David Foster Wallace n'était pas qu'un grand romancier. C'était aussi un essayiste chez qui l'humour côtoyait une lucidité redoutable.
Ce premier tome de Considérations sur le homard regroupe les textes qu'il a consacrés à la société américaine. Qu'il raconte les « Oscars du porno », la campagne présidentielle de John McCain, le 11-Septembre vu depuis l'Illinois, ou la souffrance du homard plongé dans l'eau bouillante, il ne fait, en somme, qu'une seule chose : nous parler de l'Amérique folle et inquiétante dans laquelle il a vécu, et de l'enfer hilare des temps contemporains.
« Faire de quelqu'un une icône, c'est le transformer en abstraction, et les abstractions sont incapables d'une communication vitale avec les vivants ».
Le premier tome de Considérations sur le homard (L'Olivier, 2018) réunissait les textes de David Foster Wallace consacrés à la politique et à la société américaines. Ce second volume rassemble ses essais sur la littérature, le langage et la communication.
Qu'il analyse l'humour existentiel de Kafka, qu'il règle son compte aux « écrivains narcissiques » et aux autobiographies de stars du sport ou qu'il dresse le portrait d'un célèbre animateur de radio obsédé par l'affaire O.J Simpson, l'auteur de L'Infinie Comédie continue de nous éblouir par son humour, sa curiosité et surtout sa créativité, qui semble ne connaître aucune limite.
Madrid, 2004. Adam Gordon est un jeune poète américain en résidence d'écriture. Mais il écrit peu : il fume, déambule, lit, sort dans des bars, drague un peu... et s'invente une vie. Adam raconte à qui veut l'entendre que sa mère est malade, ou que ses amis sont morts, et devient ainsi le spectateur fasciné de sa fausse existence madrilène, vaporeuse et hors du temps. Mais le 11 mars un terrible attentat frappe la gare d'Atocha. Adam se confrontera-t-il à cette réalité ?
Prenant à contre-pied le modèle du roman américain « classique », Ben Lerner a écrit un anti-Le soleil se lève aussi, dans lequel les expatriés américains en Espagne seraient renvoyés au vide de leur existence, loin des corridas chères à Hemingway. D'une écriture remarquable, à la fois stylisée et cinglante, ce saisissant portrait de l'artiste en jeune homme à l'âge d'internet, salué par les plus grands (P. Auster, B. Evenson, E. White), a reçu de nombreux prix littéraires outre-Atlantique. Ben Lerner est sans conteste la révélation littéraire de ces dernières années.
Ben, un écrivain trentenaire qui vit à Brooklyn, a connu le succès avec son premier roman. Il doit écrire de nouveau, mais le syndrome de la page blanche le guette.
Par ailleurs, il accepte de faire don de son sperme à sa meilleure amie Alex et découvre, au détour d'un examen, qu'il est atteint d'une maladie cardiaque. Au même moment, l'arrivée de l'ouragan Sandy plonge New York dans une ambiance d'apocalypse.
Ingénieux et férocement ironique, 10 : 04 suit les pas et les pensées de cet homme sans qualités incapable de la moindre décision.
Qui était David Foster Wallace, le génial auteur de L'Infinie Comédie ? Au-delà de ses écrits brillant d'intelligence et d'humour, c'était une personnalité fascinante, que nous présente D. T. Max : enfant précoce, il excelle au tennis avant de l'abandonner pour se tourner vers de hautes études universitaires en littérature, mathématiques et philosophie. Mais alors qu'il se lance dans l'écriture et trouve sa place dans le milieu littéraire, la maladie le rattrape, de sévères épisodes maniaco-dépressifs qui le hanteront jusqu'à son suicide en 2008.
D.T. Max, au moyen d'entretiens avec les proches et compagnons d'écriture (Franzen, DeLillo...) et de documents inédits, brosse le portrait intime et littéraire de cet homme, prodige des lettres et personnage aux multiples facettes. Liens familiaux intenses, relations amoureuses chaotiques, genèse de L'Infinie Comédie : l'existence de David Foster Wallace, auteur culte qui avait tant de mal à être «humain parmi les humains», s'offre à nous.
ÿþ " Au pays des merveilles.Baroque, excentrique, érudit, autoritaire, féroce, réactionnaire, excessif et sûrement génial : telle est l'image que l'on se fait en général de Vladimir Nabokov, dont la stature intimidante continue de hanter le paysage littéraire actuel. Il existe donc un grand nombre d'ouvrages - biographies, études critiques, essais universitaires, etc. - consacrés à cet auteur. Celui de L.A. Zanganeh fait exception à la règle. A l'instar d'une autre iranienne, Azar Nafisi, (Lire Lolita à Téhéran) mais avec une approche radicalement différente, L.A.Z. arrache l'Suvre de Nabokov au Panthéon des Lettres et se concentre sur le personnage comme s'il s'agissait de le capturer, tel un de ces merveilleux papillons qu'il aimait poursuivre. Nous voici conviés à l'exploration du monde de Nabokov, comme dans une visite guidée dans laquelle l'écrivain jouerait lui-même le rôle du guide, à la recherche de ce qui constitue le cSur secret de son imaginaire : le bonheur.
" Née à Paris de parents iraniens en exil, Lila Azam Zanganeh, 34 ans, est normalienne. Elle part aux U.S.A. et enseigne à Harvard, avant de passer un diplôme de sciences politiques à Columbia University. Correspondante du Monde des Livres à New York, elle écrit également dans le New York Times, la Paris Review et La Republicca. Publié aux Etats-Unis (Norton), en Grande-Bretagne (Penguin) et aux Pays-Bas (Contact), ce livre est à la fois une initiation à la littérature et un acte de foi dans la vie.
Un vrai « faux livre » aussi futile et indispensable que Les Miscellanées de Mr. Schott Lenore Doolan et Harold Morris se rencontrent dans une soirée, tombent amoureux, vivent ensemble et se séparent. Fin de leur histoire et début de ce livre. Les objets, vêtements, etc., qui ont accompagné leur liaison et vont être mis aux enchères, sont photographiés et rassemblés dans ce catalogue.
Lenore et Harold se sont prêtés avec talent, sensibilité et humour, à la mise en scène imaginée par Leanne Shapton qui invente ainsi un genre unique : le catalogue-roman entre littérature et art contemporain.