Anticiper les basculements du médium photographique et l'évolution des nouvelles technologies, proposer à tous les publics de faire l'expérience de l'image : telles sont les ambitions des Rencontres d'Arles, qui cette année auront lieu du 4 juillet au 25 septembre, déployant divers champs :
Reconnaissance des femmes photographes ; nombreux seront les lieux d'exposition habités par leur rayonnement et leur créativité : de figures historiques de la photographie à la découverte d'artistes oubliées ou méconnues, jusqu'à l'émergence de jeunes talents / Présence de la danse / La mémoire du colonialisme et de ses traumatismes / La nature et la lutte des peuples pour protéger les terres ancestrales sont aussi à l'honneur.
« À The Eyes, nous avons confiance dans le pouvoir qu'ont les images de créer non pas de la haine, mais du dialogue et de la compréhension. Dans ce numéro largement consacré à Madrid et à l'Espagne, on trouvera de l'espoir dans la volonté do it yourself » des créateurs » - Rémi Coignet, rédacteur en chef.
La route nest pas seulement un lieu de circulation, mais un espace lui-même qui a toujours fasciné les photographes, les écrivains et les artistes contemporains en général. Dans ce numéro dEXIT nous avons inclus différentes perceptions de ce qui arrive quand on voyage en voiture : de la proposition poétique de lécrivain Felipe Hernandez Cava, la vision panoramique de Pablo López Luz, les motards déjà emblématiques de Danny Lyon, la subtilité de Catherine Opie ou lamusement de Matthew Porter. Nous avons aussi une interview du photographe Bernard Plossu et ses images caractéristiques de la vie « on the road ». Il ne sagit pas seulement de réfleter la beauté de la route dans son aspect le plus esthétique, mais aussi de recueillir dautres points de vue en rapport avec lactualité ou avec des sujets qui remettent en question les habitudes de la société contemporaine. Cest le cas du documentaliste Bruno Serralongue, qui capture les vestiges qui laissent certains événements politiques, ou Txema Salvans, qui traite le phénomène de la prostitution sur les routes de la côte méditerranéenne. À cela sajoute le projet de John Rafman, qui met en question le pouvoir panoptique de Google maps et son effet sur notre manière de connaître le monde. Des approches différentes qui, ensemble, précisent comme Antonio Machado disait, et révèle le projet du photographe Paul Gaffney, « se hace camino al andar » («le chemin se fait en marchant»). Nous pouvons ajouter un autre vers : le chemin se fait en conduisant.
Depuis plusieurs années, Laurent Ouisse a développé un travail photographique sur les deux mégapoles indiennes que sont Delhi et Mumbai. En plongeant au coeur des rues, des banlieues, des périphéries de cette Inde urbaine et contemporaine, le photographe a réalisé un authentique « street movie ». Au regard de ces photographies, la population devient paysage, comédie, chorégraphie vibrante de mille nécessités. « Les Indiens ont inventé la fluidité dans le chaos et l'inverse » nous dit-il. Ce diptyque explore le maelström qu'exhibent sans fard Delhi et Mumbai. En Inde, les chiffres galopent comme des chevaux échappés, à elles deux, elles représentent plus de la moitié de la population française. L'une est océane et l'autre terrienne, chacune a sa poésie de boulevard et quai en propre.
Dans cet ouvrage trilingue (français, anglais, hindi) Laurent Ouisse invite à partager et prolonger cette vision par des écrits d'auteurs indiens contemporains tels que Devdutt Pattanaik, Radhika Jha, Rana Dasgupta, Palash Krishna Mehrotra, Arpita Sinha, Manu Joseph et le poète Ashok Vajpeyi.
Un CD intitulé Delhi Mumbai / Images Sonores est joint à la publication. D'une durée d'une heure environ, il s'agit de sons d'ambiance captés par le photographe au cours de ses périples.
