Il y a longtemps, dans un pays de cocagne pas si lointain, les animals vivaient heureux. Puis vinrent les colonisateurs. Après de longues années de domination, une guerre de Libération sanglante rendit l'espoir aux citoyens. Elle leur apporta un nouveau dirigeant, un cheval tyrannique - la Vieille Carne - qui gouverna, gouverna et gouverna encore, avec l'aide d'un groupe de cruels Défenseurs et celle de sa jeune épouse bien-aimée, l'ambitieuse ânesse Merveilleuse. Mais même les sots de ce monde savent qu'il n'y a de nuit si longue qui ne s'achève par une aube. Et elle s'acheva pour la Vieille Carne un jour où elle prenait son thé Earl Grey en écoutant son émission de radio préférée. Une fois de plus, les animals retrouvèrent l'espoir. Glory raconte l'histoire d'un pays pris dans un cycle vieux comme le monde. Et pourtant, tout en révélant les artifices nécessaires pour maintenir l'illusion d'un pouvoir absolu, cette satire mordante nous rappelle que l'Histoire peut basculer en un clin d'oeil : il suffit du retour d'exil d'une fille depuis longtemps disparue, d'élections libres, justes et crédibles, d'un vent changeant - même d'une simple balle.
" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre - Jérusalem - devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au « centre du monde », d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro
Une jeune femme raconte son voyage à Tokyo avec sa mère. Au rythme du séjour et des balades sous la pluie automnale, des dîners en tête-à-tête et des musées, le lecteur explore par petites touches ce qui lie ces deux femmes immergées dans un pays à la fois étranger et familier pour elles - en raison des origines hongkongaise de la famille. Alors que la narratrice cherche, à travers ce voyage, à recréer une intimité perdue au début de l'âge adulte, chaque discussion semble pourtant être une occasion manquée de se retrouver...
Mais cette déambulation japonaise est également une plongée dans les pensées de la narratrice, où l'on croise sa soeur devenue mère, son fiancé, une professeure qui a changé son rapport à la littérature ou encore un oncle vendeur d'oiseaux. La mémoire se perd pourtant, et les souvenirs brumeux sont autant des repentirs que la narratrice recouvre délicatement de couleurs et de vernis. Sans doute le prix à payer pour ne pas tout perdre et préserver quelque chose du passé.
Pour qu'il neige réussit à soulever avec poésie des questions profondes sur l'identité, l'immigration, la filiation, l'art et la religion, tout en les imbriquant dans le quotidien de ces personnages aux émotions désaccordées. Un roman puissant et élégant sur une relation mère-fille, sur ce fil invisible qui se tord, se noue et parfois lâche.
Traduit de l'anglais (Australie) par Claro
En rentrant chez elle un soir, la famille Navidson découvre qu'une nouvelle pièce a surgi dans leur maison. L'explication la plus étrange devient rapidement la plus évidente:
Leur foyer est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Lorsqu'une nouvelle porte apparaît dans le salon et donne sur un couloir obscur, Will Navidson, photoreporter de renom et aventurier intrépide, décide de mettre sur pied une équipe d'explorateurs afin d'étudier ce passage sans fin où l'obscurité semble vouloir déchirer les rêves et dévorer la raison. Entre récit fantastique, énigme littéraire et mise en abyme, ce roman captivant se confie comme un trésor de générations en générations. Aujourd'hui et pour la première fois, il est offert aux lecteurs français dans une édition entièrement remasterisée en couleurs.
Quelque part en Écosse, seul dans sa chambre d'hôtel, Jock McLeish, un ingénieur divorcé passablement au bout du rouleau, noie son mal-être dans l'alcool et les fantasmes érotiques. Dans son esprit de plus en plus confus, diverses femmes tentent de suivre tant bien que mal ses fantasmes de mâle esseulé, entraînées dans des aventures extravagantes qu'il n'a de cesse de peaufiner. Qu'elles soient de pures inventions ou les fantômes d'êtres aimés, ces héroïnes soumises aux puissances du vice ne peuvent empêcher Jock de se remémorer divers moments de son existence, et de considérer avec amertume ses liens familiaux et amicaux.
