A l'occasion des 60 ans du groupe The Rolling Stones en 2022, la photographe Gaëlle Ghesquière leur rend hommage en ouvrant ses 25 ans d'archives.
Plus de 250 photographies exclusives, témoignages inédits, anecdotes feront de cet ouvrage l'album anniversaire à ne pas manquer.
Un beau-livre exceptionnel avec une couverture argentée.
Fervent admirateur du génie russe, Lionel Esparza raconte avec passion et détails la vie de celui que rien ne prédisposait à l'art de la composition. Né en 1882 à Saint-Pétersbourg, il grandit sous la coupe d'un père lui-même artiste, grande voix de l'opéra russe, mais qui ne croit au talent de son fils. Envoyé de force étudier le droit, Igor n'en démord pourtant pas : il sera compositeur.
Quelques années à peine plus tard, sa carrière est lancée par l'un des plus beaux coups d'éclat de l'histoire de la musique : la première scandaleuse du Sacre du printemps, en 1913, en collaboration avec Serge de Diaghilev, fondateur des Ballets russes. C'est le début d'un itinéraire musical en perpétuelle réinvention, de l'avant-gardisme de 1910 au sérialisme des années 70. Croisant et influençant les personnalités de son temps - Chaplin, Picasso, Gabrielle Chanel ou même JFK -, Stravinsky suscite la ferveur ou le violent désamour, mais ne laisse personne indifférent à mesure que sa forme évolue, guidée par son génie sous tension.
Des ballets les plus célèbres aux oeuvres de jeunesse ou de fin de vie méconnues, Lionel Esparza s'adresse ici aussi bien aux néophytes qu'aux connaisseurs et rend hommage au révolutionnaire complexe et paradoxal, à son oeuvre, mais aussi à l'homme, relatant comme personne ses mille vies et mille virages musicaux.
1993. Paris danse sur les beats d'une nouvelle musique électronique. On croise dans la nuit Michel Gondry, Ariel Wizman, Aline Can Dance, DJ Falcone, Didier Lestrade, Sven Love et tant d'autres. On écoute Radio Nova, FG et les mix du Rex. Dans la chambre d'un magnifique duplex, deux adolescents expérimentent sur des machines et révolutionnent le son. Ils n'ont pas encore revêtu les casques qui dissimuleront bientôt leurs visages mais ils sont déjà jaloux de leur anonymat. Inconnus, maniaques, mystérieux, ils veulent faire danser la jeunesse « around the world ».
Jamais les débuts des Daft Punk n'avait ainsi été raconté, le groupe français le plus connu au monde, le plus secret aussi, des bancs du lycée Carnot à sa métamorphose en robots admirés et inatteignables. Daft est le récit des premières fois, par une bande de copains qui ont tout découvert en même temps et dont certains, parmi les plus intimes, n'avaient jamais parlé. Ils se sont confiés à Pauline Guéna et Anne-Sophie Jahn, qui en tirent un récit exceptionnel et inoubliable : premier tube « Da Funk », premier enregistrement à L.A., première nuit folle à Londres, première diffusion de leur nouveau morceau dans un club légendaire, premier concert dans un champ du Wisconsin, première négociation - serrée - avec Virgin, première rave, première visite aux artistes noirs du South Side de Chicago, premier amour...
Les voix mêlées de cette bande de garçons qui ont hanté les soirées parisiennes et réinventé, pendant dix ans, une mode, un monde, des références, dessinent le portrait d'une génération qui a fait sortir la techno de son antre disco et lui a donné une nouvelle histoire, un renouveau.
Daft est une épopée musicale et tendre, une traversée de la jeunesse perdue, de l'amitié, de l'insouciance, de la fête créatrice. Alternant révélations, images et dialogues, les auteurs nous livrent avec grâce et liberté des commencements « aux charmes inestimables »...
Ce récit est une tragédie.
Mon existence tient dans une boîte. Une boîte de nuit de quelques mètres carrés. Nichée en plein Paris, dans le quartier chaud de Pigalle. Vous la connaissez peut-être. C'est le Bus Palladium. Rue Fontaine, y avait foule, comme le chantait Gainsbourg. Il y venait souvent, comme beaucoup d'autres stars.
