" Le loup des steppes de Fenimore Cooper, c'est Jim Harrison, lui seul, dans ce livre écrit en 1971, à l'âge de 34 ans. On y côtoie les grands buveurs avec qui il aime tanguer dans les bars, la rivière, la forêt, l'odeur des femmes, les espaces de John Ford. Harrison nous tire à l'orée des bois (de la vie), là où les hommes s'exaltent, deviennent insensés. Au bout du compte, il y a le miracle d'une écriture vigoureuse : elle éclabousse le lecteur de mille vérités, de mille désastres, elle est d'une rare crudité, d'une rare tenue, d'un beau lyrisme, d'une transparence de lac de montagne. "
En Irlande, à l'aube des années 1950, Eva Fitzgerald fuit les terres familiales et sa prison domestique pour s'engager dans une longue et singulière traversée. De la vie de bohème à Dublin aux étendues ardentes du Kenya colonial, en passant par le Maroc et ses rues animées, les drames qui jalonneront son voyage ne cesseront pourtant de la ramener vers les siens : un fils homosexuel, qu'il faudra protéger de la cruauté du monde, une fille qu'elle verra emprunter, comme elle, les voies de plus en plus étriquées du mariage. Jusqu'à cette « arche de lumière » - une caravane blottie en pleine nature où elle trouvera refuge en compagnie d'un chien et de quelques fantômes du passé...
Véritable odyssée, Une arche de lumière explore un dilemme cornélien : celui d'une femme indéfectiblement liée à sa famille mais prête à tout pour accomplir ses désirs d'indépendance et son droit au bonheur. En renouant ici avec l'un des membres de la famille Goold Verschoyle, découverte dans Toute la famille sur la jetée du Paradis, Dermot Bolger dresse le portrait intime d'une héroïne au destin assurément romanesque.
Après avoir dû démissionner de l'université de téhéran sous la pression des autorités iraniennes, azar nafisi a réuni chez elle clandestinement pendant près de deux ans sept de ses étudiantes pour découvrir de grandes oeuvres de la littérature occidentale.
Certaines de ces jeunes filles étaient issues de familles conservatrices et religieuses, d'autres venaient de milieux progressifs et laïcs; plusieurs avaient même fait de la prison. cette expérience unique leur a permis à toutes, grâce à la lecture de lolita de nabokov ou de gatsby le magnifique de scott fitzgerald, de remettre en question la situation "°révolutionnaire°" de leur pays et de mesurer la primauté de l'imagination sur la privation de liberté.
A travers le prisme de la littérature, et notamment dans le personnage de lolita, ces jeunes femmes retrouvent le reflet de leur propre soumission au pouvoir répressif des mollahs. peu à peu, elles confient à l'auteur leurs aspirations, leurs rêves et leurs déceptions. ce livre magnifique, souvent poignant, est le portrait brut et déchirant de la révolution islamique en iran.
" un livre captivant. il explore avec ferveur et conviction le pacte tacite existant entre l'écrivain, le livre et le lecteur.
Tous les lecteurs devraient lire ce livre. " margaret atwood.
Leigh-Cheri, vingt ans, rousse, végétarienne, idéaliste et princesse de son état, vit en exil près de Seattle avec ses parents. Elle vient de quitter la fac, le coeur brisé par un membre de l'équipe de football et ne croit plus en l'amour. Mais alors qu'elle assiste à un festival écolo à Hawaï, au milieu des scientifiques et politiciens assemblés, elle rencontre Bernard Mickey Wrangle, hors-la-loi en cavale surnommé le Pivert. Il est roux comme elle, il veut dynamiter le festival, et il va lui prouver que l'amour existe.
Peter et Paul sont jumeaux. Ils ont vu le jour à Trinidad, une île où les hommes luttent pour trouver leur place, et où la vie est précaire pour tous. Adolescent doué dont les parents économisent pour lui payer des études aux États-Unis, Peter protège son frère, qui n'est pas tout à fait normal. C'est un être sauvage. Malgré la beauté des lieux, les couleurs de la forêt, le chant incessant des oiseaux et l'excitation du carnaval, la violence est partout, les kidnappeurs rôdent... Une envoûtante histoire familiale, d'amour et de sacrifice.
