Dans un petit village abandonné de la «zone grise», coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte: Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man's land, ces ennemis d'enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s'ajoute la monotonie des journées d'hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d'«apithe´rapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part a` l'aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l'Ukraine de l'ouest et du silence des montagnes de Crimée, l'oeil de Moscou reste grand ouvert...
Kiev, 1919. La ville est tombée aux mains des bolcheviks en février et le nouveau pouvoir s'y met en place tant bien que mal alors que la guerre civile fait rage : la région est en proie à des combats opposant les troupes de l'indépendantiste ukrainien Petlioura, l'armée blanche de Denikine, les anarchistes de Makhno... Samson, jeune étudiant, se retrouve du jour au lendemain à devoir se débrouiller seul après qu'un cosaque a tué son père sous ses yeux et lui a tranché à lui son oreille droite. Il découvre bientôt que celle-ci continue à entendre et lui transmet par moment les bruits qu'elle capte, même à distance. Enrôlé un peu par hasard dans la milice, Samson commence par enquêter sur les deux soldats de l'Armée rouge qu'on lui a imposés comme locataires et qu'il soupçonne de se livrer au brigandage, aidé par une jeune femme, Nadejda, bolchevik convaincue et employée au Bureau des statistiques, dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Cette enquête le conduit sur la piste d'autres crimes dont l'instigateur serait un mystérieux Jacobson...
Fandango est l'une des plus longues nouvelles d'Alexandre Grine. Si elle ne fut publiée qu'en 1927, la date de sa rédaction remonte certainement à 1924, année de parution de L'Attrapeur de rats, dont l'intrigue est rigoureusement contemporaine.
Fandango s'appuie sur la confrontation entre la réalité (Petrograd en 1921, le froid et la faim) et le monde fantasmagorique de la peinture: un homme traverse un tableau pour se retrouver dans un univers imaginaire.
On y retrouve, non pas en toile de fond, mais au premier rang, le Pétersbourg affamé et dévasté des années d'après-guerre, un héros famélique, et surtout plusieurs détails qui en font une sorte d'oeuvre miroir et la rattachent à L'Attrapeur de rats aussi solidement que si l'auteur y eût écrit le mot « suite ».
C'est la fin des gardes-frontières et des contrôles de passeports, un immense espoir pour un pays minuscule: le 21 décembre 2007, à minuit, la Lituanie intègre enfin l'espace Schengen. Comme beaucoup de leurs compatriotes, trois couples se lancent dans la grande aventure européenne. Ingrida et Klaudijus tentent leur chance à Londres. Barbora et Andrius à Paris. Et si Renata et Vitas restent dans leur petite ferme, eux aussi espèrent voir souffler jusqu'à l'Est le vent du changement. Mais l'Europe peut-elle tenir ses promesses de liberté et d'union? Estampillés étrangers, bousculés par des habitudes et des langues nouvelles, ces jeunes Lituaniens verront l'eldorado s'éloigner de jour en jour. Mais pour Kukutis, un vieux sage qui traverse l'Europe à pied, «Peu importe la ville où l'on veut atterrir, c'est le voyage lui-même qui est la vie». Dans ce roman tour à tour drôle, tendre et mélancolique, Kourkov donne un visage à tous les désenchantés du rêve européen.
Ukraine, 2015. Sergueï Bounine devient président de la République presque par hasard. Froussard, anxieux, affublé d'un coeur malade, il se terre dans son bunker doré et se remémore ses années de jeunesse, période soviétique. À présent, il doit affronter les défis du post-communisme : hégémonie du grand frère russe, corruption, désordre moral. Et se méfier de tout, même des chocolats de l'ambassadeur parfumés au poison...
Écrit en 2004, ce roman d'anticipation mordant et prémonitoire a été depuis interdit par deux fois en Russie.
Après une violente bousculade lors d'un mouvement de foule, Francysk, jeune homme de 16 ans qui étudie la musique dans une ville de Biélorussie, tombe dans le coma. La plupart de ses proches l'abandonnent : sa petite amie trouve un autre copain, sa mère refait sa vie avec son médecin et fonde une nouvelle famille. Seule sa grand-mère Elvira prend soin de lui, lui rend visite chaque jour et veille à ce qu'il soit bien soigné.
Après dix ans de coma, Zisk se réveille. On lui annonce que sa grand-mère est décédée. Il comprend alors que ses proches ont changé de vie. Mais dans le pays, tout est comme avant : un président très autoritaire est toujours au pouvoir ; les jeunes quittent la Biélorussie, et la police réprime toute tentative de contestation. Le jeune homme trouvera-t-il sa place dans ce pays figé ?