Mon temps, c'était celui des gangsters de Pigalle, des bars à putes, de la drogue, du sida.
Je n'étais pas fait pour ça.
Petit gars de Courbevoie, j'aimais tant la musique que je lui ai donné ma vie. Pendant vingt ans, j'ai été le DJ du Bus. Claire préférait le jour. Moi, j'y ai perdu l'amour nuit après nuit. J'y ai usé ma vie, ligne après ligne d'héroïne.
J'aurais dû en crever.
J'ai dupé les parents. J'ai berné la police. J'ai fui au Canada : cela m'a sauvé.
- Jean-Charles Dupuy ;
Une toute jeune fille que rien, mais vraiment rien, ne prédisposait à la célébrité. Comment est-elle devenue la chanteuse préférée des Français ? Sa cote dure depuis un demi-siècle.Ce livre relate l'éclosion d'une artiste déroutante, d'un destin qui aurait pu tout autant ne pas s'accomplir. Françoise Hardy a emprunté des voies inhabituelles pour se faire un nom. Ce voyage dans sa vie en recèle un autre, fascinant. Aucun artiste n'a su aussi bien - parfois à son corps défendant - incarner une façon d'être et une modernité dans laquelle nous vivons encore. Armée de sa beauté et d'une élégance innée, Hardy représente mieux que quiconque la génération qui a renvoyé ses aînés dans la coulisse.
Dans ce livre hors du commun, Paul McCartney raconte, avec une rare sincérité, sa vie et sa musique à travers 154 chansons qui ont jalonné toute sa carrière - depuis ses compositions adolescentes jusqu'à la folle décennie des Beatles, sans oublier les Wings et ses albums solo les plus récents.Pour chacune de ces chansons, il raconte les circonstances dans lesquelles elle a été écrite, précise les personnes ou les lieux qui l'ont inspirée et confie les émotions qu'elle fait naître en lui aujourd'hui.Illustrés de nombreuses images exceptionnelles - brouillons de chansons, lettres, photographies... - tirées des archives personnelles de Paul McCartney et presque toutes inédites, ces deux superbes volumes lèvent le voile sur les créations et l'univers intime d'une légende vivante.Au fil de ces pages, le lecteur apprend à connaître l'homme, découvre comment certaines des plus grandes mélodies du xxe siècle ont été créées et assiste, comme en coulisses, aux moments d'inspiration. La voix et la personnalité de Paul McCartney surgissent de chaque page.
« Pour me comprendre », « Seras-tu là ? », « Celui qui chante », « La Groupie du pianiste », « Quelques mots d'amour », « Diego, libre dans sa tête », « Mademoiselle Chang », « Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux », « Le Paradis blanc », « Message personnel », « La Déclaration d'amour », « Si, maman si », « Musique », « Résiste », « Il jouait du piano debout », « Ella, elle l'a », « Quelque chose de Tennessee »... : on ne compte plus les tubes de Michel Berger entrés au patrimoine de la chanson française. Alors qu'on célèbre les trente ans de la mort de Michel Berger le 2 août 2022, François Alquier dévoile les secrets de création de l'oeuvre de l'un des chanteurs et compositeurs préférés des Français et propose de découvrir, à l'aide de nombreuses anecdotes, l'histoire des chansons de Michel Berger, comme autant de repères qui jalonnent la vie de l'artiste.
« Avant d'acheter ce livre, vous voulez savoir si, dans cette jolie petite histoire, il est question de Téléphone. De mes relations avec les autres membres du groupe. De mes histoires avec Corine, Carla Bruni, les Rolling Stones, Jimmy Page, Prince et tant d'autres.
Vous pouvez cocher toutes les cases.
Vous pouvez aussi cocher la case sexe, drogues et rock'n'roll.
Mais vous pouvez lire ce livre pour d'autres raisons. Car cette Jolie petite histoire est une histoire d'amour.
Prenez le temps des préliminaires et savourez les caresses. La caresse de parents magnifiques. La caresse de mes mains sur les manches des guitares, de la musique qui m'a sauvé la vie, des voyages en Inde, au Népal ou à Essaouira.
