On l'appelait le « mage du Kremlin ». L'énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d'émissions de télé-réalité avant de devenir l'éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu'à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre...
Ce récit nous plonge au coeur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n'est d'autre réalité que l'accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n'est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu'il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s'en sortir.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l'ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.
Pierre-François Garel s'empare de ce grand roman politique et nous en livre une lecture intense d'une infinie subtilité.
Au coeur d'une Afrique ancestrale, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d'un empire immense, s'apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c'est Troie assiégée, c'est Thèbes livrée à la haine. Le roi s'éteint mais ne peut reposer en paix dans sa cité dévastée. A son plus jeune fils, Souba, échoit la mission de parcourir le continent pour y construire sept tombeaux à l'image de ce que fut le vénéré - et aussi le haïssable - roi Tsongor.
Parce qu'un viol a fondé leur lignée, les Scorta sont nés dans l'opprobre. A Montepuccio, leur petit village d'Italie du sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait voeu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
Gardien de la citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d'intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s'apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l'Eldorado européen...
Parce qu'il n'y a pas de frontière que l'espérance ne puisse franchir, Laurent Gaudé fait résonner la voix de ceux qui, au prix de leurs illusions, leur identité et parfois leur vie, osent se mettre en chemin pour s'inventer une terre promise.
Kessel a situé en Afghanistan une des aventures les plus belles et les plus féroces qu'il nous ait contées. Les personnages atteignent une dimension épique:Ouroz et sa longue marche au bout de l'enfer... Le grand Toursène fidèle à sa légende de tchopendoz toujours victorieux... Mokkhi, le bon sais, au destin inversé par la haine et la découverte de la femme... Zéré qui dans l'humiliation efface les souillures d'une misère qui date de l'origine des temps... Et puis l'inoubliable Guardi Guedj, le conteur centenaire à qui son peuple a donné le plus beau des noms:«Aïeul de tout le monde»... Enfin, Jehol «le Cheval Fou», dont la présence tutélaire et «humaine» plane sur cette chanson de geste... Ils sont de chair les héros des Cavaliers, avec leurs sentiments abrupts et du mythe les anime et nourrit le roman.Pierre-François Garel s'empare avec talent de cette fresque sauvage et envoûtante, et nous emporte dans une folle traversée de l'Afghanistan.
À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d'avoir tenu des propos racistes, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l'innocenter. Tandis que l'affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l'ancien doyen un passé inouï, celui d'un homme qui s'est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage de trente-quatre ans. Après Pastorale américaine et J'ai épousé un communiste, La Tache complète la trilogie de Philip Roth sur l'identité de l'individu dans les grands bouleversements de l'Amérique de l'après-guerre, où tout est équivoque et rien n'est sans mélange, car la tache «est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension. C'est pourquoi laver cette souillure n'est qu'une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant.» Pierre-François Garel achève avec passion la foisonnante trilogie de Philip Roth. Avec précision, il rend compte de la force narrative d'un texte qui dévoile les conséquences du politiquement correct.
Après trente-six ans, Zuckerman l'écrivain retrouve Seymour Levov dit «le Suédois», l'athlète fétiche de son lycée de Newark. Toujours aussi splendide, Levov l'invincible, le généreux, l'idole des années de guerre, le petit-fils d'immigrés juifs devenu un Américain plus vrai que nature. Le Suédois a réussi sa vie, faisant prospérer la ganterie paternelle, épousant la très irlandaise Miss New Jersey 1949, régnant loin de la ville sur une vieille demeure de pierre encadrée d'érables centenaires : la pastorale américaine. Mais la photo est incomplète car, hors champ, il y a Merry, la fille rebelle. Et avec elle surgit dans cet enclos idyllique le spectre d'une autre Amérique, en pleine convulsion, celle des années soixante, de sainte Angela Davis, des rues de Newark à feu et à sang... Pierre-François Garel délivre avec justesse un récit qui, dans son ambiguïté vertigineuse, restitue l'épaisseur de la vie et les cicatrices intimes de l'Histoire.
Il y a le père, Fiodor Pavlovitch, riche, malhonnête et debauché, et ses trois fils légitimes: Mitia, impulsif, orgueilleux, sauvage; Yvan, intellectuel, raffiné, intransigeant; Alliocha, sincère, pieux, naïf. Et puis il y a le fils illégitime, Smerdiakov, ilbertin cynique vivant en serviteur chez son père.
Roman complet et flamboyant, les frères Karamazov rassemble une intrigue policière, plusieurs histoires d'amour, des exposés théologiques et métaphysiques éblouissants et des personnages inoubliables. Sans doute le chef-d'oeuvre de Dostoïevki.
