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Lucie éditions
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Bulletin de la société Théophile Gautier n°34. Une écriture paradoxale de l'histoire
Theofile Gautier Societe
- Lucie éditions
- 15 Juillet 2014
- 9782353717590
« Dans ces dernières années [...] l'Art s'est empreint d'histoire plus fortement que jamais.» Cette réflexion célèbre de Vigny, placée en tête du roman Cinq-Mars (1827), prend des allures de paradoxe lorsqu'on la confronte à l'oeuvre de Théophile Gautier. Car cet infatigable militant du romantisme, cet admirateur enthousiaste de Victor Hugo semble s'être délibérément tenu à l'écart de l'engouement historiciste de sa génération. Dès les années 1830, il épingle avec jubilation les ridicules de l'homme Moyen Âge, avec ses cottes armoriées, ses ogives, ses souliers à la poulaine. La préface des Jeunes-France (1833) était plus provocatrice encore : « Après de profondes réflexions sur le renversement des trônes, les changements de dynastie, je suis arrivé à ceci - 0. [...] Le vent emporte la fumée ; ceux qui restent dessus mettent les autres dessous ; l'herbe vient là plus belle le printemps qui suit : un héros fait pousser d'excellents petits pois. »
Pourtant Arria Marcella, Le Roman de la momie, Une nuit de Cléopâtre, Le Capitaine Fracasse...révèlent une fascination pour le passé que ce volume, qui rassemble quatorze contributions de spécialistes de Gautier, du roman historique et de l'histoire de l'art, tâche de décrypter. -
Cette livraison de Poétiques comparatistes vient combler une lacune, sinon un retard, dans la diffusion des études postcoloniales en France, plus de vingt ans après leur apparition dans les départements d'anglais et de littérature comparée des universités nord-américaines.
Le projet théorique des études postcoloniales est double : il vise, d'une part, à opérer une relecture de l'histoire qui remette en cause l'historicisme et la modernité européenne à vocation universalisante issue des Lumières, d'autre part, à contester l'hégémonie occidentale par la déconstruction des savoirs et la réhabilitation des figures de l'altérité - subalterne bâillonné par le savoir-pouvoir européen -, et de leur capacité d'initiative et d'action.
À l'ère du multiculturalisme, les études postcoloniales croisent les objectifs de la littérature comparée, fondée sur des approches transnationales, transculturelles et transdisciplinaires, pour donner lieu à un comparatisme postcolonial, qui reste à développer dans des langues autres que l'anglais.
Contributeurs : Sylvie André, Kim Andringa, Yves Clavaron, Barbara Dos Santos, Lieven D'hulst, Claudine Le Blanc, Jean-Marc Moura, David Murphy, Véronique Porra. -
Nulle source de lumière, aussi précise, aussi vive soit-elle, ne saurait dévier d'un pas l'ombre propre qui émane des lieux de Franz Kafka. Inséparable d'un tout, fondue aux apparences, celle-ci fait corps à son objet, assombrit les reliefs, les maisons et les chemins; recouvre chaque chose en surface, mais ne s'épaissit jamais dans une matière.
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Thèses fondamentales pour une esthétique comme science de l'expression et linguistique générale
Benedetto Croce
- Lucie éditions
- 10 Juillet 2014
- 9782353717439
Benedetto Croce (1866-1952) est sans aucun doute le philosophe italien le plus marquant du XXe siècle. Influencé par l'idéalisme hégélien, ses premiers travaux en portent la trace, même si par la suite cette ascendance sera quelque peu remise en question. Son oeuvre est immense et diverse, parcourant les domaines de la philosophie de l'histoire, de l'esthétique, de l'histoire de l'art, de la logique. Les Thèses fondamentales pour une esthétique comme science de l'expression et linguistique générale, publiées par le philosophe en 1900, constituent le premier jalon d'une réflexion esthétique qui aura une place centrale dans la philosophie crocienne et donnera forme à ces grands ouvrages que seront l'Esthétique comme science de l'expression et linguistique générale (1902) - dont le présent livre est le noyau théorique initial -, le Bréviaire d'esthétique, l'Aesthetica in nuce, les Derniers essais d'esthétique et la Poésie, où, sur un arc temporel de plus de 35 années, Benedetto Croce a développé ses thèses originales sur l'art comme intuition et expression, unité intuitive de forme et de contenu.
