" et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique.
Et la voix prononce que l'europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vrai que l'oeuvre de l'homme est finie, que nous n'avons rien à faire au monde, que nous parasitons le monde mais l'oeuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite ".
La réédition du cahier d'un retour au pays natal, la première oeuvre d'aimé césaire, saluée depuis l'origine comme le texte fondamental de la génération de la négritude.
Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d'une société fondée sur l'inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d'écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge.
Ce discours est un acte d'accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l'Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d'horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n'est qu'une machine exploiteuse d'hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles.
C'est la première fois qu'avec cette force est proclamée, face à l'Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d'une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d'une authentique universalité humaine. Il s'inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires.
Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours sur la Négritude, qu'Aimé Césaire a prononcé à l'Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.
À Kalep, ville du Sumal désormais contrôlée par le pouvoir brutal des islamistes, deux jeunes sont exécutés pour avoir entretenu une relation amoureuse.Des résistants tentent de s'opposer à ce nouvel ordre du monde en publiant un journal clandestin. Défi lancé au chef de la police islamique dans un climat de tension insoutenable qui met en évidence des contradictions et brouille tous les repères sociaux. Mais la vie, à sa façon mystérieuse, reprend toujours ses droits.Terre ceinte met en scène des personnages enfermés dans un climat de violence. L'écrivain sénégalais en profite pour interroger les notions de courage et de lâcheté, d'héroïsme et de peur, de responsabilité et de vérité. À travers des dialogues étonnamment vibrants, des temps narratifs puissants, la correspondance échangée par les mères des deux victimes, s'élabore une réflexion contemporaine sur une situation de terreur.GRAND PRIX DU ROMAN METIS 2015PRIX AHMADOU KOUROUMA 2015
avec quarante ans de recul on s'aperçoit que les grands thèmes développés dans nations nègres et culture, non seulement n'ont pas vieilli, mais sont maintenant accueillis et discutés comme des vérités scientifiques, alors qu'à l'époque ces idées paraissaient si révolutionnaires que très peu d'intellectuels africains osaient y adhérer.
l'indépendance de l'afrique, la création d'un etat fédéral continental africain, l'origine africaine et négroïde de l'humanité et de la civilisation, l'origine nègre de la civilisation égypto-nubienne, l'identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines, etc., tels sont quelques thèmes principaux explorés par cheikh anta diop, l'historien africain le plus considérable de ce temps.
Précédée par et les chiens se taisaient (1946, " arrangé " pour le théâtre en 1956) et suivie de une saison au congo (1967), la tragédie du roi christophe constitue la pièce maîtresse de ces " tragédies de la décolonisation " écrites par aimé césaire pour témoigner - remarquablement - d'un acte politique majeur de notre temps.
La tragédie du roi christophe, est une oeuvre barbare (au sens noble du terme) lyrique et nécessaire. affirmant que la politique est la force moderne du destin et l'histoire la politique vécue, aimé césaire donne à voir l'invention du futur, d'un futur enraciné. l'aventure haïtienne de christophe évoque le destin collectif du peuple africain d'aujourd'hui. a la phase de la révolte aiguë a succédé celle de la re-connaissance, de la constitution d'un patrimoine authentique et librement assumé.
Cette entreprise doit être celle d'un bâtisseur, d'un architecte : aimé césaire a su créer un personnage d'une grande et haute stature avec une vigueur et une invention poétique exceptionnelles. christophe (qu'habita, si puissamment, le comédien douta seck) est un homme d'afrique. il est le muntu, l'homme qui participe à la force vitale (le n'golo) et l'homme du verbe (le nommo). le texte initial de la pièce a fait l'objet de révisions multiples.
La dernière version, que présente aujourd'hui présence africaine (après avoir publié le texte initial) révèle la qualité de la collaboration qui a réuni, à tous les instants, l'auteur aimé césaire et le metteur en scène jean-marc serreau.
" quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse.
D'aussi loin que je voyais venir m'man tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents.
M'man tine savait qu'étant venu au-devant d'elle, je m'étais bien conduit pendant son absence.
Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu'elle me donnait : une mangue, une goyave des icaques, un morceau d'igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte ; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain. derrière nous apparaissaient d'autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie ".