Les intérieurs ont beaucoup à faire avec notre subjectivité : ils ne sont pas seulement l'environnement où nous vivons, mais bien le reflet de nos habitudes, de nos vies.. Dans ce numéro, nous avons selectionné différents artistes qui cherchent à photographier les intérieurs aussi bien d'un point de vue architectural que d'un point de vue intime, montrant que tout environnement n'existe vraiment que dans son rapport à des agents multiples : de la personne qui y habite jusqu'à la lumière, le temps ou la température. Nous découvriront les intérieurs à travers le regard intimiste, et parfois froid, de Thomas Ruff, les lieux quotidiens de Daniel Blaufuks, les moments fugaces de Javier Campano, la pensée autobiographique d'Alba Yruela ou l'approche anthropologique de Rochelle Costi. Le numéro inclut également une interview de Thomas Ruff et un récit autobiographique de l'auteur Sergio del Molino. L'ensemble permet de nourrir une réflexion visuelle sur le concept «(d')intérieur» et illustre les pensées de grands architectes du XXème siècle sur la question, comme Le Corbusier, Louis Khan, Robert Venturi, Luis Barragan ou Arata Isozaki.
THE EYES est un espace d'expression et de partage qui s'adresse aux passionnés de photographie et de création visuelle, comme à tous ceux qui s'intéressent au devenir européen.
THE EYES met en lumière la culture vivante, la création et l'engagement en Europe en donnant la parole à des personnalités très diverses (intellectuels, chercheurs, journalistes, photographes, plasticiens,...).
THE EYES invite à la rencontre de cette culture plurielle par une approche images et textes rythmée, et la mise en lumière des lieux de diffusion des arts visuels partout sur le continent.
THE EYES c'est une revue exigeante, et engagée dans l'avenir de l'imprimé : une publication haut de gamme (192 pages, papier couché, couverture à rabat, livret imprimé détachable), mettant à contribution les innovations du papier connecté (des systèmes de reconnaissance visuelle permettent d'accéder à des contenus multimédias enrichis).
Une revue Bi-media innovant dans le sens et la conviction du papier connecté.
En EXIT #64, Falso, hablamos de la mentira, de todos aquellos artistas que han construido una historia paralela de la verdad a través de su cara oculta. Descubre con nosotros todas las historias tan reales, tan perfectamente documentadas, tan curiosas, tan interesantes, tan divertidas, que no podían ser más que historias inventadas, sueños, fábulas, en definitiva, mentiras. Idioma: Español / Inglés.
EXIT 65 recorre a través de los proyectos fotográficos de quince artistas los Espacios del poder. En este número iglesias, palacios, museos, cárceles, juzgados, fábricas, oficinas, salas de reuniones, centros de datos son analizados por los fotógrafos participantes para dejar al descubierto las estrategias que ha utilizado y utiliza el poder. Se han incluido lugares antiguos, en los que el poder ya no se ejerce directamente pero que testimonian el modo en el que utilizaba la arquitectura para ser representado y que hoy funcionan como recordatorios de aquello que fue, y nuevos espacios, los de una sociedad globalizada en la que todos vigilan y son vigilados y en la que parecería que la privacidad y la individualidad sólo existen como una ilusión, para desvelar cómo afecta el poder a través de la arquitectura de la que se apropia. Idioma: Español / Inglés.
En EXIT #44, hablamos de lujo, deseo insatisfecho para muchos y, en ese sentido, también motor de lucha económica y social, pero, al mismo tiempo reflejo del rostro voraz de una sociedad basada en el dinero y no en valores morales, culturales y humanos. Aunque la mayoría no tiene muy claro qué es el lujo, tal vez sí lo que son los símbolos del lujo. Nombres y marcas. Dinero, poder, posesión de lo que no es habitual, todo aquello que separa a los ricos de los pobres, a unos pocos del resto de la humanidad. Pero el lujo, en muchos casos, ya no es lo que era, el siglo XXI nos trae un rostro diferente, lejano del lujo del siglo XIX, de carácter vulgar, excesivo y grosero. Lujo y lujuria están inevitablemente ligados en la actualidad. El dinero y el sexo, el poder para dominar, para comprar no sólo joyas sino cuerpos y voluntades, los mejores cuerpos, voluntades las necesarias. En definitiva, una historia de deseo y de poder. Idioma: Español / Inglés.
