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GERARD LECAS
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Qu'est-ce qui relie le pharaon Aménophis IV, «?l'hérétique?», à la physique des particules?? Et en quoi une telle spéculation scientifique intéresse tant l'Église catholique?? Un grand thriller fabuleusement intelligent, fondé sur une «?hypothèse?» très séduisante.
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Duca Lamberti, ancien médecin devenu détective privé, est chargé dans ce troisième volet de la tétralogie que Giorgio Scerbanenco lui a consacré d'une affaire criminelle sordide : une jeune enseignante a été torturée, violée puis assassinée dans sa salle de classe par ses propres élèves, une brochette de délinquants de treize à vingt ans inscrits à ses cours du soirs par l'assistance sociale. Duca doit donc se confronter avec non pas un suspect, mais onze, qui tous observent la même ligne de défense, aussi absurde qu'imparable : ils reconnaissent individuellement avoir été présents au moment des faits, mais chacun affirme qu'il n'a rien vu, que les autres l'avaient forcé à boire, qu'il était ivre, endormi ou trop terrorisé pour faire quoi que ce soit. Face à ce mur, d'autant plus exaspérant qu'à l'évidence tout est faux, Duca cherche un détail qui lui permette de comprendre qui a bien pu planifier tout ça. Car il n'est pas dupe : ce ne sont pas des gamins complètement déstructurés qui ont pu mettre au point si minutieusement une telle tactique...
Dans ce presque huis clos, d'autant plus étouffant qu'il donne à voir l'hypocrisie des méthodes policières, Scerbanenco s'interroge sur le poids de l'hérédité et la malédiction de certaines conditions sociales. Face à l'exclusion, ces enfants avaient-ils d'autre choix que la violence ? En même temps, comment parvenir à gérer, fût-ce avec la meilleure volonté du monde, les comportements les plus obtus, voire les plus stupides ? Un constat amer sur la responsabilité sociale : si vous dénoncez la faute, vous plongez le jeune dans un univers carcéral qui ne pourra que le rendre pire ; mais si vous ne le dénoncez pas, vous le laissez à la merci de son univers criminogène qui, lui aussi, le gangrène inéluctablement.
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Les «habits d'ombre», ce sont ceux des bannis. Certainement pas des enfants de choeur, non, mais des apatrides. Ceux qui ont perdu et sont condamnés à l'errance, à n'en plus finir d'expier l'échec de leur rêve. Des clandestins cernés par les trahisons et la pression d'un monde parfaitement organisé pour sa conservation. Des coupables parfaits, fragiles pour certains, méconnus, tâchés de tout le sang qu'on leur mettra sur les mains. Des gens manipulables. Des victimes idéales, pour d'impressionnantes manoeuvres souterraines visant à d'autres buts que d'établir une justice. Loge P2, mafia, services secrets et politiques... À Paris, quelques-uns de ces soldats essaient d'oublier. Claudio est de ceux-là. Il revient du Mexique. Il ne veut plus se battre. Quelques jours après son retour, un homme est déjà mort.
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Là où le soleil ne se lève jamais
Giorgio Scerbanenco
- Rivages
- Rivages Noir
- 4 Septembre 2013
- 9782743625993
Emmanuela Sinistalqui, fille du comte Sinistalqui, arrive menottée à l'institut Colchetti qui est en fait une maison de rééducation pour filles perdues. Dans cet enfer d'inhumanité, elle trouve l'oreille compatissante de la doctoresse, qui appartient elle aussi à une famille aristocratique. Elle lui raconte son histoire. A la mort de ses parents, elle a été placée chez sa grand-mère, mais celle-ci reçoit chez elle des hommes qui font des avances à la jeune fille. Emanuela s'enfuit donc vers Rome où elle espère trouver protection chez Tonio, un garçon dont elle est amoureuse. Malheureusement ceux qui l'emmènent en voiture se révèlent être des braqueurs. Accusée de complicité, Emanuela tombe entre les mains de la police, puis de la justice. Elle va se battre pour retrouver sa dignité et sa liberté perdues.
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L'inspecteur Francesco Bagni s'était endormi dans les bras d'une ex-top model aux charmes voluptueux. Malheureusement la sonnerie de son portable le rappelle à de dures réalités : une jeune et jolie aristocrate a été retrouvée gisant sur son lit, une dent de narval plantée dans la gorge. Pour résoudre la mort très énigmatique de Micaela Imbriani, fille d'une comtesse et d'un agent secret, la brigade criminelle compte sur un tandem de choc : l'inspecteur Bagni et son collègue des stups Marulli, un adepte du culturisme sapé Dolce & Gabanna. Dans un milan protéiforme, le tandem va faire des découvertes pour le moins surprenantes.
