce " roman " fut unanimement salué par la critique américaine.
Un ring : le territoire des états-unis.
Deux boxeurs face à face, l'écrivain dany laferrière, d'un côté, la société américaine de l'autre. boxe ! l'écrivain donne des coups : au racisme, aux clichés, à la pacotille hollywoodienne. et il encaisse, célébrant le dynamisme du pays, sa foi inépuisable en sa propre puissance, son génie créatif. un exercice d'admiration entre américains, dans ce pays où être, c'est vouloir être quelqu'un.
Raconter l'histoire de Volodymyr Zelensky, c'est raconter celle de l'Ukraine et des Ukrainiens.
Volodymyr Zelensky, dit « Vova », est issu d'une famille d'intellectuels juifs laïques. Il naît dans une Ukraine socialiste et soviétique, à Kryyi Rih, connue pour ses usines de métallurgie et sa mauvaise réputation. Au moment de l'indépendance en 1991, des milliers d'ouvriers se retrouvent au chômage et la jeunesse désoeuvrée sombre dans la délinquance. C'est par la comédie que Volodymyr cherche à fuir la tristesse industrielle et la violence de sa ville natale. Les modèles du jeune Zelensky sont occidentaux, Benny Hill et les Monty Python. Avec ses amis de lycée, il monte bientôt sa société de production Kavartal 95, du nom du quartier où il a grandi. Elle connaît un immense succès, mais après la Révolution de Maïdan et les représailles infligées par le Kremlin en Crimée et dans le Donbass, il décide de couper tout lien avec le marché russe. Comme nous le rappelle « Zelensky chef de guerre », Vladimir Poutine a toujours maté dans le sang les élans d'autonomie d'anciennes nations soviétiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Volodymyr a choisi d'incarner un professeur d'histoire dans son plus grand succès, la série "Serviteur du peuple". L'histoire, c'est également l'une des obsessions de l'homme fort du Kremlin qui assène sa propre version des faits sur l'époque de la Rus' de Kiev : l'invasion du 24 février n'ayant pour but que de recréer la Grande Russie.
Faire le portrait de Volodymyr Zelensky, c'est aussi évoquer son identité juive et aborder la question de l'antisémitisme dans l'histoire de l'Ukraine, que Vladimir Poutine dit vouloir dénazifier. C'est faire la lumière sur ses zones d'ombre, comme sa relation embarrassante avec l'oligarque Igor Kolomoysky, mise en évidence dans la fuite des Pandoras Papers. C'est analyser le flou qu'il a intentionnellement entretenu entre le candidat réel et le personnage virtuel qu'il incarnait à l'écran, ambiguïté dont il s'est servi comme arme de communication, jusqu'à ce 24 février 2022 où tout a basculé, lorsque la Russie a envahi l'Ukraine. Zelensky joue désormais le rôle de sa vie, celui que Vladimir Poutine lui aura tragiquement donné.
Ce volume propose, pour la première fois, une édition critique de Colline, ainsi qu'une édition diplomatique du manuscrit autographe de l'oeuvre que la bibliothèque nationale de France a récemment acquis. Une approche génétique et poétique permet de renouveler la connaissance de ce roman qui est à l'origine de la carrière littéraire de Jean Giono.
Quand les grimpeurs s'envolent, la montagne s'enflamme. La montagne, c'est-à-dire les pics, les lacets, les torrents, la neige, les aigles, nous. Nous et nos mains qui les applaudissent, nous et nos gosiers qui hurlent leurs noms, nous et notre enfance retrouvée.
De René Pottier s'échappant dans le Ballon d'Alsace en 1906 à Egan Bernal se détachant dans les derniers lacets de l'Iseran en 2019, de Charly Gaul seul sous la pluie, dans les cols de la Chartreuse en 1958 à Tadej Pocagar se faisant la belle dans le col de Romme en 2022, le gratin des pentes s'en donne à coeur joie dans les pages rythmées de cet abécédaire buissonnier où les anecdotes savoureuses disputent la vedette aux étapes d'anthologie. Christian Laborde se souvient de tout et de tous, et le lecteur retrouvera ou découvrira, avec bonheur, ces coureurs singuliers qui, en juillet, n'ont qu'un désir : être seuls dans la montagne immense.
Le Gros Cafferty, chef de la pègre d'Edimbourg, est sous les verrous.
Mais d'autres malfrats veulent profiter de l'opportunité pour s'emparer de ce juteux territoire. Faut-il laisser les loups se dévorer entre eux ? L'inspecteur John Rebus n'est pas loin de le penser. Pourtant, lorsque sa propre fille semble prise pour cible de cette nouvelle guerre des gangs et qu'une jeune Yougoslave échappée d'un réseau de prostitution demande sa protection, Rebus n'a plus le choix.
Désormais prêt à tout pour remonter la filière de cette mafia d'envergure internationale, l'inspecteur ne doit pas pour autant délaisser une autre affaire en cours : Joseph Lintz, un vieil universitaire d'origine alsacienne, est suspecté d'avoir organisé en 1944 le massacre d'un petit village français...
