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ELISABETH SUETSUGU
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Trois récits, trois femmes, pour qui la vraie vie est ailleurs : un jardin, une forêt, une île ensoleillée.
Près des maisons d'Inaba Mayumi, il y a souvent un jardin, parfois de la mousse aux éclats de velours vert, et toujours une douceur moelleuse couvrant le jardin de tendresse. Comme dans la Maison aux joubarbes.
Les clés du jardin donnent accès aux souvenirs éparpillés autour de soi : narcisses et camélias, chrysanthèmes sauvages, hortensias, iris et modestes joubarbes.
Près de la maison dont Miya a la garde se trouve le chemin qui conduit dans l'autre monde par le Pont Hurlevent.
Au-delà de la maison mystérieuse : des conversations avec l'invisible et les esprits de la terre et des eaux, l'odeur de la pluie et le parfum des arbres, ainsi que les floraisons qui font bondir de joie chaque fois le coeur de Miya.
Nostalgie rêveuse du pays natal enfin pour Machi, la jeune femme de Tôkyô ammonite, persuadée que l'avenir sera rose comme l'aube sur sa lointaine île, à la recherche de soleil dans le labyrinthe de la capitale pour elle et son précieux chat couleur de cendre. -
Dans le jardin de la péninsule flottent suspendues les étoffes teintes par Sawa :
Pour chaque pièce de tissu qu'elle doit teindre, il lui faut être attentive au vrai visage des plantes et écouter leur voix pour faire faire surgir des plus humbles plantes les couleurs les plus vives. Dans son atelier débordant de feuilles, de branches et de couleurs de teintures végétales, elle doit faire naître cette couleur intérieure invisible qui respire secrètement au fond des plantes ; pour insuffler ensuite la vie à chaque pièce de tissu. Elle lui permettra de calmer les remous de son coeur et l'infinie tristesse qui la domine au souvenir du départ de son mari ; elle lui donnera enfin la force de se réconcilier avec elle-même et avec son passé. -
A l'extrémité d'une péninsule, bien loin de Tokyo, dans un paysage de rizières vertes et d'arbres penchés devant la mer, une femme, à l'automne de sa vie et en désaccord avec le monde, entreprend la redécouverte d'elle-même dans une tranquillité solitaire.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle plante à sa guise, apprend à écouter attentivement la chute des fleurs, remplit un carnet de haikus dans l'attente des lucioles de l'été et prête attention aux moments où la nature semble prendre son élan.
Un roman sur une renaissance, parfois nostalgique, qui résonne, à chaque page, de découvertes inattendues, et déborde d'un sensuel amour de la vie.
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Tout a commencé avec la rencontre d'un chaton égaré. Une boule de poils vaporeuse accrochée de toutes ses griffes au grillage d'un collège près de Tôkyô. Une chatte friande de sardines et de bonite aigre-douce, qui va s'introduire dans la vie de l'auteur pour très longtemps. Mî va partager avec elle quatre-vingts saisons, la rendre sensible à l'odeur du vent, aux signes de la nature, à la température de la lumière, et accompagner chacune des transformations de sa vie. Car ce roman étoilé de poèmes est aussi celui d'une femme habitée par le désir d'écrire et qui, les yeux posés sur Mî blottie à ses côtés, va se transformer en écrivain.
« Tendre et drôle » (Page des libraires).
« Mayumi Inaba signe une histoire impeccablement ficelée sur la puissance du lien homme/matou » (Technikart).
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Tsukiko croise par hasard, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail, son ancien professeur de japonais.
Elle est, semble-t-il, une célibataire endurcie, quant à lui, il est veuf depuis de longues années. Et c'est insensiblement, presque à leur coeur défendant, qu'au fil des rencontres les liens se resserrent entre eux. Des rencontres, il y en a beaucoup. Le livre choisit de n'en raconter qu'une douzaine, chacune comme un récit à part. La cueillette des champignons. Les poussins achetés au marché. La fête des fleurs.
Les vingt-deux étoiles d'une nuit d'automne... Ces histoires sont tellement simples qu'il est difficile de dire pourquoi on ne peut les quitter. Peut-être est-ce l'air du bonheur qu'on y respire, celui des choses non pas ordinaires, mais si ténues qu'elles se volatilisent quand on essaie de les toucher. Ce livre agit comme un charme, il capte en plein vol la douceur de la vie avant qu'elle ne s'enfuie.
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Sôseki l'appelait son "roman-haïku". Au printemps, un jeune artiste décide de se retirer dans la montagne, loin des passions et de l'agitation de la cité, rencontre une jeune femme malicieuse et fantasque, rêve de peindre le tableau qui exprimerait enfin son idéal et ne réussit qu'à aligner poème sur poème !
