Une petite fille privililégiée, parce que son père était prisonnier de guerre, sa maman, juive, et elle, ne serait pas envoyée dans un camp d'extermination. Mais à Bergen-Belsen, on mourait de faim, de froid, on mourait du typhus. La force du témoignage et de son adaptation dramatique tient à l'emploi du présent de l'indicatif. Il est apparu nécessaire à Philippe Ogouz de transmettre cette parole, de la donner à entendre sur une scène de théâtre.
"Ce livre en 2 tomes met au jour pour la première fois, l'essentiel des ""Écrits de Jean Moulin"" lui-même, puisque seul avait paru, posthume et préfacé par le Général de Gaulle, ""Premier combat"", en 1947 aux éditions de Minuit. Le Tome 1 rassemble les écrits de l'homme privé et du haut fonctionnaire. Le Tome 2 réunit l'essentiel des textes rédigés par Jean Moulin ou adressés, à lui, par le général de Gaulle et ses conseillers - concernant la Résistance, textes aujourd'hui rassemblés par Daniel Cordier, son secrétaire et biographe, qui a ouvert pour la première fois sa collection privée."
"La bataille de la Lys (9 avril 1918) est un véritable lieu de mémoire de la conscience collective portugaise. L'effort portugais dans la Grande Guerre n'a pas encore été reconnu comme il le mérite, malgré l'entrée en guerre du Portugal aux côtés de ses alliés. Oublier tous ces soldats portugais, morts pour la liberté de la France, c'est effacer une partie de l'histoire portugaise et française."
Cet ouvrage s'attache à retracer et à décrypter le parcours de Simone Veil, déportée en avril 1944 à Auschwitz, dans l'univers tentaculaire et complexe de la Shoah. Après une présentation globale de la Shoah et une description de l'univers concentrationnaire nazi, la spécificité du parcours de Simone Veil dans cette entreprise d'extermination des Juifs est analysée en profondeur et mise en perspective, puis comparée à d'autres parcours au coeur de cet enfer indicible. De sa jeunesse à Nice, de son arrestation jusqu'à Drancy, de Drancy jusqu'à Auschwitz, d'Auschwitz à Bobrek, de Bobrek aux marches de la mort, jusqu'à l'ultime étape à Bergen-Belsen, nous suivons de près le parcours de Simone Veil. Cet ouvrage présente enfin le retour en France et analyse la dualité entre les déportés raciaux et les déportés résistants.
Voici le destin difficile d'un jeune Alsacien devant abandonner famille et études, n'ayant eu d'autres choix que de vêtir tour à tour l'uniforme des deux camps et forcé à survivre dans un monde auquel rien ne le prédestinait afin de partir en guerre. Puisant dans ses souvenirs, s'appuyant sur des lettres et documents précieusement conservés, il retrace cette sombre période, vécue sous les couleurs des armées française et allemande. Père de famille, cherchant à protéger les siens, il connut l'enfer du front, l'horreur du camp de Tambov et la solitude d'un statut de « traître » de retour parmi les siens. Cette biographie est celle d'un de ceux que l'on surnomme les « Malgré-Nous ».
Les relations entre les autorités d'occupation allemandes et les polices françaises n'entrent pas dans la traditionnelle classification entre Résistance et Collaboration. Les polices françaises n'étaient ni un instrument dévoué des occupants, ni une organisation nationale de Résistance. Elles furent plutôt une force de maintien de l'ordre avec d'indiscutables idéaux patriotiques. Les policiers français étaient alors de « bons Français ». Le reproche d'après-guerre adressé aux collaborateurs au titre de « trahison » ne les concerne guère. La clé pour comprendre le comportement des polices françaises réside dans leur fort patriotisme.