La nourriture est toujours présente dans l'histoire de l'art. Sa représentation change de sens dans la photographie actuelle: du cours du temps au niveau social et culturel. La photographie montre aujourd'hui tout ce qui entoure la nourriture et le fait devenir un portrait social de ce que nous sommes. De la matière primaire, sa manutention, l'emballage, la commercialisation, le marché, le magasin et le supermarché, jusqu'à ce que les restes finissent dans la poubelle, on révise tout le processus alimentaire. Premièrement, l'achat, puis la cuisine: la transformation des aliments, leur préparation et le rituel d'une bonne table, et tous les instruments qui y sont nécessaires. L'acte de manger, entre le public et le privé, entre l'obscène et le religieux, faire un acte social d'une nécessité primaire. Finalement, tous les restes, tout l'excès d'une société qui pourrait nourrir la moitié de la population qui meure de faim avec ce qu'on jette à la poubelle.
Todas las historias están construidas sobre la mirada del hombre. La propia historia de la mujer, la imagen de la mujer, está construida por la mirada del hombre. Hoy la mujer reconstruye con sus miradas y sus obras parte de estas historias y escribe otras nuevas.
En esta ocasión hemos reunido a 15 mujeres fotógrafas, de diferentes épocas, con diferentes estilos, que hablan de diferentes temas, con diferentes miradas. Pero todas ellas hablan, fotografían, la vida. La suya y las de otras mujeres en diferentes partes del tiempo y del mundo. Se habla de la adolescencia, de los espacios del hogar, de lo que sucede o puede suceder alrededor de la mesa de la cocina, pero también de cómo la mujer ocupa espacios públicos. De los sueños, las frustraciones, de las pesadillas del inconsciente, de las confrontaciones entre culturas; de cómo la mujer es obviada a lo largo de la historia y tratada como un simple objeto, y también de la mujer actual en las grandes ciudades y de las mujeres que viven y trabajan aisladas del mundo.
Artistas: Carrie Mae Weems, Grete Stern, Carmela Garcia, Helen van Meene, Lise Sarfati, Hannah Starkey, Dana Popa, Paola Bragado, Pernilla Zetterman, Trine Søndergaard, Jitjka Hanzlová, Shadi Ghadirian, Julie Cockburn, Lucia Ganieva, Natasha Koroshilova.
EXIT #51 se fija en la relación que la fotografía ha establecido con la historia del arte, cómo en la actualidad los fotógrafos utilizan las grandes obras como base de su trabajo, ya sea a través de la cita, la apropiación directa, el remake, la inspiración, el homenaje y la pura analogía que está en la mirada del espectador y quizás insconsciente en la del fotógrafo. Idioma: Español / Inglés.
¿Tienes miedo?
Hay algo común a todos los humanos. Sin distinción de sexo, raza, religión, nivel social, origen o edad. Todos tenemos miedo. Todos hemos tenido miedo. Todos volveremos alguna vez a tener miedo. Lo que nos diferencia es que cada uno puede tener miedo a cosas muy diferentes: la guerra, la muerte, la violencia, lo desconocido... o tal vez todo sea una misma cosa.
En EXIT 62 abordamos muchos de los miedos posibles. Con la ayuda de 30 artistas de todo el mundo desgranamos página a página, imagen a imagen, la visibilidad de eso que nos despierta a media noche, de lo que no nos deja dormir, de lo que da cuerpo a la peor de nuestras pesadillas. Y con textos de escritores y ensayistas (Gerardo Montiel Klint, Francisco Serratos y Bernardo Esquinca), explicamos de donde vienen, cómo nos afectan, cuales son las reglas del mundo del terror, porque seguimos mirando lo que nos asusta.
Los asesinos en serie con la obra de Anna Fox y las Bloody Cherleaders, pero también con el terror que vive en nuestra casa en las imágenes de Diva Chota. El miedo a lo desconocido con Geert Goiris o Simen Johan, esos niños terribles de Erwin Olaf, las muñecas que nos aterrorizaron en la infancia y, a muchos, en la madurez, revisados en la obra de Morton Bartlett. Pero también, la guerra. La violencia, el miedo a perder a alguien querido. Los nombres de Susan Meiselas, Carlos Spottorno, Tom Hunter, Paul Seawright ilustran todos esos temores y muchos mas. La locura en las imágenes de Hans Bellmer o el terror sin nombre que se esconde en lo cotidiano de Augustin Rebetez...