Fondateur avec Giovanni Gentile de la revue de philosophie La Critica (1903), Croce se démarquera publiquement des thèses de ce dernier sur le rôle de l'intellectuel dans le Fascisme en publiant un
Manifeste des intellectuels antifascistes (1926) qui en fera le symbole de la résistance de la libre pensée au totalitarisme. -
Légendes, fantasmes et historiettes de l'Uzège
Albert Ratz
- Lucie éditions
- 29 Août 2014
- 9782353718306
L'Uzège, micro-région qui correspond approximativement au canton administratif d'Uzès, fut le berceau - comme toute région - de légendes, de fantasmes et d'anecdotes.
Ces « histoires » se transmettant de bouche à oreille, le soir à la veillée en un temps où n'existait ni le cinéma, ni la télévision, ni Internet... Or, de nos jours, elles étaient condamnées à l'oubli, et à disparaître à tout jamais.
L'association Histoire et civilisation de l'Uzège en a recueilli le plus possible auprès des « anciens » qui, presque tous, nous ont quittés au moment de cette publication.
Si deux ou trois récits sont macabres, en revanche la plupart sont hilarants, mis en forme et présentés par Albert Ratz (professeur d'Histoire-Géographie et archéologue) pour le plus grand plaisir du lecteur. -
Le sens d'un bâtiment se trouve dans la relation avec ses habitants, non dans le bâtiment même. Le sens d'un texte se trouve dans le contact avec ses lecteurs, non dans la série d'idées et d'histoires qu'enregistrent les pages d'un livre. L'essentiel est la relation ; écrire, bâtir, connaître, sont des moyens qui rendent possible son accomplissement. Ces textes ont été écrits en pensant aux lecteurs qui essayent de saisir le sujet dès l'origine, qui l'ont probablement déjà abordé auparavant, et qui veulent y réfléchir davantage. Ce sont des textes qui essaient de rendre le sujet visible à partir de lui-même, de ses propres arguments, de sa signification, toujours dans l'hypothèse que l'interprétation est une révélation du sens. Ce sont donc des questionnements plutôt que des réponses achevées, des ouvertures, des fenêtres, des textes elliptiques sur le même sujet - ou sur un de ses éléments - abordé autrement à chaque fois dans des perspectives complémentaires, à travers
des résumés nécessairement brefs, des notes condensées sur des textes plus abondants, des précisions en marge.
Jesús Rábago, architecte et urbaniste, professeur de théorie et d'histoire de l'architecture à l'école d'architecture de l'université de Guadalajara (Mexique). -
L'architecture, par sa matérialité, sa présence ou peut-être même sa « statique », a toujours entretenu un lien évident avec le temps. Par le construit qui demeure, comme par le souvenir qui re-construit, l'architecte est saisi par la temporalité. Tout geste architectural, tout projet, toute réalisation, toute attitude, entendent être des postures du présent, mais on le sait fort bien toute oeuvre est une réécriture du passé.
En parcourant les notions telles que l'art de la mémoire, les mnémotechnies, le formalisme ornemental, l'idée, la représentation, la copie, l'invention, se dessinent des images qui pourraient être la mémoire de l'architecte. Cependant écrire cette mémoire signifie tout autant errer dans le désir productif de l'image, que transformer l'image en lieu. Et faire « apparaître » l'architecture n'est souvent qu'une convocation de la mémoire.
Cet essai ne prétend pas donner une logique à la « mémoire de l'architecte », mais entend simplement offrir l'histoire d'un cheminement possible...
Thierry Verdier, architecte, docteur en histoire de l'art et agrégé, est maître de conférences à l'université Paul Valéry, Montpellier III. -
Terres de feu, de songes et de lumières...dans le midi français X-XX°s
Jean-Louis Vayssettes, Henri Amouric, Lucy Vallauri
- Lucie éditions
- 29 Août 2014
- 9782353718344
Le présent projet se veut le pendant de « Poteries d'eaux », dont il partage l'universalité. Il s'agit bien ici d'une approche synthétique sur le temps long de deux autres des quatre éléments, puisque l'air, indispensable à toute combustion, y trouve aussi sa place.
Le feu originel est celui du magma dont un jour naquit la terre que nous avons reçue en héritage. Il en est le coeur et l'autre « principe » vital, sans lequel nulle vie n'est possible.
Le feu est primordial, dont la découverte sous sa forme naturelle par les hommes -la foudre- marque leur entrée dans la civilisation lors de sa domestication.