La propagande officielle russe présente la victoire soviétique dans la Seconde Guerre mondiale comme un élément fondateur de l'identité russe actuelle. La victoire soviétique, très présente dans la mémoire populaire, est détournée à des fins politiques, comme si elle était un gage de la moralité innée du régime Poutine et de son droit à la défense de ses intérêts géopolitiques, y compris l'annexion de la Crimée. Dans ce recueil, d'éminents chercheurs et essayistes français et étrangers analysent différents aspects du discours politique russe face à une réalité bien différente.
Le camp de concentration de Natzweiler (communément appelé le Struthof) avait cette particularité d'être situé sur l'actuel territoire français. C'était le point central d'une nébuleuse de camps annexes, parmi lesquels celui de Bisingen, de l'autre côté du Rhin, dans le Wurtemberg. Là, un déporté a été enregistré comme Suédois le 1er octobre 1944, avec un convoi venant de Pologne. Il s'appelait Elmar Krusman et avait 23 ans. Il s'est avéré qu'il venait d'Estonie, où existait alors, depuis le Moyen Âge, une communauté suédophone. Que faisait-il là ? Pourquoi avait-il été interné ? Qu'est-il devenu ? Ces questions, relevant d'abord d'une simple curiosité de visiteur, ont amené l'auteur, d'étape en étape, de thème en thème, à écrire ce livre, non sans s'interroger sur ce travail imprévu.
L'Entraide temporaire est un réseau méconnu d'aide puis de sauvetage de Juifs, actif à Paris pendant toute l'Occupation. Ce réseau clandestin, philosémite, apolitique et multiconfessionnel, fut créé, sous l'égide d'une femme d'élite, par un groupe de dames révoltées par les lois antisémites de 1940. Un couple d'exception en devint l'âme et la cheville ouvrière. En 1941 et 1942 le réseau s'étoffe et s'étend pour se consacrer au sauvetage des personnes dans la zone Nord. Cinq cents enfants ainsi qu'un certain nombre d'adultes furent sauvés. À partir de la Libération, les enfants devenus orphelins seront suivis jusqu'à leur majorité par l'association, devenue officielle en 1945. L'Entraide temporaire sera dissoute en 1959.
La déclaration de la Deuxième Guerre mondiale en septembre 1939 bouleverse l'amour et la genèse familiale du couple Georges Deroy-Jacqueline Olivier : marié depuis 1936 et parents de Françoise, née en avril 1938. Jacqueline est enceinte d'Élisabeth qui naîtra en mai 1940. Georges sera prisonnier de juin 1940 à avril 1945. La guerre entraîne une rupture radicale. Chacun doit apprendre à vivre par soi-même dans un environnement nouveau, étranger, conflictuel, meurtrier. Comment s'en sont-ils tirés ? Jacqueline et Georges ont laissé des traces écrites. Leurs descendantes ont découvert ces écrits après leur mort. Elles ont composé ce livre qui fait revivre cet amour et la genèse de cette famille à l'épreuve de la guerre.
Paru pour la première fois en Allemagne en 1988, ce récit authentique, particulièrement émouvant et bouleversant, retrace l'enfance et l'adolescence de l'auteur dans le Konigsberg national-socialiste, la destruction de la ville et les horreurs des premières années d'après-guerre sous l'occupation soviétique. Best-seller en Allemagne réédité six fois, cet ouvrage est une référence pour l'histoire contemporaine dans la mesure où il nous offre, au fil du jour, le témoignage d'un vécu à la fois tragique et réel d'un enfant, d'un adolescent et d'un presqu'adulte. Dans ce livre de souvenirs, Michael Wieck nous révèle son grand courage, sa lucidité, son amour de la vie et des autres qui lui ont permis de ne jamais se décourager dans l'adversité.
Le blocus de la colonie française de la Côte Française des Somalis et plus particulièrement de son port, Djibouti, entre 1940 et 1942, est l'histoire d'une guerre fratricide entre Français libres et Français de Vichy. Cet ouvrage, divisé en deux parties - "La période italienne (1935-1940)" et "La période anglaise (1940-1943)" - explique comment cette "fracture française" s'est déroulée dans ce coin d'Afrique, qui fut à la fois terre de naissance de la France Libre et laboratoire politique de la "Révolution nationale" instaurée par le régime de Vichy.