Ainsi commence la rue cases-nègres, ce grand classique de la littérature antillaise, dans lequel joseph zobel, à travers le récit de sa propre enfance, nous décrit la martinique des années 30, en peignant avec la mémoire du coeur et des blessures, la vaillance, la dureté et la tendresse des descendants d'esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus libre et plus généreux.
PRIX DU ROMAN METIS DES LECTEURS DE LA VILLE DE SAINT-DENIS 2018PRIX SOLIDARITE 2018PRIX LITTERATURE-MONDE 2018PRIX LITTERAIRE DE LA PORTE DOREE 2018Soixante-douze hommes arrivent dans un bourg de la campagne sicilienne. L'époque les appelle « immigrés », « réfugiés » ou « migrants ». À Altino, ils sont surtout les ragazzi, les « gars » que l'association Santa Marta prend en charge. Mais leur présence bouleverse le quotidien de la petite ville.En attendant que leur sort soit fixé, les ragazzi croisent toutes sortes de figures: un curé atypique qui réécrit leurs histoires, une femme engagée à leur offrir l'asile, un homme déterminé à le leur refuser, un ancien ragazzo devenu interprète, ou encore un poète sauvage qui n'écrit plus.Chaque personnage de cette fresque, d'où qu'il soit, est forcé de réfléchir à ce que signifie la rencontre avec des hommes dont, au fond, il ne sait pas grand-chose. Tous constituent autant de regards sur une situation moins connue qu'il n'y paraît; autant de voix désaccordées, mêlées, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à la fin, jusqu'au silence imposé par l'ultime voix du choeur.
De son île natale au sol français, de la mendiante au professeur, de ses premiers émois à ses récentes déceptions, c'est à un triple voyage - géographique social et mental - que nous convie la narratrice de ce recueil. Usant d'une langue incisive et colorée, la jeune romancière et poétesse sénégalaise y dépeint tant la brutalité des sociétés traditionnelles que la calme violence qui sourd de nos sociétés d'exclusion. Sombre tableau que vient animer l'allégresse féroce du style et tempérer la douce nostalgie irradiant des premières années villageoises et de la solidarité sans phrases des pauvres.
Djibril Tamsir Niane s'est mis ici à l'écoute de l'afrique traditionnelle.
Les paroles qu'il nous propose sont paroles de griots.
Nous apprenons l'histoire de l'ancêtre du grand manding, celui qui, par ses exploits, surpassa alexandre, l'histoire du fils du buffle, du fils du lion : soundjata, " l 'homme aux noms multiples contre qui les sortilèges n'ont rien pu ".
Diaw falla, " le docker noir ", mène à marseille une existence misérable et précaire, mangeant d'un bol de riz, logé dans un hôtel infâme, heureux encore si le matin il a pu trouver de l'embauche.
Il n'a, pour se retenir à la vie, que son amour pour catherine, et l'espoir de devenir un grand écrivain. le meilleur de lui-même, en effet, il l'a placé dans un roman qu'il a écrit pendant les brefs moments volés à la fatigue. cette noble ambition l'aidera-t-elle à triompher du destin et des préjugés raciaux ? ou le mènera-t-elle à sa perte ? le docker noir est un long cri d'amertume oú éclate un désir passionné de justice.
C'est aussi un avertissement, un document de première main sur la vie des minorités noires perdues dans les grandes villes européennes.
Toutes les recherches scientifiques que cheikh anta diop a menées depuis quelques décennies sur les fondements historiques de la civilisation africaine culminent en cet ouvrage capital, affirmation de l'identité nègre, dont le titre marque avec force l'enjeu : civilisation ou barbarie.
" pour nous, écrit cheikh anta diop, le retour à l'egypte dans tous les domaines est la condition nécessaire pour réconcilier les civilisations africaines avec l'histoire, pour pouvoir bâtir un corps de sciences humaines modernes, pour rénover la culture africaine. loin d'être une délectation sur le passé, un regard vers l'egypte antique est la meilleure façon de concevoir et bâtir notre futur culturel.
