« Quel projet, depuis quarante ans, portent nos dirigeants ? Aucun, tout juste être "compétitif". Comment appeler ça un "projet" ? Comment espérer que notre peuple en sorte ranimé ? Comment être surpris de son état d'esprit, d'apathie, de jalousie ? Pour faire Nation, il y faut un destin. Ou du moins un dessein commun... »
«Ils subissent un éloignement géographique, social, politique et culturel. Ils sont la majorité. Ils sont à l'origine de toutes les contestations actuelles, qui ne ressemblent à aucun des mouvements sociaux des siècles passés. Ils sont les dépossédés.» Dans ce nouvel essai, Christophe Guilluy montre comment les classes populaires répondent magistralement à leur disparition programmée, en imposant une alternative à un modèle condamné.
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
« Drôle de titre pour le livre d'un syndicaliste réformiste.
Certaines personnalités publiques en fin de responsabilité aiment raconter des anecdotes ou les coulisses de leur mandat ou fonction.
Je ne me prêterai pas à cet exercice tant il me semble narcissique et le plus souvent sans intérêt. Ce que j'ai souhaité, c'est d'abord parler du travail et des travailleurs en France.
Quel sens pour le travail ? Quelle organisation ? Quelles conditions au quotidien ? Ce sont les trois questions dont les réponses rendent possible un travail émancipateur et épanouissant. Or on est loin du compte pour de trop nombreux citoyens : précarisation, pénibilité, burn-out, intensification, chômage des jeunes et des seniors, salaires faibles, etc. Résultat : ce sentiment de mépris ou d'abandon, que l'on a entendu s'exprimer dans les cortèges hostiles à la réforme des retraites, pourrait se transformer en une colère mortifère pour la société, l'économie et notre cohésion sociale.
Il est encore possible d'agir pour sortir de l'impensé politique du travail et restaurer sens, respect, reconnaissance, émancipation et dignité pour l'ensemble des citoyennes et citoyens de ce pays. Les solutions existent. Elles dépendent largement à la fois de la puissance publique et de la volonté et de la loyauté des acteurs du travail, notamment des employeurs ».
L. B.
Laurent Berger est secrétaire général de la CFDT depuis 2012 et président de la Confédération européenne des syndicats de 2019 a 2023.
Le concept de « charge mentale » a surgi dans nos vies avec la force d'une évidence. Il semble caractériser mieux qu'à toute autre époque les femmes d'aujourd'hui, obligées de penser à tout, même à demander de l'aide...
Organisation de la vie domestique, de la vie au travail, gestion des repas, des courses, des vacances, des réunions, des plannings, accélération et compression du temps... Qu'on soit célibataire, en couple, femme ou homme au foyer, divorcé... chacun peut être, un jour, concerné par une surcharge, certes mentale, mais aussi physiologique. Avec, pour conséquence, un risque de burn-out.
Comment l'identifier et la repérer ? Quels sont les moyens à mettre en place pour ne plus se laisser dépasser ? Comment organiser la vie et la survie du couple face à la charge mentale ? Autant de questions auxquelles ce livre apporte des réponses claires, simples et efficaces, tout comme il fait un état des lieux historique, sociétal et thérapeutique inédit et original de la charge mentale.
QuaSi l'école aime à proclamer sa fonction d'instrument démocratique de la mobilité sociale, elle a aussi pour fonction de légitimer - et donc, dans une certaine mesure, de perpétuer - les inégalités de chances devant la culture en transmuant par les critères de jugement qu'elle emploie, les privilèges socialement conditionnés en mérites ou en " dons " personnels. A partir des statistiques qui mesurent l'inégalité des chances d'accès à l'enseignement supérieur selon l'origine sociale et le sexe et en s'appuyant sur l'étude empirique des attitudes des étudiants et de professeurs ainsi que sur l'analyse des règles - souvent non écrites - du jeu universitaire, on peut mettre en évidence, par-delà l'influence des inégalités économiques, le rôle de l'héritage culturel, capital subtil fait de savoirs, de savoir-faire et de savoir-dire, que les enfants des classes favorisées doivent à leur milieu familial et qui constitue un patrimoine d'autant plus rentable que professeurs et étudiants répugnent à le percevoir comme un produit social.
