Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
Cet ouvrage de référence nous guide parmi plus de 440 photographies qui ont marqué l'histoire du médium, de ses débuts, au xixe siècle, jusqu'à aujourd'hui.
Le principe est simple : chaque double page ouvre une discussion autour d'un artiste dans son temps et de plusieurs photographies décodées pour tenter de dévoiler l'impulsion mystérieuse à l'origine de la prise de vue. Ian Jeffrey nous offre une lecture vivante et sensible des images, ponctuée d'anecdotes éclairantes que le lecteur sera enthousiaste de découvrir et de partager à son tour.
Les photographes présents dans cet ouvrage :
William Henry Fox Talbot, David Octavius Hill et Robert Adamson, Gustave Le Gray, Roger Fenton, Julia Margaret Cameron, Peter Henry Emerson, Frederick H. Evans, Eugène Atget, Louis Vert, Paul Géniaux, Jacques Henri Lartigue, Wilhelm von Thoma, Alfred Stieglitz, Lewis Hine, August Sander, Doris Ulmann, Alexandre Rodtchenko, Arkadi Chaïkhet, Boris Ignatovitch, François Kollar, Margaret Bourke-White, Edward Weston, Paul Strand, Albert Renger-Patzsch, László Moholy-Nagy, Erich Salomon, André Kertész, Germaine Krull, Brassaï, Henri Cartier-Bresson, Manuel Álvarez Bravo, Josef Sudek, Bill Brandt, Lisette Model, Helen Levitt, Robert Capa, Dorothea Lange, Arthur Rothstein, Russell Lee, John Vachon, Jack Delano, Walker Evans, Ben Shahn, René-Jacques, Izis, Marcel Bovis, Robert Doisneau, Ansel Adams, Minor White, David Seymour, Louis Faurer, Robert Frank, Diane Arbus, Dorothy Bohm, Ed van der Elsken, Garry Winogrand, Lee Friedlander, Robert Adams, William Christenberry, William Eggleston, Shomei Tomatsu, Takuma Nakahira, Daido Moriyama, Lewis Baltz, Joel Meyerowitz, Stephen Shore, Anders Petersen, Joel Sternfeld, Candida Höfer, Barbara Kruger, Jeff Wall, Nan Goldin, Cindy Sherman, Axel Hütte, Thomas Struth, Andreas Gursky, Thomas Ruff, Jörg Sasse, Alec Soth, Rinko Kawauchi.
150 ans de photo-littérature pour les enfants ! Ce genre, prisé des enfants, est longtemps demeuré méconnu. De 1866 à aujourd'hui, chaque double-page de ce livre propose un arrêt sur un ouvrage particulièrement novateur, éclairant un genre de production, des avancées techniques, des courants pédagogiques, esthétiques, politiques, depuis la fin du 19e. Le lecteur retrouvera des noms familiers d'auteurs - Marcel Aymé, Jacques Prévert, Suzy Morgenstern, Timothée de Fombelle - ou de photographes - Robert Doisneau, Ergy Landau, Sarah Moon - et croisera d'autres noms plus surprenants, célèbres ou amateurs, qui ont également apporté une pierre essentielle à l'histoire de ces livres.
Cet ouvrage et l'exposition éponyme ont vocation à montrer comment, autant que la règle ou le crayon, la photographie a été l'outil de prédilection de Charlotte Perriand dès les années 1920.
La troisième édition du catalogue annuel des photographies et des fonds photographiques entrés dans les collections publiques françaises.
Chaque année, des milliers de photographies (tirages, négatifs, plaques, albums, installations, des origines à nos jours...) ou d'objets liés à la photographie (appareils photos...) entrent dans les collections publiques françaises. Musées nationaux ou régionaux, grandes institutions culturelles, Fonds régionaux d'art contemporain (Frac), centres d'art, archives municipales ou départementales, bibliothèques... de nombreuses institutions développent leurs fonds d'année en année. Jusqu'à la parution du premier volume de cette collection en 2020, le public ne disposait pas d'une vision structurée de la richesse des acquisitions. Depuis, chaque édition annuelle y remédie. Portant sur les acquisitions de 2020, cette troisième édition de +Photographie opère une sélection d'images tant actuelles que patrimoniales. Des présentations thématiques guident la lecture et font de cette publication un ouvrage photographique de référence, qui s'adresse aussi bien au grand public amateur de photographie qu'aux professionnels de l'image.