Aurait-il bénéficié à l'époque de la protection des Services secrets anglais ?
Entre secrets d'Etat et criminalité organisée, l'inspecteur Rebus va mener l'enquête la plus éprouvante de sa carrière.
Vadim, adolescent intuitif et caustique, cherche encore à faire le deuil de son père lorsqu'il perd son amie Valentine. Jour après jour, sous les regards impuissants de ses proches, il s'isole. Incapable de retourner au collège, cloîtré chez lui, Vadim s'échappe sur les toits de son immeuble pour trouver une issue à sa mélancolie. Une rencontre va le sauver : par le hasard d'une chute, Vadim tombe sur Alma...
Le roman poignant de deux solitudes, qui vont s'amadouer, s'épauler, se heurter parfois. Une très belle histoire d'amitié.
À travers cinq histoires, découvrez comment, de 1850 à 1941, s'est exercé le racisme moderne.
1857. Une expédition part en Afrique pour trouver le chaînon manquant entre l'homme et l'animal, chez les Niams-Niams, une tribu d'hommes à queue de singe.
1859. Louisiane. Une jeune esclave, Scylla, est vendue à un cirque de freaks.
1882. Paris. Au Jardin d'Acclimatation, une famille de Kalinas est exposée dans un zoo humain.
1900. Paris. Au sein du célèbre cabaret de L'Enfer, évoluent des danseuses africaines, victimes du désir d'hommes avides d'exotisme.
1941. Pologne. Une famille tente de prouver la pureté de ses origines faceà des raciologues nazis pour éviter la déportation.
Par l'ingestion de mescaline, Aldous Huxley rejoint à son tour le paradis artificiel de Nerval et Baudelaire.
Mais l'originalité de cette expérience tient à la volonté scientifique qui l'anime : en 1954, c'est sous contrôle médical que le romancier absorbe la drogue dans le but d'ouvrir, selon l'expression de William Blake, " les portes de la perception " et de " connaître, par l'intérieur, ce dont parlaient le visionnaire, le médium, et même le mystique, le miracle [...] de l'existence dans sa nudité, la Réalité manifestée ".
Outre ce récit initiatique, éponyme de l'ouvrage, sont rassemblés ici des essais qui témoignent d'une recherche spirituelle constante depuis La Philosophie éternelle (1945).
À travers une culture syncrétique qui traite avec une même ferveur la pensée bouddhiste zen et le dogme catholique, se dessine le souci de mettre chacun sur la vole de l'illumination par la contemplation et le recueillement. Cette orientation donne aux réflexions de Huxley sur le temps, l'art, le progrès et surtout la violence et la paix une dimension intemporelle.
Cet essai a été suivi d'un autre qui le complète et l'enrichit, Le Ciel et l'Enfer, réédité en 1999 aux éditions du Rocher.
" pour le voyageur arrivant par la mer, la ville s'élève, même de loin, comme une belle vision de rêve, se découpant nettement contre un ciel bleu vif que le soleil réchauffe de ses ors.
Et les dômes, les monuments, les vieux châteaux surplombent la masse des maisons, tels les lointains hérauts de ce délicieux séjour, de cette région bénie des dieux. " fernando pessoa " lisbonne, ville de l'intranquillité, après la prague de kafka et le dublin de joyce, fait son entrée dans la littérature, et son "passant intégral", fernando pessoa, en est l'introuvable et mélancolique fantôme. " antoine de gaudemar, libération
Non, il n'y a pas eu en France quarante millions de collabos en 1941, devenus quarante millions de résistants en 1944 ! Au-delà des mythes réducteurs et simplificateurs, Dominique Lormier revisite ici l'histoire de la Résistance pour en dévoiler certains aspects cachés ou méconnus.
Il explique son rôle primordial en France dans la victoire des Alliés, la remarquable organisation des groupes en Charente, dans le Lot-et-Garonne et les Landes, les réseaux d'évasion du Pays basque, l'action du corps franc Pommiès, l'une des unités les plus remarquables de la Résistance française... Il fait aussi revivre la bataille du Médoc, en avril 1945, quand la brigade FFI Carnot vainc, dans les pires conditions, une puissante poche fortifiée allemande. Mais il n'ignore ni l'ampleur de la délation et de la trahison - qui ont frappé certains maquis et leurs hommes -, ni les incroyables affaires Guingouin et Leblanc - qui ont mis en cause d'authentiques résistants injustement salis par d'anciens collabos après la guerre -, ni les crimes impunis de la Résistance italienne... Enfin, il démontre que, contrairement à ce qui est parfois écrit et affirmé, la Résistance française a joué un rôle efficace dans le sauvetage des juifs.
Un ouvrage captivant, reposant sur des documents et des témoignages souvent inédits, qui rappelle aussi que les premiers résistants, aujourd'hui tombés dans l'oubli, venaient de tous les horizons politiques et de toutes les classes sociales.