La maison brûle ! La crise climatique est là qui menace l'équilibre du monde. Des mouvements sociaux ont déclaré l'état d'urgence social et écologique. Mais pourquoi sommes-nous incapables d'agir en conséquence ? Comment éteindre l'incendie ? Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein se fait l'écho incisif de la guerre économique qui prend pour cibles les individus et la planète. Elle propose ici la mise en oeuvre du plan de sauvetage : un «New Deal» vert.
Célèbre surtout pour son oeuvre romanesque, Robert Musil (1880-1942) est aussi l'auteur de nombreux essais, conférences et aphorismes, qui le montrent attentif aux mutations de la conscience moderne. De la bêtise, qu'il considérait comme l'un de ses textes majeurs, aborde un sujet tabou dans la pensée classique : confrontée à son contraire, la réflexion ne court-elle pas le risque de vaciller sur ses bases ? «Si la bêtise ne ressemblait pas à s'y méprendre au progrès, au talent, à l'espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête."
À travers quelques figures majeures des arts plastiques (peintres, photographes, cinéastes...), Siri Hustvedt, fidèle à son engagement vis-à-vis de la cause des femmes, évoque la nature et les implications du regard, bien souvent manipulateur, voire prédateur, que les artistes de sexe masculin tendent, dans leurs oeuvres, à poser sur les femmes. Une problématique d'une actualité brûlante à l'heure de la théorie du genre, des polémiques qu'elle suscite ou des scandales qui, à l'échelle planétaire, ont récemment affecté des pans entiers de la société.
Gary Snyder (né en 1930, prix Pulitzer 1975) est un poète emblématique de la beat generation. Bouddhiste zen ayant vécu plus de dix ans au Japon, fondateur d'une communauté rurale toujours active dans la Sierra Nevada et militant de l'écologie radicale, Gary Snyder incarne la transition historique entre la contre-culture et la pensée écologiste.L'oeuvre de son ami le romancier Jim Harrison (1937-2016), ancré dans le monde rural et marqué par les cultures amérindiennes, résonne fortement avec la vie de Gary Snyder. Cette série d'entretiens se déroule au milieu des montagnes de Santa Lucia, sur la côte Pacifique de la Californie.Ces deux géants de la littérature partagent et confrontent leurs conceptions du sauvage, du zen, de l'animalité, de la poésie et de la politique.Entretiens suivis d'une anthologie essentielle de poèmes de Gary Snyder.
Le destin de Cornelia Hesse-Honegger : une artiste témoignant des blessures invisibles des insectes irradiés « Je regarde cette photo de Cornelia Hesse-Honegger dans son appartement de Zurich et j'essaie d'imaginer ce qu'elle voit au microscope. Sous la lentille, se trouve un tout petit insecte vert et doré, une de ces punaises des plantes du sous-ordre hétéroptère qu'elle peint depuis plus de trente ans. Le microscope binoculaire les grossit quatre-vingts fois. L'échelle millimétrée qui se trouve sur l'oculaire gauche lui permet de reproduire le moindre détail du corps observé avec une précision minutieuse.
Cornelia a ramassé ce spécimen non loin de la centrale nucléaire de Gundremmingen, dans le sud de l'Allemagne.
Comme la plupart des insectes qu'elle peint, il est déformé.
Ici, c'est l'abdomen dont la forme est irrégulière, légèrement plissé sur son flanc droit. Même pour moi, cette difformité apparaît nettement au microscope. Mais imagine un instant, me dit-elle, l'effet que doit faire une telle altération quand on ne fait qu'un demi-centimètre de long ! »
Une artiste qui peint les insectes qu'elle observe au microscope ; la métaphore des pous chez Hitler ; le « fétichisme sexuel d'écrasement » ; Frisch et la danse des abeilles ; les sauterelles au Niger ; les combats de criquets en Chine.
Insectopedia est une étude du monde des insectes, et de la variété étonnante des relations que les sociétés humaines entretiennent, sur divers continents, avec une variété de sociétés d'insectes.
Constitué d'une série d'histoires rapportées à chaque fois d'une expérience de terrain approfondie, Insectopedia offre un voyage dans une multitude de mondes, au cours duquel on en apprend autant sur les hommes que sur les insectes.
Dans cet abécédaire sauvage, Hugh Raffles propose des vignettes, des méditations, des essais, qui explorent l'histoire et la science, l'anthropologie et le voyage, l'économie, la philosophie et la culture populaire.
