Ces dix nouvelles histoires poétiques, philosophiques et drôles viennent compléter le premier volume de Toon Tellegen, N'y a-t-il personne pour se mettre en colère ?
Une variation brillante autour des différents états de la colère, pour nous rappeler que la colère n'est pas la haine mais cette émotion flamboyante qui peut tout à la fois apaiser, lier, dénouer, faire grandir et souvent rire aux éclats. Après le succès de N'y a-t-il personne pour se mettre en colère ?, un second volet haut en couleur !À partir de 6 ans
Harry et Michel vivent au sous-sol d'un immeuble de luxe dans des conditions sommaires, en tant que gardiens. Dehors, c'est sans doute la guerre nucléaire, personne ne sait. Aucun signe de vie n'est perceptible à l'extérieur mais Harry et Michel surveillent néanmoins l'immeuble avec une discipline militaire : «l'Organisation» pour laquelle ils travaillent le leur demande, et ils espèrent obtenir leur mutation dans une villa en récompense de leur vigilance sans faille.
Un jour, un cortège de voitures quitte l'immeuble, laissant les deux hommes dans le doute. Reste-t-il encore un habitant à protéger? Puis un troisième gardien arrive, perturbant définitivement leur existence réglée comme une horloge et marquée jusque-là par l'ennui et l'obéissance aveugle.
Le gardien échappe à tous les genres littéraires. La descente aux enfers de deux hommes dans l'atmosphère absurde d'un monde dépersonnalisé nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en nous renvoyant à nos interrogations sur la paranoïa et la violence du monde moderne.
Un homme en tenue de boxeur fait du stop sur l'autoroute, à la sortie d'Amsterdam. Il est hors d'haleine, détrempé par la pluie et visiblement sous le coup d'une émotion violente. Robert, l'homme qui le prend en voiture, est en route pour l'Espagne, où il veut participer comme tous les ans à un traditionnel lâcher de taureaux dans la ville de Pampelune. Il comprend que Danny n'a pas très envie de se confier, mais il lui propose de l'amener avec lui malgré tout. Il lui prête des vêtements, et les deux hommes poursuivent le voyage ensemble, sans beaucoup se parler. Danny est submergé par des images, des souvenirs de Ragna, la jeune femme d'origine thaïlandaise qui travaillait pour son impresario de boxe. Arrivés à Pampelune, les deux hommes participent à cette course périlleuse devant des taureaux, mais Robert se rend compte trop tard que Danny et lui ne la font pas tout à fait pour les mêmes raisons... Dans ce roman parfaitement construit, qui ménage le suspense jusqu'à la dernière page, Jan van Mersbergen évoque une rencontre étonnante entre deux hommes que rien ne rapproche. Sa description de la rituelle course de Pampelune, une sorte de jeu archaïque avec la vie et la mort, lui permet non seulement de nous offrir des pages hautement dramatiques, mais aussi de se livrer à une réflexion subtile sur la place de la violence dans nos vies.