Un roman annonciateur de la situation politique en Biélorussie aujourd'hui. Dans son avant-propos, Filipenko écrit : « Tout ce que j'espère sincèrement, c'est qu'un jour, dans mon pays, ce livre cessera d'être d'actualité... »
Avez-vous déjà entendu parler de «l'antifrousse»? Ce breuvage made in Ukraine qui permet de vaincre sa timidité, de triompher de ses ennemis, de surmonter toutes les épreuves. Un remède pour lequel on tuerait père et mère, n'est-ce pas? Mais là, c'est son inventeur, un estimable pharmacien de Kiev, qui est assassiné. Ensuite? Ensuite tout se complique. Dans cette fable échevelée, les chats ressuscitent, un somnambule se fait suivre la nuit, un député ambitieux exige un lait très spécial, une organisation secrète manipule les braves gens... Trafics et tentatives de corruption s'enchaînent aussi vite que les énigmes (et les rasades de gnôle à l'ortie!) pour tisser peu à peu la trame d'un roman savoureux.
Le rouble soviétique, le premier Spoutnik, Nikita Khrouchtchev... Pour Igor, trente ans, tout ça, c'est de l'histoire ancienne. Le passé pourtant vient toquer à sa porte sous les traits d'un vagabond qui, en échange d'un toit, propose de s'acquitter des travaux de jardinage. Commence alors pour Igor une folle aventure. Dans les valises de cet homme étrange, il trouve un vieil uniforme de milicien. Sitôt enfilé, celui-ci lui permet de franchir l'espace et le temps pour se retrouver dans la petite ville d'Otchakov, au bord de la mer Noire, en l'an 1957. Outre les moeurs des bandits des années 50 et les charmes d'une poissonnière rousse, Igor y découvrira qu'il n'est pas besoin d'être jardinier pour cultiver sa vraie nature.
Une mauvaise année s'achève pour Tolia. Plus de boulot, plus d'épouse. Il décide d'en finir avec l'existence en commanditant son propre assassinat, puisqu'à Kiev, par les temps qui courent, les tueurs à gages sont légion. L'engrenage mortel est lancé. Mais, plus vite que prévu, Tolia reprend goût à la vie et à l'amour. Hélas, le tueur est déjà à ses trousses et tient absolument à exécuter son contrat. Il est alors contraint d'engager un second homme de main pour se débarrasser du premier...
Andreï Kourkov, l'auteur du célèbre Pingouin, a mis entre parenthèses son prochain roman depuis le 21 novembre 2013. Chaque jour ou presque, il s'est rendu sur le Maïdan de Kiev occupé par les manifestants. Son journal, établi à partir de notes prises sur le vif, raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime, décalé et émouvant, sur les événements qui secouent son pays.
« J'habite à cinq cents mètres du Maïdan. Depuis mon balcon, on aperçoit les bulbes du clocher de la cathédrale Sainte-Sophie. Quand des amis viennent chez moi, je leur montre ces bulbes dorés - presque un emblème de l'antique cité de Kiev. Mais ces derniers mois, mes amis d'autres villes et d'autres pays ne viennent plus ici. Et du haut de mon balcon, je regarde souvent la fumée qui s'élève au-dessus du centre de la ville. Cette fumée noire, épaisse, celle des barricades en feu, est devenue le nouvel emblème non seulement de Kiev, mais de l'Ukraine tout entière. » A. K.
Ignace Rough, grand magnat de la finance, invite à bord de son luxueux trois-mâts le Flamingo, une poignée de financiers experts qui forment un club très fermé sous le nom d'Union des Cinq. Ce groupe d'experts projette de se rendre maîtres du monde par un jeu spéculatif. L'ingénieur Corvin qui les accompagne, leur explique comment réussir ce beau coup. Il s'agira de profiter du passage dans notre ciel de la comète de Biéla pour déclencher un processus qui amènera la destruction de notre lune.
Paniquées, les populations seront alors à la merci de L'Union des Cinq... mais le cataclysme annoncé aura des conséquences bien inattendues.
Paru en 1925, ce court roman jubilatoire est à découvrir absolument.
Il se passe des choses étranges, la nuit, à Lviv. Lorsque Alik le hippie se rend au cimetière pour honorer la mémoire de Jimi Hendrix - dont la main droite a été enterrée là trente ans plus tôt -, le capitaine du KGB qui le persécutait dans sa jeunesse lui avoue avoir toujours partagé son admiration pour le dieu occidental de la guitare. La nuit encore, après que Taras, «vibrothérapeute» d'un nouveau genre, a brinquebalé ses clients dans les rues défoncées de la ville, il rencontre au bureau de change une étonnante jeune fille allergique à l'argent. La nuit toujours, voilà que l'air se met à sentir l'iode, que l'eau coule salée des robinets et que des mouettes agressives attaquent les habitants... Et nos personnages de se mettre en quête de la cause de ces inquiétantes anomalies.