Au mois de novembre sur l'île de Lanzarote : un séjour de plongée sous-marine se transforme en un jeu perfide de désir et de haine. L'instructeur, l'indolent Sven, est attiré dans un piège qui lui en apprendra autant sur lui-même que sur les autres. Aucun des protagonistes n'est celui qu'on imagine. Et la vengeance est un plat qui peut parfaitement se consommer sous l'eau.
L'appel d'une militante africaine pour une justice climatique.
En 2018, des inondations meurtrières dévastent des régions entières de l'Afrique de l'Est. C'est le déclic pour Vanessa Nakate : elle s'engage pour le climat.
Rapidement, elle constate une injustice climatique criante. L'Afrique, qui ne représente pourtant que 3 % des émissions mondiales de CO2, est l'un des continents les plus touchés par cette crise - et l'un des moins armés pour y résister. Au fur et à mesure de son engagement, Vanessa Nakate a appris à mettre sa colère au service de l'action et attire aujourd'hui l'attention internationale sur le changement climatique. Elle se bat au quotidien pour sauvegarder les forêts, pour rendre les écoles plus vertes, pour favoriser la scolarisation des filles.
Il faut agir ensemble, et maintenant, nous dit-elle, car nos destins sont solidaires et l'avenir de la Terre en dépend.
Notre siècle est celui de l'écologie. Pour le penser, il faut une philosophie globale qui aborde le paradigme environnemental à la fois sous les angles éthique, métaphysique, épistémologique, politique, économique et juridique. Parallèlement aux travaux américains, un jeune prodige allemand, Vittorio Hösle, proposait de s'y atteler dès 1990, dans une série de conférences énergiques qui firent date. Prolongeant et dépassant les intuitions de son maître Hans Jonas, il a fait avec ce livre clair et imagé une entrée spectaculaire dans l'histoire de la pensée.
L'appel d'une militante africaine pour une justice climatique En 2018, des inondations meurtrières dévastent des régions entières de l'Afrique de l'Est. C'est le déclic pour la jeune étudiante ougandaise Vanessa Nakate qui s'engage pour le climat.
Rapidement, elle constate une injustice climatique criante. Si tous les pays subissent le réchauffement de la planète, ils n'ont en revanche pas les mêmes capacités pour y faire face. L'Afrique, qui ne représente pourtant que 3 % des émissions mondiales de CO2, est l'un des continents les plus impactés par cette crise - et l'un des moins armés pour y résister.
Au fur et à mesure de son engagement, Vanessa Nakate a appris à mettre sa colère au service de l'action et attire aujourd'hui l'attention internationale sur les conséquences du changement climatique. Elle se bat au quotidien pour sauvegarder les forêts, pour rendre les écoles plus vertes, pour favoriser la scolarisation des filles.
Il faut agir tous ensemble, et maintenant, nous dit-elle, parce que nos destins sont solidaires et que l'avenir de la Terre en dépend.
Un livre de combat. Votre colère est spectaculaire, salutaire.
Elisabeth Quin, 28 minutes, Arte Vanessa Nakate, l'autre porte-voix de la génération climat.
Zoé Lastennet, Le Journal du Dimanche Vanessa Nakate fait partie des figures les plus visibles parmi la jeunesse qui se mobilise à travers le monde pour exiger des gouvernements des réponses concrètes au dérèglement climatique.
L.C, Le Monde Traduit de l'anglais par Matthieu Dumont et Damien-Guillaume Audollent.
À propos de l'autrice VANESSA NAKATE est une militante écologiste de vingt-quatre ans. En 2019, elle rejoint les manifestations Fridays for Future, puis crée le mouvement Rise Up pour faire entendre les activistes africains. Elle a également participé à la COP25.
Avec dix-sept autres jeunes, elle a été choisie de l'ONU en 2020 pour être leader des Objectifs de développement durable. Elle vit à Kampala, en Ouganda.
À partir de 1770, la rupture au sein des Lumières (françaises, allemandes, hollandaises, américaines, italiennes, britanniques) est devenue irréparable, créant un fossé entre les Lumières modérées (Locke, Voltaire ou Montesquieu) et les Lumières radicales (noyau des Encyclopédistes, héritières de Bayle et Spinoza).
Les philosophes radicaux diffusent désormais une forme entièrement neuve de conscience révolutionnaire qui ne s'applique pas à la France seulement ni à aucun pays d'Europe spécifiquement, mais au monde entier. Sous le joug de la tyrannie et en proie à la misère que renforcent l'ignorance et la crédulité, toute l'humanité a besoin de s'émanciper par une « révolution générale » - intellectuelle d'abord, pratique ensuite.