La caresse de l'amitié. Les caresses de celle qui écrit avec moi les chapitres à venir.
Les caresses des regards des musiciens sur scène et des spectateurs à la fin des concerts, et celles de toutes les rencontres qui ont fait cette jolie petite histoire. »
Bob Dylan leur a fait découvrir les drogues. La duchesse de Windsor les a adorés. J.R.R. Tolkien les a snobés. Les Rolling Stones les ont copiés. Leonard Bernstein les admirait. Muhammad Ali les a traités de "petites mauviettes". Les Premiers ministres successifs leur ont fait de la lèche. Personne n'est resté insensible à la musique des Beatles.
Mélange kaléidoscopique d'histoire, d'étymologie, de journaux intimes, d'autobiographie, de lettres de fans, d'essais, de vies parallèles, de listes de fêtes, de tableaux, d'interviews, d'annonces et d'histoires, One Two Three Four retrace la fusion fortuite des quatre éléments clés qui composaient les Beatles : le feu (John), l'eau (Paul), l'air (George) et la terre (Ringo).
Il raconte également les histoires étranges et souvent malheureuses des personnes disparates et colorées qui se trouvaient dans leur orbite, parmi lesquelles Fred Lennon, Yoko Ono, le Maharishi, Tante Mimi, Helen Shapiro, l'escroc Magic Alex, Phil Spector, leur dentiste psychédélique John Riley et leur ennemi juré, le sergent Norman Pilcher.
« J'ai adoré chaque mot de ce livre. ». The Sunday Times.
« One Two Three Four est de loin le meilleur livre que l'on ait écrit sur les Beatles et le plus proche de la vérité. ». The Literary Review.
« Un chef-d'oeuvre. ». Alexander Armstrong, BBC.
Si les croquants et croquantes de la France entière ont chanté à tue-tête les textes d'un des plus célèbres chanteurs français, peu d'entre eux connaissent son implication au sein du mouvement anarchiste entre 46 et 48. Souvent éludée par les biographes, cette parenthèse politique et littéraire a pourtant façonné son être et conditionné toute son oeuvre. Avant de monter sur scène, Brassens, qui voulait être poète, a passé la guerre et les années qui suivirent à dévorer les livres de Baudelaire, Gide, ou Anouilh avant de découvrir François Villon, Proudhon ou Bakounine, dont les idées antiétatiques, antimilitaristes, et le désir d'égalité sociale, lui seyaient tout à fait. En découla une carrière journalistique dense pour Le Libertaire.
Né en 1756 à Salzbourg et mort à Vienne à trente-cinq ans en 1791, en pleine Révolution française, Mozart est un enfant des Lumières. Pourtant, c'est le XIX? siècle qui a mis Mozart au monde par la rapide diffusion de ses oeuvres mais, également, par la littérature. Ses contemporains (et surtout l'abondante correspondance familiale) nous le décrivent tour à tour pieux ou scabreux, facétieux ou profond, en fils soumis ou prétendument tel, en plaisantin ou en tourmenté, exalté ou suppliant pour de l'argent. Outre son génie, ces facettes multiples ont nourri la fascination des écrivains et leur désir d'écrire sur lui. Le monde s'est approprié le mythe de Mozart:la littérature en a fait un personnage!À découvrir en compagnie Grimm, Da Ponte, Goethe, Stendhal, Eva Baronsky, Jacques Tournier, Stefan Zweig, Pouchkine, Hermann Hesse, Gustave Flaubert, Marcel Proust, Sacha Guitry, François Mauriac, Peter Schaffer, Christian Bobin, et bien d'autres...
- Robert Johnson (1911-1938) aurait vendu son âme au diable, au bord d'une route, en échange de son don pour la musique. Ainsi est née la légende du blues, le fondateur du « club des 27 ».
- Johnson a enregistré seulement 29 morceaux, pourtant il influencera de nombreuses stars dont Bob Dylan, Keith Richards, Eric Clapton ou Jimi Hendrix.