De la collection des images des travaux et chantiers de la transformation de Paris avant 1914, acquis par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, aux oeuvres de Man Ray et Michel Journiac entrées dans le fonds de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts grâce à sa politique d'enrichissement patrimonial, cette troisième édition du catalogue +Photographie présente également les acquisitions aussi variées que les images d'Irving Penn, Todd Hido, Kourtney Roy, Alécio de Andrade ou encore Valérie Belin, et revisite l'histoire de cet art visuel, depuis ses origines jusqu'à ses champs les plus contemporains.
Pour cette 3e édition, la section Croisements évolue : le choix des thématiques et des photographies, ainsi que les textes les accompagnant, sont désormais confiés à un ou une historienne de la photographie. Cette année c'est Marie Robert, conservatrice en chef photographie au musée d'Orsay et codirectrice de l'ouvrage Une histoire mondiale des femmes photographes (Textuel, 2020), qui inaugure cet enrichissement, éclairant de son expertise les grandes tendances des acquisitions nationales.
Le livre est préfacé par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin et Marie Robert signe le texte d'introduction de cette 3e édition. Les textes correspondant à chaque structure sont rédigés par les différents conservateurs ou responsables de collections des institutions et des musées.
Du daguerréotype au selfie en passant par les collages et le photojournalisme, cet ouvrage explore à travers 50 chefs-d'oeuvre, les genres, les thèmes et les techniques qui font l'histoire de la photographie.
À l'origine une prouesse technique, la photographie s'est peu à peu affirmée comme un art et un moyen d'expression avec ses propres codes. À l'heure des smartphones, les photos - multiples et instantanées - sont tellement à la portée de tous qu'on en oublierait presque la révolution que produisit en son temps cette nouvelle manière de copier le réel.
De la camera obscura au chlorure d'argent, du trop oublié Niépce au célèbre inventeur du daguerréotype jusqu'au selfie, vous serez incollable sur l'histoire d'un art qui n'a jamais été aussi actuel.
Durant plus d'un siècle pour des millions d'êtres humains la toute première approche de la photographie fut collective : l'expérience de la fameuse photo de classe se joue aussi dans les termes d'une initiation aux rites du portrait social... Chaque groupe, chaque communauté, chaque association d'individus singuliers éprouvent la nécessité de s'identifier et de se reconnaître par la trace photographique. De ces "affinités" contraintes ou choisies mais mises en scène et fixées pour l'éternité, la photographie offre un panorama d'une extraordinaire richesse et diversité dont ce nouveau titre de la collection Photo Poche propose un étonnant échantillon.
Ecrivaine, relieuse d'art, photographe et première femme océanographe, elle s'impose dans l'univers très masculin de la pêche. Elle participe en 1935 à diverses campagnes sur le premier navire océanographique français puis, avant la seconde guerre mondiale, sur un chalutier-morutier en campagne en mer de Barents et au Spitzberg durant 100 jours. Ses missions lui permettent de publier des rapports et des articles illustrés par ses photographies prises avec son appareil Rolleiflex ; elle ne manque pas de dénoncer la surexploitation des océans. Durant la guerre, elle obtient l'autorisation d'embarquer en tant que photographe de la Marine sur des dragueurs de mines en Manche et en mer du Nord, photographiant les tentatives de déminage. Durant les années de la France occupée, Anita Conti contribue à améliorer les conditions de pêche sur les côtes de l'Ouest africain ; au Sénégal, elle implante des stations de séchage de poissons et crée en Guinée une pêcherie de requins.
