Dans ce numéro, nous explorons quelques aspects de l'humour dans les albums jeunesse et la bande dessinée de création.
Renaud Perrin ouvre ce numéro par une couverture convoquant un rire aussi franc qu'inquiétant, hommage à Jean-Pierre Brisset, mais aussi à Roland Topor, auquel un article est consacré à l'occasion de la sortie de deux ouvrages critiques le concernant.
L'humour est largement envisagé comme un décalage.
Philippe-Jean Catinchi démontre d'abord que, dans l'album, ce décalage est au coeur de la mécanique du rire, en dynamisant l'espace entre le texte et l'image.
Marianne Berissi place, elle, la question du temps comme première cause des différents décalages dans les séries Émile, Olivia, Boris, ou encore Camille & Jeanne.
Dans l'interview qu'il nous accorde, Olivier Douzou s'intéresse au «décalage du sens» comme le propre de l'album. Côté BD, Marion Dumand se penche sur les ambivalences de Killoffer, tandis que Liliane Cheilan rappelle la propension naturelle du western à susciter la parodie, avant de prendre le contre-pied en convoquant des auteurs dont la sobriété et la mélancolie tranchent avec les codes habituels.
Françoise Gouyou-Beauchamps considère, elle, l'humour comme une contrariété des attentes en évoquant l'humour oxymorique de Clémentine Mélois.
Yann Fastier fait «dans son canoë» l'éloge du dessin d'humour en rappelant sa dimension poétique, voire métaphysique, tandis qu'en Carte Blanche les réseaux sociaux décuplent toutes les ressources créatrices d'un Antonin Louchard...
Blag é tipawòl ka fè-w viv dé biten ki rivé moun adan lavi a touléjou. Mé osi, i ka rakonté dé timoso a istwa a péyi-la. Ni dé moun adan sé tèks-la ki viv pou vré Lapwent adan lanné 1960 é monné. Listwa, Ti-Jòj, Grenn a liyon, asiré sèten, onlo moun ka chonjé- yo. Anmenmditan, makè-la éséyé mété mo kréyòl i komansé pèd, tipawòl kréyòl ou pa'a gè tann ankò. Tousa ka sanm sa ki sèryé. Mé prèmyé lidé a makè-la sé fè moun ri. Rakonté tribilasyon a lavi toupannan ou ka ri. I pa ka montré dwèt si p'on moun. Lang kréyòl sé osi lang a dérizyon. Pouki kochon alé rapòté sa i tann ? Pouki Ti-Jòj té ka véyé jès a Listwa ? Pouki Ogistin volé lòsti a monpè ? Pouki jandam pèd pèwmi a pè Étyèn ? Onlo kèsyon ka touvé répons adan Blag é tipawòl. Ri ri a zòt, penga mò ri !
À travers littérature, musique ou histoire de l'art, ce dossier se propose d'explorer quelques- uns de ces objets "pleins d'électricité mentale" : on trouvera ainsi l'évocation d'une estampe scatologique de Jean Lepautre, d'une supercherie ourdie par Hector Berlioz mais aussi le portrait du mystificateur Paul Masson ou encore l'histoire de la publication de l'Encyclopédie des farces et attrapes et des mystifications de Caradec.
Dans ce même numéro : la vente de la bibliothèque de livres de voyage du marquis de Courtanvaux ; les archives du département des Monnaies, Médailles et Antiques ; zoom sur une amulette chinoise ; extraits commentés du journal de Laurent de l'Ardèche ; portraits de Pierre et Jacques Dupuy, gardes de la Bibliothèque de 1645 à 1656...
Dans cet abécédaire du parler de l'Arsenal, Gérard Cabon nous invite à découvrir les expressions typiques de ce lieu si atypique. Réunissant grand nombre d'employés, qui vivent en communauté du matin au soir, rien d'étonnant à ce que surgissent des trésors de langage. Gérard Cabon a travaillé pendant 37 ans à l'Arsenal de Brest. Muni d'un calepin, il notait chacune des expressions et des anecdotes qui fondaient le quotidien. Certaines résonnent aujourd'hui comme si elles existaient depuis toujours, on ignorait bien qu'elles tiraient leur origine de l'Arsenal !
Utile ! Futile. Percutant ! Essentiel ! Existentiel !! Amoral. Inédit !! Surprenant !!! Écoeurant !! Géant !!! Minable. Éducatif !!! Affligeant. Stimulant !!! Unique !!! Non, « épatant !