C'est par ce troisième livre, rédigé plus tardivement, que Michel de Montaigne affirme le mieux le projet de son oeuvre : se livrer tout entier à l'étude, dans la spontanéité de ses humeurs et les limites de son expérience. Une réalité mouvante au plus près de l'homme en train de se faire, et qu'il dévoile au lecteur avec une honnêteté sans fard.
Sommet d'érudition et de réflexions personnelles, ce dernier volume vient clore l'entreprise d'une vie. L'édition critique, présentée et commentée par Maurice Rat, nous rappelle l'histoire et la modernité d'un chef-d'oeuvre, considéré aujourd'hui encore comme un des fondements de notre culture occidentale.
Aboutissement de la réflexion philosophique de Jean-Jacques Rousseau, ce livre-somme est tout autant un essai sur l'éducation qu'un traité pratique reposant sur une conception alors inédite de l'enfant. La présente édition replace l'oeuvre dans son contexte intellectuel et en éclaire la genèse et la postérité.
Le célèbre article d'Emmanuel Kant "Qu'est-ce que les lumières ?" constitue le centre de ce recueil. Il est accompagné de différents textes qui devraient contribuer à une meilleure perception de l'intertextualité des années 1780 et à une meilleure compréhension de cette période, dite de la Spätaufklärung.
Il y a près de deux cent quarante ans paraissait, sous le titre La Raison par alphabet, la dernière des éditions séparées du Dictionnaire philosophique qui se sont succédé depuis le lancement du "portatif" en 1764. On trouvera dans la présente édition le texte des 118 articles tel qu'il figure dans l'édition de 1769, accompagné d'un choix de variantes. Il s'agit surtout de la première édition dont l'annotation exploite les recherches menées à bien, sous la direction de Christiane Mervaud, par la dizaine de chercheurs qui ont effectué l'édition critique de ce texte publiée en 1994 dans les tomes 35 et 36 des oeuvres complètes de Voltaire (Oxford, Voltaire Foundation).
Selon Lanson, les Lettres philosophiques sont « la première bombe lancée contre l'Ancien Régime ». L'esprit libéral de Voltaire y examine la société française à l'aune du modèle anglais. L'ouvrage connaît deux éditions, la première publiée à Londres en 1733 et l'édition française, augmentée d'une dernière lettre, « Sur les Pensées de M. Pascal », imprimée l'année suivante. Les Lettres anglaises sont devenues philosophiques, elles sont immédiatement condamnées. Le lecteur trouvera le texte de 1734, accompagné d'un choix de variantes et d'un apparat critique mettant en perspective la pensée de Voltaire dans le contexte intellectuel des Lumières. La présente édition fait le pari de montrer la cohérence de l'ouvrage à la suite de l'adjonction de l'anti-Pascal.
Cet ensemble inédit de travaux scolaires composés par le jeune Marcel Proust permet de circonscrire sa culture littéraire et philosophique, et de voir naître le moraliste qui triomphera quelques années plus tard dans À la recherche du temps perdu.
Le second tome du Mémorial de Sainte-Hélène couvre la période allant de juillet 1816 à novembre 1816, moment où le comte de Las Cases est expulsé de l'île par les autorités anglaises. La figure de Napoléon en personnage historique héritier de la Révolution continue de s'y construire au fil des conversations.
La Religion dans les limites de la simple raison (1793) appartient au programme philosophique que Kant trace dès la Critique de la raison pure (1781). La nouvelle traduction ici proposée fait paraître sa pleine inscription dans ce programme, sans rien atténuer de son évidente actualité.
Malgré son importance dans l'histoire des sciences du langage, la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal (1660) n'avait encore fait l'objet d'aucune édition critique. La présente édition a pour objet de situer l'ouvrage dans la tradition linguistique, en en soulignant les traits les plus saillants.
Cet ouvrage est la première traduction en français de l'essai pionnier de Victor Oscar Freeburg, paru en 1918. Issu de cours dispensés à l'université Columbia, ce livre propose une pédagogie artistique du cinéma et explore les possibilités pour le nouveau medium de devenir un art à part entière.
