Site touristique majeur, le Léman n'est que peu représenté avant le XVIIIe siècle. Il est un lieu de vie et de passage, notamment pour une partie des voyageurs effectuant le Grand Tour - ce périple initiatique sur les lieux fondateurs de la civilisation occidentale (Italie, Grèce...) que les jeunes aristocrates effectuent à partir du XVIIe siècle.
Dès les années 1700, les voyageurs décrivent de plus en plus le lac et son panorama montagneux, dont les cimes inhospitalières inspirent les théoriciens de l'esthétique du sublime. Vers le milieu du siècle, la mode des « voyages pittoresques » illustrés lui donne une existence visuelle, et le roman de Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse en 1761, l'érige en lieu de pèlerinage littéraire. Dès lors, la production d'images et d'écrits s'accroît, vantant la beauté naturelle du paysage et le charme des villes et villages. D'étape, le Léman devient but de voyage.
Le Musée du Chablais, associé au Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire de Genève, propose de parcourir le tour du lac au travers de l'exposition D'une rive à l'autre, voyage autour du Léman.
L'incroyable métamorphose territoriale en cours, sur le confluent de la Saône au Rhône, ne saurait faire oublier le processus historique à l'oeuvre depuis le Siècle des lumières, lorsqu'Antoine Perrache proposa d'inventer à Lyon « un territoire qui n'existait pas ». Le nouveau quartier créé ex nihilo offrit à la ville l'espace de son devenir, faisant du nouveau quartier de Perrache un lieu d'expérimentation de la Révolution industrielle et une zone logistique de premier ordre. Chaque époque y a laissé la marque de ses audaces, de ses infrastructures, de ses utopies et de ses visions du progrès. Aujourd'hui, le modèle est à la ville durable, et La Confluence est de nouveau au rendez-vous, en tant que laboratoire de l'écologie urbaine.
Cette chronique historique est le récit d'une aventure urbaine, dont les étapes se savourent comme les pages d'un roman, redonnant toute sa noblesse, sa dimension affective et symbolique à un territoire hors du commun.
Nicolas-Bruno Jacquet est diplômé de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne, historien de l'architecture et de l'urbanisme, Conférencier à Lyon, il est l'auteur de monographies et d'ouvrages sur le patrimoine ainsi que d'un essai, Le langage hypermoderne de l'architecture (Parenthèses, 2014).
En résidence à Lyon, Marie Demunter et Laurent Bonneau ont promené leurs regards dans une cité qui leur est inconnue. Selon l'humeur des saisons, le crayon et l'objectif dessinent les contours intimes de la ville, en saisissant les formes discrètes ou monumentales, en captent les lumières grises ou nocturnes.
Demeurant à distance de l'imagerie flatteuse des cartes postales, le dessinateur et la photographe montrent des paysages et des visages lyonnais, qu'on voudrait reconnaître sans toujours y parvenir. Parfois, une parole surgit, recueillie le temps d'une brève rencontre.
La conjugaison de leurs regards reconstruit des correspondances de lumière et de matière, formant le portrait provisoire d'une ville toujours en mouvement.
Situé au centre du Pays des Étangs, le territoire de Réchicourt-le-Château conserve un patrimoine lié autant à son histoire qu'à sa nature environnante. Ici nature et culture se mêlent. Le paysage est transformé avec la création des étangs au Moyen Âge, puis au XIXe siècle avec l'aménagement du canal de la Marne-au-Rhin.
Ce territoire au caractère rural affirmé, et au bâti façonné par les multiples conflits qui s'y sont succédé depuis la guerre de Trente Ans, s'est doté de deux sites remarquables : la cité ferroviaire de Nouvel-Avricourt conséquence de l'Annexion après 1870 et la cité de la chaussure Bata liée à l'arrivée dans les années 1930 de l'industriel tchèque Tomas Bata.
Cette Image du Patrimoine est le fruit d'une étude de l'inventaire général combinant l'étude sur le terrain aux ressources des différents fonds d'archives publiques et privées. Elle porte sur le patrimoine architectural et mobilier ainsi que sur le patrimoine naturel.
Lyon recèle un trésor oublié. À l'épicentre de la ville, la Saône formait un bassin semblable au Grand Canal de Venise : bordé d'églises, de palais et de monastères, il accueillait ports et marchés ; c'était l'artère principale de la cité, espace public et pôle d'approvisionnement, véritable rue marchande et marchante, familière à chacun. S'il est aujourd'hui méconnaissable, Lyon s'est développé sur ses rives pendant deux mille ans, de part et d'autre du pont de Saône construit dès le XIe siècle.
La Saône au coeur de Lyon nous fait revivre cette histoire bimillénaire, quand la rivière occupait une place centrale dans la vie de la cité, avec ses processions et grandes vogues organisées lors des entrées royales ou princières. Au fil des pages se dessinent ainsi les étapes de l'installation de la ville autour de la rivière et les évènements qui ont marqué les Lyonnais à chacune d'elles, jusqu'au projet actuel des Rives de Saône, qui vient questionner le futur de la cité : Lyon a-t-elle vraiment renoué avec sa rivière ?