Virtuose et diabolique, Janine 1982 est une fascinante plongée dans la psyché d'un homme assailli de toutes parts par ses démons. Naviguant sans relâche entre délire pornographique et introspection sauvage, ce roman hors norme dynamite à la fois le réalisme et le fantasmatique pour donner lieu à un stupéfiant monologue où le sens de la vie devient plus qu'un enjeu : un défi mortel qui voit le plaisir et la douleur danser une dernière danse.
À sa parution, Janine 1982 a essuyé de virulentes critiques du fait de son usage de la pornographie - servant pourtant ici de dispositif littéraire. Avec ce roman qui était son préféré, Alasdair Gray a toutefois réussi un tour de force vertigineux, créant le portrait cabossé d'un homme ordinaire, seul face au désastre qu'est sa vie et qui s'en remet aveuglément aux puissances de la luxure, à partir de ses seules obsessions.
Mordew est le premier volume d'une trilogie (Cities of the Weft) pouvant s'apparenter, à première vue, à de la « dark fantasy ». Ce roman ambitieux narre les aventures d'un jeune garçon, Nathan Treeves, né dans les bas-fonds de l'énigmatique Mordew, qui se découvre d'étranges pouvoirs (dont celui de la Foudre, sorte d'étincelle qui jaillit de lui quand il sort de ses gonds et peut réduire en cendres tout ce qui s'interpose). Sorte d'anti-Harry Potter, le jeune Nathan, qui au début du roman, tente de sauver son père souffrant d'une horrible maladie, va se lier d'amitié avec une bande de jeunes voleurs planquant dans les égouts avant de retourner - apparemment - sa veste et de conclure un accord avec « le Maître », sorte de démiurge faussement philanthrope qui règne sans partage sur Mordew.
Une femme, mère au foyer, vit son quotidien dans sa cuisine. L'âge est venu, elle a surmonté un cancer, et dans sa tête elle rumine le monde, ses folies, les fusillades dans les écoles, la crise économique et écologique, la pauvreté, les tâches domestiques, le patriarcat, sa mère décédée. Ça nous parle, au plus profond, de tout, partout.
Une apnée littéraire qui réussit à toucher l'universel par le biais du plus intime. Un magnifique portrait de femme, de toutes les femmes.
La furie s'est emparée du professeur Malik Solanka. Fuyant l'Angleterre, sa femme et son fils, il s'établit à Manhattan pour «se déprendre et se refaire». Mais recommencer de zéro est difficile quand vous poursuivent les souvenirs. Délaissant l'histoire des idées qu'il enseignait dans le Vieux Monde, il fabrique d'étranges poupées qui rencontrent un immense succès médiatique. Mais ce sont d'autres poupées, de chair celles-ci, qui subissent bientôt la colère d'un mystérieux assassin. Et des femmes aussi ingénieuses que belles se mettent à graviter autour de Solanka... Ce roman s'inscrit avec jubilation dans la lignée de Voltaire et de Swift. Furie est une satire féroce de notre monde actuel et de la civilisation américaine en particulier, l'histoire d'un homme en quête de rédemption.
New York, 1927 : jeune femme à la beauté classique, Lee Miller est découverte par Condé Nast, fait la couverture de Vogue et se voit immortalisée par les plus grands photographes, dont Steichen, Hoyningen-Huene et Horst. Paris, 1929 : amie d'Eluard et de Picasso, élève et compagne de Man Ray, elle invente avec lui la technique photographique de la solarisation, devient une brillante photographe surréaliste et joue le rôle de la statue dans Le Sang d'un poète de Jean Cocteau. Europe, 1944-1945 : correspondante de guerre pour le magazine Vogue, elle est la seule femme
à suivre l'avancée des armées alliées, des plages de Normandie aux camps de la mort et au « nid d'aigle » d'Adolf Hitler en Bavière. Ses photo-graphies de Dachau bouleversent le monde entier. Ce ne sont là que trois des nombreuses vies de Lee Miller, relatées ici par son fils Antony Penrose,
né de son union avec le peintre surréaliste Roland Penrose. De cette héroïne stendhalienne aussi étonnamment belle qu'intrépide, de cette troublante voyageuse, le photographe David Sherman disait qu'elle « incarna au plus près la nouvelle femme du milieu du XXe siècle ». Riche de 171 illustrations en duotone (une sélection de ses plus belles photographies et portraits signés par les plus grands photographes), ce livre retrace le parcours éminemment
romanesque de celle qui fut l'une des femmes les plus extraordinaires de son temps.
