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LAURENT LOMBARD
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Les milanais tuent le samedi
Giorgio Scerbanenco
- Rivages
- Rivages Noir
- 16 Novembre 2011
- 9782743622824
Milan, dans les années 1960. Duca Lamberti reçoit la visite d'Amanzio Berzaghi, employé sans histoires et ancien routier. L'homme est désespéré. Sa fille unique, qu'il élève seul depuis des années, a disparu. Cela fait cinq mois qu'il est sans nouvelles et il est à bout.
La fille d'Amanzio, Donatella Berzaghi, est une jeune femme de 28 ans un peu particulière : belle et séduisante, elle mesure près de deux mètres et pèse 95 kilos... C'est aussi une attardée mentale qui ne peut contrôler ses pulsions, attirée par tous les hommes qu'elle croise. À tel point que son père est obligé de la garder enfermée dans son appartement. Duca Lamberti commence à peine son enquête que le corps de Donatella est retrouvé calciné sous un tas de broussaille, dans un champ, près de Milan. Le père de la jeune fille est anéanti et Duca Lamberti jure de retrouver le ou les assassins de Donatella.
Le détective se lance sur la piste la plus probable : la prostitution. Débute alors une traversée du Milan interlope des années 60 avec ses réseaux clandestins de prostituées, ses petits maquereaux de pacotille venus du Sud de l'Italie et ses riches notables prêts à de folles dépenses pour accéder aux plaisirs interdits.
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« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant » : ainsi commence La Petite Lumière. C'est le récit d'un isolement, d'un dégagement mais aussi d'une immersion. Le lecteur, pris dans l'imminence d'une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s'offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible.
L'espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d'aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d'un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit un enfant. Il parvient à établir un dialogue avec lui et une relation s'ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l'occasion d'un finale inattendu.
La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l'existence.
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Ce ruban narratif d'articles de Dolores Prato, parus dans les journaux entre les années 1950 et 1978 pour la plupart d'entre eux, tente de nouer les émois de l'autrice vis-à-vis de Rome. Cette Rome qui, selon elle, en devenant la capitale de l'Italie, a été dévastée au lieu d'être comprise.
Les mots de Prato visent les trahisons faites à une ville vulnérable aux forces du pouvoir mais qui ne se plie pas aux forces du temps. Par son écriture si particulière, les images deviennent flamboyantes et dessinent une Rome qui révèle des merveilles.
Dolores Prato apporte sa sensibilité à la fois mélancolique et joyeuse à ce monde romain qui se transforme en Histoire bien vivante et réelle. À travers l'évocation si singulière de la Ville éternelle, elle pose des questions cruciales, qui font écho à notre contemporanéité, et exprime avec clarté un amour inconditionnel pour le peuple. -
Bologne. Années 70. Un attentat détruit le centre de transmission de l'armée, faisant quatre morts et de nombreux blessés. Le sergent Sarti Antonio, flanqué de son acolyte Felice Cantoni, mène l'enquête. Entre milieux interlopes et notables intouchables, c'est tout un système de corruption qui est à l'oeuvre et qu'il tente de dénoncer en dépit de la résistance de ses supérieurs, alors que les meurtres se multiplient dans la ville. Les jours de la peur est l'acte de naissance de l'un des plus féconds personnages de la littérature italienne, le sergent Sarti Antonio. Un policier médiocre, atteint d'une colite chronique qui l'oblige sans cesse à se rendre aux toilettes. Il serait sans doute un antihéros s'il n'était doté d'un sacré esprit de contradiction et d'une belle ténacité. Et il échouerait sûrement dans son enquête s'il n'avait trouvé sur son chemin un étudiant extraparlementaire, Rosas, disposé à l'aider dans ses réflexions. C'est aussi le roman par lequel une ville, Bologne, accède à la littérature, auscultée sous toutes ses coutures au moment où elle se transforme, au milieu des années soixante-dix, rarement pour le meilleur. Ce qui est exceptionnel dans ce roman, c'est le rythme, l'ironie qui n'abandonne jamais le narrateur (personnage à part entière) qui commente sans relâche les actes de son personnage, ses relations avec son coéquipier (à eux deux ils cumulent l'ulcère, la colite, le café, les cigarettes) ou avec son supérieur qui ne cesse de l'humilier. Avec ce premier roman, Macchiavelli met en place tous les éléments qui feront la fortune et le succès de son personnage et de la série des Sarti Antonio. Et qui le feront entrer dans l'histoire du noir italien.