L'auteur s'intéresse au processus de l'oubli tel qu'il a pu se construire dès l'immédiate après-guerre, à partir des silences des principaux acteurs de l'époque, parmi lesquels nombre d'intellectuels. Il y eut ainsi ceux qui, ayant peu fait, ont préféré passer sous silence ce qui fut, au risque de prendre quelques libertés avec l'histoire et ceux qui, ayant fait beaucoup, ont refusé de parler de leurs faits d'armes, par respect pour leurs camarades "tombés pour la France". A l'exception de quelques noms devenus symboles, les autres sont tombés dans l'oubli. Ce livre leur redonne la parole.
"La Nuit des longs couteaux constitua le point d'orgue des tensions qui agitaient le parti nazi en 1934. La rivalité entre la SS, les militaires et les conservateurs, et la SA, l aile sociale-révolutionnaire du parti d Hitler, déboucha sur l'assassinat de centaines de ces derniers lors de la nuit du 29 juin notamment. Une purge violente dont tirèrent profit Himmler et Göring. De sa mise en place à ses répercussions, en passant par son déroulement, ce livre retrace l histoire de ce tournant à l'aide de documents remarquables."
Ce livre retrace la vie d'un homme ordinaire, lequel a été souvent mobilisé pour une "cause dite juste", se retrouve embrigadé dans des guerres sans reconnaissance. Pire, il est à chaque fois réprimé par ceux qu'il avait servis auparavant. C'est aussi le destin d'un peuple que l'on a spolié d'une liberté et dont l'indépendance le replonge dans un étrange fatalisme.
Quelques semaines après l'accession d'Hitler au pouvoir, la campagne contre l'esprit non-allemand de l'association allemande des étudiants nationaux-socialistes se déroula avec comme point d'orgue les autodafés du 10 mai 1933. Les ouvrages des plus grandes figures intellectuelles germanophonent furent brûlés place de l'Opéra à Berlin Ce livre revient sur tous les aspects de la campagne contre l'esprit non allemand dans l'analyse des rapports entre les nazis et le monde universitaire ainsi que le rôle des bibliothécaires et des libraires.
Franz von Papen demeure aujourd'hui un homme politique très controversé et sa responsabilité dans l'accession de Hitler au pouvoir comme l'empreinte politique qu'il a laissée dans l'histoire de l'Allemagne sont des sujets incontournables. Ce livre revient sur les faits marquants de la carrière politique de Papen de 1932 à 1934 et analyse le rôle important qu'il occupa. De son ascension à sa chute, de ses relations avec Paul von Hindenburg et Adolf Hitler, du Concordat avec le Vatican à la crise de la Nuit des longs couteaux, de son soutien à Hitler à son incroyable discours de Marburg, le lecteur se retrouve plongé sur les traces de Papen au coeur des événements qui jalonnèrent la fin de la République de Weimar et le début du gouvernement Hitler.
"La mémoire de Vichy se recompose à l aune de la stratégie de revanche militaire impulsée par Pétain en contrepoint d une politique de collaboration couplée avec l instauration d un Etat policier et antijuif, aux prises avec des défis subversifs dont le plus menaçant fut le séparatisme espagnol en Oranie. - "
En 1939, à la frontière allemande, le collège Sainte-Marie de Sierck-les-Bains, au bord de la Moselle, doit être évacué de la Lorraine en région parisienne, à Bury. Mais en juin 1940, la présence allemande aux portes de Paris contraint le personnel et les élèves du collège mariste de Bury à retourner dans leurs familles. Le père Vigoureux de Kermorvan se retrouve en zone libre et n'a qu'une idée, celle d'accueillir dans une institution ses anciens élèves alsaciens-lorrains. Ce sera le collège Notre-Dame des Glaciers, fondé aux Contamines-Montjoie, puis déménagé à Saint-Gervais, en Haute-Savoie, et dont l'auteur relate ici la vie quotidienne.