La Volonté de puissance, ouvrage faussement attribué à Friedrich Nietzsche, a occasionné de nombreuses méprises et rejeté dans l'ombre le concept de « sentiment de puissance » pourtant omniprésent sous sa plume. Ce livre lui rend la place qui lui revient et renouvelle la compréhension de la pensée de Nietzsche.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce volume, préfacé par Denis Moreau, rassemble les premiers écrits du philosophe, dont les Règles pour la direction de l'esprit, Le Monde et le Traité de l'homme, Le Discours de la méthode, le Traité de la mécanique, et des lettres écrites entre 1629 et 1637.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Maximilien Robespierre est l'un des personnages les plus controversés de l'histoire de France. Était-il le premier dictateur moderne ou plutôt un grand martyr révolutionnaire qui, avec ses alliés, a sauvé la République ? Cette biographie nous donne une explication humaine de la vie tragique de ce jeune révolutionnaire.
Lorsqu'il établit son édition savante des OEuvres philosophiques de Descartes entre 1963 et 1973, Ferdinand Alquié entend élargir la compréhension d'une oeuvre majeure de la philosophie française. Le soin apporté à l'appareil critique, aux notes explicatives, ainsi qu'à la traduction française systématique des textes écrits en latin, apporte sur la philosophie cartésienne un regard neuf et demeure aujourd'hui encore une référence incontournable pour tout lecteur de Descartes. Ce second volume comprend Les Méditations en latin et leur traduction française, les Objections et les réponses, la seconde édition des Méditations, les Septièmes Objections et réponses, la Recherche de la vérité par la lumière naturelle, ainsi que les lettres écrites entre 1640 et 1642.
Ferdinand Alquié fut professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut. Illustre cartésien, il contribua tout au long de sa vie à la connaissance de la pensée de Descartes par le biais d'essais, dont La Découverte métaphysique de l'homme chez Descartes (Paris, 1950), et d'une édition critique des OEuvres philosophiques (Paris, 1973). Son oeuvre monumentale fait désormais référence dans le champ philosophique français.
Denis Moreau est professeur à l'université de Nantes et membre de l'Institut. Spécialiste de la philosophie du xviie siècle et de la philosophie de la religion, il a voué plusieurs études à l'oeuvre de Descartes. Il a également dirigé le Dictionnaire des monothéismes (Paris, 2013), ainsi que de nombreuses éditions critiques de Descartes, de Malebranche et de saint Thomas d'Aquin.
Quand Marcel Proust et Reynaldo Hahn se rencontrent, en 1894-1895, le premier est en train de composer Les Plaisirs et les Jours, le second d'orchestrer L'Île du rêve. Les deux artistes ne cesseront dès lors de cheminer en connivence dans leurs parcours.
Depuis Orphée charmant les bêtes jusqu'au cancrelat de Lévinas, l'histoire de l'opéra est remplie d'animaux allégoriques, simples figurants ou vrais héros de l'intrigue. Cet ouvrage retrace l'aventure de ce bestiaire lyrique dans lequel le chant de l'animal se mêle à celui de l'homme, et parfois le remplace.
Il y a cent cinquante ans, entre 1863 et 1866, Stéphane Mallarmé enseigna l'anglais à Tournon-sur-Rhône. Cet ouvrage réunit les huit conférences prononcées à Tournon-sur-Rhône à l'occasion de ce 150e anniversaire. Il propose un aperçu de quelques questions qui occupent aujourd'hui les spécialistes de cet auteur.
À la veille de la Première Guerre mondiale, les frères Bonneff explorent le monde du travail pour L'Humanité. Ils notent les techniques, les conditions de travail et les modes de vie. Le livre édite cent de leurs articles précédés d'une biographie, et une postface éclaire cette fresque exceptionnelle.
Penser la liberté comme une notion sociale implique d'adopter une méthode et un style inédits. Dans ce but, Axel Honneth fait peau neuve de notions rencontrées chez Hegel, Marx, Dewey ou Habermas. Inspiré par la psychanalyse, il inaugure enfin une thérapeutique sociale inédite et fructueuse.
Entre la fin du xive et le début du xve siècle, la prudence s'impose comme fondement d'une oligarchie en pleine reconfiguration. Elle devient la référence idéologique du régime des Albizzi et la principale source de légitimité d'une élite qui entend s'arroger le monopole du « bien dire » et du « bien agir ».
Les réponses épicuriennes à la question du vivant sont analysées dans cet ouvrage en s'attachant notamment à les replacer dans un dialogue avec les philosophes antérieurs, principalement Démocrite et Aristote. Comment penser l'organisme et sa physiologie dans une conception atomiste et mécaniste de l'univers ?