Quand j'ai rencontré Bettý, j'ai su que ma vie allait basculer. Elle était magnétique et fatale. J'aurais tout donné pour elle. J'ai même accepté de travailler pour son mari. Mais maintenant c'est moi qui suis derrière les barreaux. Aux yeux de tous, je suis coupable de meurtre. Parce que, si l'amour se joue à trois, il y en a toujours un de trop.
Source ancestrale de la mythologie nordique, Le Livre du roi est le plus précieux de tous les manuscrits islandais. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler, et même à tuer. En 1955 à Copenhague, un jeune étudiant islandais se lie d'amitié avec un étrange professeur d'histoire, bourru, érudit, passionné de sagas islandaises... et ancien propriétaire du fameux manuscrit. Désireux de récupérer ce bien inestimable, il entraîne le jeune homme dans une quête effrénée. Ensemble, ils vont traverser l'Europe et vivre une aventure qui marquera leurs vies à jamais.
Sur une île quasiment déserte au large de l'Islande, on retrouve un squelette. L'adjoint du préfet, Kjartan, est contraint d'enquêter. La victime, un universitaire danois spécialiste des sagas nordiques, se trouvait sur l'île pour consulter le Livre de Flatey, un texte médiéval contenant une énigme qui intrigue tous les spécialistes. Qui, parmi les frustres pêcheurs, aurait pu tuer le professeur ? L'îlot est sans doute moins calme qu'il n'y paraît car un deuxième cadavre rejoint le premier.
Inédits en français, ces trois poèmes sont encore très célèbres en Islande aujourd'hui. Bien que d'époques différentes, ils exaltent tous la Croix du Christ. Le premier poème a pour titre Geisli (« Un rayon ») et pour auteur Einar Skúlason, sans doute le scalde, c'est-à-dire le poète de cour le plus productif du XIIe siècle. Le poème constitue un vibrant hommage au roi Óláfr Haraldsson de Norvège (1015-1030) dit « Saint Olaf » qui acheva de christianiser le pays et qui, de ce fait et à cause de sa mort héroïque, fut proclamé saint patron de Norvège. Le deuxième, dont l'auteur, sans doute un moine, est demeuré anonyme, s'intitule Líknarbraut (« Voie de la Grâce ») et s'apparente par son contenu au lyrisme sentimental de la poésie religieuse de veine franciscaine. La Passion et la mort sur la Croix de Jésus ont fait l'objet d'oeuvres poétiques ou musicales en Europe. S'inscrivent dans cette tradition religieuse et artistique les Passíusálmar (« Cantiques de la Passion ») ; parus en 1666, qui ont pour auteur le grand pasteur luthérien Hallgrímur Pétursson (1614-1674).
À travers ces trois grands et prestigieux textes religieux, pleins de bruits et de fureur, le lecteur se familiarisera avec un pays petit par sa taille, mais grand par sa culture, si éloigné et pourtant si proche de nous.
Tempête au monastère ! Une dispute dégénère en rixe et l'un des moines rebelles roue de coups son supérieur... Scandale, jugement, mise aux fers des responsables. Un peu plus tard, l'un des coupables se repent et livre un magnifique poème de 800 vers à la gloire de la Vierge Marie... La scène se passe en Islande, pendant le Moyen Age. Si Le Lys, histoire de la chute et du salut, est resté très populaire, même sous le luthéranisme, c'est que, sous les braises ardentes de la foi d'Eystenn, souffle l'Esprit qui purifie les passions pour les fondre au creuset de l'amour divin. Un texte étonnamment proche de nous qui puise sa source dans l'universalité des douleurs et des rédemptions.
Quoi de plus efficace pour échapper au stress de la vie citadine qu'une virée en 4x4 sur les hauts plateaux désertiques de l'est de l'Islande avec un coffre rempli d'alcool et d'herbe ? Les deux jeunes couples qui s'y risquent ne sont pas au bout de leurs surprises. Perdus dans le brouillard et la neige ils entrent en collision avec une maison qui ne devrait pas se trouver là et dans laquelle vit un vieux couple qui leur offre l'hospitalité.
Le monde et le temps se mettent alors à se transformer, la violence devient palpable. Les voyageurs essaient d'échapper à cette étrange maison et à ses occupants, mais ils y retournent inexorablement.
Dans l'atmosphère de plus en plus lourde, les problèmes des quatre protagonistes font lentement surface. Plus ils tentent de fuir ce désert de rocs et de sable et ses barrages abandonnés, plus leurs conflits sous-jacents et leurs traumatismes refoulés apparaissent au grand jour. La nature qu'ils voulaient découvrir n'a plus rien de romantique, elle perd tout attrait et ne révèle que sa rudesse et son animalité. Le paysage devient agression. Steinar Bragi intègre au thriller fantastique classique des éléments empruntés aux légendes islandaises, et donne ainsi une version islandaise d'un genre international.