Jim Carrey est une star de cinéma adulée. Il a beaucoup de succès, on envie sa réussite et ses privilèges. Mais il est très seul. Il commence à vieillir, il prend du poids. Il passe des nuits à chercher de l'affection auprès de ses chiens de garde entraînés par le Mossad et à regarder des documentaires improbables sur Netflix. Il a tout tenté pour sortir de sa déprime : les régimes, les gourous, et même les bons conseils de son cher ami, acteur et collectionneur de crânes de dinosaures Nicolas Cage.
Rien ne va, jusqu'au moment où il croise la route de Georgie. C'est l'amour de sa vie, il le sait, il le sent. Charlie Kaufman, scénariste de Dans la peau de John Malkovich, lui propose alors un rôle dans un film d'un nouveau genre, un film qui repousse toutes les limites existantes et qui lui permettra sûrement de remporter un Oscar.
On dirait que l'horizon s'éclaircit enfin...
Mais l'univers a d'autres plans pour Jim Carrey...
Mémoires flous est bien un roman, qui interroge la notion d'identité. Jim Carrey et Dana Vachon ont écrit un livre hilarant, démesuré, cataclysmique par moments, qui dresse un portrait en creux plus vrai que nature de Carrey l'acteur, et de Hollywood. Satire mordante de la société du spectacle, et « semi-autobiographie », Mémoiresflous est un roman inclassable, comme Jim Carrey !
Reprenant ses vagabondages à travers les villes où ont vécu et écrit les grands écrivains de notre siècle, Nedim Gürsel nous emmène cette fois dans la Venise d'Aragon, d'Hemingway et de Proust, à travers les steppes de Gogol et le Moscou des poètes, l'Allemagne de Goethe et de Kafka et la Méditerrannée de Camus et de Mahmoud Darwich, pour ne citer que ces quelques auteurs.
Ces villes si distantes, aux lumières si différentes, prennent alors une dimension nouvelle et jusque-là inconnue : elles existent parce qu'elles ont été écrites et vivent dans les pas de cet écrivain d'aujourd'hui parti sur les traces des mots d'autrefois.
Le 1er janvier 1990, Günter Grass entreprend de tenir un journal, ce qu'il n'a pas fait depuis longtemps, et il le poursuit pendant treize mois : ceux au cours desquels s'opère la réunification des deux Allemagnes, qui est son principal souci, car les formes qu'elle prend l'inquiètent et le révoltent.
Écrivant peu, cette année-là, l'auteur dessine, réfléchit, dialogue, jardine, cuisine, voyage d'une Allemagne à l'autre : entre RFA et RDA, mais aussi entre l'Allemagne d'hier et la nouvelle, avec des crochets vers son Gdansk natal et sa Cachoubie, vers le Danemark, le Portugal, vers Prague, et vers Paris où il a écrit jadis Le Tambour.
Ce journal conserve tout son intérêt politique : la réunification allemande fut un petit laboratoire de la mondialisation. Mais c'est aussi un témoignage exceptionnel sur le travail de l'artiste graphiste, d'habitude éclipsé par l'écrivain, et sur la genèse de deux romans : L'Appel du crapaud, et surtout la grande fresque Toute une histoire, controversée en Allemagne mais souvent considérée comme un de ses chefs-d'oeuvre.