Depuis sa parution aux Etats-Unis en 1998, Les Monologues du vagin ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, en tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces Monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine.
Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d'oeuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et à leurs craintes les plus intimes. Qui lit ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière. Qui lit ce texte ne pense plus au sexe de la même manière. Cette version augmentée, parue aux Etats-Unis en 2018 à l'occasion des 20 ans de la publication des Monologues, comprend onze nouveaux monologues et des poèmes.
L'auteure sonde les origines de son homosexualité à travers une quête tragi-comique autour de la difficulté d'être enfant et de se bâtir une vie amoureuse harmonieuse. Elle met en scène les figures icôniques de V. Woolf, du psychanalyste D. Winnicott et du docteur Seuss.
Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre...
Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.
Tamara Drewe, son nez refait, ses jambes sans fin et ses airs de princesse sexuelle.
La chroniqueuse trash revient semer panique et confusion à Ewedown, le village à la Gainsborough où une population rurale rêvant de la ville cohabite avec une colonie d'exilés bobos acharnés à faire revivre une campagne fantasmée.
Ben, Andy et Nicholas, le triangle de mâles en chasse se reforme autour de la belle amazone, sous l'oeil toujours concupiscent de Glen, l'universitaire obèse en panne d'inspiration, et celui, douloureusement humain, de Beth, la bonne fée de Stonefield, retraite pour écrivains surmenés.
Casey et Jody, les adolescentes locales, abreuvées de presse people, hypnotisées par la foire aux vanités londonienne, sont là aussi. Le tout prend force et vie sous la caméra du maître du cinéma britannique Stephen Frears. L'homme qui nous fit découvrir Hanif Kureishi, relire les Liaisons Dangereuses, regarder the Queen d'un autre oeil, se risque à l'adaptation d'un graphic novel.
Gary Jones a peut-être bien quinze ans. Sa famille vagabonde, arpente les rues et les bois du Mississippi tandis qu'il rêve d'échapper à cette vie, à l'emprise de son bon à rien d'ivrogne de père. Joe Ransom a la quarantaine bien sonnée. Il ne dénombre plus les bouteilles éclusées et les rixes déclenchées. Lorsqu'il croise le chemin de Gary, sauver le jeune garçon devient pour Joe l'occasion d'expier ses péchés et de compter enfin pour quelqu'un. Ensemble, ils vont avancer et tracer à deux un cours sinueux, qui pourrait bien mener au désastre... ou à la rédemption.
Superbement construit, pétri d'humanité, Joe offre une peinture universelle de la lutte entre le bien et le mal qui marque à tout jamais les lecteurs.
Dans l'intimité de loges indiennes ou celle de ranches à peine construits, à travers les plaines, derrière les murs des forts militaires ou dans les rues de villes nouvelles, pionniers, Indiens et cow-boys sont confrontés à la dure loi de l'Ouest. Dotés d'un formidable instinct de survie, ces hommes et ces femmes résistent à la destruction de leurs foyers, de leurs croyances et de leurs rêves. Ces onze nouvelles - dont deux restaient inédites en français - racontent les incidents devenus légendaires et les paysages encore sauvages de cette terre de frontières. On retrouve parmi elles L'homme qui tua Liberty Valance et Un homme nommé Cheval qui inspirèrent deux grands westerns de John Ford et Elliot Silverstein.
Avec Contrée indienne, Dorothy Johnson, grande dame de la littérature américaine, ressuscite le mythe de l'Ouest américain.
"Il n'y a pas de super-héros plus super que Dragman, le héros travesti de Steven Appleby. Appelé aussi Dolly Marie, il mène contre les voleurs d'âmes de Black Mist un combat apocalyptique, névrotique, tendre, drôle - et brillamment dessiné". Posy SimmondsDepuis qu'il a trouvé, adolescent, un bas de sa mère dans le sofa, August Crimp a découvert deux choses. La première est qu'il adore porter des vêtements de femme.
La seconde est que lorsqu'il le fait, il devient capable de voler. Oui, comme un super-héros ! Hélas, cette passion un peu obsessionnelle est contrariée par la peur du ridicule et de la réprobation générale. Si sa mère, puis sa femme venaient à l'apprendre, c'en serait fait de lui. Du coup, il range sagement dans des cartons les tenues et souvenirs de Dragman, le nom de guerre qu'il s'était donné.