«Les sept nuits suivantes, elle refit ce rêve dans lequel un jeune homme passait à côté d'elle et s'arrêtait pour lui demander le chemin du lotissement. Dans son rêve, il l'avait toujours dépassé quand elle l'appelait par le prénom qu'elle lui avait donné à sa naissance, et dont elle n'était pas certaine qu'il le porte toujours. Mais il le reconnaissait car chaque nuit, dans ce rêve, il se retournait, et à ce moment-là elle s'éveillait couverte de sueur, sachant que ce n'était pas un rêve mais une prophétie.» Suite à un accident de voiture, Sean Blake est déclaré cliniquement mort. À son réveil, il lui semble être devenu étranger à lui-même. Il décide de partir en quête de son passé, sur les traces de sa mère dont il ne sait rien. Elle l'avait enfanté dans l'un des sinistres couvents de la très catholique Irlande d'après-guerre.
C'est une enfant délaissée par une mère indifférente et un père alcoolique que Paula Fox décrit dans le récit des vingt étranges et douloureuses premières années de sa vie. Alors même qu'ils confient à d'autres l'éducation de leur fille, notamment à un pasteur affable et cultivé qui lui transmettra l'amour de la littérature et à sa grand-mère qui l'emmènera vivre à Cuba, les parents de Paula Fox ne cesseront d'aller et venir dans sa vie. Ce sont eux les véritables enfants de cette histoire, des enfants terribles, beaux, fous, intelligents, autodestructeurs et incapables de s'occuper de leur fille, dont les différents voyages à travers le continent, de Cuba à Montréal en passant par Hollywood, rythment une existence qui lui paraît incohérente. La constante, le lien qu'elle y trouvera, sera ces « parures d'emprunt », vêtements toujours prêtés par des inconnus au grand coeur qui l'aideront à grandir dans le chaos. Sans jamais s'apitoyer, dans un style élégant et précis, Paula Fox revient dans ses Mémoires sur des années difficiles, en portant toujours un regard à la fois acéré et tendre sur la condition humaine.
Luisa de la Cueva, fille d'un grand propriétaire de plantation de canne à sucre et d'une domestique indigène, est née dans le petit village de Malagita sur l'île de San Pedro dans les Caraïbes. Elle y passe une partie de son enfance, mais son père, craignant la révolution, emmène sa famille à New York. Dans le barrio, le nom « de la Cueva », autrefois puissant, n'évoque plus rien, et la famille est obligée de s'installer dans les sous-sols d'un immeuble.
Diminuée par tout ce qui lui a été arraché, Luisa orchestre sa survie autour d'un rêve : retrouver Malagita.
Dans La légende d'une servante, Paula Fox raconte la lutte de Luisa pour se construire face à l'adversité, et bien au-delà, l'essence même de la peur, le poids des relations familiales, la nostalgie du bonheur perdu... Elle y révèle, dans une prose d'une grande finesse, une vision étonnamment sensible de la vie intérieure.
En 1918, les femmes britanniques - ou plus exactement une partie d'entre elles... - obtenaient le droit de vote. La publication de ce roman, paru en 1911 et traduit pour la première fois en français, célèbre le centenaire de cette demi-victoire. Populaire et didactique, écrit par une des protagonistes du mouvement autour de faits réels, il décrit un moment particulièrement véhément du combat des suffragettes. Les circonstances, les personnages, les situations que Colmore choisit de mettre en avant livrent quantité
Otto et sophie vivent sans enfants dans une belle maison bourgeoise, oú l'on remarque les couvres complètes de goethe, une cuisine ultramoderne et une mercedes garée dans l'allée.
Un soir sophie se fait mordre la main par un chat errant alors qu'elle tentait de l'apprivoiser. c'est le début d'une série de petits désastres tout-puissants qui viennent gâcher leur vie, révélant les fractures et les erreurs d'un mariage, et celles d'une société qui s'effondre. publié en 1970, personnages désespérés constitue l'un des exemples les plus étonnants du talent que montrent les écrivains américains pour raconter des histoires.
