Un formidable road-trip à travers les routes les plus inhospitalières et sidérantes du sud du monde où rien ni personne n'est ce qu'il semble être.
Un merveilleux premier roman.
Au volant de son camion, un énigmatique saxophoniste parcourt la géographie folle des routes secondaires de la Patagonie et subit les caprices des vents omniprésents.
Perdu dans l'immensité du paysage, il se trouve confronté à des situations aussi étonnantes et hostiles que le paysage qui l'entoure. Saline du Désespoir, La Pourrie, Mule Morte, Indien Méchant et autres lieux favorisent les rencontres improbables avec des personnages peu aimables et extravagants : un journaliste qui conduit une voiture sans freins et cherche des sous-marins nazis, des trinitaires anthropophages qui renoncent à la viande, des jumeaux évangéliques boliviens gardiens d'un Train fantôme, un garagiste irascible et un mari jaloux...
Au milieu de ces routes où tout le monde semble agir avec une logique digne d'Alice au pays des merveilles, Parker tombe amoureux de la caissière d'une fête foraine. Mais comment peut-on suivre à la trace quelqu'un dans un monde où quand on demande son chemin on vous répond : « Vous continuez tout droit, le jeudi vous tournez à gauche et à la tombée de la nuit tournez encore à gauche, tôt ou tard vous allez arriver à la mer » ?
Ce fabuleux premier roman est un vrai voyage à travers un mouvement perpétuel de populations dans un paysage dévorant, auquel le lecteur ne peut résister.
Présentation du livre par Eduardo Fernando Varela réalisée par la Librairie Mollat à l'occasion des Correspondances de Manosque.
Prix Casa de las Americas - 2019.
Prix de l'Université Inter-Ages du Dauphiné - 2021.
Prix du Premier roman : sélection catégorie romans étrangers - 2020.
Prix Expression 2020 : sélection (prix de la librairie Expression à Châteauneuf de Grasse) - 2020.
Prix Femina étranger : finaliste - 2020.
Prix LDB 2020-2021 : sélection (prix de la librairie des bauges à Albertville) - 2020.
Prix Transfuge du Meilleur roman hispanophone - 2020.
Sélection rentrée littéraire Fnac - 2020.
Fidèle à la promesse faite à son grand-père d'aller un jour en Andalousie, dans le village de la famille, Luis Sepúlveda emprunte une route pleine de détours. Depuis Santiago du Chili, ce voyageur infatigable, avide de paysages et de rencontres, nous partage quelques péripéties de sa vie ; de sa découverte, sous la tutelle du vieil anarchiste, d'un militantisme qui l'amènera à la prison et à l'exil dans divers pays d'Amérique du Sud, jusqu'au bonheur du retour, des années après, en Patagonie et en Terre de Feu.
Nichée entre la jungle et le fleuve, la ville de San Cristóbal est bercée d'une langueur tropicale. Un jeune fonctionnaire aux affaires sociales y est muté pour mettre en place un programme d'intégration des communautés indigènes. Très vite, il découvre que le pittoresque y côtoie la noirceur. En effet, la torpeur locale est perturbée par l'arrivée d'un groupe d'enfants qui pillent les rues et effraient la population. D'où viennent-ils ? Quelle est cette langue incompréhensible pour les adultes, qui semble n'appartenir qu'à eux ? Comment les arrêter ? La tension monte dans la ville, jusqu'au drame. Deux décennies après les faits, le narrateur, encore hanté par les événements qui s'y sont déroulés, revient sur toute cette affaire.
Dans une échappée à l'ordre établi par les adultes, Andrés Barba nous invite à redéfinir notre idée même de l'enfance avec cette grande fable qui nous hantera longtemps.
Après vingt ans d'ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n'est pas la petite-fille d'un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine ; elle est l'enfant d'une de ses victimes. C'est face à son père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu'elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays.
" Voilà l'histoire : une prof de lycée, vingt-quatre ans, militante de la Jeunesse communiste, célibataire. On l'a tuée, asphyxiée avec une serviette." Mario Conde écoute le commissaire d'un air las. Sale affaire. Pour la résoudre, il lui faut garder la tête froide. Ce qui est loin d'être facile quand son coeur s'enflamme pour une saxophoniste rousse qui va compliquer bien des choses...
La vie semble faite d'une accumulation de failles imperceptibles qui transforment souvent les désirs, les amours, les amitiés, les rêves, les projets politiques, tout ce qui compte dans une vie, en détours inexorables du destin.
