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« On se demande où est ce corps ? Pourquoi pose-t-il problème ? N'est pas synchrone. La voix fait mythe de l'absence du corps d'où elle s'origine pourtant. Dont elle témoigne, témoignant d'une absence. » Christophe Atabekian est né en 1970, il a réalisé des films de court, moyen et long-métrage. Musicien, auteur de pièces radiophoniques, d'installations vidéo et multimédia et de scénarios pour le cinéma et la télévision. - « Mes Collections » Sous la direction d'Emmanuel Tugny, cette collection de la maison d'édition LUE de l'ESÄ regroupe l'ensemble des textes critiques, conférences et articles produits au sein de l'activité pédagogique et des événements (séminaires, colloques, rencontres) de l'école ayant trait à la notion de « collection » au sens le plus large. Elle se trouve de fait initiée par la publication des textes de conférences données au FRAC Nord-Pas-de-Calais, depuis janvier 2014 par des enseignants de l'ESÄ. Ces conférences sont prononcées en ouverture des « cafés-philos » de l'ESÄ au FRAC NPdC, justement intitulés « Mes Collections », du fait de la question qu'ils travaillent par approches multiples.
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Histoire d'Io, de Pasiphaé, par conséquent du Minotaure
Nadine Agostini
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- 22 Novembre 2017
- 9782371771789
À la fois conte mythologique et moderne, ce long poème fait entendre, avec une dimension épique et l'énergie d'une cavalcade, les voix des personnages qui l'habitent. Io, Pasiphaé et par conséquent le Minotaure n'en finissent pas de s'interroger sur leur libre arbitre. Leurs pensées vagabondent mais leurs corps sont scellés à ceux des bêtes avec lesquelles ils partagent leurs destinées. Un homme a passé la corde au cou d'Io ; Pasiphaé, femme de Minos, ayant désiré le taureau, devient la mère du minot ; le Minotaure se demande s'il n'est pas le rêve d'une femme qui le retient dans le labyrinthe de son imagination. Avec cet enjeu du souffle et de l'oralité, Nadine Agostini redonne du jeu au mythe, elle le pétrit avec ses mots et s'autorise toutes les libertés d'un démiurge, un qui raconte des histoires, et c'est bien ce qui fait notre joie.
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De la mort apparente et des inhumations prématurées
Gustave Le Bon
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- E-styx Anticipation Et Fantastique
- 21 Septembre 2012
- 9782814506558
Quand il publie "De la mort apparente, et des inhumations forcées", en 1866, Gustave Le Bon affronte un problème posé globalement aux grandes villes européennes modernes.
Comment s'assurer légalement qu'une personne est effectivement décédée, quels délais ou quelles mesures respecter, quelles lois à définir ? (Jusqu'au détail nécessaire d'une cloche dans les morgues...)
S'il s'agissait d'une simple question de médecine, tout irait vite. Mais la médecine aujourd'hui encore se confronte à un inconnu majeur : mort cérébrale, comas thérapeutiques, la façon dont une cellule émet pour son organisme le signal de sa mort nous demeure globalement une énigme, et continue de poser des problèmes éthiques et juridiques insolubles. Mais c'est bien sûr une porte symbolique qu'on ouvre : les morts-vivants, et ceux qui sortent à la nuit de leur tombe, ou ceux quon déterre avec les traces manifestes d'un effrayant combat pour échapper à la tombe.
Encore quarante ans après ce livre, Rilke reviendra sur cet étrange rituel de trouer d'une longue épingle le coeur des morts. Mais comment avoir confiance dans les signes de la mort, et lesquels sont fiables, si chaque fois une histoire prouve le contraire ?