Todos los miedos en una sola revista. Ten cuidado, y sobre todo, no tengas miedo.
Idioma: Español / Inglés.
En EXIT #63, Salvaje, nos centramos en el paisaje y en los animales, donde la idea de lo salvaje aún permanece intacta. La fotografía, igual que el cine y la literatura, siempre han tratado la idea y el anhelo de esa utopía de lo salvaje. Pero descubrimos que es una construcción cultural, una fantasía, donde la representación y lo representado cada día están más lejos. Idioma: Español / Inglés.
El espacio urbano está íntimamente ligado a la historia de la fotografía. El ambiente de las calles, los paseantes, el sonido de la ciudad aparece y reaparece en las imágenes. La ciudad como escenario, como excusa, como objeto, como personaje. Street Photography como género en sí mismo.
En esta ocasión hemos hecho una selección de grandes nombres de la historia de la fotografía - clásicos y actuales- que han dado su particular visión de lo urbano. Desde las primeras capturas de las ciudades modernas, hasta el momento icónico entre los años cuarenta y sesenta- Walker Evans, Winogrand, Louis Faurer, Helen Levitt, entre otros- pasando por una visión actual de lo que sucede en las calles, de la mano de Lorca DiCorcia, Beut Streuli o Lewis Baltz. Un número sobre Street Photography sin olvidar el humor, el neón, lo inesperado y lo que nunca cambiará.
Artistas: Robert Adams, Christopher Anderson, Eugène Atget, Lewis Baltz, Polly Braden, Henri Cartier- Bresson, Francesc Catalá- Roca, Joan Colom, Horacio Coppola, Gabriel Cualladó, Bruce Davidson, Raymond Depardon, Philip Lorca DiCorcia, Louis Faurer, Robert Frank, Harry Gruyaert, Jonathan Higbee, Jorquera, Sergio Larrain, Karine Laval, Helen Levitt, Fred Lyon, Andrea Mantovani, Fernando Maquieira, Boris Mikhailov, Lisette Model, Daido Moriyama, José Manuel Navia, Jason Nocito, Sylvia Plachy, Otto Snoek, Edward Steichen, Louis Stettner, Beat Streuli, Rafael Trapiello, Osarentin Ugiagbe, Walker Evans, Wim Wenders, Garry Winogrand, Adam Wiseman, Yan Joors.
Over one hundred and fifty pictures of VIPs and stars of yesterday and today tell about the phenomenon and transformations of the role of those photojournalists who became known with the name of paparazzi.
From celebrated 20th-century image thieves like Tazio Secchiaroli, Marcello Geppetti, Ron Galella, Lino Nanni, to photographic projects by contemporary artists such as Alison Jackson and Armin Linke, the volume spans over the years and the themes that change along with society and and mass media.
From the 30s images of candid cameras to the Rome of the early sixties, with its myth of «Hollywood on the Tevere», from the stolen shots of Anita Ekberg, Marilyn Monroe, Jackie Kennedy, Lady D up to Silvio Berlusconi, the repertoire collected in these pages show the transformation of the language used by paparazzi, offering new interpretations of a phenomenon that unites the history of society, communication and image.
La fumée est un thème lié aux origines de la photographie et à ce que nous entendons par contemporain. La fumée fait partie du paysage urbain et du processus d'industrialisation, mais aussi des objets qui nous entourent et de nos habitudes quotidiennes. Fumer comme un signe, comme un signe, en conséquence, comme un état qui précède les cendres. La fumée comme éphémère de la vie qui nous entoure et aussi comme raison visuelle. Dans ce numéro d'EXIT, nous avons recueilli le travail de différents artistes qui reflètent la fumée dans son potentiel plastique et aussi dans ses qualités physiques. De l'humour, de l'évocation, du cinématographique, du mystérieux et des affections, Smoke est un hommage à ce qui est perdu et qui, en même temps, remplit tout.