Ces histoires racontent des situations marquées par ces brisures, ces glissements, ces rendez-vous manqués que les protagonistes n'ont pas su ou pas voulu éviter.
Ces histoires font rire et réfléchir, lorsqu'elles nous tendent un miroir, et nous conduisent dans des pays lointains, dans des intrigues mystérieuses, dans des endroits peuplés de gens simples ou extraordinaires. emouvantes ou cocasses, elles portent toutes la marque de l'incomparable puissance de luis sepulveda dans sa transformation de la réalité en littérature.
Au sortir d'une longue maladie, un écrivain est invité à un congrès de biographes à Jérusalem, métaphore d'une ville assiégée par la guerre et sur le point de succomber.
Comme dans un moderne Decameron, les vies extraordinaires des participants laissent perplexe le héros de ce tour de force littéraire et stylistique. Parmi les participants de ce congrès, on croise le libraire bibliophile Edgar Miret Supervielle, l'actrice italienne de cinéma porno Sabina Vedovelli, l'entrepreneur colombien Moises Kaplan et surtout José Maturana, ex-pasteur évangélique, ex-forçat, ex-drogué, qui dans la langue puissante des rues les plus sordides raconte l'itinéraire de son sauveur, le charismatique Messie latino de Miami.
Mais quelque temps après sa communication, José Maturana est retrouvé mort dans sa chambre. Tout semble indiquer un suicide, mais des doutes surgissent : qui était-il vraiment ?
Ce roman débordant d'énergie explore les différentes versions d'une même histoire, qui varie sans cesse et nous incite à écouter, souvent avec stupéfaction, les récits surprenants des autres protagonistes de cette histoire qui veulent témoigner avant la fin du monde.
Il y a des vies qui sont des romans qu'aucun romancier n'oserait écrire par crainte d'être taxé d'invraisemblance. Mika, la Capitana d'Elsa Osorio, semble avoir eu l'habitude de se trouver à l'épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années30.
Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l'ont connue, des recoupements de l'Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n'être qu'une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l'égalité, la justice et la liberté.
Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d'amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en oeuvre tout son savoir-faire littéraire pour combler les trous de l'Histoire.
Qu'est-ce qui rapproche un pirate de la mer du Nord mort il y a six cents ans, un Argentin qui décide de sauver les forêts de Patagonie, un instituteur exilé qui rêve de son école et s'éveille avec de la craie sur les doigts, un Bengali qui aime les bateaux et les amène au chantier où ils sont détruits en leur racontant les beautés des mers qu'ils ont sillonnées? Seulement cette frontière fragile qui sépare les héros de l'Histoire des inconnus dont le nom restera dans l'ombre.
Voici, riche d'une humanité palpable, dans ce style sec et incisif auquel nous a habitués Luis Sepùlveda, toutes ces vies recueillies par un voyageur exceptionnel.
Alejandro, personnage principal du Dernier Mousse, devenu adulte, est radio télégraphiste depuis quatre ans et repère les navires en détresse pour la marine chilienne. Il décide de prendre deux mois pour aller au-delà du Cap Horn, récupérer des échantillons de métaux précieux et part accompagné d'un sergent en rupture de ban et d'un Indien Yaghan qui connaît le Sud comme son âme. Ils découvriront les trésors marins, terrestres et humains d'un pays aussi tourmenté que lumineux dans lequel son bateau finira par être pris dans les glaces...
Le vieux loup du grand sud nous sort un dernier tour de son sac : l'histoire de sa vie, rien de moins.
Un livre aussi indiscipliné que sa tignasse. " j'ai veillé dans ces pages, explique-t-il, à ce que l'écriture triche le moins possible. au moins mes lecteurs ne seront pas dépaysés. je leur vends cette fois encore le même alcool, aussi peu frelaté que possible : simplement, cette dernière cuvée aura mariné un peu plus longtemps que les autres dans le tonneau. ".
A la Havane, une petite fille aux cheveux crépus négocie le difficile tournant de l'enfance à l'adolescence, dans une famille condamnée à la cohabitation par les conditions sociales du pays: un père officier de toutes les guerres de la Révolution, une mère argentine droguée au tango, une tante amateur d'opéra, un oncle masseur et une grand-mère gardienne de la morale. L'enfant va peu à peu découvrir que tout le fragile édifice familial ne tient que sur le mensonge, à commencer par ses origines à elle.