Dans ce premier volume de sa trilogie milanaise, Piero Colaprico - auteur du remarqué Kriminalbar - donne vie à une cité palpitante, contradictoire, irritante et attachante, loin des traditionnels clichés. Moderne, rythmé, imagé, la dent du narval se lit d'une traite.
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La mallette de l'usurier raconte une histoire typiquement italienne : une escroquerie aux aides sociales où apparaissent des hommes d'affaires véreux soi-disant reconvertis dans l'humanitaire, des députés propriétaires de boites de nuit, des fêtes de la jet-set où coulent le champagne et les filles faciles, des trafiquants de cocaïne et de pilules de Viagra qui ont leurs entrées partout. Le roman dépeint surtout le profond bouleversement de la société italienne amorcé dans les années 1980-90 et qui préfigurait déjà le sinistre clinquant du règne berlusconien. Dans ce décor, l'inspecteur Bagni, héros de La Dent du narval (Riv. N° 665) et de Derniers coups de feu dans le Ticinese (Riv. N° 722), se débat dans les contradictions de la vie italienne d'aujourd'hui : il se veut un flic honnête mais a volé le magot de la fameuse « mallette de l'usurier » qu'il dissimule honteusement dans un coffre de banque, il ferme les yeux sur les travers de ses collègues parfois violents et racistes dans une ville de Milan devenue cosmopolite, et ne sait plus réellement où il en est sur le plan de sa vie amoureuse.
Homme complexe, il incarne une expérience de la société italienne moderne et réaliste, loin des fioritures et du folklore.
La Mallette de l'usurier est le dernier volet de la « Trilogie de la ville de M. ». Piero Colaprico, l'un des journalistes les plus en vue du monde des médias italiens, travaille pour le grand quotidien La Repubblica. Longtemps spécialiste des faits divers, il a côtoyé tous les protagonistes du milieu, aussi bien dans le monde des voyous que dans celui de la police ou des magistrats. Cette expérience incomparable donne à ses romans leur parfum d'authenticité si particulier.
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Pour avoir descendu des passants à la Remington du haut d'un toit, le docteur Onno Karo, psychiatre renommé, est interné au "Centre", nouveau concept pénitentiaire dont les murs ont la transparence du cristal.
Pour mieux éradiquer le Mal, on y privilégie l'absence d'intimité, ainsi que de "nouvelles" thérapies. Le docteur Renaissence, directeur de ce centre expérimental de psychopathologie criminelle, propose à Karo, en échange d'une éventuelle remise en liberté, d'analyser Mattia Aveiro. Mais Aveiro, le patient mystère du bloc H, meurtrier de seize femmes parvenues à leur cinquième mois de grossesse, doit détenir un secret d'importance pour que Renaissence en vienne à concevoir un tel marché...
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Duca Lamberti reçoit une visite étrange et plutôt désagréable : on lui propose de gagner un beau pactole grâce à son ancien métier de médecin. Il lui suffirait de recoudre l'hymen d'une jeune femme qui doit bientôt se marier, et qui n'est plus vierge. Le visiteur se recommande de l'avocat Turiddu Sompani, ancien compagnon de cellule de Lamberti, personnage détestable dont il ne veut pas entendre parler. Sompani vient de mourir, et ce, exactement de la même manière dont étaient mortes les deux personnes à l'origine de son séjour en taule. Pourquoi se prévaloir de la recommandation d'un mort ? Et qui a pu se venger ainsi de Sompani ?
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" Le cadavre lisait le journal de la veille à la page "spectacles".
Les yeux ouverts, écarquillés, collés au papier sec sur l'herbe mouillée. Depuis la route goudronnée, on aurait dit un corps allongé, le visage plongé dans un quotidien ; il ne bronzait pas, évidemment, puisqu'il était mort. " Lazare Santandrea, qui se fait appeler Docteur Totem, reçoit la visite de deux yougoslaves de quatre-vingts ans ; ils viennent le consulter au sujet de leur fille qui est " un monstre ".