Comment ressent-on la société ? Pourquoi cela compte-t-il ? En quoi la subjectivité éclaire-t-elle les inégalités de classe sociale ? Pour répondre à ces questions, Nicolas Duvoux entreprend de réinscrire la question de la mesure du ressenti, entrée dans le sens commun et souvent caricaturée, dans le champ d'analyse de la sociologie. L'analyse de la subjectivité tout comme la réflexivité sur sa quantification sont essentielles pour décrire les inégalités. Ce livre déploie cette thèse à partir d'enquêtes quantitatives et qualitatives, portant sur le bas, le milieu et le haut de la hiérarchie sociale, en France et à l'étranger. Nicolas Duvoux y montre comment la subjectivité donne accès au temps vécu et, à travers cette projection dans la durée, au degré de maîtrise sur l'avenir dont disposent individus et groupes sociaux selon leurs conditions matérielles d'existence. Entre le précaire enfermé dans le présent et le philanthrope qui s'achète l'éternité par son don, c'est une nouvelle vision de la hiérarchie sociale et de ses ressorts qui apparaît.
Aujourd'hui, en France, 354 personnespèsent 1 000 milliards d'euros.
Ce livre-enquête révèle l'origine des plus grandes dynasties financières (Rothschild, Arnault, Bolloré, Wertheimer, Pinault, Rockefeller). Il s'agit de retrouver quelle a été leur place réelle dans notre histoire. À quel point ils ont influencé les transformations des sociétés. Ils sont devenus des acteurs systémiques de l'économie.
Oui, ces riches appartiennent à une élite planétaire qui se déplace en jet privé, collectionne les voitures de luxe, organise des fêtes somptueuses, multiplie les domiciliations aux quatre coins du monde, investit tous les marchés, domine tous les réseaux.
Les riches, les très riches sont LE vrai pouvoir, aussi bien visible qu'invisible. Nous les connaissons sans les connaître, alimentant ainsi une fascination qui peut aller jusqu'à la haine.
Pour la première fois, cette histoire mondiale des riches vous les montre tels qu'ils sont.
Édition revue et augmentée d'une partie sur le travail associatif en temps de pandémie. Le secteur associatif emploie en France 1,8 million de personnes, et il a bonne presse. Quand on travaille dans une association, on est censé y trouver du sens, on est censé être en adéquation avec des valeurs et non avec une logique de profit. Faire corps avec son boulot : une chance inestimable ? À rebours de cette image, ce livre rend compte de modalités d'exploitation insidieuses, dissimulées derrière l'idéologie du civisme et de l'engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, chantage à la responsabilité, injonction permanente à ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques. « Mais te plains pas, tu pourrais bosser à l'usine ! » Édition revue et augmentée d'une partie sur le travail associatif en temps de pandémie. Le secteur associatif emploie en France 1,8 million de personnes, et il a bonne presse. Quand on travaille dans une association,
Les niveaux très élevés d'inégalité semblent moralement contestables. Mais les raisons pour lesquelles ils le sont et pour lesquelles il faudrait les réduire ou les éliminer sont-elle si évidentes ? Nous avons donc besoin d'une conception claire des raisons de combattre les inégalités.
À Drancy (Seine-Saint-Denis), un projet pédagogique basé sur la coopération entre les professeurs et les familles aboutit à la réussite de tous les lycéens. Comment dix ans d'expérimentation ont-elles permis d'aboutir à ce succès ? Voici le récit passionné de la construction d'un projet audacieux et plein d'espoir...
Rendre la réalité inacceptable.
Dans l'effervescence des années 1970, de jeunes sociologues créent autour de Pierre Bourdieu une nouvelle revue : Actes de la recherche en sciences sociales. Cet objet scientifique non identifié associe, au service d'une approche critique, des enquêtes rigoureuses à des moyens graphiques empruntés à la bande dessinée. Dans un des premiers numéros, Pierre Bourdieu et Luc Boltanski publient « La production de l'idéologie dominante » (1976). Ce texte analyse la façon dont se fabriquent les thèmes qui, forgés dans des lieux de pouvoir, nourrissent les débats qui font l'actualité. Trente ans plus tard, Luc Boltanski revient sur la genèse de ce texte : il est toujours actuel, même si les thématiques dont se nourrit l'idéologie dominante ne cessent de se déplacer. Une idéologie pour rester dominante doit évoquer la nécessité d'un changement permanent.