Celle qu'on a surnommée P'tit Mec fuit la famille pour les amis de son âge, fréquente les fêtes des années 80, les débats où l'on refait le monde, et goûte à la drogue, loin de l'apocalypse annoncée du système politique. Également étrangère à cet univers, tout aussi faux que celui de sa famille, l'adolescente cherche sa voie dans la solitude et le silence.
Voyageurs qui n'aimez pas les longues attentes dans les aéroports, ce livre est pour vous. Dans un terminal, un balayeur affable et disert bavarde avec les passagers en attente, devine leur destination, leur donne des conseils, raconte des histoires passionnantes sur ses voisins, flirte avec la vendeuse de journaux. Il propose même à ses interlocuteurs en partance pour Tokyo une théorie originale : "Le Japon n'est qu'une façade. Une opération marketing comme une autre. On l'a inventé pour vendre de la technologie et ça a marché. Made in Japan est aujourd'hui le meilleur label pour vendre une voiture ou un téléviseur."
Manuel, vingt ans, croit perdre la vie en perdant son ami Gregorio, qui s'est tiré une balle dans la tête. Un ami ? Bien plus que cela : les deux garçons s'étaient fait tatouer - avec la même aiguille - un bison sur le bras gauche. Un pacte de sang qui n'avait pas tardé à devenir un pacte de domination, tant Gregorio, sorte de Stavroguine latino, exerce d'emprise sur son entourage. Ce « maître » fêlé, dévoré d'obsessions morbides, destructeur, provocant, retors, et son dis- ciple - moins innocent et moins soumis qu'il ne le croit - avaient en effet beaucoup partagé... en parti- culier les faveurs de la très trouble et très troublante Tania, experte en l'art de rendre l'autre fou.
Il est des morts qui ont la vie dure. Certains même ne renoncent jamais - fût-ce six pieds sous terre - à méchamment sévir. Mais n'est-ce pas aussi que les pires d'entre eux, secrètement, nous manquent ?
Aníbal n'a jamais été à la hauteur des attentes de son père, illustre historien. Chassé de l'université, il a sombré dans l'alcoolisme. Deux ans après sa mort, il reçoit sa part du testament : trois boîtes à l'étrange contenu. Ce père qu'il n'a fait que décevoir lui jouerait-il des tours depuis sa tombe ? Indigné et un brin maniaque, Aníbal part en guerre pour récupérer l'héritage familial.
La vie pourrait sembler idyllique à San José, petite bourgade colombienne, où Ismael, un vieil instituteur à la retraite, coule des jours paisibles avec sa femme Otilia. À la grande honte de celle-ci, il passe ses journées à épier sa belle voisine qui se prélasse nue au soleil. Mais lorsque des bandes armées que rien ne distingue font irruption, tout se déglingue. Des habitants sont sauvagement assassinés, d'autres enlevés, la peur règne. Ismael commence à perdre la mémoire et la raison, s'égare dans ses souvenirs et dans les rues du village à la recherche de sa femme. Les habitants s'enfuient, mais il décide de rester au milieu des ruines pour attendre le retour d'Otilia, sa dernière boussole.
Vieillard titubant, pathétique, mais révolté jusque dans son délire, Ismael est le narrateur de ce chaos sanglant où le village de San José apparaît comme un concentré chauffé à blanc d'une Colombie ravagée par la violence et les disparitions.
Félix Chacaltana a assez d'ennuis comme ça. Entre sa vieille mère bigote, sa fiancée au désir pressant et son travail d'archiviste, il a vraiment besoin de son seul ami : Joaquín Calvo. Seulement, ce dernier a été tué d'une balle en pleine tête et son appartement saccagé... Était-il autre chose qu'un paisible professeur ? Alors qu'en plein mondial de foot 1978 nul ne s'intéresse à autre chose qu'à l'équipe nationale du Pérou, Chacaltana remonte jusqu'à une sordide histoire de trafics d'enfants.
Dans la Buenos Aires des années 1950, à l'ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial réparateur de machines à écrire, se retrouve par hasard responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l'Occulte. Malgré son scepticisme à l'égard du surnaturel, Santiago assiste à une rencontre de spécialistes des superstitions, y est témoin d'un meurtre et mis en contact avec «les antiquaires», des êtres extraordinaires qui vivent dans la pénombre entourés d'objets anciens, vendent de vieux livres et sont la proie d'une soif primordiale, celle du sang. Le hasard ou le destin, mais surtout un étrange amour, puissant et troublant, amèneront Santiago à ne plus résister à cette soif et il devra alors chercher à survivre, peut-être pour l'éternité, dans un monde hostile.