Sa conservation, son usage pour la transformation des aliments d'abord, le passage du cru au cuit, son pouvoir de métamorphoser, de transmuter les matières brutes, -l'argile, les minerais, en objets céramiques utilitaires ou ornementaux, en métaux raffinés et précieux qui nous ont apporté une maîtrise croissante de la nature et des sociétés qui l'ont asservies, sont et restent les plus solides des fils de chaîne du quotidien des hommes.
Le feu a toujours fait l'objet d'usages alternativement triviaux et sacrés intrinsèquement liés, dont l'immense histoire en cours ne saurait être traitée ici dans sa globalité. Le choix d'une longue séquence chronologique couvrant le millénaire achevé, dans un grand Midi français est cohérent en ce qu'il rend compte de l'universalité et de la diversité du propos, appliqués aux seuls matériaux céramiques liés au feu.
Les auteurs procèdent à une analyse de tous les objets, aussi bien artisanaux qu' artistiques, relevant de la technique et de la maîtrise du feu. Le tout est illustré de très nombreuses photos.
Auteurs : Henri Amouric est directeur du Laboratoire d'Archéologie Médiévale Méditerranéenne.
Lucy Vallauri est ingénieur de Recherche Laboratoire d'Archéologie Médiévale Méditerranéenne
Jean-Louis Vayssettes est ingénieur de Recherche Inventaire Général Languedoc-Roussillon -
Ce livre nous raconte l'évolution de Saint-Hippolyte-de-Montaigu dès ses débuts moyenâgeux jusqu'à nos jours. Saint-Hippolyte-de-Montaigu, le plus petit village de l'Uzège, est en effet riche de dix siècles d'histoire.
Avec talent, ce récit évoque l'histoire de la paroisse, des bâtiments aux trésors parfois cachés, des grandes personnalités locales et des faits divers qui, en somme, constituent l'âme de ce charmant village au pied du Montaigu.
À travers des documents historiques et des interviews avec les anciens du village, on y retrouve l'atmosphère si particulière de notre campagne languedocienne.
L'auteur, habitant du village, est un passionné de la recherche historique. -
L'ouvrage offre un choix de textes de Walter Pater inédits en français mettant en évidence la variété de ses centres d'intérêt et l'originalité de ses vues.
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Pour Mallarmé. Trois études : Toast funèbre / Le tombeau de Charles Beaudelaire / Un Coup de Dés
Franc Ducros
- Lucie éditions
- 27 Août 2014
- 9782353718245
« Lire - Cette pratique - Appuyer, selon la page, au blanc, qui l'inaugure son ingénuité, à soi, oublieuse même du titre qui parlerait trop haut. »
Franc Ducros : auteur de Les yeux, la terre et s'ouvrant l'arbre (poésie) ; Le Poétique, le Réel ; Poésie, figures traversées et L'odeur de la panthère - Dante, la poésie (essais) ; et de traductions poétiques : «...ombre lointaine » - quarante-six fragments de Léonard de Vinci et Poèmes de Michel-Ange. -
L'ouvrage est un recueil de récits se présentant sous la forme de tableaux écrits, réels ou possibles. Des faits, des événements, des instants ou des situations sont observés, répertoriés
et classés. Chaque histoire apparaît alors comme une manière d'ordonner le monde et de le penser différemment.
Christian Milovanoff est photographe. Professeur à l'École nationale de la photographie (Arles), il dirige un atelier de recherche et de création. -
Albert Roux, Lou parage d'Usès, le pays d'Uzès
Jean-Bernard Vazeille, Bernard Malzac
- Lucie éditions
- 17 Juillet 2014
- 9782353717804
Albert Roux (1871-1935). Né à Sanilhac, il n'a quitté son village qu'entre 1915 et 1918. Tout au long de sa vie, il a écrit des oeuvres qui font maintenant partie du patrimoine littéraire de l'Uzège.
Après celui paru en1985, cet ouvrage marque une nouvelle étape dans la redécouverte d'une production abondante et variée. Les poèmes ici rassemblés ont été inspirés par ce « pays » qu'il a passionnément aimé. Grâce à A. Roux, le lecteur retrouvera l'animation de la foire de la Saint-Firmin. Il parcourra aussi le territoire uzégeois aux innombrables curiosités naturelles. Il fera connaissance avec, entre autres, Ulysse Dumas, l'archéologue de Baron, ou Louis Pautex qui participa aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912.