Tout le monde sent bien que « ça ne peut plus durer ». Certes, mais quoi donc ? Ce n'est pas un hasard si le discours bourgeois sous toutes ses formes s'évertue à cacher les liens objectifs de la production capitaliste. Car ce qui ne peut plus durer, c'est bien le capitalisme. Mode de production à bout de souffle qui a conquis l'ensemble de la production planétaire lors du XXe siècle, développant par le même coup des liens inédits entre tous les prolétaires. Ces liens, par le « marché », sont utilisés par la bourgeoisie pour prospérer encore et augmenter le taux d'exploitation, notamment par le discours xénophobe. Mais ces mêmes liens peuvent également servir le prolétariat s'il en prend conscience par une analyse concrète, c'est-à-dire comme résultat de l'exploitation d'une classe, le prolétariat, par une autre (la bourgeoisie). Tout discours qui vise à cacher ces liens est nécessairement réactionnaire.
Il s'agira donc d'étudier ici, statistiques à l'appui, les conditions générales de l'impérialisme en France, pour ensuite décrire les particularités des différents niveaux de vie des prolétaires afin d'établir enfin leur solidarité objective. Seront aussi analysées différentes formes détournées de l'exploitation capitaliste qui regroupent tout autant les contorsions de la bourgeoisie pour augmenter le taux d'exploitation de ce pays frondeur (inflation, immobilier, dépenses contraintes) que les éléments, en dehors de la production directe, que le capitalisme développe pour persévérer dans son être (circuit financier, appareil d'État).
Une alternative se présente alors potentiellement : le fascisme ou le communisme. Nous gageons que le prolétariat français, prométhéen, restera fidèle à son essence et achèvera la République jusqu'à sa forme sociale, jusqu'à la Commune, jusqu'au communisme.
Alors qu'elles avaient diminué au XX siècle, les inégalités économiques se creusent de nouveau, depuis plusieurs décennies, dans la plupart des pays occidentaux. Mais la seule dimension économique ne suffit pas à rendre compte des inégalités, qui doivent aussi être saisies dans leur ensemble, quelle que soit la forme qu'elles prennent.
Afin d'appréhender leur pluralité, Nicolas Duvoux dresse un panorama des différentes définitions qu'on donne des inégalités sociales, des outils qui permettent de les mesurer ainsi que des interprétations de la façon dont elles se construisent et s'enracinent. Comprendre les inégalités sociales, c'est dès lors décrypter comment chaque société les conçoit, les critique et tente (ou non) de les combattre.
On entend souvent que les diplômes ne vaudraient plus grand-chose et que les diplômes professionnels seraient désajustés par rapport au travail et à l'emploi.
Or, si les diplômes professionnels ont bel et bien évolué depuis la massification scolaire et la libéralisation de l'économie, ils continuent d'être décernés à une large partie de la population et les idées reçues concernant leur élaboration, leurs publics et leurs débouchés sont nombreuses.
Cet ouvrage, écrit par des chercheurs et chercheuses spécialistes de la formation professionnelle, dépasse ces préjugés et donne une image riche et nuancée de ces « petits » diplômes qui ne peuvent être réduits à des diplômes de la seconde chance. Ainsi s'agit-il de précisément discuter la valeur de ces diplômes tant sur les marchés scolaires que dans le monde du travail.
Séverine Depoilly est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Poitiers et membre du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO).
Gilles Moreau est professeur des universités en sociologie à l'université de Poitiers et membre du GRESCO.
Adrien Pégourdie est maître de conférences en sociologie à l'université de Limoges et membre du GRESCO.
Fanny Renard est maîtresse de conférences en sociologie à l'université de Poitiers et membre du GRESCO.
Ont contribué à cet ouvrage : Amélie Beaumont, Joachim Benet Rivière, Charline Brandy, Sophie Denave, Nicolas Divert, Henri Eckert, Prisca Kergoat, Nadia Lamamra, Marie-Hélène Lechien, Emmanuel de Lescure, Maryse Lopez, Fabienne Maillard, Fanette Merlin, Sylvie Monchatre et Sophie Orange.
Elisabeth Badinter XY De l'identité masculine Le mouvement des femmes a fait voler en éclats toutes les idées traditionnelles sur virilité et féminité. Longtemps la masculinité a paru aller de soi. Chaque homme se devait de ressembler à un idéal bien campé dans la culture. Désormais, au contraire, les hommes sont amenés à s'interroger sur une identité que la formule chromosomique XY ne suffit pas à définir.