On croit en France que l'écriture n'est pas affaire de technique mais de révélation. Le Russe Chklovski s'évertue à prouver le contraire dans ce petit bréviaire à l'usage de ceux qui ne veulent pas écrire n'importe quoi n'importe comment. On y apprendra ainsi qu'il vaut mieux ne pas se hâter de devenir écrivain professionnel, comment on rédige un article, comment on développe une intrigue, compose un caractère, ou encore pourquoi il faut collectionner les mots.
En prenant des exemples d'auteurs indiscutables comme Dickens, Maupassant, Tchekhov ou Dostoïevski, il invite autant à réfléchir sur la pratique qu'à mettre en action des procédés à même de prémunir contre une médiocrité qui n'a pas de frontière.
On ne naît pas écrivain, on le devient, et jamais sans conseils avisés.
Côté cour, Sémion Ivanovitch Nevzorov partage son existence entre de vagues rêveries de midinette et quelques polissonneries avec sa maîtresse Knopka. Côté rue, la monotonie des semaines de bureau n'est guère rompue qu'à l'occasion des heures passées au cabaret du Pôle Nord. Ses camarades de beuverie n'accordent donc guère crédit aux propos d'une voyante qui prédit à notre homme un destin rempli d'aventures variées. C'est alors que la guerre puis la révolution russe se chargent de réaliser les prophéties en propulsant Nevzorov dans un tourbillon. Tolstoï utilise son talent fabuleux au service du plus échevelé des romans-feuilletons, et la vie du héros se confond bientôt avec une suite déchaînée de péripéties qui le mènent de Saint-Pétersbourg à Istanbul en passant par Odessa.
Petrograd. 1919. Journal affamé d'une jeune fille, Fénia, dépecée par la misère et les souffrances au lendemain de la révolution. Ses préoccupations - ses obsessions, plutôt : le système du rationnement, la structure économique du pays, certes.
Mais surtout, Fénia consigne avec une infinie minutie les innombrables malédictions (divisions, mesquineries...) que répand la faim sur sa famille. La Faim est le genre de livre qu'on vit... et qui donne la dalle.
Le tsar Alexandre se rend en Angleterre où il observeles merveilles de l'industrie florissante de ce royaume etreçoit moult présents que son fidèle serviteur le cosaque Platov n'a de cesse de dénigrer. L'un d'entre eux pourtantles stupéfie : une puce dansante entièrement mécanique.
Les orfèvres anglais sont-ils à ce point supérieurs à ceux de l'empire du tsar ? Il en va de l'honneur des plus doués des artisans russes, dont parmi eux le Gaucher bigle de Toula.
Présenté par un narrateur narquois qui ne semble pas tout comprendre aux événements, à mi-chemin entre légende populaire et conte satirique, Le Gaucher témoigne avec malice et humour des rapports de la Russie avec l'Ouest.
« J'obtins de mon père la permission de monter à cheval. Il fit confectionner pour moi un tchekmen de cosaque et me fit don de son Alkide. De ce jour, je fus le compagnon obligé de mon père dans ses promenades aux environs de la ville. Il tirait plaisir à m'apprendre à monter avec élégance, à me tenir fermement en selle et à manier adroitement mon cheval.
Il disait que j'étais à l'image vivante de ses jeunes années et que j'eusse été soutien de sa vieillesse et l'honneur de son nom si seulement j'étais née garçon ! » À 23 ans, Nadejda Dourova profite du passage dans sa ville d'un régiment pour suivre sa vocation : elle se coupe les cheveux, se travestit en cosaque et rejoint l'armée du tsar. À la suite d'un haut fait d'armes, Alexandre Ier, qui a appris son secret, la convoque...
En URSS, le "retoucheur" effaçait les ennemis en disgrâce des photographies officielles. Mais quand la retouche précède l'exécution, le retoucheur n'a plus qu'à "s'effacer" pour ne pas, à son tour, être "rectifié"... Un thriller mystique qui illustre les manipulations du régime mafieux de Vladimir Poutine.
Ce beau livre illustré de photographies et dessins a été écrit par une seule personne, mais il a deux auteurs : l'essayiste Grigori Tchkhartichvili et son alter ego, le romancier Boris Akounine.
Dans ce livre, les morts peuplent autant les villes que les vivants, par leur nombre comme par leur présence silencieuse. C'est particulièrement vrai pour les villes anciennes, Rome ou Jérusalem. Dans les cimetières, le temps devient palpable, le passé est à portée de main, l'imagination s'envole lorsque le promeneur déchiffre les épitaphes des monuments funéraires.