En partenariat avec l'École française d'Extrême-Orient : sixième volume d'une exceptionnelle série de photographies d'archives pour nombre d'entre elles jamais encore montrées au grand public. En ce début du XXe siècle, l'École française d'Extrême-Orient ne dispose pas de centres sur le territoire à proprement parler chinois, le centre mère de Hanoi servant de base pour des expéditions dans la province du Yunnan. Et ce sont bien les membres affectés, ou de passage, à Hanoi qui ont réalisé les photos de cette province jouxtant le Vietnam, qu'un Paul Doumer (1857-1932) rêvait d'inclure dans le territoire de l'Indochine française lorsqu'il en était le gouverneur général (1897-1902). La photothèque de l'EFEO conserve ainsi des plaques de Henri Parmentier (1871-1949), Louis Finot (1864-1935), Robert Dalet - correspondant bénévole de l'EFEO pendant plus de vingt ans - et de Gabriel Péri (1865-1922). Le fonds dit Finot est de loin le plus important : ce sont plus de quatre cents photos, t
Ce catalogue de l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 au musée de l'Orangerie et au musée d'Orsay (2015) présente la contribution de ces femmes dans le développement et l'évolution de la photographie."Les femmes occupent une place de plus en plus éminente dans notre société, j'en suis conscient et heureux. Cette nouvelle exposition qui montre comment, aux XIXe et XXe siècles, les femmes s'emparèrent du médium photographique dans des stratégies d'affirmation artistique et professionnelle, conquérant des territoires jusque-là reservées aux hommes, n'est pas qu'une exposition sur l'histoire des modernité. Elle porte un regard contemporain sur l'histoire de notre temps. Elle fait doublement sens". Extrait de la préface du catalogue par Guy Cogeval, ancien Président des musées d'Orsay et de l'Orangerie. S'appuyant sur des recherches nouvelles comme sur les nombreuses histoires de la photographie qui, depuis une quarantaine d'années, ont réévalué l'extraordinaire contribution des femmes au développement du medium qu'est la photographie, Le phénomène est en effet appréhendé à travers ses manifestations aussi bien en Europe - essentiellement en France, Grande-Bretagne et Allemagne - qu'aux États-Unis, de l'invention officielle de la photographie en 1839 jusqu'en 1945.
Ils s'appellent Walker Evans, Dorothea Lange, Henri Cartier-Bresson, Philippe Halsman, Robert Mapplethorpe, Seydou Keyta ou Raymond Depardon. Ils ont conclu le XIXe siècle et ont ouvert le XXe en en fixant les couleurs désormais immuables. En saisissant un instant, un moment, un regard, ils ont bouleversé l'art photographique et changé à jamais la vision portée sur le monde et les choses. Leurs clichés, témoins de l'Histoire, des révolutions sociales, de la misère, de la souffrance ou des drames humains, mais aussi de la beauté des êtres et des éléments, sont devenus des icônes.
Retrouvez pour chacun des grands photographes, de Man Ray à Nan Goldin, leur parcours personnel et artistique ainsi que des explications sur une de leurs oeuvres les plus emblématiques et les techniques qu'ils utilisaient. Découvrez leurs combats, leurs audaces, et l'oeil neuf qu'ils posèrent sur les hommes et le paysage pour en renouveler à jamais les images. Luce Lebart est historienne de la photographie et commissaire d'exposition, auteur de nombreux livres et articles parmi lesquels Les Silences d'Atget et Lady Liberty.
Directrice depuis 2016 de l'Institut canadien de la Photographie du Musée des Beaux-Arts du Canada, elle dirigeait auparavant les collections de la Société française de photographie à Paris.
De la camera obscura au Smartphone, ce beau livre richement illustré émerveillera les amateurs et les passionnés. Organisé sous la forme d'une chronologie thématique, cet ouvrage didactique présente les oeuvres les plus importantes de l'art photographique, en les replaçant dans leur contexte politique, économique, culturel et social. Ainsi, en opérant des rapprochements d'une époque à l'autre, il permet de comprendre en profondeur les influences qui ont conduit aux chefs-d'oeuvre tout en apportant de nouveaux éclairages à l'histoire de l'art photographique.
Grâce à une frise chronologique complète, le lecteur pourra visualiser l'évolution des techniques et situer les différents courants.
Mode d'emploi à l'usage de tous les amateurs de photographie. Ce livre, c'est tout à la fois : - Une histoire chronologique de la photographie, de ses mouvements comme de ses représentants les plus renommés. - Des résumés en bande dessinée, pour tout comprendre en un coup d'oeil. - Une initiation aux techniques photographiques, avec l'exemple d'oeuvres emblématiques à l'appui. - Le témoignage des photographes d'hier et d'aujourd'hui, à lire, écouter et voir.
Voici la première grande synthèse sur la photographie sociale et documentaire en France. Photographies, photomontages, magazines illustrés et documents d'archives révèlent les usages militants de la photographie entre 1928 et 1936. Avec des images, dont des inédites, de Eli Lotar, Germaine Krull, Brassaï, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson, Dora Maar, Charlotte Perriand...
Des histoires, plutôt qu'un récit monolithique et linéaire, nous invitent ici, avec science et pédagogie, à plonger aux racines de notre culture visuelle.
