Anders Petersen fut révélé au public en 1970 avec son exposition de 350 clichés au Café Lehmitz à Hambourg, où il venait de passer trois ans à immortaliser les clients et piliers de comptoir. Pour la réédition de ce livre devenu un incontournable de la photographie, les textes ont été traduits en français.
Le photographe Anders Petersen a passé quatre ans à immortaliser les habitants et les espaces urbains de sa ville natale, Stockholm. L'oeuvre est un document unique de notre époque, restituant un portrait intime de la ville et de son peuple.
Valparaiso est un essai photographique d'Anders Petersen. Le travail a été réalisé en août 2014, lors d'une résidence organisée par le Festival International de Photographie de Valparaiso, FIFV. C'était la première fois qu'Anders Petersen se rendait en Amérique Latine.
Gröna Lund est la réédition du premier livre d'Anders Petersen Gröna Lund om människör pa ett nöjesfalt publié par Fyra Förläggare à Stockholm en 1973.
À la suite du Café Lehmitz, cette série est elle aussi produite dans un univers clos, l'un des plus vieux parcs d'attraction suédois datant de 1883, situé sur l'île de Djurgården à Stockholm.
Dans cette relecture de l'édition de 1973, Anders Petersen manifeste l'évolution de son approche. Une sélection nouvelle présente ici des images inédites.
Figure emblématique de la photographie suédoise, Anders Petersen brandit des images d'univers inconnus, troubles et déroutants qui pourtant s'expriment tout près de nous : à Paris, Saint Étienne, Gap. Ses photographies dont on perçoit l'influence documentaire nous confrontent à l'intimité crue de ses rencontres avec des marginaux, des prostitués, des échoués... Au-delà de la frontalité des images, l'émotion et la pudeur sont de mise, révélant un engagement social à montrer simplement l'humanité dans sa différence, l'humanité oubliée par la norme en vigueur.
Anders Petersen continue d'arpenter les villes d'Europe, saisissant la vie des marginaux dans des clichés sombres et nerveux. Steidl publie de façon brute la suite de ce journal d'errances en trois nouveaux fascicules sur papier mat réunis dans une pochette en carton.
«L'ancien élève et ami de Christer Stromhölm reste comme toujours attaché à l'humain, à son énigme, à sa solitude et à la profondeur des sentiments complexes qu'il a su mettre en évidence aussi bien à l'hôpital psychiatrique qu'en prison. Pour aboutir à cette profonde « vérité », il vit avec ceux qu'il photographie. Il résume parfaitement le dilemme qui est le sien : « Je sais que pour faire de bonnes photographies, pour être à la distance juste, il faut que j'aie un pied dedans et un pied dehors. Mon problème, c'est que je finis toujours par avoir les deux pieds dedans !
Cela date du tout début, quand, en 1967, il s'installe pour trois ans dans un bistrot du port de Hambourg, le café Lehmnitz, hanté par les marins en goguette, les prostituées, les paumés et les alcooliques du quartier. Là, on boit, on danse, on s'aime, on pleure, on chante. Anders vit là, prend des photos au vol et dresse un portrait bouleversant d'une humanité en dérive qu'il aime profondément. Et il révèle, dans des situations de marginalisation, une intensité et une vérité rares des sentiments. Poète d'un monde souvent noir, raisonnable à sa manière parce qu'excessif, Anders Petersen est en constante prise de risque.»