Voici la première somme consacrée à l'un des photographes les plus célèbres au monde, reconnu comme pionnier de la photographie de rue et de la couleur. Joel Meyerowitz, âgé aujourd'hui de 80 ans, commente son oeuvre avec son formidable talent de conteur, nous offrant en voix off son "tour du propriétaire". Avec 280 images, des plus récentes à celles de ses débuts, en noir et blanc, en 1962.
Voici enfin une rétrospective en français de l'oeuvre de Saul Leiter. Ce livre rassemble la plus importante sélection de photographies et de tableaux issus des archives Leiter et offre une plongée aussi poétique que sublime dans l'oeuvre du génie de la couleur. Un prix très accessible (35€) pour un « petit beau-livre » de 312 pages généreux en images avec ses 230 reproductions.
Voici la première monographie rétrospective de l'un des photographes les plus admirés et influents de sa génération : Todd Hido. Cette somme réunissant 250 photos, fruit de 25 années de travail présente l'oeuvre éminemment cinématographique du photographe américain, aux images aussi magnétiques qu'étranges. Avec une solide préface de l'excellent essayiste David Campany. Les livres de Todd Hido publiés aux États-Unis sont tous épuisés et se marchandent aujourd'hui à des prix insensés.
Ce livre permet la découverte en France d'un photographe britannique majeur : Tom Wood. Il rend ici hommage aux femmes, à leurs vies de mères, de soeurs, de filles, à cette complicité intime et à cette humanité qui les relie. Tantôt posés et tantôt saisis dans les rues de Liverpool, en noir et blanc ou auréolés de sa palette de couleurs si particulière, les portraits de Tom Wood offrent une plongée réjouissante dans l'Angleterre pop des années 70/80.
Présentant plus de 300 images couvrant cinq décennies, dont de nombreux inédits, ce livre est un ensemble totalement nouveau des célèbres photographies de chiens de William Wegman, appréciées dans le monde entier. Drôles, poétiques et absurdes, ces images n'incarnent pas seulement son célèbre humour, elles nous tendent à nous, humains, un miroir facétieux.
Dès l'âge de 23 ans, Jen Davis, qui a toujours souffert d'obésité, entame une étonnante quête sur sa propre image. Onze années durant, elle réalise des autoportraits d'une troublante beauté.
Ses autoportraits, magistralement composés, s'inspirent de la peinture hollandaise des XVIIe et XVIIIe siècles où l'obsession de la lumière joue avec une apparente simplicité. Tout au long du livre, sa démarche évolue. Photographier un corps imparfait apparaît comme un moyen de questionner les normes sociales : avec un air de défi, Jen Davis affronte le regard du spectateur.
On aperçoit, parfois au travers d'une porte ou d'une fenêtre, une jeune femme au regard souvent mélancolique. Petit à petit, la scène photographique devient un espace à dimension fantasmatique. Jen Davis compose des situations intimes avec des hommes qu'elle a rencontrés, qui ont éveillé son désir mais n'y ont pas répondu. L'appareil photo permet le transfert de l'émotion amoureuse : elle dit le traiter " comme un amant ".
C'est l'acceptation progressive de cette vulnérabilité qui suscite l'empathie. Elle vaut de façon générale pour toutes les personnes confrontées à la difficile représentation de leur propre corps. " En définitive, dit Jen Davis, mon travail parle de l'inconfort de chacun avec soi-même. "
Lorsque Nan Goldin fit son apparition sur la scène artistique à la fin des années 1970, c'est sa franchise brutale, autobiographique, qui lui fit rapidement une place dans le domaine entièrement masculin des photographes intimistes.
Les personnages battus et abattus qui peuplent son travail - amis, amants, proches ayant survécu aux tragédies de la vie, figés dans un moment d'ennui et de désespoir, et souvent sur un arrière-plan touchant au sordide - sont des icônes profondément inscrites dans la mémoire collective. Variety, le livre, compile les photographies de plateau que Goldin a prises pour la réalisatrice Bette Gordon sur son film indépendant éponyme, aussi scandaleux que célèbre, et offre un aperçu rare du processus de travail symbiotique de l'artiste.
On peut déjà voir dans cette série la marque désormais bien connue des premières photographies de Goldin ainsi que leur lien avec le milieu bohème du Lower East Side, où elle a si souvent trouvé ses thèmes et ses sujets. Les photographies de Variety attestent de l'influence du film - et des cinéastes new-yorkais indépendants du début des années 1980 - sur le travail de Goldin. Oscillant de manière ambiguë entre fiction et réalité, entre " style documentaire " et photographie d'art, la série de clichés de Variety révèle un aspect curieux, et encore peu commenté, de la carrière emblématique de Goldin.
Variety ouvre une fenêtre sur la collision entre la musique, la vie nocturne et la production artistique qui ont coloré le Lower East Side, et est un important addenda à l'oeuvre de Nan Goldin.
Martin Parr a 23 ans lorsqu'avec sa compagne Susie Mitchel - sa future épouse - ils entament en 1975 un long compagnonnage avec les habitants de Hebden Bridge, petite ville du Yorkshire. Durant cinq ans, Susie rédige le récit du quotidien dont ils sont témoins, en particulier la vie des Non-Conformistes, du nom des chapelles méthodistes et baptistes qui prolifèrent alors dans la région. Et Martin photographie aussi bien la nature que la vie industrieuse des ouvriers, des mineurs, des paysans, des croyants, des gardes-chasse, des colombophiles et des « maris menés par le bout du nez ». Témoignage éloquent d'une société presque entièrement disparue, ces images recèlent déjà le talent de celui qui, mondialement reconnu, deviendra le brillant satiriste de la vie contemporaine : fibre sociale, humour mais tendresse aussi