Naissance et rayonnement d'une technique et d'un art, procédés chimiques et choix esthétiques, scientifiques photographes et photographes artistes, reporters et amateurs, avant-gardes et institutions : le volume présente en dix chapitres et 550 illustrations un parcours suprenant et séduisant.
Chaque année, des milliers de photographies et d'objets (tirages, négatifs, plaques, albums, installations, appareils...) entrent dans les collections publiques françaises (musées nationaux ou régionaux, grandes institutions, Frac, centres d'art ou d'archives, bibliothèques...). Jusqu'à la création de cette publication en 2020, le public ne disposait pas d'un aperçu de ces acquisitions. Parmi les découvertes de cette 2e édition, les tirages albuminés de l'album Eugène Delacroix acquis par la BnF, des oeuvres de Josef Koudelka, Dolorès Marat, Susan Meiselas, Bernard Plossu ou Wolfgang Tillmans, un focus sur la photographie de spectacle, Man Ray en photographe de mode, les images impressionnantes prises par un capitaine terre-neuvas dans les années 1930, les carnets du projet Azimut de Tendance Floue à travers la France, un almanach de 1941 transformé par son propriétaire en album de famille en captivité...
Par cette sélection d'oeuvres replacées dans le contexte de leur création et de leur acquisition, +Photographie revisite l'histoire du médium, de ses origines à ses champs contemporains.
La photographie fait désormais partie de la vie quotidienne. Elle s'est tellement incorporée aux habitudes qu'on ne la voit plus à force de la voir. Elle préside à tous les événements, privés ou publics. On lui prête un caractère documentaire, au point de la faire apparaître comme le procédé de reproduction le plus fidèle, le plus impartial de la vie sociale. En fait, la photographie, qui peut être instrument de connaissance et oeuvre d'art, n'est souvent qu'un instrument de communication susceptible de tous les avatars et de toutes les manipulations. C'est pourquoi l'histoire de la photographie ne peut être seulement l'histoire d'une technique : elle est inséparable d'une histoire sociale et politique.
Depuis la divulgation du procédé en 1839 jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, nombre d'amateurs ou de professionnels militent pour la création d'un musée de photographie. On conserve la trace de multiples projets, d'ampleurs variées qui, s'ils n'ont pas abouti, sont les lieux de cristallisation des espoirs très vite associés à la photographie. L'histoire jusqu'alors mal connue de ces divers projets est traversée par une hésitation fondamentale, liée au statut ambivalent de l'image photographique : devait-on créer un musée des photographies, pensé selon le modèle d'un musée des copies et reproductions photographiques, ou un musée pour la photographie, son histoire, sa technique, son caractère artistique ?
Éléonore Challine retrace ce lent et délicat processus de légitimation du nouveau médium au sein de la sphère institutionnelle française. Cette histoire est animée par des personnalités singulières, toutes convaincues de la nécessité de préserver la photographie et de lui donner un lieu, tels Louis Cyrus Macaire, Léon Vidal, Louis Chéronnet, Raymond Lécuyer ou encore Gabriel Cromer, dont la fabuleuse collection partit pour les États-Unis en novembre 1939 sur l'un des derniers paquebots américains quittant la France, laissant le goût amer d'une perte irrémédiable. Une galerie de portraits de ces figures oubliées s'imposait pour redonner vie et épaisseur à ce milieu qui oeuvre pour le musée, excédant le strict monde « photographique ».
Conçu sous la forme d'une vaste et minutieuse enquête, à la recherche d'archives et de traces écrites ou visuelles inédites de ces projets, cet ouvrage se déroule, tel un drame bourgeois, en cinq actes. Quatre actes pour en narrer l'histoire contrariée des années 1840 jusqu'aux années 1930, puis un dernier acte sur l'histoire contournée cette fois-ci, étudiant d'une part les formes éphémères du musée photographique que sont les expositions rétrospectives et, d'autre part, ses formes portatives comme le livre.
L'Alsace est un des foyers majeurs des débuts de la photographie en France, tant par sa précocité que par le nombre et la qualité de ses praticiens. S'il y a eu, au fil du temps, des expositions et publications remarquables sur les grandes figures de la photographie alsacienne - Charles Winter et Adolphe Braun notamment -, il n'existait à ce jour aucun livre qui en fasse le récit dans sa globalité. Le présent ouvrage vient combler cette lacune. Alimenté par des sources en partie nouvelles, illustré par un grand nombre d'images inédites issues d'une collection particulière, il raconte l'histoire de la photographie en Alsace depuis son « invention » par Daguerre en 1839 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Il présente ses acteurs - professionnels, artistes, amateurs, collectionneurs, clubs photo -, retrace ses usages et ses liens avec l'aventure industrielle de la région, et évoque les débats et les courants esthétiques qui la traversent.