La crudité de ce livre porta les censeurs allemands à l'interdire pour outrage aux bonnes moeurs. Autant déroutés par le fond que la forme, ils reprochaient au livre ses incorrections grammaticales, dessins, cartes, jeux typographiques et sa narration complètement déstructurée... Or c'est le chef-d'oeuvre incontestable de Kathy Acker, écrivain culte, post-moderne, prolifique, auteur d'une oeuvre unique et foisonnante. Ce roman d'apprentissage, version picaresque, raconte l'histoire de Janey à la façon d'un journal intime, expérimental, dans lequel figureraient collages et fac-similés.
Janey a dix ans lorsque ses infortunes débutent. Empêtrée dans une relation incestueuse avec son père qui la fait souffrir comme une amante délaissée, Janey relate cette liaison sur le mode du vaudeville blasé. Elle rejoint New York, où elle découvre le punk rock, écrit des poèmes, subit plusieurs avortements, vend des cookies, attrape une MST. Prisonnière d'un maître persan qui la forme au métier de catin, elle réécrit La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, apprend la langue et la calligraphie persanes. Libérée, elle fait un « voyage au bout de la nuit » pour retrouver Jean Genet à Tanger. Le fil conducteur de ce roman pulvérisé réside dans la fraîcheur survoltée de la voix narrative, irrévérencieuse et érudite, bravache et fragile, onirique et « pornographique », palimpseste et autobiographique, pillarde et surdouée.
Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération.
Dennis Cooper
Dans cet ensemble de textes féministes au vitriol, les cibles principales sont le patriarcat et l'Amérique la plus réactionnaire. En quatorze chapitres, dans l'esprit de Virginia Woolf mais avec l'humour décapant d'un Jerome K. Jerome, Lucy Ellmann s'insurge, s'énerve, se défoule. Qu'il s'agisse des méfaits perpétrés par « ce gros nul » de Trump, du bilan désastreux de la domination masculine, du partage des tâches domestiques, d'un film de Hitchcock, ou de la tyrannie du soutien-gorge, elle n'a pas son pareil pour brosser un tableau à la fois pertinent et chaotique du monde tel qu'il ne va pas, tout en proposant quelques solutions qui en dérangeront plus d'un et en feront rêver plus d'une : organiser une grève du sexe, passer La Petite Maison dans la prairie au tamis féministe, etc. Ellmann sait toucher où ça fait mal tout en maniant l'arme rebelle par excellence : le rire.
Tout ce dont nous avons besoin pour nous guider à travers ces temps agités et incertains.
Le dirigeable à hydrogène, le Désagrément, sa nacelle ornée d'une banderole patriotique, son équipage constitué de cinq jeunes hommes appartenant au célèbre club aéronautique des Casse-Cou, s'éleva brusquement ce matin-là et prit bientôt le vent du sud ": ainsi débute cette vertigineuse aventure qui traverse l'histoire et les continents, depuis les révoltes de mineurs dans l'Ouest américain jusqu'aux préparatifs, en Europe, de la Première Guerre mondiale.
Grand oeuvre de John Barth et immense roman parodique et picaresque, Le Courtier en tabac, publié en 1960, relate les tribulations d'Ebenezer Cooke, puceau et poète, et de son précepteur Henry Burlingame III, génie du travestissement, à travers la province du Maryland - territoire livré à l'avidité sans limite des pionniers.
Hommage au grand roman comique anglais façon Laurence Sterne ou Henry Fielding, Le Courtier en tabac déploie une verve d'une constante inventivité.
Cette traduction monumentale confirma le très grand talent de Claro et fut couronnée par le prix Maurice-Edgar Coindreau en 2003.
De l'Institut psychiatrique Whalestoe, où elle passe les dernières années de sa vie, Pelafina H.