Qu'est-ce qu'un jardin? Quelle place occupe-t-elle dans nos villes, nos maisons, nos souvenirs? Il existe tel qu'il est ou il s'agit d'une construction emotionnelle? Telles sont les questions, entre autres, auxquelles on a essayé de répondre dans ce numéro où différentes approches au concept de jardin sont montrées. Le jardin comme espace social et de réunion, mais aussi comme lieu sacré, comme motif esthétique ou comme source de plaisir sensoriel. Dans l'intersection entre architecture, nature intervenue, espace communautaire ou prétexte éthique, le jardin occupe des places différentes dans la vie et l'art contemporain, mais il y a toujours une idée qui le traverse: le regard de celui qui l'observe, de celui qui le vit.
Nous sommes dans un moment où la masculinité se pose des questions, fait face à une profonde reflexion sur le signifié d'être homme. La masculinité est une construction, une technologie de genre, une polarité et une question ouverte. Dans ce numéro nous avons voulu explorer les espaces et les conditions de la masculinité à partir de concepts comme le pouvoir, la visibilité, le regard, le désir ou l'éducation. Nous parcourons des rites de passage, des choréographies de genre, la masculinité comme déguisement, comme héritage non choisie et comme option avec des textes de deux auteures fondamentales dans ce domaine, bell hooks et Abigail Solomon-Godeau. À l'aide de Sam Taylor-Johnson, et à travers différents dossiers d'artiste, nous verrons des acteurs iconiques qui pleurent, le codage de la danse d'après Valérie Belin, les marques de genre dans l'espace avec Cabello/Carceller, la construction de la masculinité dans le sport avec Alix Lambert ou Nicolai Howalt, l'archive secret de Juan Carlos Martinez ou les différents types de canon à travers de Barbara Hammer, Juanjo Herrera ou Catherine Opie. Masculinité au singulier mais aussi au pluriel, comme écriture du corps et comme image reflétée.
Ce livre de témoignages et de photographies illustre deux bouleversements de la vie rarement étudiés ensemble : l'expatriation et la maternité.
Cet ouvrage transmet l'expérience d'un groupe spécifique de mères expatriées hautement qualifiées qui travaillent à Genève, où elles résident et s'occupent de leurs enfants. Dans cet hommage à la créativité et à la complexité de la maternité contemporaine, vingt-sept portraits à la première personne de mères expatriées - et d'un père - travaillant à temps plein sont dressés. Chacun est illustré d'une photographie, et permet d'apercevoir la manière dont ces femmes négocient les quatre facettes de leur identité :
Professionnelle, maternelle, personnelle et migrante. Elles y abordent les changements d'identité résultant de la transformation ou de la perte de l'identité professionnelle, et les difficultés de transmission de leur culture.
Le portrait de groupe est un genre lié aux origines de la photographie et à la construction identitaire qui cherche à se faire visible dans un entourage social. Au moment où l'accès à la photographie s'est généralisé comme format visuel, elle a commencé à être présente dans toutes les biographies. Nous savons déjà qu'un portrait veut mettre l'accent sur la notion d'identité. Dans ce numéro d'EXIT nous avons voulu faire un parcours par l'histoire de la photographie de groupe avec Rafael Doctor, commissaire spécialiste en photographie contemporaine et colectionneur d'un gran archive de photographie anonyme. Ainsi, nous verrons quelques exemples des premiers portraits de groupe realisés en Espagne, avec des personnalités comme Jean Laurent ou André Disdéri, en passant par d'autres photographes contemporains comme Miguel Trillo ou Laura Torrado. Mais il y a aussi de l'espace pour le domaine international ainsi que d'autres regards : les photographies d'Agnès Varda, déjà mythique, pendant ses voyages dans le monde, les portraits scolaires de Mimmo Jodice, les corps en transition de Rineke Dijkstra, Carmen Calvo et ses « souvenirs » intervenus, la gaité et la spontanéité du travail de Helen Levitt ou l'impressionnant archive photographique du mexicain Rutilo Patino. Des exemples, hétérogènes, qui partagent cependant des points en commun : plusieurs corps, ensemble, sont construits d'une manière différente devant la caméra et, à partir de cela, un autre groupe surgit. Un groupe différent.