De toute façon, la ville regorge de justiciers masqués. Mais voici que Cherry Mingle, la petite fille qu'il a sauvée d'une terrible chute du toit du Musée d'Art moderne un jour qu'il s'y était rendu en Dragman, réapparait dans sa vie. Elle a encore besoin de lui, cette fois pour aider ses parents qui ont vendu leurs âmes à la mystérieuse compagnie Black Mist pour lui payer ses études. Dragman reprend donc du service et l'aventure (même si elle finit bien) ne sera pas de tout repos...
Comment partager sa vie entre le rôle de bon père de famille et celui de super-héros quand tous vos pouvoirs tiennent au fait de vous travestir en femme ? Telle est la question. Le coming-out et la confession de cette passion très singulière produisent le roman graphique le plus étonnant, détonnant et délirant de l'année...
Les histoires de Dorothy Johnson dressent le tableau d'une époque où il n'était pas rare qu'un homme rentre d'une journée de chasse pour retrouver sa maison en flamme, sa femme et ses enfants disparus. Ces histoires de captures et d'évasion, d'hommes et de femmes décidant de quitter la Frontière et de revenir au pays tandis que d'autres font le choix de rester au milieu des tribus hostiles, mettent à nu l'Ouest américain du XIXe siècle avec une vivacité réjouissante. Les nouvelles de Dorothy Johnson sont d'une vigueur et d'une sincérité hors du commun, car elles savent aussi bien épouser le point de vue de pionniers désireux de construire leur vie en territoire sauvage, que celui de guerriers sioux ou crow qui luttent désespérément pour préserver leur liberté.
Le docteur Dolittle est un vétérinaire pas comme les autres. C'est un vétérinaire qui sait parler aux animaux... Un classique de la littérature anglo-saxonne, reinterprété en bandes dessinées par un maître du graphisme américain.
En 1946, Mervyn Peake, romancier, poète, illustrateur de L'Île au trésor, d'Alice, de La Chasse au Snark, auteur de la Trilogie de Gormenghast, s'installe avec sa famille sur l'île de Sercq. Contre l'ennui des dimanches insulaires, il instaure le rituel des Sunday Books, cahiers dans lesquels il dessine pour ses deux fils, improvisant au fil des illustrations des histoires pleines de fantaisie.
Soixante ans après, Michael Moorcock, géant des lettres anglaises, proche de Peake et passeur de son oeuvre, réinvente les bouts-rimés, les limericks, les aventures extravagantes qui formaient la bande-son perdue de ces images. Deux grands esprits joueurs dialoguent à travers le temps, un trésor familial nous est rendu dans sa magie intacte.
Yum Yum Book ou Livre Miam-Miam l'amour cannibale, est le tout premier ouvrage de Robert Crumb (Fritz the Cat, Mister Natural) le père fondateur de l'underground américain, l'un des plus grands artistes vivants de notre temps.
Dessiné en 1963 dans le seul but de séduire la future Madame Crumb, il constitue un objet mythique pour les fans du Maître et un merveilleux grimoire à l'usage des amoureux de tous âges.
Cher M. Shakespeare, Je vais m'efforcer d'être aussi concis que possible :
Être.
Pas question...
Depuis qu'il a compris quel écart séparait la loi de la vraie justice, le juriste max klein est devenu détective privé.
Ii est un jour sollicité par chapman, ancienne vedette de base-ball dont la carrière s'est achevée dans un tragique accident automobile. toujours très populaire, en passe de se présenter aux élections sénatoriales, celui-ci a reçu une lettre anonyme l'exhortant à honorer un accord dont il ignore tout, et il demande à klein d'enquêter. pour le détective commencent aussitôt les pires ennuis : intimidations, passage à tabac, injonctions de ne pas s'en mêler.
Mais klein est d'un tempérament obstiné, et la femme de son client est bien jolie... plus question de renoncer, surtout à partir du moment où chapman est retrouvé mort. unique polar de "paul benjamin", la dangereuse enquête du privé max klein marque les premiers pas en littérature d'un écrivain qui, désormais débarrassé de son pseudonyme, compte parmi les plus talentueux de sa génération.
« C'était l'après-midi de la veille de Noël et j'étais dans le jardin de Madame Prothero, à guetter les chats avec son fils Jim. Il neigeait. Il neigeait toujours à Noël. »La langue sublime du poète Dylan Thomas nous donne à vivre l'atmosphère blanche et joyeuse des Noëls de son enfance : leurs veillées en famille, leurs farces enfantines et leur ribambelle de jouets. Illustré par les aquarelles de Peter Bailey, ce bijou littéraire, devenu un classique Outre-Manche, nous saisit par sa magie et sa délicatesse.