1) Le chant d'amour de l'un des plus grands écrivainsvoyageurs français, pour une région de France, et d'Espagne, au point d'en faire sa seconde patrie. La préface argumentée de Bruno Vercier, grand spécialiste de Loti, montre les racines et contextualise à merveille cette décision de vie.
2) Un témoignage précieux, parfois tristement drôle pour le lecteur du xxie siècle, de l'arrivée de la modernité marchande, et de l'accroissement du tourisme, via le chemin de fer et la spéculation immobilière.
3) Un regard visionnaire quant à la protection des espaces naturels : « Vraiment, il est des sites qu'il faudrait respecter et qui devraient devenir intangible propriété nationale, comme nos monuments ou les objets d'art de nos musées. »
1) Témoignage historique de première main, délivré par celui qui deviendra le père de l'alpinisme français.
2) Récit d'une expédition scientifique aux allures d'épopée, où la conquête des cimes montagneuses n'a pu se faire qu'au prix de multiples tentatives, du dépassement de soi jusqu'aux frontières du respirable.
3) Regard ethnologique passionnant sur les divers habitants autour du mont Blanc : bergers de la Môle, habitants de Chamonix..., et la faune et la flore spécifiques.
« Loin de l'agitation moderne, la Guyane reste une terre hors du temps qui vibre au rythme des battements du monde. Sur ce terrain propice à l'errance, j'ai trouvé ce que je ne cherchais pas : l'apaisement de l'émerveillement. Au départ, son haleine tropicale chargée d'histoires qui s'écument de rêves brisés, d'illusions perdues et de quelques vieux routards qui y parachèvent leur parcours d'épaves, nous plonge dans un abandon endémique qui finit par faire sens. Si la forêt se constelle de cadavres tombés en poussière, s'éparpillant dans les vents comme des vaisseaux d'argent, si dans un premier temps il n'est pas question de déjouer les préceptes de l'Amazonie, accepter de se laisser imprégner par cet univers c'est accueillir un sentiment d'accomplissement, une pureté intérieure permettant d'appréhender le monde autrement. Au coeur des frondaisons, j'ai tâché d'être heureux. L'empire de la jungle ne juge personne, il impose ses règles. S'il est compliqué de le pénétrer, il est aussi difficile de s'en extirper. Si vous pouvez quitter la forêt, elle, ne vous quitte jamais... »
Bleu d'Auvergne, c'est d'abord le bleu de cette encre, trouvée au hasard dans le matériel d'un festival auquel Marielle Durand participait en Alle- magne. Aussi légère que dense selon les niveaux, le type de papier et la façon de s'en emparer, elle illumine ce carnet. La couleur y est affirmée, unique, et le reste de la palette ne manque jamais pour la compréhen- sion de l'ensemble.
Ce jeu de mots, formulé presque aussitôt sous forme de plaisanterie en référence au fromage, a rapidement trouvé d'autres significations :
Le bleu royal de l'eau de Châteldon et des villes thermales alentours, le liquide originel nécessaire à la survie, le bleu de travail, le sfumato de Léonard de Vinci et de ses paysages toscans dont on retrouve des similitudes dans la région, le bleu de l'ombre, de la pierre, la peur bleue intime, le bleu de l'infini, de la sérénité et de la paix qu'il suscite, le bleu ciel, le bleu des abysses, un certain blues personnel, les bleus des coups et blessures, une mélancolie sublimée par la création, une rhapsodie de Gerschwin, la mystérieuse heure bleue, l'azur, la matière pure...
Ce projet a été réalisé dans le cadre d'une résidence de trois mois.
L'auteure a été accueillie dans la commune de Châteldon et a bénéficié d'une bourse de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes d'août à novembre 2018.
1) Un itinéraire surprise : de la Chine à Lyon, l'auteure nous conduit sur les chemins de la soie, invention chinoise qui fit de Lyon, ville des canuts, sa patrie d'adoption.
2) Un portrait double de cette ville : capitale française de la soie mais aussi capitale gastronomique, autre lien commun avec la Chine 3) Une aventure humaine : d'abord le récit d'un rêve reçu en héritage puisqu'en se rendant à Lyon, Jian Guan réalise le rêve de sa grand-mère, fille d'un fabricant de soie ; mais c'est aussi l'aventure quotidienne à quoi nous convie l'auteure, en nous contant ses rencontres humaines dans la ville, de quartier en quartier.