- Depuis plus de 50 ans, les auteurs ont interviewé ses proches et analysé l'ensemble des documents qui lui ont été consacrés. Ainsi, ils reviennent sur les moments clés de sa vie : son mariage, son séjour à Memphis, sa rencontre avec Ike Zimmerman ou les circonstances exactes de son décès.
- Cette biographie définitive s'éloigne donc pour la première fois des mythes pour se consacrer à la vie réelle de Robert Johnson.
"Tu sais, en fait, il n'y a rien à dire", me répète Anne Sylvestre, tout en farfouillant dans des piles de papiers, des boîtes. Elle cherche des documents, de la littérature, des photos, afin de retracer un parcours qui n'a jamais fait l'objet d'éléments de langage, ni de broderies à forte rentabilité médiatique.
Figure majeure, et discrète, de la chanson française, Anne Sylvestre fustigeait avec drôlerie un monde peuplé « d'étagères qui se prennent pour des gens / Tout bien rangé dans la tête ». Alors que sa préférence à elle allait à « ceux qui doutent », « ceux qui paniquent ».
Fille d'un collaborationniste notoire, Anne Sylvestre avait la guerre, les drapeaux et les discours populistes en horreur. Un brin râleuse, elle avait cependant beaucoup d'humour. Pour les enfants, elle avait écrit les Fabulettes pour « éviter la casse », due à une société prompte à nier la différence.
Jugée « révoltée compatible » par Anne Sylvestre, Véronique Mortaigne a pu saisir en toute complicité les fêlures, et les forces, de cette résiliente à l'oeil toujours malicieux. À travers un récit en jeux de miroirs et une relecture commune de chansons « où tout est dit », Véronique Mortaigne tisse les fils d'une histoire très personnelle, du renouveau féministe au Bataclan.
De sa jeunesse américaine dans le Sud ségrégationniste à ses dernières années passées en France, la vie de Nina Simone se lit comme un roman.
Enfant prodige blessé par le racisme, elle fait ses débuts dans les clubs douteux d'Atlantic City avant de triompher sur les scènes du monde entier. Très tôt engagée dans la lutte pour les droits civiques, elle mêle avec succès art et militantisme, mais des problèmes personnels graves viennent entraver sa carrière. Après des années de galère, notamment parisiennes, elle renoue avec le succès grâce au triomphe inattendu de « My Baby Just Cares For Me ». Cette biographie exhaustive met en lumière le parcours d'une artiste, tardivement reconnue comme la créatrice majeure qu'elle a été, et son influence qui dépasse largement le cadre de la musique.
Fasciné par le swing de Gershwin, la soul de Ray Charles et le rock des Beatles, Michel Berger a modernisé la chanson française à travers ses interprètes (France Gall, Françoise Hardy, Elton John, Johnny Hallyday), ses complices (Véronique Sanson, Luc Plamondon, deux personnages essentiels de son univers), un opéra rock indémodable (Starmania) et des tubes qui auront marqué plusieurs générations : « Le monde est stone », « Quelque chose en nous de Tennessee », « Le paradis blanc », « La groupie du pianiste », « Ella, elle l'a »...
Yves Bigot, qui l'a bien connu, a longuement interrogé ses proches, comme Pierre Lescure, Bernard de Bosson, Grégoire Colart, Bernard Saint-Paul, Jannick Top, Serge Perathoner, Philippe Rault, Vanina Michel, Christine Haas, mais aussi, à travers les années, Véronique Sanson, France Gall, Daniel Balavoine, etc. Ces sources diverses lui permettent de retracer ici le destin hors du commun de celui qui était compositeur, pianiste, parolier, concepteur, réalisateur, producteur, directeur artistique, scénographe, et qui continue de faire chanter la France.
Directeur des programmes de France 2, de la RTBF, de RTL, patron de plusieurs maisons de disques, journaliste à Libération et à Rolling Stone, Yves Bigot est aujourd'hui PDG de TV5Monde. Tropézien et biographe de Brigitte Bardot, il a notamment publié deux tomes sur Les Amours de la chanson française et du rock (Don Quichotte), Daft Punk - Incognito (L'Archipel, 2020, avec Camille et Michel Goujon), et tout récemment un roman, Katrijn, aux éditions Encre de nuit (2021).