L'ultime version de l'Histoire philosophique des deux Indes (1780) - la plus radicale, celle où la contribution personnelle de Diderot est la plus considérable - généralise l'analyse de ce qui ne va pas en Europe en s'attaquant aux empires coloniaux qui couvrent la Terre. À la différence des Lumières modérées, les Lumières radicales ne peuvent espérer l'emporter dans les cours princières. Il n'y a pour elles qu'une issue : infuser dans le public des lecteurs une nouvelle conscience révolutionnaire par un torrent de publications clandestines. Leur but ultime est de transformer les cadres politiques et sociaux de la vie moderne.
Jeff Koons, l'iPhone, l'épilation brésilienne : pourquoi sommes-nous obsédés à ce point par ce qui est lisse ? La beauté aujourd'hui est paradoxale : d'un côté elle s'étend de manière exponentielle - le culte de la beauté est partout ; de l'autre elle perd toute transcendance et se soumet à l'immanence du consumérisme - elle est l'aspect esthétique du capital. Sauver le Beau, c'est aussi sauver l'altérité radicale nous dit Han dont le regard qui combine philosophie, esthétique et politique est une expression de la modernité.
Altötting, lieu de pèlerinage en Bavière, dans les années 1950-1960. Ici ni grâce ni miracles, mais violence et terreur : un père psychiquement détruit par la guerre frappe son fils jusqu'à lui faire perdre connaissance ; une mère trop faible pour protéger ses enfants sombre dans la dépression ; un fils bouc émissaire cherche des stratagèmes pour ne pas succomber. Une histoire (vraie) peuplée de prêtres fanatiques et pédophiles, d'anciens nazis sans remords, de femmes humiliées ou complices. Mais Andreas Altmann refuse le statut de victime et montre la voie de la reconquête d'une vie libre et digne.
Il y a 15 ans, un soir de février, Elena Lappin, qui vit à Londres avec son mari et ses enfants, reçoit un étrange coup de téléphone en provenance de Moscou : un homme qui prétend être son oncle lui révèle que son père « officiel » n'est pas son vrai père. C'est le début d'une incroyable enquête qui, de la Russie à la Tchécoslovaquie, de l'Allemagne à Israël, jusqu'au Canada et aux U.S.A., la conduit à repenser complètement son histoire. Celle d'une famille de Juifs émigrés, où l'on parle 5 langues, qui représentent, à leur manière, un moment de la mémoire de l'Europe.
Dans quelle langue est-ce que je reve ? résonne comme l'interrogation principale de ce texte. Par-delà le déracinement, les bouleversements politiques et culturels, les ruptures personnelles, comment définir la langue de ses rêves ? Car découvrir sa langue, c'est aussi découvrir qui l'on est.
Ce monument consacré à la civilisation américaine au 20e siècle consiste en une étude approfondie de l'oeuvre et la vie de 4 poètes essentiels : Allen Ginsberg, Williams Carlos Williams, Gary Snyder, Robinson Jeffers.
Ces 4 figures majeures de la littérature moderne prolongent ce qui est pour White le thème structurant de la poésie américaine, posé par Walt Whitman au 19e siècle : le retour, au coeur de la société industrielle, du sens du kosmos comme enjeu poétique dominant. Pour White, ces 4 poètes poursuivent «la ligne whitmanienne».
Pour chaque poète, White propose une biographie détaillée, érudite et souvent drôle, mêlée à l'exploration intime de l'oeuvre. L'ensemble forme un autoportrait saisissant de Kenneth White, où les lecteurs retrouveront tous les thèmes ultérieurs de son oeuvre. Entre sensibilité européenne et américaine, le gang du kosmos est un essai narratif limitrophe, «transatlantique», au plus proche de la ligne éditoriale de Wildproject
Peter Leigh est un missionnaire d'un nouveau genre. Laissant derrière lui sa femme Beatrice, il embarque pour l'aventure de sa vie et prend place dans un vol intergalactique. La destination est lointaine : il s'agit de la planète Oasis. Car nous sommes dans un futur proche, et la situation écologique de la Terre force les hommes à conquérir d'autres espaces.
C'est donc muni du « Livre des choses étranges et nouvelles » - comme ont surnommé la Bible les habitants de la planète - qu'il arpente Oasis. Mais l'expédition ne sera pas de tout repos, et mettra Peter à l'épreuve. Car un mystère ne cesse de l'inquiéter : qu'est-il véritablement arrivé au précédent missionnaire, disparu dans d'étranges circonstances ? Sans compter que les nouvelles de la Terre sont de plus en plus alarmantes, et Béatrice n'y est plus en sécurité.
Si l'atmosphère de ce roman évoque Solaris ou encore 2001 Odyssée de l'espace , Michel Faber se joue brillamment des codes de la science-fiction, pour donner sa version de l'Apocalypse.