1) Un témoignage intime sur la ville vivante : son histoire, ses grandes figures, ses artistes mais aussi et surtout les gens qui l'habitent et qui font sa respiration.
2) Un regard critique sans concession sur les jours sombres de son histoire : scandales médiatiques et économiques, du procès de Norbert Garceau et du débat sur la peine de mort en France, à l'explosion de l'AZF et du désastre humain et écologique qu'il a causé.
3) Une langue poétique pour dire les beautés de la ville rose, la beautés des petits riens, la poésie du quotidien.
La petite Iris passe les vacances d'été chez sa tante Ilda à Nogent-sur-Seine. Dans cette grande maison, elle s'ennuie et rêve d'aventures. Sa tante lui propose de l'accompagner juste en face, sur l'île Olive. Lorsqu'Iris aperçoit une barque abandonnée, elle saisit l'opportunité et saute dans celle-ci pour remonter le cours de la Seine et atteindre enfin son rêve?: se baigner dans la mer.
Accompagnée d'Icare, le perroquet de tante Ilda, elle entame un voyage non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps?! Ensemble, ils vont accoster sur dix îles mythiques de la Seine, et seront transportés à différentes époques...
« Mes Calanques. J'ose me les approprier. Oui, elles sont miennes par toutes ces strates de bonheur déposé comme le calcaire qui les compose, pliées, tordues, mais toujours solidement ancrées entre ciel et mer.
Mes Calanques d'embruns, de vertiges verticaux, d'apesanteur sous-marine, de langueur brûlante. Mes Calanques avec une majuscule pour leur Majesté. » Diplômée d'architecture intérieure, orientée vers l'architecture marine puis l'étude des mammifères marins, Laurence Couquiaud est céramiste. C'est au Japon où elle vivait qu'elle a connu ses premiers "émois d'émaux". Elle crée des céramiques contemporaines, en grès noir et porcelaine, aux émaux d'or et d'argent... Globe-trotteuse, elle a remisé ses palmes, mais est toujours passionnée d'univers aquatiques et d'Asie. Elle rend ici hommage aux calanques qui ont forgé son enfance et son goût de la découverte et de la nature marine. Son livre précédent « La mémoire sous les vagues » a obtenu le prix Femme actuelle 2016.
L'ambitieuse collection « Pour l'amour de », éloge géographique du voyage en France, avec 6 nouveaux titres à paraître, se réjouit d'accueillir des auteurs du patrimoine littéraire, en même temps que des auteurs contemporains, qu'ils soient français ou étrangers.
1) Récit intime où, pour l'auteure, Bastia s'incarne en amie, en berceau, en mère ; où s'entremêlent descriptions réalistes et fragments de récits oniriques, histoire de la ville et histoire familiale rêvée.
2) Portrait surprenant d'une ville qui est corse, mais aussi « baroque et italienne », source de « nostalgie et de lumière ».
3) Balade historique qui amène le lecteur à découvrir celle que Ptolémée dénommait Mantina, avec ses émouvantes « glacières » remontant au xvie siècle, et les sites favoris de l'auteure : le jardin Romieu, le Vieux-Port, la plage de Ficajola...
Par ce récit d'enfance et de jeunesse où l'histoire familiale croise et recroise l'histoire insoupçonnée du Dauphiné, Évelyne Dress rend hommage à ce territoire grandiose qui a contribué à forger sa personnalité. Les figures de la grande et de la petite histoire s'y côtoient sans fausse note, et l'histoire de l'aïeule maternelle se confond avec celle de Napoléon, en traversant un patrimoine bâti impressionnant, des paysages de montagne d'une grande splendeur, jusqu'au petit village de Petichet, le berceau familial.
De proche en proche, avec quelques grands témoins comme la marquise de Sévigné, Jean-Jacques Rousseau, Stendhal ou Hippolyte Muller, qui créa le Musée dauphinois en 1906, le lecteur plonge au coeur d'une contrée à couper le souffle.