Pour les 30 ans de la mort du plus grand mélodiste de la variété française, cette édition augmentée de sa biographie montre définitivement qu'on a tous en nous quelque chose de Michel Berger.
Pour raconter les vies de Jacques Brel, Olivier Todd a mené l'enquête de Bruxelles aux Marquises en passant par la France. Il a recueilli les témoignages de la femme et des filles du chanteur, de ses compagnons de métier, de ses compagnes, il a écouté les souvenirs de ses amis.
Il a découvert des textes inconnus, des poèmes, des notes, des embryons de romans... et toute une correspondance étonnante, attendrissante, irritante, qui dévoile l'homme sous la célébrité.
Olivier Todd redonne vie à un grand parolier, à un interprète et à un compositeur hors pair, mais aussi à une personnalité riche et complexe.
C'est par la musique qu'il est nécessaire d'aborder «l'idole des jeunes» pour comprendre son impact sur le paysage musical français. Dans sa longue carrière (plus de 1100 chansons en 60 ans), Johnny Hallyday a épousé l'histoire du rock dans ses multiples formes, façonnant sa longévité en incarnant les styles musicaux les plus variés et s'adressant ainsi au plus grand nombre. Sa capacité à retranscrire toutes les ramifications du rock américain dans sa langue maternelle a fait de lui le visage du rock'n'roll en France.
Cet ouvrage analyse ce phénomène par des portraits croisés entre Hallyday, réputé pour ses reprises devenues tubes, et les grandes figures américaines dont il a su importer la touche : Elvis Presley, Rod Stewart, Otis Redding, Johnny Cash, Bruce Springsteen, Chuck Berry, etc.
Des États-Unis jusqu'au Sud de la France, en passant par Londres, l'Afrique et les Pays-Bas, les auteures, mère et fille, sont parties sur les traces d'une artiste magistrale en quête d'absolu et de liberté.
Caroline du Nord, 1936. À 3 ans, Eunice Waymon, petite fille noire infiniment douée, donne son premier concert dans une église. À 10 ans, elle refuse de jouer si ses parents ne sont pas assis au premier rang, comme les Blancs. À 18 ans, elle veut devenir concertiste classique mais - à cause de la couleur de sa peau ? - son rêve se brise. Alors elle se rebaptise Nina Simone et, des bars crasseux jusqu'au Carnegie Hall, elle va connaître la gloire. De sa voix puissante, chaude et mystique, elle invente un langage unique - entre jazz, classique, soul et gospel - et chante pour défendre les droits des Noirs. Mais la vie est violente avec cette écorchée vive. Nina flambe son argent et sombre dans les troubles psychiques.
C'est le portrait d'un homme qui ne dormait jamais puisqu'il consacrait ses jours et surtout ses nuits, toutes les nuits, à une oeuvre singulière. C'est aussi le récit d'un artiste, conscient très jeune de son destin, qui créera un projet musical et artistique sans équivalent, ni dans les musiques classiques ou savantes, ni dans l'histoire du rock.
« J'ai l'impression d'avoir un soleil dans le ventre, mais il ne peut sortir. » Le petit Didier Morville grandit dans la cité Allende à Saint-Denis auprès d'un père autoritaire et mutique. Livré à lui-même, l'enfant observe le monde qui se transforme sous ses yeux et qui l'entoure. Avec les gamins de la cité, il joue, trompe l'ennui, dissimule ses escapades à son père. Sur une bicyclette volée ou dans les cages d'un terrain de foot, il fuit le triste quotidien et goûte à la liberté. En même temps, il continue de se retirer dans sa tanière, discret, caché. Des vents contraires l'animent, le menant parfois là où il ne voudrait pas aller...
Dans ce récit lucide et attachant de son enfance aux contours mouvants, en remontant aux origines, JoeyStarr révèle ce qui a construit son ardente personnalité.
Franz Schubert (1797-1828) ? André Tubeuf, à qui l'on doit tant de livres de référence sur les grands compositeurs, notamment Mozart et Beethoven, n'avait jamais écrit sur lui. Dans cet essai d'une grande profondeur, il évoque "l'ami Franz", cette figure à la fois familière, étrange et fraternelle. En analysant ses sonates pour piano, sa musique de chambre ou ses lieder, André Tubeuf rappelle l'inépuisable capacité de consolation du compositeur, sa mélancolie attendrie, ses larmes et sa main tendue vers l'auditeur, jamais directive, toujours accueillante, qui n'est qu'à lui.
