« La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.
Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.
Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.
Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.
J'y voyais un symbole.
Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre. Nous faisions semblant de vouloir continuer. » Simone Veil raconte son enfance, sa déportation, et l'impact de cette épreuve dans sa vie.
Récit recueilli par David Teboul.
En 1939, lorsque la guerre éclate, voilà déjà cinq ans qu'un colonel clame dans le désert qu'elle est préalablement perdue. L'armée française est trop lourde, trop peu offensive, ses blindés sont inadaptés à la puissance de feu de l'Allemagne nazie: aveuglée par le traumatisme de 14-18, la France court à la défaite. Appelé d'urgence à de hautes responsabilités ministérielles, de Gaulle assiste à la débâcle, malgré quelques faits d'armes personnels, à l'Est. Bientôt le gouvernement fuit à Bordeaux, et c'est l'armistice. Une lâcheté insupportable, inacceptable pour un homme qui a, depuis toujours, " une certaine idée de la France ": il s'envole pour Londres. Tandis que d'autres s'accommodent de Vichy, le général fait retentir, depuis l'Angleterre, la voix d'une France irréductible, libre, debout : la voix de la France éternelle.
Les vérités les plus précises - et les plus terribles, tant elles sont précises - sur la machine d'extermination. Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d'une importance historique essentielle.
Des recherches entamées très tôt par Primo Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la « lettre à la fille d'un fasciste qui demande la vérité » et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d'une valeur historique et morale inestimable.
Les grands textes de Primo LEVI sont chez Pocket.
Revenue seule des camps de la mort avec ses deux petits frères, c'est avec ses yeux d'enfant que Lili revit chaque jour les longs mois de survie au coeur de la barbarie nazie.
Deuxième tome des mémoires de guerre du Général de Gaulle.
Tout recommencer, depuis l'Afrique du Nord : de Gaulle sait que le sort de son pays se joue ici, aux portes de la Méditerranée. Mais diriger les troupes de la France combattante n'est pas tout, il lui faut aussi composer avec les Alliés, assumer la double casquette de soldat et d'homme politique. Pour faire respecter, au sein même des forces démocratiques, l'intégrité et la souveraineté de la France. Les motifs de désaccords avec Churchill se multiplient, les Américains lui préfèrent Darlan, puis Giraud : on le somme de s'effacer. Pas question.
Ici comme ailleurs, de Gaulle résiste, se bat, gagne peu à peu du terrain, militairement et diplomatiquement. L'opinion publique lui est acquise, les chefs de la résistance s'unissent, sous son impulsion. Enfin, l'unité de la France libre se range sous la croix de Lorraine. Et bientôt, à Paris...
Troisième et dernier tome des mémoires de guerre du Général de Gaulle.
Le troisième tome de ces mémoires, Le salut 1944-1946, est au programme officiel du bac de français 2011 pour les élèves de 1ère L. A cette occasion, Pocket publiera un ouvrage "spécial bac" inédit sur le sujet. Les trois tomes des mémoires de guerre du Général de Gaulle seront également remis en vente simultanément, avec de nouvelles couvertures. Ces ouvrages se sont déjà vendus à plus de 180 000 exemplaires chez Pocket.
De la guerre, le petit Martin connaîtra tout : les privations, les humiliations, la peur durant le temps passé au ghetto de Varsovie, l'horreur absolue des camps nazis à Treblinka, la fureur de vivre quand il s'en échappera caché sous un camion, l'abattement et aussi le suprême courage quand il apprendra qu'il a perdu tous les siens...
Et puisqu'il faut bien vivre, il s'engagera ensuite dans l'armée Rouge, puis partira aux États-Unis... Enfin la paix reviendra. Martin reconstruit alors sa vie et rencontre le grand amour en la personne de Dina. C'est dans le sud de la France, par une journée d'été éclatante, que le destin le blessera à nouveau - à mort - en décimant ceux qui lui sont le plus chers.
L'histoire du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France, dans un camp, pendant la Seconde Guerre mondiale.
26 août 1942. Le gouvernement de Vichy ordonne la rafle des juifs étrangers dans la région de Lyon. Au petit matin, ils sont 1?016 à être arrêtés et rassemblés dans un camp de « triage » à Vénissieux.
Nuit du 28 au 29 août 1942. Des membres d'oeuvres sociales présents dans l'enceinte convainquent les parents d'abandonner leurs enfants et de les confier à l'Amitié chrétienne.
108 enfants vont être séparés de leurs parents et exfiltrés du camp quand les adultes seront conduits à Auschwitz et gazés. La police lance une chasse pour retrouver ces enfants, mais la résistance prévient : « Vous n'aurez pas les enfants. » L'histoire inédite du plus grand sauvetage d'enfants juifs entrepris en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Inclus un cahier photos.