Il y a le père, Fiodor Pavlovich, riche, malhonnête et débauché, et ses trois fils légitimes : Mitia, impulsif, orgueilleux, sauvage ; Yvan, intellectuel, raffiné, intransigeant ; Aliocha, sincère, pieux, naïf. Et puis il y a le fils illégitime, Smerdiakov, libertin cynique vivant en serviteur chez son père. L'un d'eux sera parricide.
Roman complet et flamboyant, Les Frères Karamazov rassemble une intrigue policière, plusieurs histoires d'amour, des exposés théologiques et métaphysiques éblouissants et des personnages inoubliables déchirés par leurs conflits intérieurs. Sans doute le chef-d'?uvre de Dostoïevski.
Fédor Dostoïevski (1821-1881) s'intéresse très tôt aux lettres et à la politique. Il appartient très jeune à un groupe socialiste, ce qui lui vaut d'être arrêté en 1849 et conduit au bagne en Sibérie. Cette peine dure jusqu'en 1954, mais elle lui apporte une grande connaissance du peuple russe et l'auteur l'utilisera dans ses romans, comme Crime et Châtiment. Il voyage en Europe, devient un joueur obsessionnel et se ruine. Il rencontre Anna Snitkine, qu'il engage comme dactylo puis épouse et commence à vivre de l'écriture et publie ses romans les plus connus, jusqu'aux Frères Karamazov qu'il publie à 60 ans.
Le jeune provincial Frédéric Moreau, nouvellement bachelier arrive à Paris pour faire des études de droit, il est plein de rêves et d'ambition. C'est alors qu'il croise Madame Arnoux, pour le jeune homme c'est « une apparition » qui le marquera à jamais. Étudiant velléitaire, amoureux insatisfait, entravé par des revers de fortune dans un Paris à la veille des insurrections de 1848, il va naviguer dans une société petite bourgeoise dont le narrateur ne manque pas de dépeindre les travers et les incohérences.
Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes.
Aubignane se meurt. Seuls trois fidèles occupent encore ce village devenu un nid de spectres. L'hiver finit par chasser le vieux forgeron, et la veuve du puisatier disparaît au printemps, avec la promesse qu'elle avait faite à Panturle de lui trouver une femme. Au village, désormais, ne reste plus que ce chasseur qui devient peu à peu fou de solitude. Une femme surgit, par des chemins presque surnaturels. Et pour elle, Panturle rouvre la terre jadis féconde et l'ensemence de blé.
La vie renaîtra...
Lors d'une nuit provençale où "les étoiles ont éclaté comme de l'herbe", Bobi le saltimbanque surgit sur le plateau. Pour le fermier Jourdan qui invite l'étranger chez lui, cette visite relève de la Visitation.
Par ses incroyables paroles, Bobi s'annonce comme un personnage christique, gouverné par la joie, qui va bouleverser le "travail triste" des paysans du coin, leur révéler une vie plus authentique, plus risquée aussi, tant elle exige de confiance en l'homme et dépasse les égoïsmes. L'argent n'est plus utile ; on parle de mettre le blé en commun... Avec Aurore et Joséphine, deux fruits sensuels, l'utopie bascule dans le drame...
« Quand on parle de l'amour, il n'y a guère de réalité. Comment se manifeste-t-il, sous quelle forme, sous quelle métaphore, voilà le plus important. » Haruki Murakami
Tendre est la nuit est le quatrième roman de l'auteur américain. Il ne connaît aucun succès lors de sa parution en 1934. À la mort de l'écrivain, le 21 décembre 1940, on ne le trouve même plus dans les librairies. Inspiré de ses années sur la Côte d'Azur, et notamment de la schizophrénie de Zelda, sa femme, Tendre est la nuit mêle avec génie le clinquant à l'intime et est considéré comme le chef-d'oeuvre de Francis Scott Fitzgerald.
Francis Scott Fitzgerald est né le 24 septembre 1896 à Saint Paul, dans le Minnesota.
Son père vient d'un milieu modeste et vivote grâce à l'héritage de sa mère. Fitzgerald nourrit très jeune des rêves de grandeur et de gloire. Admis à la prestigieuse université de Princeton, il la quittera sans diplôme négligeant ses études au profit de la poésie.
En 1918, il rencontre l'excentrique Zelda Sayre, qu'il épouse deux ans plus tard. Son premier roman, L'Envers du paradis (1920), remporte un énorme succès. Le couple émigre en France en 1922 à Paris et sur la Côte d'Azur où il écrira ce qui est considéré comme son chef d'ouvre, Gatsby le Magnifique.