Née un 1er?août dans le train, Évelyne Dress, est actrice, réalisatrice et productrice, peintre et écrivaine. Elle a déjà publié huit textes, notamment aux éditions Glyphe, Plon et Pocket. Son premier roman Pas d'amour sans amour (1993, Plon?; 2018, Glyphe) est aussi un film qu'elle a réalisé pour le cinéma. Son dernier roman, Mes chats, est un récit publié en 2021 chez Glyphe.
Promenade visuelle et portrait en mosaïque de Marseille, où chaque double page offre au lecteur des morceaux de beauté attrapés par la grâce, et déposés sur le kraft. C'est l'expérience du temps qui se donne à voir : entre la fugacité des instants saisis, le temps des promeneurs et des bateaux, et la pérennité quasi imperturbable des monuments et du paysage. De Notre-Dame de la Garde aux Calanques de Cassis, en passant par le Vieux-Port, la Majeur, le Panier, l'Estaque, les bruns et les bleus dominent, les jaunes et les blancs éclatent. Marseille n'a peut-être jamais aussi bien séduite...
«?Il paraît qu'ici le temps dure plus longtemps, que le soleil brille plus fort et que la lumière vous happe plus intensément. C'est vrai??
-?Oui c'est vrai. Et même au-delà de la lumière c'est une ville entière, pleine de contradictions, de passions inverses, qui vous emporte d'un souffle de mistral dans le tourbillon de son coeur. Et on n'en sort plus. On y revient toujours. Même lorsque les sirènes de la capitale parisienne nous appellent, même lorsque l'ailleurs nous paraît plus vivant, Marseille nous ramène à elle, toujours, inéluctablement. Comme un aimant...?»
« La nature fuit les lieux fréquentés. C'est au sommet des montagnes, au fond des forêts, dans les îles désertes qu'elle étale ses charmes les plus touchants », disait Jean-Jacques Rousseau.
La nature, en effet, étale ses charmes dans la baie du Mont Saint Michel, à la frontière de la Bretagne et de la Normandie, entre Cancale et Granville : sur une île, dans les marais, les polders, les bois, les ruisseaux, les prairies et sur les collines. Si tendrement que les oiseaux sont venus en grand nombre y nicher et que les hommes se sont invités chez elle, la parant d'un bijou resplendissant, la plus belle des abbayes, la pyramide de l'Occident, dressée au milieu des flots, au péril de la mer, une île de granit balayée par les marées.
Quel site aux charmes parfois trompeurs pouvait mieux nourrir les légendes de fées des grèves , de pèlerins surpris par la marée montant « à la vitesse d'un cheval au galop », engloutis par les sables mouvants ou de promeneurs égarés dans le brouillard ?
« Cherbourg-en-Cotentin, c'est la porte ouverte sur ce pays à l'écart des migrations touristiques et qui ne manque pas d'attraits. Laissez-vous tenter avant de succomber. Il ne vous faudra peut-être qu'une seule journée pour tomber amoureux de ce coin de Normandie si différent. Ce pays, presqu'une île, a sans doute des envies d'escapade et rêve en secret de larguer les amarres. Accrochez-vous sous le vent têtu, assoupissez-vous sous des ciels à la lumière changeante, toute en émotion. Magie, la petite musique du Cotentin va vous ensorceler »
1) Une promenade intime en trois temps au coeur du Havre : comme un guide, l'auteur nous dévoile à chaque coin de rue des anecdotes : celles de l'histoire d'un port voulu par François 1er il y a cinq cents ans, celles de sa propre jeunesse familiale et amicale, ou celles plus contemporaines des enjeux d'une ville industrielle en plein renouveau.
2) Un témoignage fort de l'amour et de l'attachement que l'auteur porte à cette ville, si belle mais qui a eu tant de mal à gagner sa reconnaissance, et si riche d'une vie artistique intense.
3) Une plume juste et honnête, qui n'hésite pas a revenir sur les moments les plus sombres de la ville, de sa destruction à sa pénible renaissance, comme sur ses forces, première porte de l'Angleterre sur le continent et port d'embarquement vers le Nouveau Monde
Il s'agit d'un texte de 100 000 à 120 000 signes, exprimant l'amour porté à un lieu de France qui est cher à l'auteur, soit par le coeur, soit par l'esprit, soit par le ventre. Cet éloge géographique peut prendre une forme historique, romantique, mémoriel, descriptif...
