Amoresano vit à Naples, il a presque trente ans et n'a pas trouvé sa place dans le monde. Ses journées passent lentement, entre la vie chez ses parents, les matchs du Napoli, les soirées avec son ami Russo à écumer les bars et la recherche d'un travail. Après un échec lors d'un énième entretien d'embauche, il décide d'épuiser ses économies et d'en finir avec la vie, mais une rencontre amoureuse ranime ses désirs et ses espérances.Alessio Forgione raconte avec une langue enlevée, tissée de tendresse et d'humour, les déambulations d'un jeune homme en proie aux affres de sa génération, dans un Naples inattendu et électrisant.Ce roman d'une intensité et d'une poésie renversantes entremêle avec grâce pauvreté et tendresse, désespoir et enchantement.
Marco Pane a quatorze ans et vit avec son père à Soccavo, un quartier difficile de Naples. Le départ de sa mère, plusieurs années auparavant, a laissé une plaie béante dans le coeur de l'adolescent. Il comble le vide en s'exerçant assidument au football et en traînant avec i ragazzi, qui comme lui avancent seuls dans la vie. Les joints se partagent sur les toits de la ville, les yeux cherchant la lumière. Celle-ci finit par apparaître en la personne de Serena et rapidement les deux jeunes gens s'éprennent d'un amour pur et enivrant. Les rues blêmes du quartier se parent d'une teinte nouvelle. Cela ressemble au bonheur.Mais quelque chose au loin, qui a peut-être à voir avec la fatalité, gronde et va rattraper Marco.Un livre d'une grâce éblouissante, porté par une des jeunes voix les plus remarquées en Italie.
Été 1963, dans un village des Pouilles.
Primo, Mimmo et Damiano, trois garçons de douze ans, passent le temps comme ils le peuvent dans les ruelles écrasées de soleil de leur quartier. La vie n'est pas simple, pour ces amis inséparables : le père de Primo est mort, celui de Mimmo est à l'asile, celui de Damiano interdit à sa femme de quitter la maison. Et lorsqu'ils quittent leurs foyers, c'est pour se trouver confrontés à une bande d'ados qui s'amuse à les tourmenter et à les humilier...
Seulement, cet été-là, les trois garçons décident de ne plus se laisser faire. Ni par ces imbéciles d'ados ni par personne d'autre. Ils font un pacte, un pacte de sang, mais ignorent alors qu'un terrible engrenage vient de s'enclencher, qui précipitera la fin de l'été et de leur enfance.
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d'un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d'être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu'elle apporte à ses enfants.
Lorsqu'elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s'occupe alors de son frère en s'efforçant d'ignorer Teresina. C'est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l'Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s'agit d'un homme, hagard, désorienté, il n'a jamais quitté la cabane où il s'est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.
Thomas G. Edwards, «light designer» talentueux et estimé, s'ennuie poliment auprès d'une compagne qui ne parvient pas à lui faire oublier son amour de jeunesse. Son quotidien ronronnant est troublé lorsqu'il hérite de son oncle fantasque un hôtel délabré sur une petite île du sud de l'Italie.Ne sachant trop que faire de ce patrimoine insolite, Thomas se rend sur place afin de le mettre en vente. À son arrivée, il découvre que l'Hotel Zelda est investi par une clientèle extravagante bien décidée à occuper les lieux.Texte onirique où se devine l'influence de Fitzgerald et de Garcia Marquez, Lux est une ode à la mélancolie douce et au pouvoir de l'imagination.
Sensuel comme une version moderne de Lolita, ambigu comme un roman de Moravia, Petite Femme est un roman qui ne s'oublie pas.
Rabat, il y a quelques années. Silvia, son mari Giorgio et leur fille Maria se sont installés au Maroc depuis peu. Giorgio est un père présent et attentionné, quand il ne travaille pas. Tout irait pour le mieux si Maria n'avait pas des crises lors desquelles elle frappe les autres, se déshabille devant eux ou les invite à faire de même. La psychologue scolaire convoque la mère et lui demande si quelqu'un pourrait avoir eu des gestes déplacés envers Maria. La mère nie fermement et refoule les sentiments contradictoires qu'a éveillés en elle la question. Un jour, alors qu'elle rentre du marché, elle découvre un attroupement devant leur maison. Giorgio est tombé par la fenêtre en réparant une tringle à rideaux. Il tient encore le tournevis à la main. Maria, qui était à la cuisine, n'a rien vu.
Rome, aujourd'hui. Silvia organise un déjeuner pour présenter Antonio, son nouveau compagnon, à sa fille. Brillante et cynique, l'adolescente se sent en décalage avec les jeunes gens de son âge. Maria va attirer Antonio dans un jeu pervers destiné à provoquer sa mère, qui se sent paralysée et incapable d'agir. Soudain, alors qu'Antonio est en train de masser le dos de Maria prétendument endolori, elle trouve la force de réagir et le met dehors. Hors de chez elle et hors de sa vie. Mère et fille se retrouvent face à face, la défiance de l'une attisant la culpabilité de l'autre.