Lièvre envoie à son fils, Johnny Truant, une série de lettres. Une correspondance magnifique et tragique, d'une intense émotion, qui révèle la profondeur de la relation instable et changeante qui unit une mère à l'esprit brillant, bien que malade, à son talentueux fils qu'elle n'a jamais cessé d'aimer. Originellement contenues à l'intérieur du monumental La Maison des feuilles, ces lettres se suffisent à elles-mêmes pour brosser l'étonnant portrait de Pelafina et Johnny.
Le corpus original est augmenté d'une préface de Walden D. Wyrtha et de onze lettres inédites.
1840 : désireux de découvrir le passage vers l'Arctique, sir John Franklin se met en route avec des centaines d'hommes et des provisions pour trois ans. Au cours de cette célèbre expédition, le colonisateur affronte Inuit et Indiens avant de trouver la mort. Fin du XXe siècle, le capitaine Subzéro tente de percer à son tour les secrets du Grand Nord. Il arrive dans une région où les Inuit, délocalisés de force par le gouvernement canadien, vivent dans une misère noire. Là, il rencontre Reepah, avec qui il va vivre une très belle histoire d'amour, avant de connaître le même sort que Franklin. Cette superbe saga est entrecoupée du récit de la propre expédition de Vollmann dans le Grand Nord, au cours de laquelle il a lui-même failli perdre la vie.
Molly participe à des fouilles dans une ancienne station-service. Elle déterre un jour des objets dont la nature perturbe sa conception d'un univers logique, comme cette Bible où Dieu est au féminin. Chez elle, Molly doit affronter une situation tout aussi perturbante : son mari a dû se rendre à l'étranger pour donner un concert, la laissant seule avec leurs deux enfants en bas âge. Mais voilà qu'un soir elle entend des bruits de pas dans le salon...
Un intrus surgit alors dans sa vie, un intrus très particulier, puisqu'il s'agit... d'elle-même ! Une Molly identique, à une différence près : cette Molly-là a perdu ses deux enfants dans un attentat sur son lieu de travail. Débordée par son rôle de mère, Molly se retrouve confrontée à une femme qui veut récupérer ses enfants à tout prix. Les deux Molly sont-elles les deux facettes d'une même femme au bord de l'effondrement, ou la trame de l'Univers s'est-elle vraiment déchirée ? Deux mères presque semblables peuvent-elles cohabiter...
Avec ce roman palpitant, Helen Phillips réussit un tour de force : traiter le lien maternel dans ce qu'il a de plus concret tout en créant un climat haletant, ponctué de rebondissements aussi ingénieux que troublants.
Qui est Bobbie Gotteson ? Musicien et meurtrier, paria et vedette, cet " incatalogable " porte le poids d'une identité morcelée, le destin s'acharnant contre lui depuis sa " naissance " dans la consigne d'autobus à New York.
Librement inspirée des méfaits de Charles Manson, cette fausse confession met en scène une conscience dynamitée, parasitée par les voix du Dehors, les jurés du tribunal faisant figure de choeur antique dont les tirades rythment le drame de cette vie envahie par la démence, la haine et la pitié. Texte dérangeant et inclassable, qui mêle monologue, dialogues et récit à la troisième personne, Le triomphe du singe-araignée met en dérision la fascination populaire et médiatique qu'éveille la prétendue psychologie du meurtrier, puisqu'" il y a quelque chose dans la Machette qui nous excite tous ".
1584. Le prêtre de Belamar de la Sierra, un petit village d'Aragon à la frontière avec la France, est assassiné, son église profanée. Sur les murs : des inscriptions en arabe. Est-ce l'oeuvre de celui qui se fait appeler le Rédempteur, dont tout le monde ignore l'identité, et qui a promis l'extermination de tous les chrétiens, avec la même violence que celle exercée sur les musulmans ? La plupart des habitants de la région sont en effet des morisques, convertis de force au catholicisme, et qui pratiquent encore l'islam en secret.