« Joie, tous les humains deviennent frères lorsque se déploie ton aile douce. ».
Quatre ans avant 1789, quatre ans avant la prise de la Bastille et la Déclaration des Droits de l'Homme, Schiller écrit ce poème qui ne cessera d'accompagner Beethoven.
Un Beethoven toute sa vie passionné de fraternité alors que tout se ligue contre lui, sa famille, sa santé, ses amours, ses finances, la noblesse.
À tous les coups qui le frappent, il répond par un chef d'oeuvre. Jusqu'à ce bout du chemin, le 26 mars 1827, en plein coeur d'un orage. Il meurt en nous laissant, en nous léguant cette joie, les derniers accents de sa neuvième symphonie devenu le chant de l'Europe enfin réconciliée.
Ce livre est le récit de cette passion, le portrait d'un génie fraternel.
Un livre né d'un double amour.
Pour l'Europe.
Et, bien sûr, pour la musique. Car le trio « Fidelio » que viennent de créer Erik Orsenna, le pianiste Michel Dalberto et le violoncelliste Henri Demarquette raconte, mots et notes mêlés, cette folle et bouleversante passion pour la Fraternité.
De quel trésor avons-nous le plus aujourd'hui besoin ?
Ce livre dresse le portrait du compositeur avant-gardiste et visionnaire Philip Glass. D'abord tête chercheuse aux côtés d'artistes tels que Steve Reich ou Bob Wilson, Glass s'affranchit progressivement de l'étiquette minimaliste et donne à sa musique une dimension plus universelle, établissant un pont vertigineux entre Bach, Ravi Shankar, David Bowie, et Aphex Twin. Fort d'une oeuvre conséquente (12 symphonies, 25 opéras, piano solo, musique de chambre...), il élargit notamment le spectre de son audience grâce à l'écriture de nombreuses bandes originales de films (The Hours, Candyman, Truman Show...) et s'impose comme un artiste incontournable, dont le travail est encore régulièrement revisité par des artistes contemporains.
Quarante ans se sont écoulés depuis le premier concert d'Indochine au Rose Bonbon. Ce 29 septembre 1981, les quatre membres fondateurs, tout juste sortis de l'adolescence, jouaient devant une salle de 200 personnes électrisées.
Aujourd'hui, le groupe de rock préféré des français parvient à rassembler quatre générations de fans lors de concerts à la scénographie magistrale dans une incroyable communion. Loin de toute nostalgie, il a toujours su se renouveler, et s'inscrire avec force dans la modernité, traitant de sujets de société bien avant qu'ils ne deviennent en vogue, s'affranchissant des modes, pour puiser ses inspirations à de multiples sources, littéraires, picturales, sociétales ou cinématographiques.
Est-ce pour cette raison qu'Indochine parle à tant de monde ? Rafaelle Hirsch-Doran, en épluchant les nombreuses archives personnelles confiées par Nicola Sirkis, donne des éléments de réponse. Ainsi, sont reproduits pour la première fois des extraits de journaux intimes, photos privées, premières maquettes, brouillons de chansons, feuilles d'enregistrement, photos des costumes de scène, croquis. Elle a aussi interviewé tous ceux qui ont écrit ou ont participé à l'histoire d'Indochine, de la mère de Nicola Sirkis, qui n'avait jamais parlé, à Chloé Delaume, de Xavier Dolan à Erwin Olaf, des ingénieurs du son aux membres du groupe, de Lou Sirkis à Christine and the Queens et surtout, Nicola Sirkis lui-même, qui se livre ici comme rarement.
En renfermant ce livre global, qui explore les nombreuses facettes d'un groupe que tout le monde croit connaître mais qui échappe aux canons habituels de la musique populaire, on traverse également quarante ans d'histoire française. Et tout au long de ce voyage, on retrouve un seul crédo : la liberté.