Avec beaucoup d'humour et un plaisir évident, Boris Akounine nous emmène en promenade dans six nécropoles anciennes, de Moscou (Donskoï) à Paris (Père Lachaise), de Londres (Highgate) à New York (Green Wood), en passant par Jérusalem (Mont des oliviers) et Yokohama (Cimetière étranger). Dans chaque cimetière, Grigori Tchkhartichvili décrit les lieux et en relève les curiosités, tandis que Boris Akounine nous épouvante délicieusement avec des histoires de fantômes, de trésors cachés et de mystères inavouables, qui s'incarnent dans des figures historiques telles que la cruelle Saltytchikha, qui n'avait rien à envier au marquis de Sade, un Karl Marx transformé en vampire ou l'écrivain Oscar Wilde.
L'histoire des Pussy Riot raconté de l'intérieur, de la création du groupe en 2011 jusqu'à l'emprisonnement de ses membres en passant par leurs actions depuis leur libération. Le récit de leurs combats contre la domination masculine et le caractère réactionnaire de l'Etat sous Poutine est l'occasion d'un portrait sans concession de la société russe contemporaine.
Sept romans en un, où se croisent une petite fille morte, un assassin devenu apôtre, un chaman samoyède, un Lénine aphasique, une croisade d'orphelins, une folle en Christ, un prêtre collectionneur de comptines, un peintre passionné du Grand Nord et un narrateur épileptique.
Soyez comme les enfants est un roman initiatique, singulier autant que monumental, qui se lit comme un roman policier - un roman policier de Dostoïevski par exemple. Singulier par sa densité, son mépris des conventions littéraires, sa puissance narrative, alliée à une surprenante fantaisie. Monumental par son étrangeté même, non pas statue érigée par quelque autorité officielle, mais bric-à-brac gigantesque, amoncellement d'histoires entassées l'une sur l'autre dans l'espoir peut-être d'atteindre le ciel, monstrueux échafaudage menaçant semble-t-il à chaque instant de s'écrouler ou de s'embraser, et prenant forme pourtant, et pesant de tout son poids sur la conscience du lecteur.
Première édition française d'un manifeste essentiel de l'art moderne écrit par l'écrivain, poète et journaliste russe Ilya Ehrenbourg en 1921, caractérisé par le soin apporté à sa mise en page autant que par le regard singulier porté par son auteur sur le cours de l'art de son temps et l'espoir d'une union entre les créateurs du monde entier, livrant une réflexion originale sur les rapports entre art et politique.
Rédigé en Belgique à l'automne 1921 et publié à Berlin au début de 1922, Et pourtant elle tourne vise à jeter un pont entre artistes russes et européens après la rupture de la guerre et de la révolution. Son auteur, Ilya Ehrenbourg, est alors connu comme poète. Exilé politique, il a vécu à Paris de 1908 à 1917 et fréquenté la plupart des artistes modernistes. Proche de Picasso, Apollinaire, Cendrars, Léger, Max Jacob, Rivera, il s'est lié à son retour en Russie aux poètes, peintres et metteurs en scène les plus novateurs. Manifeste essentiel de l'art moderne, Et pourtant elle tourne est l'antécédent direct de la revue Vechtch/ Gegenstand / Objet, qu'Ehrenbourg coédite à Berlin avec El Lissitsky en 1922. Ouvert à toutes les tendances de l'art moderne, l'ouvrage livre une réflexion originale sur les rapports entre art et politique. Il est proposé pour la première fois au lecteur dans une édition française.
En ce début de XXIe siècle, il ne fait pas bon être chef d'entreprise à Moscou. Les attentats se multiplient : six morts en l'espace de quelques mois ! La prochaine victime pourrait bien être Nicholas Fandorine, sujet anglais naturalisé russe, petit-fils du célèbre détective Eraste Fandorine, et accessoirement P-DG d'une société de conseil. Nicholas, en butte à un horrible chantage, se débat contre des tueurs appointés par des milliardaires sans scrupules et doit laisser la programmation d'un jeu vidéo qui occupait jusqu'alors le plus clair de son temps. Etrangement, le jeu, inspiré par la biographie de Danila Fondorine, ancien secrétaire de Catherine II et lointain aïeul de Nicholas, semble avoir acquis une existence propre. D'aventures en rebondissements, l'univers virtuel devient comme l'ombre de l'histoire de Nicholas, qui se voit entraîné dans une course-poursuite au coeur de la Russie éternelle. Dans le premier tome de ce roman en deux parties, Boris Akounin, maître incontesté de l'intrigue policière sophistiquée, mêle avec brio deux histoires distinctes : l'une située dans la Russie contemporaine, gangrenée par la corruption, l'autre au XVIIIe siècle, sur fond de complots de cour. Les deux époques présentant au bout du compte, bien des similitudes...