Au fil du texte, Sôseki livre sa propre vision du roman, de l'écriture, de la poésie, comme on laisse vagabonder sa pensée en cheminant sur des sentiers de montagne.
Une belle méditation sur l'art et la création.
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Les années douces : Intégrale Tomes 1 et 2
Hiromi Kawakami, Jirô Taniguchi
- Casterman
- Ecritures
- 18 Mars 2020
- 9782203203198
Dans le café où elle a ses habitudes, une trentenaire, Tsukiko, fait la connaissance d'un homme solitaire et élégant, de plus de trente ans son aîné. Elle réalise qu'elle le connaît : il fut autrefois son professeur de japonais. Elle est célibataire, il est veuf. Complices, ils prennent l'habitude de se revoir dans le même café, au hasard de leur emploi du temps, puis, bientôt, d'improviser des sorties ensemble. Insensiblement, à petites touches légères, une connivence s'établit, puis une véritable affection, et peut être même... Ce sont ces rencontres que retracent une à une les chapitres des Années douces, chacune comme une histoire à part entière : la cueillette des champignons, les poussins achetés au marché, la fête des fleurs ou les vingt-deux étoiles d'une nuit d'automne.
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Un matin légèrement nuageux
Hiromi Kawakami
- Picquier
- Litterature Grand Format
- 6 Octobre 2023
- 9782809716429
Toutes les histoires de Kawakami sont d'amour, et chacune est une petite sonate qui nous entraîne dans sa musique douce-amère. En vérité très douce, nimbée parfois de mélancolie car il arrive que l'amour nous blesse au coeur, parfois drôle, malicieuse, elle pétille et se laisse chavirer de tendresse, emporter par une touche d'étrangeté.
Dans chacune de ces histoires c'est la voix d'une femme qu'on entend. L'une s'éprend d'un réfugié qui s'est bâti une cabane dans un parc, l'autre retrouve un amour de jeunesse, Sayo a quatre amoureux en même temps, la jeune Yuma décide d'accrocher une banderole de voeu aux bambous pour la fête de Tanabata, mais son souhait sera-t-il exaucé ? -
Sôseki écrivit pour un journal le feuilleton de ses petits contes de printemps en 1909.
Au mois de mai de la même année paraissait sanshirô. sôseki est alors âgé de quarante-trois ans. le titre même qu'il donne à ces très courts textes, fragments de journal intime entre un 1er janvier et un 12 mars, donne au lecteur une idée de l'ensemble du recueil même si la tonalité de chacun est différente, tantôt intime et familière, tantôt d'une drôlerie délicate, étrange, ou encore empreinte de nostalgie : jour de l'an, le brasero, l'odeur du passé, la tombe du chat, brouillard...
Il donne à voir le temps qui passe, la douceur d'un soir de neige ou la beauté des flammes. une façon de lire l'impermanence des choses. sôseki mettait en garde son lecteur dans un livre plus tardif, à travers la vitre : " je vais aborder des sujets si ténus que je dois bien être le seul à m'y intéresser. "
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Qui était Nishino, cet homme insouciant et farouche comme un chat, qui s'immisçait avec naturel dans la vie des femmes dont il faisait battre le coeur trop fort ? Dix voix de femmes prennent la parole pour tisser la figure d'un homme plein de charme et de mystère, nonchalant, touchant, insaisissable. Et en faisant son portrait, c'est elles-mêmes finalement qu'elles révèlent. Dix variations tissées de poésie, de mélancolie, de drôlerie, pour tenter de comprendre cet étrange sentiment que l'on nomme l'amour.
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Le temps qui va, le temps qui vient
Hiromi Kawakami
- Picquier
- Picquier Poche
- 28 Février 2013
- 9782809708899
C'est un poisson à la main que l'on pénètre dans ce petit quartier commerçant de Tôkyô. Car c'est surtout dans la boutique du poissonnier amateur de Cocteau que se rencontre les gens qui l'habitent. Chacun à son tour prend la parole dans une manière de fugue à la composition surprenante, à la fois très structurée et d'apparence aussi aléatoire que le hasard qui enchevêtre ces vies les unes aux autres. De chapitre en chapitre, les fils de ces existences séparées peu à peu se rejoignent et dessinent un motif qui ne deviendra pleinement visible qu'aux derniers accords de la fin. Il est question de solitude et de rencontres, de passions secrètes, de joies modestes mais délectables, et l'écriture ne se fait jamais plus légère que lorsqu'il s'agit d'évoquer les choses graves.
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A Tôkyô, la brocante Nakano n'est pas un repaire d'objets chers, mais plutôt originaux et incongrus, comme parfois les clients qui la fréquentent.