Dépassant la vieille querelle du féminisme contre phallocratie et machisme, Elisabeth Badinter dessine, dans cet essai, les contours encore flous du nouvel homme que notre siècle est en train d'inventer, et qui cessera enfin de refouler une part essentielle de lui-même.
Prélude à une nouvelle harmonie des sexes ?
Depuis dix ans, la bourgeoisie a connu des bouleversements liés notamment au pouvoir grandissant de la finance sur l'industrie, la politique et les médias. Quelles en sont les conséquences sur les différentes formes de richesse, l'argent, la culture, les relations sociales et le prestige qui caractérisent cette classe sociale ?
Les modes de vie des grands bourgeois ont-ils changé ? Dans quelles conditions leurs positions dominantes se reproduisent-elles de génération en génération ? Quel est le rôle des dynasties familiales dans cette transmission ? La bourgeoisie, face à la montée des inégalités économiques et sociales, est-elle consciente de leurs conséquences sur les peuples ? Est-elle la dernière classe sociale ? La mobilisation pour la défense de ses intérêts exige des liens de plus en plus étroits avec les politiques. Peut-on parler d'une oligarchie ?
C'est à ces questions sur cet univers encore trop méconnu et qui préférerait le rester que répond ce livre rigoureux et accessible.
Tous pour un, un pour tous, il fut un temps où la solidarité de classe ressemblait peu ou prou à la devise des Mousquetaires. Or, plus encore qu'elles ne se creusent, les inégalités sociales se transforment et changent de nature. Alors que les inégalités de classes structuraient les conflits, les mouvements sociaux, la vie politique, les identités collectives et les principes de la solidarité, aujourd'hui, les inégalités se multiplient et s'individualisent. Nous sommes tous inégaux et singuliers.
Comme le constate François Dubet, les inégalités nous séparent plus qu'elles nous rassemblent. Nous nous sentons privilégiés, défavorisés, discriminés ou méprisés « en tant que » : en tant que salarié, en tant que précaire, en tant que jeune, vieux, femme, immigré, etc. Ces inégalités multiples sont d'autant plus douloureuses que l'adhésion à l'idéal de l'égalité des chances, nous conduit à être responsables de ce qui nous arrive et à penser que les autres « méritent » les inégalités qu'ils subissent.
C'est à l'analyse de ce nouveau régime des inégalités qu'est consacré cet essai, ainsi qu'à la façon dont il met la politique au défi. Car l'enjeu est crucial, en particulier pour la gauche : comment le camp qui fédérait et représentait des inégalités de classes relativement homogènes, peut-il parvenir à représenter ces inégalités singulières ? Comment reconstruire de la solidarité ? Sans prétendre répondre à la question, François Dubet démontre que seul un travail sociologique peut permettre de comprendre la société actuelle et ses défis.
La conférence en ligne organisée par l'Unesco et l'Agence universitaire de la francophonie le 8 mars 2021 a été l'occasion de porter un regard sur l'engagement pour les droits des femmes aujourd'hui. Mariage forcé, inégalité des salaires, accession diffcile à l'éducation, violences conjugales, sexuelles... partout sur la planète, en dépit des acquis récents, les femmes subissent au quotidien discriminations et atteintes à leur intégrité physique et morale. Un état des lieux alarmant encore aggravé par la crise de la Covid-19, qui vient de faire basculer dans l'extrême pauvreté 47 millions de femmes et de fllles. Dix-huit personnalités engagées dans la lutte pour les droits des femmes témoignent de leur action, de leurs réflexions et ouvrent des pistes pour que l'égalité entre hommes et femmes devienne enfin une réalité. Car défendre ensemble, tous sexes et générations confondus, les droits des femmes à disposer de leur corps, de leurs rêves, de leur vie, c'est créer une société meilleure pour chacun.e d'entre nous.
Le contrôle de la santé et de la sécurité des conditions de travail est un enjeu depuis le 19e siècle. Des règles avaient progressé, inséparables du développement de l'implantation de délégué·es du personnel chargé·es de suivre cette question dans les entreprises. La loi de 2016 y porte un coup très grave. Ce livre restitue des savoirs collectifs, pour que cette lutte se poursuive.
Le livre nous offre un tableau des principaux risques?: souffrances psychiques, troubles musculosquelettiques (TMS), progression du travail de nuit, cancers, pollutions... La rage perce?: pour les perturbateurs endocriniens et les pesticides, l'alerte date de soixante ans maintenant. Montrant les mensonges et les dissimulations de rapports officiels, l'auteur se soucie des «?beaux outils à réparer?»?: inspection du travail, médecine du travail, comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT) et, bien sûr Sécurité sociale.