L'egypte jouera, dans la culture africaine repensée et rénovée, le même rôle que les antiquités gréco-latines dans la culture occidentale. " cette oeuvre exemplaire s'articule autour de grands thèmes qui s'inscrivent dans le débat culturel contemporain : la démonstration de l'origine africaine de l'humanité, à la fois au stade de l'homo erectus et à celui de l'homo sapiens, fondée sur les données de la chronologie absolue, de l'anthropologie physique et de l'archéologie préhistorique ; la description des lois qui gouvernent l'évolution des sociétés dans leurs différentes phases (clans, tribus, nations) ; l'identification des différents types d'etats et celle du moteur de l'histoire dans les etats à " mode de production asiatique " ; l'étude des différentes révolutions de l'histoire, surtout de celles qui ont apparemment échoué et que la théorie classique n'a jamais prises en compte ; une définition de l'identité culturelle et une approche des relations interculturelles ; l'évaluation de l'apport scientifique du monde noir égyptien à la grèce en particulier ; les prémisses d'une nouvelle philosophie largement fondée sur les sciences et l'expérience scientifique et qui pourrait, peut-être, un jour, réconcilier l'homme avec lui-même.
Il est rare que s'allient la maîtrise du verbe et la profondeur de l'émotion, que s'accordent la distance et le don.
En cette harmonie paradoxale le meilleur se révèle. la parole de david diop témoigne de ce lieu admirable et difficile. david diop savait l'afrique par coeur, au plus profond d'elle-même, en ses sources vives, en son peuple, c'est-à-dire en sa vérité. il la connaissait en sa fragilité et en ses caricatures, avatars d'une afrique vendue et exploitée aux marchés de l'histoire. le poète vivait cette tension, lourd de cette souffrance, mais porté en avant par l'espoir que la vitalité des peuples d'afrique inspire.
Cette double postulation marque sa démarche d'écrivain négro-africain engagé, lucide et rigoureux en son combat. c'est pourquoi ces textes beaux et fiers restent si proches de nous, fraternels et toujours exemplaires.
Au Sénégal, dans le Ndoucoumane, une petite fille en mal de mère grandit a l'ombre d'un baobab séculaire. Petite dernière, un peu en marge, e1le découvre l'école française, comme un chemin de traverse qui va la mener aux études supérieures et au grand départ pour le « Nord référentiel, le Nord Terre promise ».
Classique de la littérature africaine, " le pleurer-rire " est dominé par tonton hannibal-ideloy bwakamabé na sakkadé.
Ancien baroudeur devenu président de la république à la faveur d'un coup d'etat, il exerce un pouvoir illimité. a travers ce roman, c'est le problème du pouvoir et du contre-pouvoir qui est posé dans toute son ampleur. la violence verbale qui perce au détour de chaque page n'a d'égal que le tragique des situations et des événements qui y sont décrits. å'uvre forte et dense, complexe et lucide, le pleurer-rire fonde son originalité sur sa structure polyphonique, son rythme varié et sa charge d'ironie et d'humour qui justifie son titre.
Mêlant grâce et trivialité, fiction et réalité, citations et parodie, il tente de renouveler l'écriture romanesque qui devient, ici, le lieu oú diverses formes de langage s'engendrent les unes les autres, se répondent, s'entrecroisent, s'éclairent, ou se heurtent et finalement s'enchaînent dans un mouvement continu.
J'ai voulu dégager la profonde unité culturelle restée vivace sous des apparences trompeuses d'hétérogénéité.
Seule une véritable connaissance du passé peut entretenir dans la conscience le sentiment d'une continuité historique, indispensable à la consolidation d'un etat multinational. (. ) il n'est pas indifférent pour un peuple de se livrer à une telle investigation, à une pareille reconnaissance de soi ; car, ce faisant, le peuple en question s'aperçoit de ce qui est solide et valable dans ses propres structures culturelles et sociales, dans sa pensée en général, il s'aperçoit aussi de ce qu'il y a de faible dans celles-ci et qui par conséquent n'a pas résisté au temps.
Il découvre l'ampleur réelle de ses emprunts, il peut maintenant se définir de façon positive à partir de critères indigènes non imaginés, mais réels. il a une nouvelle conscience de ses valeurs et peut définir maintenant sa mission culturelle, non passionnément, mais d'une façon objective, car il voit mieux les valeurs culturelles qu'il est le plus apte, compte tenu de son état d'évolution, à développer et à apporter aux autres peuples.