Son propriétaire a un penchant très prononcé pour le sexe féminin, sa soeur Masayo fabrique des poupées, les jeunes Hitomi et Takeo viennent les aider. La boutique est comme une roue de la vie où se croisent, s'aiment et s'échangent les personnages, au gré de leurs attirances et de leur fantaisie. Avec délicatesse et sensualité, Kawakami évoque ces liens mystérieux qui se nouent entre les êtres, où l'on feint de jouer son amour aux dés et de prendre à la légère ce qui vous remue le coeur.
Son roman résonne de mille petits bonheurs qui entrent en correspondance avec les hasards de la vie. Et le son qu'il en tire est léger et clair, telle la coupe offerte de la vie.
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Un recueil de contes par l'une des plus grandes figures littéraires du Japon, dont l'humour et le merveilleux ont toujours, comme chez Andersen, une résonance intime et douloureuse. Dans un univers de fantaisie et de mystère, ces histoires ont parfois la saveur des fables et ce sont souvent de vrais drames qui ont lieu, dont les protagonistes sont des enfants, des animaux, des plantes ou même des étoiles.
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Soudain, j'ai entendu la voix de l'eau
Hiromi Kawakami
- Picquier
- Picquier Poche
- 6 Septembre 2018
- 9782809713688
Le roman se déroule de nos jours à T okyo. T ous deux célibataires, la narratrice Miyako, 55 ans, et son frère Ryo, 54 ans, retournent vivre dans la maison de leur enfance.
Très vite, le lecteur découvre l'amour incestueux qui les unit, et suit la narratrice qui retrace l'histoire familiale. Il est question du petit magasin de papier hérité par leur oncle que Miyako et Ryo appelaient « Papa », de Takeji, leur père biologique et apprenti au magasin, de leur mère, fille illégitime d'une maîtresse. L'auteur tisse ainsi la toile délicate des relations familiales, l'équilibre fragile d'un amour, celui d'une soeur et d'un frère en retrait du monde et dont la tranquille existence est secouée d'évènement historiques - l'attentat au gaz sarin du métro de T okyo de 1995, le tremblement de terre de 2011.
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Une femme, sa fille, son amant.et son mari disparu. Non pas défunt, mais mystérieusement évanoui dans la nature. Le seul indice qu'il a laissé est le mot Manazuru écrit dans on journal. Ce qui conduit sa femme à se rendre régulièrement dans la station balnéaire du même nom.
Comme toujours dans les romans de Kawakami, le temps se tisse lentement et le secret des coeurs se donne à lire dans les gestes, les étreintes éphémères, la délicatesse des sensations. Mais dans Manazuru, plus que dans les autres, la présence d'un monde invisible imprègne le quotidien et bouleverse la géographie sentimentale des êtres. Là-bas, au bord de la mer, il y le bruit de la pluie dans le ciel immense, l'éblouissement d'étincelles d'un incendie, l'envol de hérons, blancs sur des maisons en ruine : un instant de lumière à saisir, peut-être, entre apparition et disparition, souvenir et oubli, mystère de l'absence et appel de la vie
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Ces textes au plus près de l'intime nous font partager, avec cette élégance amusée et mélancolique qui est la sienne, quelques instants de la vie de l'auteur de Je suis un chat :
La découverte inattendue d'un billet doux dans une auberge, un nuit transie à rêver dans un temple au milieu des bois, la compagnie d'un moineau de Chine qui se refuse à chanter, le cri aigu des insectes sur les graminées d'argent annonçant l'automne...
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Un jeune couple emménage un jour dans le pavillon d'une ancienne demeure japonaise, entourée d'un immense et splendide jardin. Et au coeur de ce jardin, il y a un chat. Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon, foisonnant d'oiseaux et d'insectes. Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille. Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis...
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Paru en 1965, couronné du premier prix Tanizaki, le roman de Kojima Nobuo est une oeuvre essentielle sur le Japon d'après-guerre et l'ébranlement d'une société confrontée au mode de vie et de pensée à l'américaine. Dans ce " cercle de famille " qui n'est que le reflet d'une société tout entière, jouent des forces contradictoires qui vont peu à peu désunir des liens en fragile équilibre. L'infidélité de l'épouse Tokiko avec un soldat américain, puis la maladie, précipitent la dissolution de ce petit univers dont l'auteur décrit avec subtilité les moindres tensions, aspirations et discordances. A l'image de cette villa californienne que les époux s'acharnent à faire construire et qui, peu à peu, révèle fuites et infiltrations d'eau qui la rongent de l'intérieur.