Inspiré de son expérience de chercheur d'or en Alaska, Jack London situe son héro, accompagné de son chien, dans un paysage sauvage à combattre le grand froid. Seuls le feu et le courage peuvent laisser un espoir de survie...
Au coeur de la tempête qui dévaste la Nouvelle-Orléans, dans un saisissant décor d'apocalypse, quelques personnages affrontent la fureur des éléments, mais aussi leur propre nuit intérieure.
Un saisissant choral romanesque qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort, la plainte des sacrifiés, le chant des rescapés.
Le maccarthysme a beau déferler sur l'Amérique au tournant des années cinquante, Ira Ringold se croit à l'abri de la chasse aux sorcières. Non seulement parce que son appartenance au Parti communiste est ignorée même de ses amis, mais surtout parce que l'enfant des quartiers pauvres de Newark, l'ancien terrassier au lourd passé, s'est réinventé en Iron Linn, vedette de la radio, idéale réincarnation de Lincoln, et heureux époux de Eve Frame, ex-star du muet. Mais c'est compter sans la pression du pouvoir, sans les aléas du désir et de la jalousie, sans la part d'ombre que cachent les êtres les plus chers. Car si Ira a changé d'identité, Eve elle-même a quelque chose à cacher. Et lorsqu'une politique dévoyée contamine jusqu'à la sphère intime, les masques tombent et la trahison affecte, au-delà d'un couple, une société tout entière. Ne reste alors aux témoins impuissants, le frère d'Ira et son disciple fervent, le jeune Nathan Zuckerman, qu'à garder en mémoire ces trajectoires brisées, avant enfin, au soir de leur vie, de faire toute la lumière sur une page infâme de l'Amérique.
L'art d'avoir toujours raison est un précis à usage des disputeurs, des contradicteurs et de toute personne ayant pour but de faire éclater la grande vérité (réelle ou fantasmée) de ses propres thèses, et de faire tomber les arguments falacieux de ses adversaires, par des techniques applicables en tout lieu et en toute époque.
Très argumenté, brillamment structuré, et ne manquant pas d'humour, ce texte fait montre d'une grande culture, d'une belle clarté, et d'une certaine ironie, qui vise en transparence la mauvaise foi de chacun de nous.
1957. À Alger, le capitaine Degorce retrouve le Lieutenant Andreani, avec lequel il a affronté l'horreur des combats puis de la détention en Indochine. Désormais, les prisonniers passent des mains de Degorce à celles d'Andreani: les victimes sont devenues bourreaux. Degorce, dépossédé de lui-même, ne trouve l'apaisemement qu'auprès de Tahar, commandant de l'ALN, retenu dans une cellule qui prend des allures de confessional. Sur une scène désolée, fouettée par le vent, le sable et le sang, Jérôme Ferrari trace, par delà le bien et le mal, un incandescent chemin d'écriture vers l'impossible vérité de l'homme, dès lors que l'enfer s'invite sur terre.
En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s'écroule, terrassé par la fièvre.
Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l'héritage - et le privilège d'emporter sa dépouille.
Le devoir et l'ambition, l'amour et la fidélité, le deuil et l'errance mènent les personnages vers l'ivresse d'une dernière chevauchée.
Paru sous forme de feuilleton entre 1838 et 1847, Splendeurs et misères des courtisanes est un roman foisonnant de personnages hauts en couleur mêlant intrigues amoureuses et policières dans le Paris interlope du XIXème siècle.
Le jeune et beau Lucien, monté à la capitale avec des ambitions littéraires sera confronté aux milieux du crime et de la prostitution, tombera sous l'emprise d'un ancien bagnard dont les intentions équivoques le conduiront loin de ses rêves initiaux...
Anatomie d'un mariage et d'une famille " les Berglund ", ce livre analyse les illusions, les déceptions et les compromis d'une génération de baby-boomers qui avaient rêvé un jour de changer le monde. Mais c'est aussi un acte d'accusation implacable à l'égard d'une nation qui a cessé depuis longtemps d'incarner ses propres valeurs.
La Guerre des Boutons est un grand classique de la littéraire de jeunesse. Lebrac, Camus, La Crique sont les héros d'une guerre annuelle entre les bandes d'enfants de deux villages voisins, longeverne et Velrans. L'amitié, l'amour, la trahison, le courage, tous les sentiments héroïques sont partagés par ces combattants dont la bravoure n'attend pas le nombre d'années !