Juillet 1937. À travers Berlin, passe un convoi de voitures S.S. bardées de croix gammées... On imagine mal Himmler aller au cinéma. C'est pourtant une comédie musicale hollywoodienne que le sinistre personnage a choisi d'aller voir ce soir-là, pour faire plaisir à Madame... Margarete Himmler, Magda Goebbels, Carin et Emmy Goering... On oublie souvent, derrière les hauts dignitaires du IIIe Reich, les fidèles compagnes qui les guidaient, les encourageaient. D'où venaient-elles ? Que savaient-elles ? Comment ont-elles vécu les années de faste, celles de la chute ? Les femmes de nazis, aujourd'hui, sortent de l'ombre...
27 janvier 1945. Les troupes soviétiques pénètrent dans l'enceinte d'Auschwitz-Birkenau pour la première fois et découvrent avec horreur le plus important camp d'extermination du IIIe Reich. Si 60 000 prisonniers ont été évacués à leur approche, il ne reste, sur place, que 7 000 malades mourant de faim. Comment ont-ils pu survivre à cet enfer ? Quel a été le rôle exact des hauts gradés nazis, et plus particulièrement des médecins, dans l'organisation du camp ? S'appuyant sur des documents inédits et de nombreux témoignages de survivants, cet ouvrage répond à ces questions et fait pour la première fois la lumière sur le rôle primordial qu'ont joué les médecins SS dans l'exécution de la Solution finale. De 1940 à 1945, ce sont eux qui orchestrent les meurtres et profitent de leur statut pour commettre l'impensable. En plus d'ôter la vie à des milliers de personnes, ils utilisent ceux qu'ils épargnent comme cobayes de leurs expériences médicales et, à l'instar de Josef Mengele, leur font subir les pires atrocités. Heureusement, dans un mouvement inverse, les médecins déportés font preuve d'obstination et d'acharnement pour soigner les malades qui les entourent et protéger leurs compagnons d'infortune. Mentir, cacher, subtiliser et falsifier deviennent leurs maîtres mots. Mais jusqu'à quelles compromissions sont-ils prêts à aller pour sauver des vies ? Doivent-ils accepter de collaborer et ainsi rejoindre la « zone grise », remarquablement décrite par Primo Levi, dans l'espoir d'être épargnés ?
Le 24 avril 1944, le maréchal Rommel dit à son aide de camp : « La guerre sera gagnée ou perdue sur ces plages. Les premières vingt-quatre heures de l'invasion seront décisives. Pour les Alliés comme pour nous, ce sera le plus long jour. » Moins de deux mois plus tard, dans son bunker dominant Omaha Beach, le major Werner Pluskat, qui a veillé toute la nuit, scrute une dernière fois le ciel qui pâlit à l'approche de l'aube. Alors, ses jumelles s'arrêtent. Il regarde attentivement.
À travers les lambeaux de brume qui se dissipent, l'horizon s'emplit de navires, comme par enchantement. On dirait qu'il y en a des milliers. C'est une armada spectrale, surgie de nulle part.
Le souffle coupé, figé sur place, le guetteur comprit à cet instant, avec calme et certitude, que « c'était la fin de l'Allemagne ».
La véritable histoire du débarquement.
Juin 1940. Robert de La Rochefoucauld a 16 ans lorsque l'Allemagne nazie envahit la France. Farouchement décidé à défendre son pays, il gagne Londres, y rencontre le général de Gaulle avant d'être recruté par la branche action des services secrets anglais. Après un entraînement commando, il est parachuté en France. Multipliant les fausses identités, il y accomplit de nombreuses missions, il est capturé à plusieurs reprises par les Allemands, s'évade à chaque fois, dans des conditions souvent rocambolesques.
À partir de centaines d'heures d'entretiens, de recherches inédites dans les dossiers officiels, Paul Kix a reconstitué la vie romanesque et palpitante de ce héros peu ordinaire.
1943, année décisive. La guerre bat son plein : Stalingrad est de nouveau entre les mains des Russes, Rommel cède du terrain en Afrique... L'armée allemande semble enfin ébranlée, et un espoir timide s'éveille dans toute l'Europe. Mais pendant ce temps, les trains continuent de rouler vers Auschwitz.
1943, temps des alliances et des trahisons. Mais malgré les souffrances, on se prend à se laisser porter par le souffle de la victoire.
