Réalisé par des milliers d'experts de toutes nationalités et adopté par les gouvernements à l'ONU, le rapport du Giec fait consensus. Sylvestre Huet, journaliste spécialiste des questions climatiques, le synthétise et le décrypte afi n que chacun puisse y avoir accès.
Canicules à répétitions, incendies incontrôlables, hausse du niveau des océans, ravages dans la biodiversité, sécheresses, inondations et cyclones dévastateurs... Le climat évolue depuis près d'un siècle et ses effets sont autant perceptibles qu'inquiétants. Les preuves scientifiques sont sans équivoque : ce changement est le résultat de nos émissions de gaz à effet de serre. Il est une menace pour le bien-être humain, la sécurité alimentaire et bouleverse la géographie
avec des risques de migrations massives et leurs conséquences imprévisibles.
Pourtant, il est encore possible d'atténuer le boulever sement climatique, à condition de mettre en oeuvre de toute urgence une politique collective adéquate. À l'aide d'extraits commentés des
derniers rapports du Giec de 2021 et 2022, d'une quarantaine d'infographies et de cartes, cet ouvrage incontournable nous donne les clés pour comprendre et agir dès maintenant.
L'obsolescence programmée, c'est un processus stupéfiant qui, pour développer notre addiction à la consommation et donc nous rendre captif du système économique, fut conçu puis mis en application au milieu du xixe siècle aux États-Unis. Des trois formes d'obsolescence programmée, le recours aux techniques pour rendre un produit suranné, à la publicité pour nous convaincre d'acquérir de nouveaux biens dont nous n'avons nul besoin, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d'introduire dans les produits une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie. Ampoules (pourtant conçues par un ingénieur au xixe siècle pour avoir une vie illimitée) automobiles, appareils ménagers, ordinateurs... la plupart des biens que nous consommons sont sciemment affectés d'une durée limitée afin que nous soyons contraints de les renouveler ! C'est ce processus infernal que raconte Serge Latouche dans une société aujourd'hui en pleine "crise de croissance" et de gaspillage, dépassée par les déchets et les dégâts environnementaux qu'elle engendre. Serge Latouche est professeur émérite d'économie.
Greta Thunberg a aidé à réveiller les consciences par ses discours.
Avec Le Livre du climat elle propose un ouvrage essentiel pour tous ceux qui veulent
agir et lutter face à l'urgence climatique.
Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6 000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous : y a-t-il une vie au-delà de la Terre ? Qu'est-ce que la vie ? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective : chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant ! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
À défaut d'en prendre la pleine mesure, tout le monde a au moins entendu parler du changement climatique et des risques associés. La biodiversité, elle, fait très peu parler d'elle, alors que nous abordons la 6e crise d'extinction de masse.
Bien sûr, changement climatique et biodiversité ont partie liée. Mais pas seulement, et la deuxième doit faire face à des problématiques qui lui sont propres, et dans lesquelles le climat ne joue aucun rôle : artificialisation des sols, pollutions des eaux, fragmentation des milieux naturels, etc.
Pour mieux comprendre la biodiversité, et mieux la protéger, les scientifiques apportent ici des réponses claires à des questions essentielles : de quoi parle-t-on, quand on parle de biodiversité ? N'est-il pas contreproductif de s'inquiéter davantage pour l'ours blanc que pour un papillon ? Quels services la biodiversité nous rend-elle ? Quels rôles jouent les micro-organismes dans la santé des animaux et des sols ? À quelle vitesse tout cela évolue-t-il ? Qu'est-ce qui fait disparaître une espèce ? Et d'ailleurs, comment sait-on si une espèce est ou non en voie de disparition ? Quelles sont les conséquences, à moyen et long terme ?
Et... que peut-on faire ? Sous l'apparente légèreté du graphisme, cet ouvrage couvre des enjeux fondamentaux et rend compte de ce que l'on sait vraiment, ainsi que de la façon dont ce savoir est construit.
« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020, accusant les écologistes de « récupération politique ». Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
C’est ce que montre cet essai, mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier. En apportant enfin une vision d’ensemble, accessible à tous, Marie-Monique Robin contribue à dissiper le grand aveuglement collectif qui empêchait d’agir. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Cette destruction est à l’origine des « zoonoses », transmises par des animaux aux humains : d’Ébola à la covid-19, elles font partie des « nouvelles maladies émergentes » qui se multiplient, par des mécanismes clairement expliqués dans ce livre. Où on verra aussi comment, si rien n’est fait, d’autres pandémies, pires encore, suivront. Et pourquoi, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote est la préservation de la biodiversité, impliquant d’en finir avec l’emprise délétère du modèle économique dominant sur les écosystèmes.
Durée : 10H13
© Éditions La Découverte, 2021 © et (P) Audiolib, 2022
Trois générations de fermiers anglais se sont succédé sur la même terre. James Rebanks était encore adolescent lorsque son grand-père lui a transmis son savoir. Cet homme était le dernier maillon d'une agriculture millénaire. Pour lui, les champs et les bêtes avaient un nom, le paysage vibrait, les mouettes se nourrissaient des vers que sa charrue sortait du sol.
Quand vient le tour du père de James, le monde agricole n'a que le mot " progrès " à la bouche. Les petites fermes sont acculées. Il faut se moderniser, rationaliser, s'agrandir ou périr. C'est une souffrance et une perte de sens.
Lorsque James hérite du domaine, il décide d'intégrer les acquis de la science et de l'écologie pour réensauvager sa terre. Il fait de son exploitation une utopie, un modèle d'agriculture du xxie siècle.
Écrivain exceptionnel, James Rebanks est lu par des centaines de milliers de lectrices et de lecteurs. Il nous réconcilie avec le monde paysan et transmet une philosophie de vie dont chacun peut s'inspirer.
Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace la complicité exceptionnelle d'Allain Bougrain Dubourg avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir et valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés.Défier les distances, chanter à tue-tête, incarner la grâce. Inspirer le poète et questionner le scientifique. Flirter avec l'Himalaya et caresser l'océan. Être fragile comme un souffle et résister tel le phénix. Qui peut rester indifférent à l'oiseau ? Durant quelques belles décennies, j'ai eu le privilège qu'il m'invite dans son intimité. À ses côtés, j'ai partagé ses peines et ses joies. Il m'a enrichi de ses expériences, de ses valeurs aussi. À tire d'aile, il m'a convié dans la communauté des ornithologues et celle des amoureux de la nature. Ce " Dictionnaire amoureux des oiseaux " retrace une complicité exceptionnelle avec le peuple des airs. Il revisite aussi tant de combats et d'espoir. Il valorise les oiseaux les plus admirables, de même que ceux qui s'épanouissent en cohabitant à nos côtés.
Jamais autant qu'aujourd'hui la société ne s'est tournée avec enthousiasme vers l'oiseau. En quelques décennies, la Ligue pour la Protection des Oiseaux est passée de 3 salariés et 3 000 membres à 550 salariés et 65 000 membres. Le " birdwatching " devient un " sport national " pratiqué en famille. Les jardins s'enrichissent de nichoirs et de mangeoires. Partout l'oiseau s'invite dans notre quotidien. En découvrant l'oiseau, la société marche dans les pas de Léonard de Vinci, Maurice Genevoix, George Sand, Jacques Prévert et tant d'autres passionnés du peuple des airs qui trouvent légitimement leur place dans ce dictionnaire comptant près de 150 entrées.
À votre tour de picorer l'anecdote, de survoler l'histoire ou de vous poser aux côtés des merveilleux emplumés qui se donnent en spectacle.
Le livre idéal pour passer l'hiver.
Le froid est un adversaire redoutable qui met tout le monde au diapason : qui ne s'adapte pas à ses rigueurs risque d'y laisser sa peau. Les bêtes font leur poil d'hiver, les hommes s'emmitouflent, et chacun rêve secrètement d'une hibernation qui ne prendrait fin qu'au retour des beaux jours. Mais au fait, qu'est-ce que le froid et comment délimiter son empire ?
Fort de ses voyages dans les régions du monde où le froid est le plus tenace, François Garde se propose de cerner cet adversaire à travers 99 textes surprenants, insolites, drôles, poétiques. Ces variations qui vous feront frissonner sont à savourer bien au chaud.
Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n'est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d'une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l'avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.
Comment la forêt nous sauvera si nous la laissons faire.
Peter Wohlleben est forestier depuis vingt ans. Grâce à ses livres, traduits dans le monde entier, il a fait découvrir la vie secrète des arbres et ses enseignements à des millions de lecteurs.
Dans sa forêt en Allemagne, qui est comme un laboratoire à ciel ouvert, il est le témoin des bienfaits de l'écosystème forestier, de son action sur le cycle de l'eau, les sols et la qualité de l'air que nous respirons, surtout quand le climat change.
Peter Wohlleben nous montre ainsi comment les arbres s'adaptent déjà au changement climatique et comment la forêt peut compenser ses effets. Mais les arbres sont aussi une matière première ; ils font l'objet d'une exploitation intensive, dont les conséquences menacent directement notre avenir. En s'appuyant sur la science, la nature et son expérience unique, Peter Wohlleben dénonce les pratiques de l'industrie forestière et lance un appel à laisser se développer librement les forêts du futur.
La forêt peut être notre meilleure alliée pour préserver une planète vivable... mais seulement si nous la laissons faire.
Ouvrir des fronts de luttes inter-espècesPourquoi la question animale peut-elle être liée à celle du racisme ou du féminisme ? En quoi les conditions des travailleurs et celles des animaux se rejoignent-elles ? Quelle est l'histoire de nos assiettes, et celle des non-humains que nous côtoyons ? À travers ce livre manifeste, les auteurs et autrice nous donnent accès à ce qui nourrit, depuis plusieurs années, leurs engagements : ceux pour une autonomie politique où les animaux, leur désir de liberté et l'étendue des violences endurées sont pris en considération. Sans choisir entre écologie, antiracisme, féminisme, lutte contre l'exploitation et animalisme, cet ouvrage collectif nous invite à défendre et à mettre en pratique, dès à présent, les autonomies animales.
Loin d’être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu’il est urgent de transformer.
Dans cet essai d’économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l’une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n’avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l’emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l’accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l’effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C’est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l’Université de Lund, en Suède.
Il y a cinquante ans, en mars 1969, alors sur le point de gagner une course en solitaire, le navigateur Bernard Moitessier choisissait de ne pas franchir la ligne d'arrivée et de fuir le consumérisme. Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne et empreint de doute salutaire, Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant les lucioles de Pasolini ou Les Racines du cielde Romain Gary et propose un choix radical : refuser de parvenir et restaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.
Élue dans la Drôme, militante écosocialiste, chroniqueuse pour Reporterre, Corinne Morel Darleux suit depuis dix ans les questions climatiques et de défense des écosystèmes.
Ainsi qu'Elizabeth Kolbert l'a montré dans son précédent livre, La Sixième Extinction (prix Pulitzer 2015), l'homme par sa seule présence sur Terre affecte l'environnement, mettant son intelligence au service de la destruction de la vie. Mais cette intelligence lui donne aussi la capacité de réparer les dommages qu'il fait subir à la nature. Qu'il s'agisse de ces chercheurs d'Hawaï mettant au point une espèce de corail susceptible de résister à l'acidification des océans ; de ces ingénieurs qui ont électrifié la rivière Chicago pour préserver la faune des Grands Lacs de la carpe asiatique ou de cette entreprise en Islande qui propose de capturer le carbone émis dans l'atmosphère pour le stocker sous forme de pierres, Elizabeth Kolbert est partie à la rencontre de celles et ceux qui tentent de restaurer notre environnement. À l'écart de tout militantisme, elle raconte ce moment extraordinaire où le seul moyen de garder une planète vivable est de se substituer à la nature et de prendre les choses en main... pour le meilleur comme pour le pire. Reportage de premier ordre sur nos efforts extraordinaires pour adapter la planète à l'homme, Des poissons dans le désert nous donne aussi à réfléchir sur l'humanité et le paradoxe d'aujourd'hui : la nature ne pourra survivre qu'en cessant d'être naturelle.
De quel fil sont tissés nos relations aux lieux aimés?
La terre de son enfance pour certains, un paysage pour d'autres, un arbre ou les murs d'une maison qui a hérité de nos souvenirs. Nous portons tous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés – des lieux qu'on aime.