À la veille d'une visite royale, Bernardo de Mendoza, magistrat à Valladolid, soldat et humaniste, issu d'une famille juive, est chargé de l'enquête. Très vite, les tensions s'exacerbent entre les communautés, une véritable guerre de religion se profile. Et les meurtres continuent, toujours aussi inexplicables. Entre l'Inquisition et les extrémistes morisques et chrétiens, la tâche de Mendoza va se révéler ardue.
En 1957, les Russes lancent la chienne Laïka dans l'espace. En 1960, Jennifer Several naît dans un hôpital psychiatrique. Treize ans plus tard, l'écolière précoce séduit Judd, jeune black maniaque du jeu et, ensuite, Joel, génial mathématicien juif... De Stratford à Cambridge, de Las Vegas à la Suisse, à travers l'histoire et les obsessions de ses personnages, James Flint embarque le lecteur dans un roman-fresque débordant d'humour et d'érudition, à la fois satire de la révolution technologique, fascinante exploration de la course vers l'espace, des mathématiques, du jeu, et vision philosophique des machines que nous avons créées comme de l'histoire qui nous a fabriqués. Une époustouflante relecture du monde contemporain.
Meurtres, accidents, drames en tous genres... Porter Wren, chroniqueur de faits divers dans un tabloïd new-yorkais, est un habitué des turpitudes quotidiennes de l'humanité. Mais en observateur prudent, il s'est toujours gardé de s'embarquer dans le type d'histoire qu'il raconte. Jusqu'au jour où il est abordé par une séduisante jeune femme, la veuve d'un cinéaste en vogue dont le meurtre n'a jamais été élucidé. Elle détient des secrets. Il n'aurait jamais dû accepter de les partager... À mesure que se noue ce drame étouffant, Colin Harrison révèle un à un les fils mystérieux qui, nulle part comme à New York, relient les bas-fonds les plus sordides aux sphères les plus élevées de la réussite.
En créant les personnages-narrateurs du Vieux Poe et du Jeune Poe, Lou Reed rend un hommage à l'auteur des Histoires extraordinaires, dont on fête cette année le bicentenaire. En choisissant un tel guide, Lou Reed revisite l'oeuvre du grand conteur et poète américain (La Chute de la maison Usher, Le Corbeau " qui donne son titre au livre ", Ligeia ), et nous livre une interrogation sur lui-même, sur nous-mêmes. Qui sommes-nous ? Qui suis-je ?
Qu'est-ce qui me pousse à faire ce que je ne devrais pas ? Qu'est-ce qui attire irrésistiblement vers le « mauvais côté » ? D'où viennent les forces d'auto-destruction ? Et ce fatal désir pour ce qu'on ne peut avoir...Un texte en écho à Poe, mais aussi bien à William Burroughs ou Hubert Selby. Et à Lou Reed : on retrouve par exemple la chanson Perfect Day ...Lou Reed a écrit cet ensemble pour un spectacle de Bob Wilson, POE-Try, en 2003, et en a tiré un double CD, The Raven (Warner).Pour l'édition française, il a désiré, sur les conseils d'Art Spiegelman, que soit réalisé un album, avec des dessins (noir/blanc et couleur) de Lorenzo Mattotti, dont les planches viennent enrichir le texte et l'ouvrir vers un autre imaginaire aux étranges figures.En fin de volume figurera le texte original en anglais.Cette version française sera la référence pour toutes les éditions à venir. Lou Reed est auteur, compositeur, musicien et photographe. Après avoir créé le Velvet Underground, il s'est destiné à une carrière en solo.Lorenzo Mattotti est italien, né le 24 janvier 1954 à Brescia. Illustrateur, peintre, auteur de bande dessinée, il est aussi dessinateur de presse et affichiste. Son oeuvre est mondialement reconnue.
La confession d'un jeune homme plongé, par une succession d'évènements fortuits, dans l'univers de la pornographie. Dans la banlieue aisée de Vancouver des années 70, il découvre les relations entre adultes et décide de débusquer, à l'aide d'une caméra, les hypocrisies de la classe moyenne...
"L'exposé le plus crédible de l'éveil sexuel d'un adolescent depuis Un jeune Américain d'Edmund White et l'une des meilleures descriptions des pratiques de la pornographie hardcore depuis Poupées crevées de Martin Amis" BIG ISSUE