Une riche iconographie accompagne, éclaire et complète les textes. Les cartes postales de l'époque restituent les lieux et les gens tels qu'ils apparaissaient aux yeux du poète. Au-delà de leur intérêt littéraire ces écrits constituent des documents ethnographiques de première importance pour la compréhension de l'histoire locale. -
« Dhuoda. » Ce nom donné à une rue d'Uzès, est aussi celui d'une rue et d'un collège de Nîmes. Nom sans âge, étrange, qui éveille la curiosité. On le trouve au hasard d'une lecture sur l'histoire des deux villes : c'est celui d'une carolingienne du IXe siècle qui a rédigé à Uzès un petit manuscrit intitulé « Liber manualis », soit « Manuel ». Si nous nous y intéressons particulièrement dans notre région, c'est grâce à la découverte à Nîmes vers la fin du XIXe siècle d'une copie de manuscrit datée du Xe ou XIe siècle, hélas fragmentaire et détériorée. Fort heureusement, Édouard Bondurand, un archiviste de la ville, s'est attaché à déchiffrer l'écriture en minuscule caroline alignée avec soin sur les pages du parchemin. Il en a fait la traduction du latin au français afin de le mettre à la portée de tous.
Colette Dumas est docteur en histoire de l'art et particulièrement attirée par la période médiévale au sens large, ses arts et ses lettres. Son intérêt s'est porté sur des femmes de l'histoire, peu étudiées mais remarquables, auxquelles elle rend hommage en une sorte de biographie sensible. Ce cinquième ouvrage propose la toute première femme écrivain, Dhuoda, une femme de la Renaissance carolingienne. -
La déconvenue des prénoms est un livre de poèmes, non de proses. Il tente de « mettre les paroles ensemble, d'accorder le son et le sens » comme l'écrit justement Claude Esteban (voir la préface à son Quevedo).
C'est un chemin de travail dans le venin des jours qui passent mal. Ce sont des poèmes auxquels il a fallu du temps d'écriture : près de vingt ans pour certains ; quelques heures de nuit pour d'autres. Poèmes de poésie dans le jeu des mots, dans l'amour de la versification libre et de la mise en espace sur la feuille. Poèmes comme partitions aussi pour être dit à haute ou basse voix. Déconvenue des prénoms parce que naître pour n'être. Ainsi Giovanni Drogo dans son désert des Tartares... Parce que nos prénoms nous sont donnés dès l'expulsion au monde afin qu'ils nous distinguent ; mais par là-même aussi nous condamnant. L'inespoir donc. Le bel inespoir, sans nul sentimentalisme ni pleurnicherie. Bref, « la vraie vie est ailleurs » mais elle n'est pas pour nous...
Yves Barbier -
Parménide est un essais art et lettres écrit par Bernard Salignon aux éditions Lucie-éditions.
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Depuis plus d'une décennie, la tendance dominante du débat architectural valorise dans les oeuvres nouvelles que ce qu'elles peuvent « exprimer » d'exceptionnel et de génie personnel. En invitant à ranimer le mot modestie au regard de l'architecture, les auteurs n'entendent pas en appeler à la retenue des élans ni à la fondation morale d'un « mouvement modeste » rédempteur des architectes inaperçus. Ils veulent explorer ce paradoxe épineux qu'induit ce rapprochement qui fait immédiatement réagir les architectes avec passion, véhémence, outrance parfois.
René Borruey, architecte, et maître-assistant en histoire de l'architecture à l'école d'architecture de Marseille ; Giancarlo de Carlo, architecte à Milan, fondateur de l'ILAUD ; Guy Desgranchamps, architecte, enseignant associé à l'école d'architecture de Paris-Belleville ; Benoît Philippe Peckle, dominicain ; Bruno Queysanne, philosophe, professeur d'histoire de l'architecture à l'école d'architecture de Grenoble. -
Les Gentilshommes verriers en Languedoc et en France
Claude-annie Gaidan
- Lucie éditions
- 31 Juillet 2014
- 9782353718092
Dès le XIVe siècle, l'art du verre connut un essor considérable qui s'est perpétué jusqu'à la première moitié du XXe siècle. De cet artisanat et de cette industrie, Claude-Annie Gaidan nous en retrace les principales implantations en France en mettant l'accent plus particulière-ment sur les verreries du Bas Languedoc. Au-delà de cette description, elle démontre par une approche généalogique précise, les liens familiaux qui unissaient la plupart de ces gentils-hommes verriers.