Janvier 1940 : c'est la « drôle de guerre » entre la France et l'Allemagne, une attente interminable conçue par Hitler comme un piège dans lequel les armées alliées s'enlisent. En mai, c'est la « guerre éclair », l'assaut, et la France s'écroule comme un château de cartes. C'est l'abîme, l'étrange défaite. Et tous sont coupables. Ces généraux français enfermés dans leur passé. Ces hommes politiques profitant de la défaite pour régler leurs vieux comptes. Hitler qui jubile, Rommel qui fonce avec ses panzers. Le maréchal Pétain, appelé comme un sauveur, qui sollicite l'armistice. Et pourtant l'espérance se lève, au creux même du désastre. Le général de Gaulle clame le 18 juin : « La flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre ». Elle ne s'éteindra pas...
Chacun a entendu l'histoire d'Oskar Schindler, cet industriel allemand qui sauva, pendant la guerre, plus de 1 000 juifs. Mais qui connaît l'extraordinaire destin d'Irena Sendler ?
1942. Le ghetto de Varsovie est, pour beaucoup de familles, la dernière étape avant l'extermination. Amenée chaque jour à s'y rendre, en tant qu'agent de la santé publique, une jeune polonaise prend fait et cause pour ces damnés. Au mépris du danger, ce sont plus de 2500 enfants qu'à travers son réseau elle parviendra à exfiltrer. Juste parmi les justes, oubliée parmi les oubliées : une héroïne méconnue qu'il est grand temps de redécouvrir...
Jusqu'en 1945, leurs pères étaient des héros. Après la défaite allemande, ils sont devenus des bourreaux. Gudrun, Edda, Niklas et les autres sont les enfants de Himmler, Göring, Hess, Frank, Bormann, Höss, Speer et Mengele, ces noms synonymes de l'horreur nazie.
Ces petits Allemands ont vécu la Seconde Guerre mondiale en privilégiés, entourés par des parents affectueux et tout puissants. Pour eux, la chute du Reich a été un coup de tonnerre. Innocents et inconscients des crimes paternels, ils en ont alors découvert toute l'étendue. Certains ont condamné, d'autres n'ont cessé de révérer ces hommes honnis par l'humanité entière. Tous ont dû composer avec une histoire qui les dépassait et assumer un héritage familial bien trop lourd.
" je fus une petite fille privilégiée, parce que mon père avait été prisonnier.
Et, aussi curieux que cela paraisse, c'est ce qui me sauva la vie... " " bergen-belsen, j'en reviens, cinquante ans que j'attendais ce moment-là ! lorsque j'ai franchi la grille, quelque chose m'a arrêtée tout net : les oiseaux... ça chantait partout... on me demande s'il n'y avait pas d'oiseaux dans les camps. je ne sais pas. peut-être qu'il y en avait, mais on ne le voyait pas, on ne les entendait pas, parce qu'on voyait et on entendait bien autre chose.
A bergen, maintenant, les oiseaux chantent partout. " francine christophe.
Pièce à charge au procès de Nuremberg, mystérieusement disparu avant l'exécution de son auteur, le journal d'Alfred Rosenberg a longtemps fait l'objet d'une quête impossible. « Mis de côté » par un procureur trop collectionneur, échappé de peu des ordures, il fallut tout l'acharnement de Robert Wittman, ex-agent du FBI, pour exhumer le précieux témoignage du maître à penser d'Adolf Hitler. Traversant toute l'histoire du IIIe Reich, des années 1920 à sa chute, du pillage artistique de l'Europe à l'élaboration de la solution finale, Rosenberg façonne les années noires, depuis les coulisses...
Maï publiait en cachette des tracts contre l'occupant. Betty transportait des paquets pour la Résistance. Danielle était devenue chef de réseau.
Elles font partie des 230 femmes qui, un matin glacé de janvier 1943, sont conduites par la Gestapo en gare de Compiègne. Leur destination : Auschwitz-Birkenau.
Depuis leur arrestation, leur torture, leur voyage dans le train de la mort, leur vie dans le camp jusqu'à la libération par l'Armée rouge en janvier 1945, ces femmes « ordinaires » ont traversé les cercles de l'enfer mais ont su puiser leur force dans l'amitié, la solidarité et l'entraide pour combattre le nazisme.
« Le matin du 27 janvier 1945, j'ai vu des morts redevenir vivants ».
Joseph Bialot, arrêté et déporté en juillet 1944, est l'un des rares Français à avoir vécu la libération d'Auschwitz par les Soviétiques. Mais être libéré, est-ce être libre ? Derrière lui, des compagnons qui ne reviendront pas. Devant, une vie à reconstruire. Le début de « soixante-cinq années de fausse résurrection » comme il le dit lui-même.
Ce livre est le témoignage d'un homme happé par la machine de mort. Le récit tragique et parfois burlesque de plusieurs mois d'errance, de Cracovie à Odessa, avant de rejoindre la France en mai 1945. La chronique d'une renaissance des plus douloureuses.