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Les Autres vies de Napoléon Bonaparte
Hal Fisher, Danrit Capitaine, Hal Fisher, Joseph Mery, Louis Geoffroy, Alphonse Allais
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- Archeosf
- 29 Juin 2016
- 9782371771444
Et si Napoléon avait suivi les traces d'Alexandre le Grand et envahi le Moyen-Orient ? S'il s'était évadé de Sainte-Hélène à bord d'un submersible faisant furieusement écho au Nautilus ? Si l'Empereur des Français avait conquis l'Amérique du Sud, avait coulé des jours paisibles dans une plantation de Louisiane ? C'est tout cela et bien plus encore qui est raconté dans ce volume, consacré aux autres vies de Napoléon Bonaparte, celles qui n'ont pas existé. Textes de Louis Geoffroy, Joseph Méry, Alphonse Allais, Capitaine Danrit & H.A.L Fisher (traduit de l'anglais par Philippe Éthuin)
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Dans cet étrange catalogue des métiers d'un autre temps - pour la plupart... -, découvrez comment le peuple de l'autre siècle rivalisait d'ingéniosité et de débrouille pour subvenir à ses besoins. Du chasseur de vipères au fabricant de confettis, de boutons ou d'asticots, des cabocheurs aux dompteurs de fauves, des sculpteurs de saindoux aux compteurs d'oeufs, c'est tout un monde imprévu qui se déploie au gré de ces pages étonnantes. Un livre destiné à tous les amateurs de curiosités. Voici la table > Le pourvoyeur de vipères
Les vieux chapeaux
La brocante des rosses
Le bouton de porcelaine
Le cuir et la viande de caïman
Le canari
Les faux cheveux et les faux cils
À propos de chiens
Le lilas blanc
Le distributeur d'imprimés
L'exploitation des fauves
Le fabricant d'asticots
La chanson en plein vent
Les artistes en victuailles
Bagotiers et mégotiers
Le camelotage
Les chasseurs de verdure
Les rivagiers
L'art d'utiliser les restes Mais beaucoup d'autres métiers et domaines sont abordés au fil de ces pages. Âmes sensibles s'abstenir, il y en a pour tous les goûts ! De l'utilisation du jus de vaisselle à la récupération de l'encre des journaux qu'on jette, tout y passe, tout est récupérable, tout est monnayable. En ces temps de « zéro déchet », peut-être que cela va vous donner quelques bonnes idées ! -
Il faut bien commencer par ne rien comprendre, par comprendre qu'on ne comprend rien, il faut accepter qu'on ne sait rien, il faut savoir qu'on ne sait rien, pour tenter quelque mouvement hors de cette gangue de silence qui nous entoure à l'évidence, et obsède certains d'entre nous. Il faut bien commencer par se sentir écrasé de silence pour avoir envie de parler, de commencer une phrase, pour se pencher aux bords du silence et basculer dans le langage.
Se défaire d'un texte que l'on a écrit, d'une oeuvre d'art illustre, de son site web avant (ou après) sa mort, voire de son identité numérique tout entière, qu'est-ce que ça remue en soi ? L'acte d'effacer s'apparente-t-il à une forme de destruction ou est-il au contraire le prolongement même d'un élan créateur ? Prenant appui sur le geste de De Kooning effaçant un dessin de Rauschenberg, Isabelle Pariente-Butterlin mène une méditation qui interroge nos usages et nos disparitions (sur les réseaux et en dehors, dans l'Art et dans la vie). Entre les genres, prenant le pouls des phrases [qui] sont les sismographes de l'effacement qui parcourt le monde, un ouvrage fondamental sur l'écriture de l'absence et l'absence dans l'écriture est en train de se jouer. Éprouvant dans sa composition même le principe de l'effacement (des pans entiers de pages, gelés dans l'instant précédant leur disparition, sont amenés à la limite de la lisibilité), Erased est une clé pour qui cherche à comprendre les processus à l'oeuvre dans la fabrique de la déconstruction. -
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ucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas.