« Plus que tout autre port, Lorient est fille du large, maîtresse ou compagne de marins, étreinte passagère de corsaires, non seulement pour des conjonctures économiques évidentes, mais aussi et surtout pour avoir été le point de départ d'aventures lointaines, vers des contrées exotiques et mirifiques. Avec la même émotion intense que j'ai éprouvée à me plonger dans les souvenirs de nos ancêtres dans nombre de mes romans, il m'appartient de retracer le passé historique de cette ville qui n'a pourtant vu le jour qu'à la fin du XVIIe siècle. Risquons-nous à y pénétrer... » Ancien professeur de lettres à Lorient, Daniel Cario est un romancier prolifique. Ses romans, campés en Bretagne (la trilogie du Sonneur des halles, Le Brodeur de la nuit), dans les Cévennes (L'Or de la Séranne), ou le Berry (La Miaulemort), sont publiés aux éditions Coop Breizh, aux Presses de la Cité, chez Beluga et au Rouergue. Dans son pays lorientais, Daniel Cario est une figure incontournable qui trouve ici l'occasion d'exprimer son amour fidèle à la ville à laquelle il est très attaché.
L'ambitieuse collection « Pour l'amour de », éloge géographique du voyage en France, avec 6 nouveaux titres à paraître, se réjouit d'accueillir des auteurs du patrimoine littéraire, en même temps que des auteurs contemporains, qu'ils soient français ou étrangers.
« C'est par la mer, idéalement, qu'il faut arriver à Bonifacio pour la première fois. Sillonner la crête huileuse des vagues, devant cette pâle muraille inexpugnable, chercher la faille. Porter sur le cuirassier blanc le regard carnassier, fiévreux et amoureux, concupiscent, exigeant, jaloux et délirant des Barbaresques, des pirates, des Pisans, des Génois. Il faut convoiter Bonifacio avant de la voir et la voir enfin pour la désirer. C'est une ville qui suscite l'envie, l'envie d'être là, de vivre là, de se lever là, déjeuner devant le soleil matinal et verdissant ou sous le charme de la splendeur suspendue du soleil couchant. C'est une ville à la peau pâle et douce, qu'on doit pourchasser de ses rêves. »
« Il n'est nul besoin de crier sa passion creusoise au tout-venant ! Le risque serait en effet d'éventer ce secret si bien gardé et d'ameuter des hordes de touristes en pataugas et bobs Ricard. Contre toute attente, j'ai ainsi découvert que le creusisme était accessoirement un snobisme. Comme ces filles suprêmement intelligentes choisissant de jouer les ravissantes idiotes, ayant saisi qu'en ces temps de tumulte, de vitesse et de vulgarité, leur discrétion était le meilleur moyen d'avoir la paix. Pour reprendre ce dicton populaire dont le bon sens pourrait émaner du plateau de Mille sources : pour vivre heureux vivons cachés (et en Creuse si possible)... »
« Lieu stratégique de l'histoire de France, le Pays de Fontainebleau se déploie entre forêt, vestiges, châteaux et villages, des abords de Dammarie-les-Lys à la lisière de Millyla- Forêt et de Larchant jusqu'à Moret-sur-Loing. Des bourgs, des champs, des exploitations agricoles, des centres équestres, de vastes propriétés, tous embellis par la forêt.
Labellisée « Forêt d'exception » depuis juin 2013, en attente de s'inscrire au patrimoine mondial de l'Unesco, celle-ci s'étend sur quelque vingt mille hectares, bravant le tourment des siècles. »
Balade à la fois historique et géographique, Paris XVII Plaine Monceau n'est pas un guide traditionnel. Les anecdotes variées vous introduisent chez les salonnières républicaines, les mondaines, les actrices, et les ateliers d'artistes. Il offre en creux le récit de l'urbanisation progressive des faubourgs parisiens dès la fin du XIXe siècle, mais aussi un aperçu des envolées immobilières des années 1950. Enfin, le regard se trouve peu à peu initié au fourmillement des détails ornementaux : lions, marmousets, mascarons, heurtoirs, c'est tout un peuple de pierres qui est ici mis en lumière. Que la chasse aux trésors commence !