Ce catalogue accompagne une exposition au Museum Goch en Allemagne, la première exposition présentée hors du Royaume-Uni consacrée à la photograpie documentaire britannique des années 60 à 2020. On y retrouve des noms parfois oubliés ou récemment redécouverts, comme John Myers, Tish Murtha, Homer Sykes ou Peter Mitchell, aux côtés de noms connus comme Martin Parr ou Chris Killip.
Peintre de formation, il quitte en 1839 sa ville natale et une carrière toute tracée dans la confiserie familiale pour suivre à Paris l'enseignement de Paul Delaroche et de l'École des beaux-arts. C'est là qu'il rencontre la photographie naissante qui le subjugue et, dit-il, " j'ai pris la résolution d?y consacrer mon temps et mes forces". Il est parmi les premiers à en percevoir les nouvelles possibilités artistiques et ne se borne pas à photographier avec empathie les êtres et les choses, mais explore aussi avec curiosité les liens encore obscurs entre images photographiées et images peintes.Pour pallier la dégradation rapide des épreuves photographiques, il se transforme dans les années 1850 en chercheur de laboratoire, et opte pour l?héliogravure qu'il porte au plus haut degré de perfection, ouvrant la voie à la photographie imprimée.
Son retour en Provence en 1861, pour raison de santé, l'amène à vivre au plus près le rattachement du comté de Nice à la France. Survenu en 1880 dans la maison familiale de Grasse, son décès à l'âge de 59 ans marque le début d'une longue période d'oubli...
Au fond, si Charles Nègre occupe aujourd'hui une place majeure dans l?histoire de l?art, c?est bien sûr pour ses photographies des années 1850, mais c?est tout autant ? sinon plus ? par la reconnaissance d?un itinéraire singulier, visionnaire, qui inaugure les temps actuels de multiplication et de diffusion de l?image, de même que ses incertitudes quant à leur conservation.
C'?est là tout le propos de ce livre.
Alors en pleine déliquescence économique, en proie à la perte d'adhésion idéologique de la part de ses citoyens, la RDA vit ses dernières années. L'ennui et le désir d'ailleurs, l'impatience - tantôt mélancolique, tantôt rageuse - engendrée par la répression, l'uniformisation et la pénurie caractérisent la jeunesse de cette époque. Les stratégies existentielles et artistiques sont aussi diverses que les créateurs qui ont traversé cette période: confrontation des tabous sociaux, repli intérieur et introspection, fuite dans le rêve, réinvention de soi par le travestissement et la mise en scène...
Sans désavouer la tradition humaniste longtemps dominante en Allemagne de l'Est, certains photographes renouvellent le genre en délaissant l'empathie poétique de leurs prédécesseurs pour une approche plus mélancolique, voire désabusée, ou au contraire en documentant les marginaux, les rebelles, les punks. D'autres mettent le corps au centre de leurs expérimentations, puisant dans l'hybridation et l'art performatif pour traduire leur soif de subversion et de vitesse, ou observant leurs visages et leurs corps comme pour conjurer leur délitement. D'autres encore chroniquent leur vie quotidienne et leur cercle de proches, réunis dans le quartier de Prenzlauer Berg, encore jonché des ruines de la guerre.
Par l'expression tenace et inventive de leur individualité et de leur subjectivité, ces photographes ont constitué une forme de résistance artistique et fait trembler le Mur.
Dans cet ouvrage, les femmes occupent une place conséquente qui reflète la spécificité de leur statut social en Allemagne de l'Est. Leurs puissantes expressions contribuent au caractère exceptionnel de ce chapitre essentiel de la photographie.
Photographies :
Tina Bara, Sibylle Bergemann, Kurt Buchwald, Lutz Dammbeck, Christiane Eisler, Thomas Florschuetz, York der Knoefel, Ute Mahler, Sven Marquardt, Barbara Metselaar Berthold, Helga Paris, Manfred Paul, Rudolf Schäfer, Gundula Schulze Eldowy, Gabriele Stötzer, Ulrich Wüst.