A sept ans, elle a reçu le prix de la fillette la plus gentille de l'année. Et puis, le monstre de bonté est devenu un monstre de méchanceté qui torture les animaux, lance des pierres aux enfants, etc. C'est le vice de l'agneau... Ainsi commence pour Lazare une bien curieuse enquête. Voici le premier roman de Pinketts, ou prennent vie tous les personnages de son monde baroque et décalé : Pogo le juste, Antonello, sans oublier la grand-mère de Lazare.
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Verlaine aurait-il écrit ses plus beaux poèmes si on l'avait privé d'absinthe ? C'est la question que se pose Lazare à l'enterrement de sa grand-mère qui, un jour, avait cessé de boire et s'était atrophiée " comme l'inspiration d'un poète maudit privé d'absinthe ".
Lazare perçoit, dans le spleen qui l'accable, " l'absence de l'absinthe ". L'absinthe manque à Lazare. Mais il ignore qu'il est sur le point d'en rencontrer au moins trois. Des Absinthe. Le premier du nom a soixante-quinze ans, il se souvient de sa vie de labeur et de ses rêves de coureur cycliste. Il travaille encore au noir pour une société de transports, mais rêve toujours de pédaler avec les grands champions auxquels il a survécu.
Le deuxième, Absinthe Mario, est " une sorte d'immigrant à l'envers ". Il a quitté New York pour revenir en Italie où sa vie est la même qu'en Amérique : bars, mensonges, putains. Quant à Absinthe Orsoni, le numéro trois, c'est un garçon de treize ans, bientôt quatorze, " un embryon d'adulte qui, pour grimper dans la même barque que vous, commence par vous grimper dessus ". Or, l'un après l'autre, les trois Absinthe disparaissent et Lazare se retrouve entraîné dans une histoire peuplée de monstres sanguinaires, de snuff-movies sans sexe, de Gitans en colère, le tout agrémenté d'un kangourou sous drogue dure.
L'auteur du Sens de la formule et de La Madone assassine confirme son talent singulier dans ce qui est sans aucun doute son roman le plus ambitieux.
L'humour y est plus que jamais, l'expression de la " politesse du désespoir ".
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Nous sommes en 1999. Le lieutenant Roberto de Angelis est flic à Bari. Divorcé, il a dépassé la cinquantaine et mène une vie de célibataire, entre planques et nourriture de fast-food. C'est un bon flic qui a la confiance de ses supérieurs. Il a participé à un grand coup de filet contre des politiciens corrompus et mêlés aux trafics mafieux locaux. Cependant, ces inculpations n'ont pas abouti, aucune condamnation n'a été prononcée. Aujourd'hui, le lieutenant est un homme désabusé.
Sa vie va basculer à l'occasion de la filature de Giacinto, un petit dealer de 28 ans qui prend de l'importance au sein d'un gang. Se faisant passer pour un fonctionnaire à la recherche de substances « relaxantes », Roberto de Angelis entre en contact avec Giacinto. Mais assez vite, une amitié trouble se noue entre les deux hommes, en un rapport père-fils assez ambigu. Parallèlement, Roberto rencontre une femme médecin aux besoins sexuels particuliers : elle ne connaît le plaisir que dans la douleur et cherche un maître plutôt qu'un amant.
Pris entre ces deux relations délétères, le « bon flic » va se trouver happé par une spirale infernale de drogue et de violence.
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Lorsqu'il meurt renversé par une voiture, le cardinal Vanko St-Pierre avait rendez-vous avec le Pape. Il laisse à son frère Théo, égyptologue, des notes incomplètes et trois parchemins antiques qui l'entraînent dans une véritable chasse au trésor. Du Dôme de Florence aux îles grecques, du Louvre au désert d'Arabie, Théo remonte jusqu'à l'Egypte pharaonique et à l'un de ses souverains les plus énigmatiques. C'est finalement dans l'Exode biblique et la personnalité de son instigateur, Moïse, qu'il trouve la clé d'un secret qui aura inspiré le monothéisme, l'alchimie, la psychanalyse ou encore la physique quantique. Autant de révélations aux conséquences incalculables que l'Opus Dei voit d'un très mauvais oeil. Et elle est loin d'être la seule...
Thriller à suspense, enquête stimulante sur les symboles et l'évolution de la religion, L'Hypothèse de Copenhague propose une interprétation saisissante de certains des plus grands mystères de notre époque, ainsi qu'une brillante relecture de l'Exode.