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Recruté par le riche Mr Auseri pour surveiller son fils ivrogne, Duca Lamberti, ancien médecin, radié, devenu détective pour gagner sa vie et tenter de retrouver un statut à sa sortie de prison, comprend vite que la consommation d'alcool du jeune homme est le symptôme d'un mal plus profond. Il n'a pas supporté le suicide mystérieux de sa petite amie ; cette tragédie qui est en train de le détruire pourrait même à son tour l'acculer au suicide. Décidé à faire la lumière sur ce drame, Duca Lamberti met à jour une machination terrible, qui n'est pas sans lui rappeler l'affaire Montesi : l'assassinat en 1953 de Wilma Montesi, mannequin italien à l'origine d'un scandale qui impliquait la haute société romaine, s'adonnant à des orgies, mêlant drogue et prostitution, etc. Rien n'avait été en définitive prouvé et le meurtre demeura non élucidé.
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Dans un futur proche, la République française a basculé dans un régime autoritaire, raciste et policier. Dans ce contexte, Salvo, jeune immigré italien architecte, partage ses journées à travailler à l'agence parisienne et à entretenir une fragile relation amoureuse avec l'activiste Sistine Legrand, fille de l'éminent architecte Philippe Legrand, mystérieusement disparu. «L'écran blanc», groupe de dissidents politiques dont Sistine fait partie, manifeste en brandissant les écrans blancs de leurs téléphones portables devenus les symboles de la lutte contre la politique réactionnaire du gouvernement. Alors que la situation politique est déjà très chaotique, Salvo se retrouve mêlé à un complot en échappant de justesse à l'explosion d'une bombe dans la rame du métro où se trouvait Sistine... Installé à Paris depuis plusieurs années, Enrico Pinto s'est inspiré de son expérience d'architecte pour écrire avec une grande maîtrise un thriller qui fait écho à la situation politique de son pays, l'Italie.
L'écran blanc a été récompensé du prix Révélation "Cecchetto" 2024 du festival de la bande dessinée de Trévise en Italie. -
Début du XXè siècle, quelque part en Europe centrale. La jeune Ada vit seule avec son père, un bûcheron aussi rustre qu'autoritaire. Le talent et la curiosité de la fillette pour la peinture ne font qu'attiser la colère et le mépris du père. Consciente que l'affrontement n'est pas une option, Ada fait mine de se soumettre à l'autorité paternelle, pour mieux, secrètement, s'adonner à sa passion. Pour autant, l'orage se prépare au loin et il sera difficile d'y échapper.
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Les cahiers japonais Tome 1 ; un voyage dans l'empire des signes
Igort
- Futuropolis
- 8 Octobre 2015
- 9782754811996
«Le Japon était devenu pour moi l'écrin des désirs et surtout le paradis des dessinateurs. Enivré par les anciennes estampes japonaises, je m'étais avancé dans ce monde de signes, simples en apparence, qui dissimulaient un savoir mystérieux. Je m'étais convaincu et j'avais convaincu mes éditeurs nippons que dans ma vie antérieure j'avais été japonais. Eux, cérémonieux, m'avaient accueilli par une révérence : "Nous, Japonais, sommes heureux de travailler avec vous, qui également, dans une vie précédente, avez été japonais." J'adorais ces gens ironiques et légers, mais dévoués à leur travail avec une rigueur sous les traits d'une douce mélancolie. La beauté antique de telle ou telle maison en bois et en papier de riz que j'apercevais de temps en temps dans mon quartier, m'attristait. Elle évoquait une période révolue.»
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La vie frivole et douloureuse d'une femme d'exception.
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Après Padovaland, récit choral sur la jeunesse désabusée multiprimé en Italie en 2021, Miguel Vila revient ici en mettant en scène un couple de jeunes adultes en crise qui implose avec l'arrivée d'une mère perturbatrice. Avec un regard particulièrement chirurgical, voyeuriste et désenchanté, l'auteur dissèque au scalpel ce trio amoureux pour mettre ses personnages à nu et les observer dans leurs hypocrisies, leurs insécurités et leurs désirs inavouables.
« Une écriture aiguisée et un dessin de grande classe. Miguel Vila a du talent à revendre ».