Le Cercle de famille est une oeuvre brillante et mélancolique sur un moment clé du Japon, et s'il nous éclaire sur le passé, il donne en même temps une image plus précise du présent, voire de l'avenir, si l'on pense avec Kojima Nobuo que la littérature est douée d'un " caractère prémonitoire ".
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Lorsque votre fils âgé de huit ans, un enfant comme les autres, dissipé à l'école et turbulent à la maison, gavé de hamburgers et de séries télévisées, vous annonce qu'il veut devenir moine zen, comment ne pas tomber des nues ? Pourtant, ce ne sont pas des paroles en l'air et Ryôta laissera derrière lui sa maison, sa famille et jusqu'à son propre nom pour accomplir sa vocation. Un livre comme un kôan zen : d'une simplicité désarmante, il raconte avec une allégresse et un humour dévastateurs comment la décision d'un petit garçon va bousculer toutes les certitudes de ses parents, changer leur rapport au monde et les éveiller malgré eux à des vérités qu'ils n'avaient jamais soupçonnées. Ce roman largement autobiographique a obtenu en 1988 au Japon le prestigieux prix Akutagawa.
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C'est un roman âpre et poignant sur la relation tumultueuse entre le mythique saxophoniste de free jazz Abe Kaoru et l'écrivaine sulfureuse Suzuki Izumi.
Ils ont vingt-quatre ans, s'aiment d'un amour d'écorchés vifs, ils se droguent pour endormir le malaise de vivre et rêvent d'une musique absolue, libre, qui pourrait d'un seul son détruire l'ordre du monde. De 1973 à 1978, jusqu'à ce que dans un dernier excès Abe Kaoru meure d'une overdose, ils vivent un amour-haine qui défie les codes et se mesure à la violence. Ce sont les années de la pop culture, qui traverse tout le livre, dans son versant sombre.
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Le jeune Homme retrace l'apprentissage intellectuel et sentimental d'un fils de bonne famille venu s'installer à Tôkyô dans l'espoir de devenir écrivain. Koizumi Jun. ichi est plongé au coeur des débats esthétiques de l'époque Meiji, une période de grands bouleversements, où la culture japonaise subit l'influence de la modernité occidentale. Parallèlement, le jeune homme va connaître ses premiers émois amoureux et une véritable initiation sentimentale à travers trois figures féminines : sa voisine, une jeune fille douce et respectable ; une geisha des quartiers de plaisirs ; enfin la veuve d'un professeur de français, à la réputation trouble, à qui il va emprunter des livres... Texte hybride, au carrefour de diverses influences, Le Jeune Homme relève à la fois du " roman du moi " japonais et du roman de formation européen. Il livre aussi un document important sur le bouillonnement culturel du Japon du début du XXe siècle.
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Rafales d'automne occupe une place à part dans l'oeuvre de Sôseki, par la portée subversive de son propos, l'audace de son jugement moral sur son époque, qui est aussi un jugement politique. Deux jeunes gens, amis très proches, font leurs premiers pas dans le monde. L'un est un esthète à la vie brillante. L'autre est un aspirant romancier à la santé fragile.
Leurs chemins vont croiser celui d'un professeur rebelle et excentrique, chassé pour insoumission à l'autorité de tous ses postes en province et décidé à faire entendre sa voix à Tôkyô. Et le vent qui se lève, ces rafales coupantes de l'équinoxe d'automne, sera celui de la révolte du savant face à la nouvelle société soumise aux puissances de l'argent qui s'installe en ce début de vingtième siècle au Japon.
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L'entremêlement inextricable de la littérature et de la vie peut donner parfois des oeuvres magistrales.
Ainsi en est-il de L'Aiguillon de la mort, un roman autobiographique d'une sincérité stupéfiante où le narrateur tente de révéler ce qu'est l'amour dans une écriture vécue comme une expérience des limites. Un couple s'est lié autrefois d'amour passionné dans une petite île du Japon pendant la guerre. Elle apprend un jour que son mari a une maîtresse. Pour elle, qui croyait à sa vie d'amour et de confiance absolus, tout à coup, l'univers s'effondre et l'emporte progressivement vers la folie.
Commence alors l'histoire extraordinaire d'un couple vivant l'extrémité du possible, au rythme d'une vie quotidienne faite de suppliques, d'aveux et de dévouement que nous fait partager le narrateur dans le même souffle où lui-même les a éprouvés au quotidien. Et le lecteur en vient à entrer avec fascination au coeur de cette histoire et à vivre de l'intérieur cette vertigineuse descente dans les abîmes du désespoir, qui est aussi une recherche obsessionnelle, éperdue, de la vérité.
Ouvrage spécialement sélectionné pour le Programme de Publication de Littérature Japonaise (JLPP)