Marcus a onze ans quand sa mère meurt dans un accident de voiture. On l'envoie vivre dans la maison en bord de mer de sa grand-tante Charlotte, sur une petite île de Caroline du Sud. Artiste peintre, Charlotte mène une vie solitaire et singulière, passant de longues heures dans son atelier en compagnie de bouteilles de vin qu'elle commande par cartons. Arrivé chez elle en juin, Marcus a tout l'été à occuper avant la rentrée, qui l'inquiète beaucoup : sensible et peu sûr de lui, il redoute la compagnie des enfants de son âge. Il lui préfère de loin celle du fantôme de la Villa Chagrin - une maison qui tombe en ruine tout au nord de l'île et inspire de nombreuses toiles à Tante Charlotte. Elle doit son nom (« Grief Cottage » en anglais) à l'incendie survenu des années auparavant lors de l'ouragan Hazel, et la disparition de la famille qui l'habitait alors. La présence que Marcus perçoit dans la maison, dont il croit même une fois discerner la silhouette, serait donc celle du fils disparu. C'est le début de sa fascination pour la Villa Chagrin et ce, ou plutôt celui, qui la hante : une relation ambiguë se noue entre lui et l'adolescent, dont on ne saura jamais vraiment s'il est fantôme, fantasme, présence surnaturelle ou imaginaire. À travers lui ce sont ses propres tourments que Marcus doit affronter : la perte de sa mère, l'absence d'un père qu'il n'a jamais connu et la lourdeur d'un passé qu'il ne cesse d'interroger. Mais c'est aussi avec douceur que l'été se déroule, entre escapades sur la plage, visites à la Villa Chagrin et discussions avec sa grand-tante, heureuse, derrière son air taciturne, de partager avec lui sa maison, ses souvenirs et les particularités des peintres qu'elle aime. Un été lent, ponctué par le rythme des marées, avec en toile de fond l'importance des silences et la délicatesse des relations qui naissent, du deuil qui se fait, de l'enfance qui passe.
À la veille d'un voyage en Afrique, Laura Maldonada Clapper et son mari, Desmond, boivent du scotch assis dans une chambre d'hôtel new-yorkaise, en attendant leurs trois invités : Clara, la timide fille de Laura née d'un précédent mariage ; Carlos, l'exubérant frère de Laura, critique musical raté ; et Peter, un éditeur falot et mélancolique que Laura n'a pas revu depuis un an. Ce qui s'annonçait comme une petite fête de départ se transforme bientôt en un amer et angoissant règlement de compte familial. Laura, sorte de « diva », qui tout au moins semble se considérer comme telle, orchestre la soirée avec une impériale cruauté et multiplie insinuations et hostilités pour tenter de cacher une terrible nouvelle qu'elle vient d'apprendre.
Paula Fox révèle une fois de plus son incontestable maîtrise esthétique et sa capacité à raconter les relations humaines telles qu'elles sont et non telles qu'elles devraient être. Elle met en scène avec une grande subtilité la toute-puissance maternelle dans ce qu'elle peut avoir de manipulateur et de déstabilisant.
Avec légèreté et passion, Azar Nafisi associe ses souvenirs de lecture des grandes oeuvres américaines à son itinéraire d'exilée qui, ayant dû quitter l'Iran, a choisi de devenir citoyenne des États-Unis, pays qu'elle a découvert grâce à ses romans.
En relisant avec elle Huckleberry Finn ou Le coeur est un chasseur solitaire, le lecteur est amené à porter un regard neuf sur ces oeuvres fondatrices. Très inspirée par l'écrivain James Baldwin, elle nous engage à lire partout, en toutes circonstances, à la rejoindre dans cette République de l'imagination, pays sans frontières ni restrictions, où le seul passeport requis est un esprit libre et le désir de rêver.
Ce jour-là, la petite ville de Felton dans le Tennessee était en fête.
Lorsqu'on retrouva le corps de Michèle à la sortie du bal, beaucoup pensèrent au geste d'un déséquilibré, la mère de la jeune fille elle-même s'efforça d'y croire. Mais personne n'imaginait l'horrible vérité que Lillie allait découvrir, seule, surmontant les résistances d'une ville qu'elle croyait connaître, l'indifférence de son mari et de son fils, et défiant ses propres sentiments qui, jusqu'à l'amour maternel, vont se trouver bouleversés.
Dans ce thriller psychologique extraordinairement monté, Patricia MacDonald s'ingénie à brouiller les cartes, à laisser le mystère s'épaissir, à manipuler les ressorts d'un terrible drame où la famille apparaît comme le lieu des pires règlements de compte.
Carter et Seth, âgés d'une vingtaine d'années, appartiennent a des mondes opposés. Le premier est l'héritier d'une grande fortune américaine, l'autre est un misfit social sans le sou, timide et maladroit. Ils forment un tandem uni par une passion commune, la musique, qu'ils écoutent dans leur studio. Seth, obsédé par le son, enregistre par hasard un chanteur de blues inconnu dans Washington Square. Carter, enthousiasmé par la mélodie, l'envoie sur Internet, prétendant que c'est un disque de blues des années 20, un vinyle perdu depuis longtemps, oeuvre d'un musicien obscur, Charlie Shaw.
Lorsqu'un vieux collectionneur les contacte pour leur dire que leur faux musicien de blues a réellement existé, Seth accompagné par Leonie, la soeur de Carter, partent dans le Mississipi sur les traces de ce personnage.
Vivien Kovaks est la fille unique d'Ervin et Berta, un couple de Juifs hongrois immigrés à Londres depuis 1938.