Manuele Fior -
Recueil de sept mythes et le´gendes du folklore japonais, Nippon Folklore rassemble des histoires d'animaux, d'hommes et de me´tamorphoses. Ainsi, «Le Chat aux trois couleurs» raconte l'histoire d'un couple de vieillards dont le chat dévoile de fascinants pouvoirs. «Le Chapeau de paille» relate le supplice que le sort réserve à un homme qui s'est saoule´ au sake´. «Momotaro» retrace le destin d'un homme envoye´ par les dieux pour de´truire les orques d'Onigashima...
Couleurs, ambiances et re´fe´rences : tout ici e´voque l'art graphique du Japon des anne´es 1800, réinterprété dans un style synthe´tique, contemporain et tre`s personnel, qui lorgne du co^te´ du manga.
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Il est l'un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais. Le Japon le fascine et, à travers ses livres, il nous fait découvrir les facettes moins connues Il est l'un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais. Le Japon le fascine et, à travers ses livres, il nous fait découvrir les facettes moins connues du pays du Soleil Levant. Avec ce troisième ouvrage, Igort revient sur des artistes ou mouvements artistiques. Les Moga (Modern girls) Mobo (Modern boys) et les monstres qui peuplent des récits... ou les écrivent.
Ce Japon qui défie les tabous peut être glauque et fascinant, voire excessif. Et si, de prime abord, on en est déconcerté, c'est peut-être parce que ses codes sont conditionnés par des règles bien particulières, qui ne sont valables que sous ces latitudes. Mais si nous voulons interroger la complexité de cet archipel de passions, il faudra se lancer dans un parcours tout sauf conventionnel.
L'une des étapes fondamentales est, après des siècles d'isolement volontaire, l'ouverture du pays au monde occident et de son Modernisme. En vingt-cinq ans (1912-1937), le visage du Japon en fût profondément changé.
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C'est l'histoire d'un homme, jeune, qui se nourrit d'un croissant par jour. Simplement parce qu'il n'arrive pas à joindre les deux bouts. Demain, il sait qu'il dépassera son découvert autorisé de 400 euros à la banque. Il cherche une solution à ce problème. Ce faisant, il déambule dans la ville, occasion de réflexions, de rêveries, de souvenirs, mais aussi de rencontres. L'histoire est partagée en trois jours: aujourd'hui, hier, avant-hier.
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«Pendant des années j'étais retourné au Japon, un lieu qui désormais me semblait être comme un chez moi. Et pourtant cette fois-là fut la première où je m'abandonnai à un voyage sans but. Aucun rendez-vous ni rencontre, je voyageais pour le simple goût de me perdre. Et sans doute, commençai-je à comprendre, que se perdre dans des lieux inconnus permettait de pénétrer dans les pièces secrètes d'un soi plus profond. Je me préparai à accueillir ce que le voyage allait m'apporter, comme Miyamoto Musashi, le plus grand rônin de tous les temps préparait ses duels. Avec la précision qui laisse la porte ouverte au hasard, pour souhaiter la bienvenue à l'inimaginable. Le Livre des cinq anneaux m'accompagnerait.»
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Bas la place y'a personne n'est pas un récit d'enfance comme les autres. Il s'ouvre sur cette phrase?: « Je suis née sous une petite table. » Dès lors le lecteur, saisi par la puissance et la singularité de cette prose légère et envoûtante, s'attache à cette petite fille abandonnée qui a trouvé là un refuge et une façon qui n'appartient qu'à elle d'appréhender le monde. Le lieu où l'on eut les premières alertes de la vie devient nous-mêmes, écrit Dolores Prato.
Pour éviter les pièges de la mémoire, l'auteure décrit avec une précision scrupuleuse et une opiniâtreté généreuse la ville - il s'agit de Treja, dans les Marches -, les objets ou les personnages qui ont habité son enfance.
Non seulement elle nous offre par-là de véritables tableaux d'un monde disparu (l'Italie rurale à la charnière du XIXe et du XXe siècle) qui n'ont rien à envier aux écrits des anthropologues, mais elle donne ainsi à la narration toute son incandescence et sa vérité sensible. Le temps perdu de Dolores Prato est tout à la fois intime et public, et s'il est retrouvé, c'est parce que le parti pris des choses est aussi celui des mots.
Dolores Prato a achevé son récit dans les années soixante-dix mais elle n'en a jamais connu l'édition intégrale. Tel fut le sort de ce texte que l'on peut aujourd'hui considérer comme un des classiques du XXe siècle et, à tout le moins, comme un des chefs-d'oeuvre de la littérature italienne de l'après-guerre.