Le caporal Gaston Rabot, volontaire calédonien du Bataillon du Pacifique, quitte Nouméa le 6 mai 1941, avec le Bataillon embarqué à bord du paquebot Zealandia. Il commence à tenir son Journal le 15 mai, dixième jour depuis son départ. Il le tiendra, jour après jour, jusqu'au 8 janvier 1944. Il s'apprête alors à retrouver la Nouvelle-Calédonie, qu'il a quittée 978 jours plus tôt. Ce Journal est un précieux témoignage sur les combats d'un Français libre « de la base » et sur l'état d'esprit de ces hommes qui ont rendu leur honneur à la France provisoirement défaite.
Au printemps 1944, alors que la guerre prend un tour défavorable pour l'Allemagne, la Hongrie met en place la plus radicale extermination des Juifs avec la déportation, de toutes les provinces, de quatre cent quarante mille personnes à Auschwitz. Restait Budapest où vivaient deux cent cinquante mille Juifs. Eichmann venu à Budapest pour « achever le travail » trouva en face de lui un groupe de diplomates : le Suisse Carl Lutz, l'Italien Giorgio Perlasca, l'Espagnol Angel Sanz Briz, le nonce Angelo Rotta, le Suédois Raoul Wallenberg et le Délégué du CICR Friedrich Born, qui, aidés de citoyens hongrois, forgèrent des moyens pour s'y opposer.
Ce récit qui court de l'avènement de la Seconde République jusqu'à l'opération au nom de code fleuri « Boléro-Paprika », en passant par la guerre d'Espagne et la retirada, mêle la grande et la petite histoire, dans une sorte d'hommage à tous les acteurs, célèbres, connus, oubliés ou anonymes. En ces temps où les populismes, les nationalismes et les obscurantismes ressurgissent, le sacrifice de nos aïeux et de Mariana doit nous rappeler que la liberté pour laquelle ils se sont battus n'est jamais définitivement acquise, et toujours remise en question.
La Résistance allemande et autrichienne pendant la Seconde Guerre mondiale est peu connue. Pourtant, journaux et tracts clandestins conçus par des résistants allemands et autrichiens actifs en France constituent des sources permettant de comprendre le fonctionnement de ces réseaux. Par l'examen des textes de divers groupes, l'analyse de l'auteure permet de révéler les enjeux théoriques et de réévaluer le rôle des Autrichiens et des groupes de gauche non alignés sur la politique de la IIIe Internationale. Deux philosophies politiques sont concurrentes : les communistes cherchent à renverser le régime nazi pour rétablir les structures préexistantes et accroître l'influence soviétique tandis que les Revolutionäre Kommunisten et les trotskystes étendent les enjeux au renversement du « capitalisme » et dépassent ainsi la résistance nationale traditionnelle.
"Cet ouvrage a plusieurs objectifs : faire connaître, à partir d'une approche historique des persécutions, les circonstances dans lesquelles des enfants de tous âges ont été confrontés à la séparation brutale avec le milieu familial et ont dû en urgence être cachés, changer de nom, taire leurs origines, parfois embrasser une autre religion. Au traumatisme des persécutions et de la séparation s'est ajouté celui de se découvrir orphelin. Quelles seront alors les répercussions de cette double rupture sachant aussi que les oeuvres éducatives qui les ont sauvés les chargent, pour certaines, d'une double mission : faire vivre le judaïsme et Israël ? Quels adultes s'autoriseront-ils à devenir ? Ce questionnement nous rappelle que devoir de mémoire et devoir d'Histoire sont indispensables à la compréhension de l'Holocauste auprès des jeunes générations. - - "