Ch. a. d.
Dans ce premier roman publié sous le pseudonyme d'eza boto, le lecteur découvrira, tracés avec une force qui s'accomplira exemplairement dans les oeuvres postérieures, fort célèbres, de mongo béti, les drames d'une afrique dominée, ceux qui opposent les humbles, les simples, les paysans, aux différents types d'exploiteurs du monde politique, économique et religieux.
Publiée en 1954, cette oeuvre dénonce une situation historique qui, en tant de lieux, dans ce monde, est toujours actuelle.
S'il avait le ventre derrière lui, ce ventre le mettrait dans un trou.
S'il n'est que de vous nourrir, une seule femme suffit. tout ce que dit le petit maure, il l'a appris sous la tente. rendre un salut n'a jamais écorché la bouche. si tu plais au bon dieu, les hommes ne t'apprécient pas outre mesure. l'eau ne cuira jamais le poisson qu'elle a vu naître et qu'elle a élevé. la promesse est une couverture bien épaisse mais qui s'en couvre grelottera aux grands froids.
La présence du christ en afrique noire, l'ambiguïté de l'action missionnaire, le problème de l'universalité du message chrétien, ce sont là les questions graves auxquelles mongo béti s'affronte dans ce roman oú la puissance de la vision et la création de figures romanesques inoubliables (tel le r.
P. drumont) sont à la mesure de l'exigence réaliste et de la verve critique.
Le pauvre christ de bomba, ou la passion sans rédemption d'un témoin d'un dieu qui n'était pas noir.
Saint-domingue est le premier pays des temps modernes à avoir posé dans la réalité et à avoir proposé à la réflexion des hommes, et cela dans toute sa complexité ; sociale, économique, raciale, le grand problème que le xxe siècle s'essouffle à résoudre : le problème colonial.
Le premier pays oú s'est noué ce problème. le premier pays oú il s'est dénoué. quand pour la première fois, toussaint louverture fit irruption sur la scène historique, bien des mouvements étaient en train : le mouvement blanc vers l'autonomie et la liberté commerciale, le mouvement mulâtre vers l'égalité sociale ; le mouvement nègre vers la liberté. le pouvoir bourgeois issu de la révolution française éprouva que la liberté est indivisible, que l'on ne pouvait accorder la liberté politique ou économique aux planteurs blancs et maintenir les mulâtres sous la férule ; que l'on ne pouvait reconnaître l'égalité civile aux hommes de couleur libres et dans le même temps maintenir les nègres dans l'ergastule ; bref que pour libérer une des classes de la société coloniale, il fallait les libérer toutes, et que pour les libérer toutes, il fallait libérer saint-domingue elle-même, remettre en jeu l'existence même de la société coloniale : ce qui parut au pouvoir contraire aux intérêts de la france.
Quand toussaint louverture vint, ce fut pour prendre à la lettre la déclaration des droits de l'homme, ce fut pour montrer qu'il n'y a pas de race paria ; qu'il n'y a pas de pays marginal ; qu'il n'y a pas de peuple d'exception. on lui avait légué des bandes. il en avait fait une armée. on lui avait laissé une jacquerie. il en avait fait une révolution ; une population, il en avait fait un peuple. une colonie, il en avait fait un etat ; mieux, une nation.
La réédition de l'ouvrage qui a renouvelé l'analyse historique des sociétés coloniales, en se fondant sur un projet politique et culturel qui garde toute sa force pour le tiers monde aujourd'hui.
Sous l'orage : d'une part, le poids du passé, l'autorité de la tradition, le prestige des anciens, d'autre part, l'appel de temps nouveaux, l'ouverture et les émois de la jeunesse : la profondeur millénaire de l'afrique et les horizons stimulants dévoilés par d'autres formes de savoir, ce débat est celui des pères et des fils, et tel est l'orage subi par les peuples africains.
Il est très remarquable en ce roman, si juste d'écriture, si mesuré de ton, de voir ce peuple - ici une famille et un village maliens - sortir de la tourmente sans sacrifices extrêmes : la parole sage a raison des passions, et le désordre de l'histoire finalement s'épuise face à l'ordre de la vie. la mort de chaka est une action dramatique évoquant la fin tragique du plus grand conquérant noir que l'afrique est connu.