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Lorsque Giulia Pex découvre le récit Khalat de Davide Coltri tiré du recueil d'histoires Dov'è casa mia, elle accepte la proposition d'un éditeur italien de l'adapter. Le journaliste écrivain est spécialisé dans les projets d'éducation d'urgence dans le domaine humanitaire. Il s'est rendu en Irak, au Soudan, en Sierra Leone, en Turquie, en Syrie et dans d'autres pays, où il a collecté de nombreux témoignages de réfugiés en difficulté qui traversaient les frontières à la recherche d'un nouveau pays qui pourrait les accueillir. Il décrit non seulement les guerres civiles et les actes de terrorisme, mais aussi la solidarité, la résistance et l'espoir pour tenter de construire une vie différente.
Jaquette papier Munken Lynx 130g. -
Un roman graphique à la Jane Austen, une histoire de destin implacable, servie par un graphisme étonnant.
Le temps passe dans le Comté de Nottinghamshire, les saisons se suivent et se pourchassent, comme celles de la vie. Avec la mort de la Comtesse, Clara hérite du domaine et sa soeur, à son grand dam, du patrimoine financier. Les soeurs se séparent. Clara abandonne ses beaux atours pour enfiler ceux du labeur, bien décidée à sauver le domaine qui tombe en décrépitude. Malgré ses sacrifices et ses efforts, elle est bientôt contrainte de vendre, de congédier les serviteurs, et d'abandonner sa grande passion, le clavecin...
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Les chevaux du Tennessee
Giulia Pex, Gia Duinio
- Presque Lune
- Lune Froide
- 27 Octobre 2023
- 9782491727642
Après le magnifique "Khalat", Giulia Pex sassocie cette fois-ci avec Giada Duino pour mettre en scène la fragilité des sentiments et les interrogations de la jeune génération. Une histoire du quotidien au rythme suspendu, avec ses désirs, ses émotions et son espoir davenir...
Comment savoir où est sa place ? Est-ce quun jour tout ira bien ? -
Trois moments de la vie du narrateur, trois ouvertures dans l'obscurité d'une existence, scandent ce récit troublant et vertigineux : les années de séminaire, celles de l'activisme politique et celles des débuts de sa vocation littéraire. Cette épopée individuelle retrace une lente et douloureuse tentative de renaissance qui puise sa vitalité dans le dérèglement des perspectives et l'obsession du franchissement des limites - autant de jeux de l'éternité susceptibles de transfigurer le monde.
Les trois expériences peuvent être vues comme trois tableaux de notre histoire récente : les années cinquante-soixante, pesantes et silencieuses, qui précèdent les explosions ; les luttes et les tumultes des années soixante-dix venues clore une époque inaugurée avec les grandes révolutions politiques des dix-huit et dix-neuvième siècles ; enfin, les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, fascinantes et spectrales, qui amorcent le déploiement furieux de la modernité.
Porté par une prose imagée inventive et foisonnante, presque hypnotique, ce roman apparaît d'une originalité exceptionnelle dans le paysage littéraire contemporain.
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1949. Depuis la mort d'Alfred Stieglitz trois ans auparavant, Georgia s'est réfugiée dans son Ghost Ranch au Nouveau Mexique, avec ses copines Maria Chabot, Anita Pollitzer et la secrétaire Doris Bry, pour faire l'inventaire du patrimoine de photos et de dessins de Stieglitz. À travers ce travail complexe, Georgia retrace son propre chemin, dans la vie et dans l'art : de l'école des arts (Chicago 1905) jusqu'à la consécration comme première artiste femme américaine (1943) et à sa carrière des dernières années.
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Le récit commence, se construit, et s'achève comme une fable :
Un vieux clochard, arrivé au plus bas de la déchéance sociale et physique, entre cartons souillés et sacs en plastique, dont le seul ami est un fidèle pigeon, fait la rencontre de la « jeune fille merveilleuse » qui le sauve par amour.
Comme dans une fable, il instaure avec le lecteur un échange qui ressemble à celui du conteur et de son public et, loin de se complaire dans l'analyse psychologique des personnages, il s'appuie sur les passions fondamentales, moteurs muets des belles actions. Mais dans cette fable, rien de mièvre ni d'enfantin, rien de gratuit ni de mécanique. Rien de prévisible non plus, mais une ouverture qui surprend et suscite stupeur et émerveillement.