Autant que Vivien le sache, sa famille se réduit à ces deux parents taciturnes et renfermés. Mais, à dix ans, elle se découvre un oncle, et pas n'importe qui, un truand célèbre, Sándor Kovacs, propriétaire véreux et maquereau occasionnel. Son père refuse de lui en dire davantage sur ce frère détesté, cependant la petite fille reste fascinée par la seule image qu'elle ait de Sándor, habillé richement et paré d'une montre en diamants.
Puis le temps passe, et la vie de Vivien suit un cours monotone, qui culmine lorsqu'elle épouse sans conviction Alexander, un Anglais de bonne famille. Or un drame l'oblige à retourner vivre chez ses parents. Ce qu'ils se mettent sur le dos est l'histoire d'une famille où secrets, déceptions et trahisons intimes se mêlent aux douleurs provoquées par la grande Histoire. Entre tragique et comique, l'auteur dissèque avec finesse les émotions que les personnages dissimulent, ou exposent, par te biais de leurs habitudes et de leurs codes vestimentaires.
Grace Cleave, une écrivaine néo-zélandaise "expatriée" à Londres, est en vacances dans le nord de l'Angleterre. Son hôte lui demande pourquoi elle a abandonné sa terre natale: "Vous ne voudrez jamais y retourner? - J'ai été officiellement déclarée folle en Nouvelle-Zélande. Y retourner? On m'y a conseillé pour mon salut de vendre des chapeaux." Janet Frame explore les thèmes du voyage, du retour, du mat du pays et de l'appartenance. Ecrit en 1963, Vers l'autre été est un texte d'une justesse exquise, précurseur et annonciateur de son autobiographie. Malgré la pression, Janet Frame n'a jamais consenti à faire paraître ce roman de son vivant, le trouvant trop "embarrassant personnellement", mais a toujours manifesté le désir d'une publication posthume.
Nous sommes tous capables d'améliorer notre vie et celle des autres, d'accéder à l'excellence, et d'atteindre notre développement personnel maximal.
L'énergie, clé de l'excellence humaine ; la maîtrise de l'esprit et du corps ; la magie de la sympathie ; la fin des résistances ; les points d'ancrage de la réussite ; le pouvoir de persuasion... Telles sont les grandes lignes de cet ouvrage best-seller d'Anthony Robbins qui met en évidence les effets extraordinaires des techniques enseignées par la PNL (programmation neurolinguistique).
Grâce à ces techniques, nous pouvons mieux tirer parti de ces pouvoirs illimités qui sont en nous et que nous ne soupçonnons pas. Ce livre, très pratique et très accessible, décompose les éléments, les stratégies et les techniques de la PNL, et nous ouvre la possibilité de comprendre nos propres fonctionnements, ceux des autres, pour tirer le meilleur de nous-mêmes.
La famille Kings habite sur l'île de Loosewood depuis trois cents ans. Les richesses de la mer et l'abondance des homards ont permis à toutes les générations de régner sans partage sur l'activité de la pêche. Après la disparition tragique de son petit frère, Cordelia va reprendre la couronne que lui cède son père. Partagée entre les rivalités avec ses deux soeurs, la lutte farouche qu'il lui faut mener contre les trafiquants de drogue qui transitent dans les eaux poissonneuses de l'île à quelques encablures de la terre ferme et l'amour qu'elle porte au marin de son bateau, la jeune fille doit résister aux dangers qui l'entourent et rendent son avenir incertain.
Le récit formidablement réaliste et poétique est nourri des mythes qu'Alexi Zentner sait si bien susciter, comme dans son premier roman, Les Bois de Sawgamet. Il nous offre ici un conte inoubliable.
Il y a bien des sortes de silences. Celui que prescrivent aux citoyens des forces tyranniques qui leur volent leur passé, réécrivent leur histoire et leur imposent une identité établie par l'État. Ou celui des témoins qui choisissent d'oublier ou de nier la vérité, et des victimes qui, par moments, deviennent complices des crimes qui sont commis contre elles. Puis il y a celui dans lequel nous nous complaisons quand il s'agit de nous-mêmes, de nos mythologies personnelles, les histoires que nous plaquons sur notre vie réelle. " Prise entre les secrets de son père et les mensonges de sa mère, Azar Nafisi s'est longtemps imposée, dans l'intime, le silence qu'elle a obstinément combattu dans sa vie de femme engagée politiquement, socialement, philosophiquement. Silence qu'elle rompt ici avec pudeur et courage. Car enfin son histoire lui appartient, enfin, elle est libre d'en dessiner les frontières, de reconquérir l'Iran de ses souvenirs: le père tendre et fabuleux, la mère tyrannique et fascinante et le destin d'une famille sans cesse aux prises avec les tourments d'un pays. Balayant les combats et les débats du xxe siècle, baignée dès l'enfance dans la politique entre un père maire de Téhéran et une mère première femme élue au parlement iranien, l'auteur livre un témoignage essentiel et éclairant, celui d'une femme au coeur des paradoxes de son pays.