Avec La soif primordiale, Pablo de Santis s'approprie le mythe surexploité du vampire et parvient à lui redonner ses lettres de noblesse.
« J'écris parce que j'ai une mémoire et je la cultive en écrivant... » C'est cette mémoire qui nous rappelle l'existence d'un autre il septembre en 1973, il y a tout juste 30 ans.
Ce jour-là, le général Pinochet prit le pouvoir au Chili, avec l'aide de la CIA, en assassinant la démocratie et des milliers de citoyens de ce pays. Le président de la République, Salvador Allende, mourut dans le palais de la Moneda bombardé et une répression sanglante s'abattit sur le pays. Luis Sepúlveda en fut victime, comme tant d'autres Chiliens.
Le 16 octobre 1998, Pinochet fut arrêté en Angleterre à la demande du juge espagnol Baltazar Garzôn, puis remis au Chili parce que souffrant de folie.
Luis Sepúlveda a écrit entre l'automne 1998 et 2000 dans différents journaux comme La Reppublica en Italie, El Pais en Espagne, TAZ en Allemagne, Le Monde en France, des textes entre articles politiques, chroniques et littérature, pour évoquer ces événements et leurs conséquences. Tous ces textes explorent la mémoire des vaincus qui ne veulent ni oublier ni pardonner.
Aujourd'hui, pour ce 3ème anniversaire, ce livre est publié simultanément en Grèce, en France, en Italie et au Portugal.
Les cadavres de trois tortionnaires ayant tenu le haut du pavé sous l'ancienne dictature militaire d'un pays d'Amérique latine sont successivement retrouvés.
La police confie l'enquête à un détective atypique : Van Upp. Lui-même aux prises avec de lourds souvenirs, il va se heurter aux fantômes du passé. La Griffe du passé dit la nécessité pour une nation de construire son histoire et, à travers la folie d'une personne, décrit les séquelles inhérentes à toute guerre civile.
Sur les rives du fleuve parana, au nord de l'argentine, dans l'atmosphère tendue de la dictature militaire, il fait une chaleur accablante et la pleine lune trouble ramiro presque autant que l'attitude de la fille de son ami, une lolita de quatorze ans qui teste ses charmes sur lui.
Puis tout dérape. prisonnier de ses mensonges, ramiro dérive dans le meurtre et la violence et part en cavale poursuivi par une nymphette insatiable.
Sur le canevas d'une intrigue dessinée de main de géomètre, empruntant tour à tour au roman policier, au récit d'espionnage, à la politique-fiction, Gallarza explore en poète - mais en poète fabuleusement informé - les méandres d'une époque riche en complots et en coups fourrés, où philosophes et voyous, magistrats et maîtres-chanteurs, tueurs et indics, s'amusent à jouer double ou triple jeu. Mais la réalité politique du moment, piégée à tous les étages, ne leur donne-t-elle pas précisément l'exemple d'une confusion qui ne cesse de se prendre les pieds dans le tapis ? Avant la chute annoncée, qui pourrait n'être que ridicule si elle ne finissait pas par faire couleur sur la scène du vrai sang.
Le Soviet des Fainéants parvient à solliciter l'humour sans tuer le mystère, et s'offre même le luxe de nous tenir étrangement en haleine.On imagine déjà la BD que l'admirable Tardi pourrait tirer de cette peinture foisonnante, où le monde d'hier sert de miroir à celui d'aujourd'hui.
En 1989, pendant les jours étranges où commencent à souffler les vents de carême qui annoncent
l'infernal printemps cubain, l'inspecteur Mario Conde rencontre une éblouissante saxophoniste,
amateur de jazz.
On retrouve le cadavre d'une jeune professeur de chimie qui enseignait dans le lycée dont
l'inspecteur et ses amis gardent une si grande nostalgie. Mais cette jeune femme irréprochable,
bien notée professionnellement et politiquement, était en possession de marijuana.
Au cours de son enquête, Mario Conde pénètre dans un monde en pleine décomposition, où
règnent l'arrivisme, le trafic d'influence, les fraudes, la drogue. Il perd une partie de ses illusions
mais vit une histoire d'amour et de musique dont il ne peut imaginer le dénouement.
Ce deuxième épisode des aventures de Mario Conde marque un tournant significatif dans la
maîtrise du style et des intrigues de cet auteur aujourd'hui traduit et reconnu internationalement.