Dans une scène qui a la pureté des grands récits fondateurs, la jeune fille merveilleuse sort ce personnage, comme venu des poubelles de Beckett, de ses cartons, prend un soin infini à le laver, à l'épouiller, à le remettre sur pied. Mais l'amour le plus pur et le plus mystérieux peut-il être plus fort que la vie ? a-t-il vocation à durer ? Si l'amour est sans pourquoi, doit-on chercher plus d'explications à ce qui le tue qu'à ce qui le fait naître ?
Moresco écrit à propos de Fable d'amour : « Dans ce roman sont présents la cruauté et la douceur, la désolation et l'enchantement, la réalité et le rêve, la vie et la mort, qu'on ne peut séparer si l'on veut parler véritablement et profondément de l'amour. Il en résulte une vision extrême et une méditation inactuelle sur l'amour, qui ne cache rien de ses vérités féroces mais suggère une invention possible de la vie au milieu de toute l'obscurité qui nous entoure. » Pour sortir de l'histoire d'amour et des paroles de l'amour, pour sortir des lois de nécessité, il faut rentrer dans l'ordre de la fable d'amour. Alors seulement on comprendra que si la mort est plus forte que la vie, l'amour est plus fort que la mort.
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Anne´e du centenaire de la naissance de Charles Mingus (1922-1979), ce livre retrace la vie tourmente´e, les combats contre le racisme et la musique brillante d'un mai^tre qui a laisse´ une trace inde´le´bile dans le panorama du jazz et au-dela`. Contrebassiste et pianiste, compositeur et chef d'orchestre, Mingus a toujours du^ faire face a` l'hostilite´ de la socie´te´ ame´ricaine en raison de ses origines me´tisses. Il e´tait un talent indomptable, re- belle et cole´rique, luttant constamment contre un monde qui le voulait marginal et subordonne´. C'est le portrait d'un musicien qui devient le miroir d'une e´poque, de ses de´buts dans le Los Angeles des anne´es 1940 a` sa fin de´chirante au Mexique, a` travers les mots du journaliste musical Flavio Massarutto et les illustrations e´vocatrices de Squaz.
Une approche originale d'aborder le travail d'un maitre inconteste´ du jazz. Interviews, extraits musicaux, te´moignages et faits historiques composent le roman graphique orchestre´ comme un morceau musical.
Une narration polyphonique tout comme dans l'oeuvre de Mingus ou` parfois diffe´rents instruments chorussent en me^me temps. Ici, il arrive que dans une me^me sce`ne, les voix narratives ou dialogues de diffe´rents personnages se me´langent donnant une plus grande importance au contexte social, culturel ou aux questions politiques. -
"Vous croyez que tout ça c'est des sornettes, mais sachez que c'est ma vie ! C'est pas des blagues, du roman... L'histoire n'est pas faite de ça... elle est faite de douleur ! " En 1938, l'Italie fasciste promulgue de nouvelles lois raciales. Mais, contrairement aux mesures prises en Allemagne, aucune ne vise les homosexuels. Dans l'Italie d'alors, en effet, tous les hommes sont actifs, virils et certainement peu enclins à une telle faiblesse.
C'est en tout cas ainsi que Mussolini règle officiellement la question. Mais la réalité fut tout autre...
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Un homme veut fuir la sombre et douloureuse gangue qui lui tient lieu de monde et d'existence.
Dans un geste impérieux, il décide de renoncer à toute chose. Après une longue déambulation en voiture, il finit par trouver refuge dans un grand hôtel au bord de la mer où il vit caché. La touffeur de l'été enflamme l'air. De petits feux explosent, çà et là, au long de la côte.
Une nuit, un énorme incendie menace l'hôtel.
L'homme parvient à se sauver en courant sur une colline proche d'où il observe le terrible spectacle. Sur cette colline désertique, il n'y a personne. Pourtant, soudain, une femme aux dents d'or aussi merveilleuse que mystérieuse apparaît dans son dos, lui murmure que c'est elle qui a incendié le monde pour lui et lui demande s'il veut brûler avec elle. Et la femme disparaît aussitôt. Obsédé par cette rencontre, l'homme retrouve un sens à sa vie et part à la recherche de cette femme.
Les Incendiés, comme le dit son auteur est « un livre mystique, sexuel, alchimique. Un livre sur la liberté, sur l'impossible et sur le salut ».