Après les accidents industriels d'AZF (Toulouse) et de Lubrizol (Rouen), l'auteur présente les possibilités et les nécessités d'un combat commun entre organisations syndicales et associations de riverains. Il indique les scandales qui pourraient bien éclater à cause des effets des radiations ionisantes cachées aux victimes.
From the best-selling author of Americanah and We Should All Be Feminists comes a powerful new statement about feminism today - written as a letter to a friend. A few years ago, Chimamanda Ngozi Adichie received a letter from a dear friend from childhood, asking her how to raise her baby girl as a feminist. Dear Ijeawele is Adichie''s letter of response. Here are fifteen invaluable suggestions-compelling, direct, wryly funny, and perceptive-for how to empower a daughter to become a strong, independent woman. From encouraging her to choose a helicopter, and not only a doll, as a toy if she so desires; having open conversations with her about clothes, makeup, and sexuality; debunking the myth that women are somehow biologically arranged to be in the kitchen making dinner, and that men can "allow" women to have full careers, Dear Ijeawele goes right to the heart of sexual politics in the twenty-first century. It will start a new and urgently needed conversation about what it really means to be a woman today.
Cet ouvrage est le recueil de témoignage de femmes ayant eu recours, à différents moments de leur vie, à une interruption volontaire de grossesse (IVG), le témoignage d'un homme également.
Elles et il évoquent les réflexions et bouleversements occasionnés par cette décision, bouleversements personnels, physiques et psychologiques, et les conséquences sur leur vie de femme, d'homme, de couple, de mère, de professionnelle parfois.
Ce recueil de témoignages a vocation à donner la parole à celles qui se taisent, parfois pendant des années, parce que l'IVG reste un sujet tabou, honteux, qu'on n'aborde toujours pas facilement, et qui reste souvent en huis clos, faute d'accompagnement proposé. Pour nombre de femmes, cet événement de vie correspond à une rupture, un événement non élaboré dans leur histoire personnelle, alors qu'il peut être donneur de sens ou porteur de changement.
L'intention est également de susciter une réflexion sur la soliture et l'isolement de ces femmes dans la prise de la décision, et sur la place des hommes, notamment lorsqu'ils sont leur compagnon de vie.
Questionner la place de l'IVG dans le parcours de féminité, de fécondité de la femme (l'avortement étant le moment où se discute systématiquement la contraception), de maternité. Réfléchir aussi aux conséquences sur les autres enfants de ces femmes, déjà nés ou à naître, aux conséquences sur le couple.
Et surtout penser l'accompagnement avant, pendant et après l'avortement.
Chuang est un collectif communiste international dont la plupart des membres vivent en Chine. Dans ce texte, ils racontent l'épidémie de covid-19 dans le pays et les luttes quotidiennes de la population, prise entre le marteau d'un virus létal et l'enclume d'un État répressif. La croissance économique rapide mais fragile de la Chine a créé le terrain social et biologique propice à l'apparition de nouveaux virus mortels, dont le covid-19 n'est que le dernier avatar.
Au moyen d'entretiens, de récits et d'analyses de terrain, ce livre offre une vision incisive de la réponse aussi draconienne qu'inefficace de l'État chinois, ainsi que des stratégies de survie et de l'auto-organisation des travailleurs.
Lorsque j´ai rencontré Christophe Guilluy pour la première fois, j´ai compris que nous n´étions pas seulement liés par de vagues idéologies communes , nous ressentions au fond de nous ce besoin irrépressible de défendre une vision puissante et véritable des classes populaires. Alors que le monde intellectuel cherche en permanence à actualiser son logiciel, impose un rythme de pensée qui ne permet pas de prendre son temps, les gens ordinaires expriment avec des mots simples des réalités complexes, fouillées, qu´ils ont compris mieux que quiconque pour la simple raison qu´ils les vivent. Chaque jour, au café, avant de partir au travail, entre amis, ou devant l´école de leurs enfants, ils discutent de tout ce qui occupe leur quotidien, et chacune de ces discussions donne à voir la grandeur de leur perception du monde. Le livre que vous tenez entre vos mains relate cette expérience. Il n´est pas un essai, pas même un entretien. C´est un morceau de vie, un morceau d´évidence.