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1830, 1848, 1871, 1905, 1917... les révolutions et révoltes populaires se sont succédées pendant un siècle. Portés par une volonté de conquêtes sociales, d'une transformation profonde de la société et par l'espoir de voir leurs idées triompher, des auteurs engagés dans différents courants progressistes ont imaginé l'avenir des révolutions qu'ils vivaient ou qu'ils souhaitaient : à partir de théories ils projettent les lecteurs dans une ère nouvelle, un âge d'or à venir. Les sept textes réunis dans Demain, les Révolutions ! témoignent de la diversité des points de vue, des courants et des moyens de réaliser la révolution annoncée. Ces disciples de Saint-Simon et de Charles Fourier, socialistes et anarchistes, communards et anarcho-syndicalistes rêvent de voir le monde changer de base. Dans ces utopies et anticipations révolutionnaires, une nouvelle société se dessine : plus juste, plus fraternelle, plus égalitaire. Si ces espérances ne se sont pas toutes réalisées, elles contiennent des buts à atteindre qui sont toujours d'actualité, elles portent en germe l'émancipation du genre humain et le désir d'un avenir radieux. L'utopie n'est pas une illusion, elle est un idéal ; elle n'est pas une chimère, elle est un projet. Si, comme l'écrivait Victor Hugo, « l'utopie est la vérité de demain », hier comme aujourd'hui, avec tous les Jean Misère, continuons de bâtir des cités idéales, de chanter le temps des cerises et, demain, le soleil brillera toujours !
Présentation de Philippe Éthuin. -
La femme, dans la société nouvelle, jouira d'une indépendance complète ; elle ne sera plus soumise même à un semblant de domination ou d'exploitation ; elle sera placée vis-à-vis de l'homme sur un pied de liberté et d'égalité absolues.
La femme de l'avenir
Auguste Bébel, 1891
Au XIXe siècle, alors que les revendications féministes ne cessent de croître, que les femmes gagnent peu à peu des droits, des hommes écrivent des anticipations sur le rôle futur des femmes. L'anthologie Au Temps où les femmes régneront réunit un échantillon représentatif des fantasmes masculins de cette ère à venir à travers différentes formes : conte, théâtre, utopie... Un siècle après, ces textes continuent de nous interroger et révèlent leur modernité.
Pour certains auteurs, ce sera une sombre époque de relégation des hommes, de remise en cause d'un supposé « ordre naturel », d'inversion des dominations et de tyrannie féminine. Pour les autres, ce sera le triomphe de l'égalité entre les sexes, de la déconstruction des genres et pourra alors naître une société utopique reposant sur des rapports femmes-hommes apaisés.
Comme le dit le poète, la femme est l'avenir de l'homme. -
Demain, la Commune !
Alphonse Allais, Jules Bailly, Andre Leo, Rene De Maricourt, Eugene Pottier, Emile Second, Olivier Souetre, Michel Zevac
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- 3 Mars 2021
- 9782371772540
Depuis son écrasement au terme de la Semaine sanglante, la Commune de Paris ne cesse de hanter notre imaginaire.
Dès 1871, anti-communards et pro-communards ont cauchemardé ou rêvé d'un triomphe à venir de la Commune, imaginant des anticipations, dystopies, uchronies et utopies. Chacun des textes rassemblés dans Demain, la Commune ! imagine, pour le pire ou pour le meilleur, la victoire de la Commune.
Textes réunis par Philippe Éthuin « La période que nous vivons n'est pas sans rappeler celle qui s'intercale entre la chute de la Commune en mai 1871 et la mobilisation générale d'août 1914, qui sonna en apparence le glas des possibilités révolutionnaires. Durant ce presque demi-siècle, les écrivains demeurèrent hantés par le spectre de la Commune, cet épisode révolutionnaire qui devint la nouvelle référence majeure, prenant le relais dans l'imaginaire collectif de la Grande Révolution de 1789, et précédant l'hégémonie dominante que la révolution russe imposa entre 1917 et 1991 aux anticipations révolutionnaires. »
Jean-Guillaume Lanuque, préfacier de Demain, la Commune !