Or la manière dont on parle de cette géographie intime n'est pas neutre. Parler de " racines ", par exemple, suppose un certain imaginaire, une certaine idée de votre manière de vous relier. Derrière ces questions de vocabulaire se déploie en vérité une alternative bien connue : celle qui oppose un discours " libéral " postulant un homme rationnel libre de toute attache et idéalement citoyen du monde, ayant toute chose à sa disposition, à un discours brandissant l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie. Globalisme versus néo-nationalisme, écrivait Bruno Latour.
Il est tout autant nécessaire de proscrire un vocabulaire dont les mouvements d'ultra-droite se nourrissent que de reconnaître l'importance pour les gens de leur lieu de vie, d'en dégager les enjeux éthiques et politiques et de les intégrer dans notre conception de la démocratie. Car moins nous respectons l'affection des gens pour leur milieu, plus ceux-ci éprouvent la frustration et la colère qui font le lit des positions politiques les plus extrêmes. Et plus nous délocalisons l'idée même de " citoyen ", plus notre négligence à l'égard de notre propre milieu augmente. Ce livre, très personnel et dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience, nous invite en somme à un double chemin politique et esthétique, pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.
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" Une réflexion profonde et originale. (...) Absolument passionnant. " Ali Baddou,
Le Grand Face-à-face
" Cette théoricienne, pionnière de la démocratie participative (...), s'inspirant autant de Georges Perec que de l'attachement des Corses à leurs îles, plaide dans
Se tenir quelque part sur la Terre, pour revivifier, par les mots, par les gestes ou par l'urbanisme, la fécondité que l'on noue avec les lieux qui nous construisent. " Clémence Mary,
Libération
Le glyphosate, mieux connu sous le nom commercial Roundup, est bien plus qu’un produit toxique et cancérogène destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. C’est la pierre angulaire d’un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant – une culture intensive d’OGM à moindres frais –, et qui, ainsi, fait de la politique sans le dire.
Conjuguant les talents du botaniste, du paysagiste et de l'écrivain, Gilles Clément exprime ici son rêve de voir enfin réconciliés l'Homme et la nature.Les plantes vagabondes n'ont pas bonne presse : on les appelle mauvaises herbes, fleurs sauvages, et elles sont trop souvent interdites de culture.
Pour prendre la défense du brassage planétaire, Gilles Clément, l'un de nos plus célèbres paysagistes et inventeur du Jardin en mouvement, a choisi de nous raconter l'histoire de quelques-unes de ces plantes exotiques que nous retrouvons aujourd'hui dans nos jardins et dans les friches : rhubarbe du Tibet, pavot de Californie, armoise de Sibérie, grande berce du Caucase... Il nous explique aussi comment l'Homme, les désherbants, le béton, les défrichages et les cultures industrielles ont permis à ces vagabondes de s'installer et de se développer.
Un livre polémique et poétique, passionnant et passionné.
Tout part d'une lettre que le Dalai-lama écrit a la jeune militante Greta Thunberg et qui est ici retranscrite. De ce premier contact épistolaire, naît une rencontre entre les deux plus importants défenseurs du climat en janvier 2021. Le sujet précis est le phénomène de rétroaction, selon lequel un effet agit en retour sur ses causes et les amplifie. Pour illustrer ce phénomène, les deux personnalités prennent plusieurs exemples et s'appuient sur des analyses scientifiques fournie par William Moomaw (auteur principal des rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat/IPCC, et co-lauréat du prix Nobel de la paix 2007) et de Susan Natali (scientifique arctique renommée). Loin d'être défaitistes, les auteurs veulent porter un message d'espoir : la planète peut être encorée sauvée. Nous devons agir.
Sauver les glaciers, c'est se sauver nous-mêmes
Partout le même constat, des températures records touchent tous les pays, des incendies ravagent des régions entières, des espèces disparaissent, et la banquise diminue jour après jour. Le réchauffement climatique est à l'oeuvre et ne cesse de s'intensifier.