L'organisation structurelle de cette corporation et l'aspect technique de la fabrication du verre sont abordés avec une documentation fort riche et des illustrations de grande qualité.
La dernière partie est consacrée à l'étude généalogique d'un grand nombre de familles verrières (De La Roque, Virgille, Girard, D'Aigaliers, les seigneurs de Couloubrines, etc.), qui ont transmis de génération en génération leur savoir faire.
À travers cet ouvrage, l'auteur nous fait parcourir l'épopée du verre avec beaucoup compé-tence tant dans les domaines historique, technique et généalogique. -
Alors que la question du plein emploi semble le préalable à toute interrogation sur le sens de la vie en société cette évocation de vingt ans de recherches sur la manière dont les sociétés investissent de significations et d'émotions les lieux qu'elles créent peut sembler anachronique. Fallait-il réveiller les vieux fantasmes de la participation des habitants à la conception architecturale ? Cet essai en a pris le risque, montrant les recherches d'alternatives à la planification, l'espoir de rendre les sciences sociales utiles à l'aménagement de l'espace et à l'amélioration de la vie en société, les limites et les échecs aussi.
Michel Conan a été sociologue au CSTB, professeur d'histoire des jardins puis directeur du DEA Paysages à Harvard. -
L'écrivain et le modèle archéologique au XIXè siècle.
Le XIXè siècle voit se constituer l'archéologie comme discipline à part entière. Le lien avec la littérature est immédiat, professionnel parfois : en 1834, Mérimée occupe la fonction nouvelle d'inspecteur général des monuments historiques ; en 1860, Alexandre Dumas père devient le directeur certes éphémères des fouilles de Pompéi. Flaubert correspond avec l'archéologue Froehner après avoir ressuscité Carthage, Gautier collabore avec l'égyptologue Feydeau pour son "Roman de la momie", et nombreux sont les romans qui se penchent sur les derniers jours de Pompéi (Bulwer-Lytton), Byzance ou la Rome décadente. Certains historiens littéraires ont même l'idée de fouiller sous les monuments de la littérature officielle pour faire parler les écrivains méconnus. 21 spécialistes de littérature ou d'histoire ont ici tâché d'exhumer les cas les plus significatifs d'une littérature d'imagination scientifique profondément renouvelée par le modèle archéologique. -
vagues de terre bleue ou nuages compacts qu'à
engendrés l'eau noire, ne vient qu'un bruit
qu'à grand'peine l'écoute appliquée à la terre
fait entendre parfois dans la chair qui respire,
dans la motte qui plie sous le pied qui s'y tord. -
Guillaume de Nogaret. Un Languedocien au service de la monarchie capétienne
Bernard Moreau
- Lucie éditions
- 18 Juillet 2014
- 9782353717927
Quand on habite entre Nîmes et Vidourle, on peut s'étonner de l'oubli dans lequel est tombé Guillaume de Nogaret, un Languedocien aussi éminent que contesté. Sa place de premier plan auprès de Philippe le Bel est largement due au rôle qu'il a joué dans la solution de litiges concernant notre région, rôle qui lui a permis de faire apprécier ses mérites par son souverain. Celui-ci, n'oubliant ni les origines de son collaborateur ni ses liens avec la faculté de droit de Montpellier, a su voir tout l'intérêt que présenterait pour lui un meilleur ancrage de Nogaret dans sa province natale. Il lui confia donc la charge de juge-mage de la sénéchaussée de Beaucaire avant de lui attribuer les seigneuries de Calvisson, Marsillargues et Manduel, ainsi que des droits seigneuriaux dans une trentaine de villages autour de Nîmes avant d'en faire son garde du sceau. Nogaret sut s'intéresser à la gestion de ses biens et y procéder à des investissements, même si ses activités ne lui permettaient pas de séjourner régulièrement en Languedoc. Et pourtant, son rôle aussi bien local que national n'a guère encore été étudié ou n'a fait l'objet que d'études peu accessibles à un public non spécialisé, pour lequel Nogaret est trop souvent limité à son action dans les affaires d'Anagni et de l'Ordre du Temple.
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Ces trois textes de Luigi Pareyson, le premier tié du cours universitaire de 1958-59 sur "l'esthétique de Valéry" qui concerne la genèse de cette pensée, les deux autres qui mettent en lumière la notion de "règle" et le rapport du "son" et du "sens" chez Valéry, forment une véritable introduction à l'esthétique de Paul Valéry, une explication éclaircissante de l'oeuvre.