En 1941, Helen Bynum quitte pour la première fois le domicile familial et gagne le Quartier français de La Nouvelle-Orléans, où elle rejoint sa tante, une actrice aux charmes abîmés par l'alcool et une vie dissolue. Elle y découvre la vie dans ce qu'elle a de passionné et d'aventureux. Confrontée à des réalités et dilemmes jusqu'alors insoupçonnés, elle connaît en compagnie de ses amis, des intellectuels bohèmes, le désir et l'amour, l'amitié et ses déboires. Son univers se mêle au mystère étouffant d'une ville dont la sensualité est ici magnifiée.
Parmi les ombres se passe dans une communauté minière au sud de la province de l'Alberta, au Canada, sur les sommets de Crowsnest. Cette région recèle une certaine étrangeté, révélée par les gaz et la houille qui s'échappent des mines de charbon, situées sur le col de la montagne.
Alors qu'il s'attend à voir le plafond s'effondrer, c'est en réalité le sol de la mine qui se soulève sous les pieds d'un mineur. Le méthane, qui suinte de la roche et circule à travers la mine, crée cette magie capable d'adoucir le charbon, d'inciter au sommeil et de pousser aux rêves. Grâce à l'obscurité, aux émanations gazeuses, à cette histoire de femme venue du sud de l'Italie, le lecteur est entraîné dans un récit qui mêle romanesque et mythologie.
Découvrez L'hiver le plus froid - Une jeune Américaine en Europe libérée, le livre de Paula Fox. En 1946, Paula Fox entreprend un voyage dans l'Europe d'après-guerre avec l'espoir bien américain d'acquérir de l'expérience, voire d'y trouver un salut. Elle a vingt-deux ans, et passera une année à traverser les villes meurtries de Londres, Paris, Varsovie, Prague, Madrid et autres, comme correspondante pour une petite agence de presse britannique.
Elle décrit au fil de ses déplacements à travers les frontières brouillées de l'Europe ses visites imprévues de châteaux à l'abandon, d'églises détruites ou encore Varsovie dévastée; ses nuits passées dans les appartements de lointains parents ou d'amis, dans des pensions miteuses, chaque lieu faisant écho à l'horreur de la guerre. Jeune femme seule, sans projet ni salaire stable, Paula Fox poursuit sa route à travers l'Europe, continent en reconstruction qu'elle découvre au milieu des ruines.
Charlie est affublé d'un surnom particulier, Gamal, qui vient du vieil irlandais et qui signifie idiot, retardé.
Bien qu'étant un adolescent un peu spécial, Charlie est pourtant tout sauf stupide.
Poussé par son psychiatre, le Dr Quinn, qui lui a conseillé d'écrire 1 000 mots par jours, Charlie relate, dans son journal, les évènements traumatisants qu'il a vécus.
Il ne sait pas par où commencer, il n'est pas certain non plus de vouloir revivre l'histoire horrible de ses deux meilleurs amis, Sinéad et James, morts tous les deux.
Mais Charlie rechigne à la tâche, il n'arrive pas à écrire et préfère parler des personnages secondaires plutôt que de retomber dans un passé douloureux, encore présent.
La narration extrêmement intelligente et pleine d'humour de l'auteur rend le personnage de Charlie très attachant, malgré l'histoire tragique qu'il nous raconte.
« J'ai du mal à trouver comment commencer mon histoire.
Ou par où commencer.
Le Dr.
Quinn arrêtait pas de parler de personnages et d'évolution des personnages et d'intrigue et de climax et de tout ça.
Si les personnages sont les gens qui étaient là j'en suis un.
Et je suis aussi le narrateur.
Ensuite y'a Sinéad.
Ensuite y'a James.
Je parlerai des autres au fur et à mesure, mais ça en tout cas c'est les trois principaux.
L'histoire parle avant tout des gens.
Et des choses qu'ils se font les uns aux autres.
[.] C'est une histoire terrible et c'est une histoire vraie.
C'est une histoire triste et elle vous mettra peut--être en colère et elle vous rendra triste mais elle est arrivée et y'a des gens de-- dans.
Et certains d'entre eux sont maintenant des gens morts.
»