Poussée par son amour de la glace et de la neige, la Savoyarde Heïdi Sevestre décide de devenir glaciologue. Pour ses recherches, elle parcourt la planète (Arctique, Himalaya, Groenland ou encore Antarctique) et l'émerveillement pour les géants de glace cède place à l'anxiété : les glaciers fondent inexorablement et vont disparaître d'ici quelques années si nous continuons de vivre comme nous le faisons. Heïdi Sevestre change alors de cap et sort de son laboratoire de recherche pour alerter le grand public et les puissants sur les ravages causés par le dérèglement climatique. Une profonde conviction la guide : sauver les glaciers c'est se sauver nous-mêmes. À propos de l'autrice
Heïdi Sevestre est glaciologue, membre du club international des explorateurs et a reçu la médaille Shakleton pour la protection des régions polaires. Elle mène plusieurs expéditions dans les endroits froids chaque année.
https://fr.heidisevestre.com/
Édition mise à jour : nouvelles données, réactions à l'actualité et un chapitre inédit.
Dans la première édition de ce livre, Aurélien Barrau nous disait : " La vie, sur Terre, est en train de mourir. L'ampleur du désastre est à la démesure de notre responsabilité. L'ignorer serait aussi insensé que suicidaire. Plus qu'une transition, je pense qu'il faut une révolution. Et c'est presque une bonne nouvelle. "
Dans cette nouvelle édition, il complète et affine son propos en analysant la nature des oppositions à la pensée écologique et en suggérant de nouvelles voies de résistance pour dépasser l'immobilisme suicidaire.
Le 8 juillet 2017, le Pourquoi Pas ? , vaisseau de la flflotte océanographique française, appareille pour une mission scientififique de trois semaines au beau milieu de l'océan Atlantique. Les buts de cette expédition : observer un champ hydrothermal situé à 1 700 mètres dans les profondeurs sous-marines et étudier sa faune extraordinaire. Parmi les soixante-quinze marins et scientififiques embarqués, s'est glissé David Wahl, investi de sa propre mission. Trois semaines durant, l'écrivain rédige son journal de bord.
Ce rare témoignage - où se rencontrent l'émergé et le submergé mais aussi la poésie et la science - rend compte de l'existence d'un univers des grandes profondeurs encore méconnu, mystérieux, hostile et qui ne cesse d'attiser la curiosité. Avant même d'être totalement explorés, les abysses sont menacés par le risque d'une exploitation humaine. Autant qu'une ode à la beauté sous-marine, c'est un appel à la raison et à la protection de ces écosystèmes que livre David Wahl.
Après un coup de tonnerre du destin, Édouard Cortès choisit de se réfugier au sommet d'un chêne, de prendre de la hauteur sur sa vie et notre époque effrénée. À presque quarante ans, il embrasse femme et enfants, supprime ses comptes sur les réseaux sociaux et s'enfonce dans une forêt du Périgord pour un voyage immobile. Là, dans une cabane construite de ses mains, il accomplit son rêve d'enfant : s'enforester, rompre avec ses chaînes, se transformer avec le chêne, boire à la sève des rameaux. Ce printemps en altitude et dans le silence des bois offre une lecture de la nature qui ne se trouve dans aucun guide ou encyclopédie. Le chêne si calme abrite un cabinet de curiosités et accorde pendant trois mois à l'homme perché une rêverie sous les houppiers et les étoiles. Il faut savoir parfois contempler une colonie de fourmis savourant le miellat, écouter un geai ou un couple de mésanges bleues, observer à la loupe des champignons et des lichens pour comprendre le tragique et la poésie de notre humanité. Afin de renouer avec l'enchantement et la clarté, l'homme-arbre doit couper certaines branches, s'alléger et se laisser traverser par la vie sauvage avec le stoïcisme du chêne.
"Perdre la Terre n'a pas fini de frapper les esprits'
M, Le Magazine du Monde
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l'heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l'établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n'avons rien fait. Après des années d'enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d'alerte, d'intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l'industrie pétrolière, rien n'a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l'histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l'auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d'alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l'inertie et des renoncements, et peu à peu l'imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n'est pas seulement le roman impitoyable d'occasions historiques manquées, c'est aussi l'évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là –; et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l'attraction paradoxale qu'exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s'accommodent du désastre.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par David Fauquemberg.