« Quand j'étais enfant, j'entendais parfois crier dans la rue : " Gueille ! Ferraille !" C'était l'homme à la charrette à bras qui ramassait les chiffons, les métaux, et aussi, disait-on, les enfants polissons. Une façon d'ogre, et question ogre, j'étais gâtée : Rampono, le croque-mitaine, aurait, lui aussi, bien pu ne faire de moi qu'une bouchée ! » Sylvie Latrille.
Chevalier qui ferraille contre les dragons, roi qui encage les rossignols et les princes charmants, ogre grand cuisinier d'enfançons, lutins gardiens de trésors, enchanteur enchanté par amour... tous sont les personnages masculins de contes que l'on reconnaîtra peut-être au fil de la lecture. Les textes avaient été commandés à Sylvie Latrille par Michel Gertou pour faire pendant au titre : Le Pied sur la Feuille et en haut de l'Arbre, où il était question de fées et de magiciennes, et qu'il avait illustré. Mais Michel aura à peine eu le temps de lire Gueille-Ferraille, avant de quitter le monde des vivants. Quinze ans plus tard, S'éditions a repris le projet et confié les illustrations à Annie Bouthémy.
Chacun de ces courts et délicats poèmes de Sylvie Latrille cache un conte connu..., de même que les dessins de Michel Gertou, auxquels la présence fantomatique d'un personnage donne une dimension fantastique visuellement intéressante. Décol'27 - Hiver 2000.
On imagine Sylvie Latrille, "le pied sur la feuille et en haut de l'arbre", ombre légèrement penchée, dissimulée dans le feuillage, et qui observe, devine, surprend et capte pour nous le passage des fées, des magiciens, des filandières et châtelaines d'antan. Brumes, herbe d'oubli, souvenirs de contes, reflets et transparences... l'illustration à la plume traduit avec finesse et subtilité tout ce que les mots suscitent de rêve et d'imaginaire. M.P. www.comptines.fr Le livre se découpe en cinq parties qui commence par "où l'on apprend que les fées..." et se composent de poèmes tour à tour piquants, espiègles, mélodieux, avec une alternance de passages tendres évoquant une berceuse et des temps forts quand le verbe se fait plus vif.
Certains sont pleins d'humour : "cachée dans la nuit l'ogresse à grosses fesses et seins flapis patiente dans l'étang jusqu'à ce que passe un petit enfant". D'autres ont des allures d'incantations magiques "foulards de tulle et blanche moire, nacre guipure, peine d'ivoire". L'usage des mots aux sonorités colorées évoquant le fantastique (guipure, margotine, margelle...) nous projette dans le monde féerique.
Le bruissement du monde.
Des chuchotis de mots de sable volant au vent.
Lire le secret de la pluie géomètre.
Sur les murs.
Et déchiffrer ses rébus.
Pour apprivoiser le vent.
La randonnée imaginaire mènera le lecteur-promeneur sur les sentiers de la Bigorre, le long des gaves, dans les hameaux, à travers bois et chaos de pierres, jusqu'en haut des plus hauts sommets.
La randonnée imaginaire mènera le lecteur-promeneur sur les sentiers de la Bigorre, le long des gaves, dans les hameaux, à travers bois et chaos de pierres, jusqu'en haut des plus hauts sommets.
Que font les pendules la nuit, pendant que les enfants rêvent ? Des lutins s'amusent sur les aiguilles, l'horloge s'accroche par les pieds aux rayons de la lune... Les jeunes lecteurs ressentiront qu'il peut se passer la nuit des choses étranges.
Livres Jeunes Aujourd'hui - mai 1984.
Des histoires d'horloge... où l'imagination se démène entre les heures et les minutes, au rythme des rimes d'un texte infatigable. L'École et la Nation - 1984.