Les vies et les morts de Staline Qui meurt le 5 mars 1953 ? L'homme, certes. Mais qu'en est-il du Staline révolutionnaire, dictateur, vainqueur de la Grande Guerre patriotique ? Le stalinisme, qui a marqué au fer rouge l'histoire de l'URSS, disparaît-il avec son fondateur ? Par la propagande, Staline a forgé de son vivant sa propre image. Une image dont les avatars ne cessent de resurgir depuis sa disparition, il y a 70 ans.
Depuis septembre 2022, le corset taillé par le régime des mollahs menace d'exploser : ceux qui ont détrôné le chah en 1979 pourraient à leur tour se voir évincés par la rue. L'Iran connaîtra-t-il, maintenant ou plus tard, une révolution dont l'un des moteurs principaux ne soit pas, comme c'est le cas depuis 1906, son clergé chiite ?
Napoléon III, le retour en grâce Devenu empereur par un coup d'État et parti dans la déroute. Napoléon III a maculé le Second Empire de cette double tache, menant entre les deux événements une politique jugée autocratique. Cent cinquante ans après sa mort en 1873, peut-on jeter un regard neuf sur l'homme et sur le régime qu'il a dirigé de 1851 à 1870 ?
Il y a 90 ans, le 30 janvier 1933, Hitler devenait chancelier du Reich par le choix des urnes, qui propulsa au Parlement le parti du Führer. Une cause directe qui dissimule des failles plus profondes. Née en 1918 dans le déshonneur de la défaite, ballottée de tensions politiques en crises économiques, la république de Weimar a cristallisé les rancoeurs de l'opinion allemande. Un bouc émissaire idéal pour l'idéologie nazie en pleine gestation.
Qu'avons-nous fait de la Terre ? Pour comprendre et retracer l'histoire de l'influence de l'homme sur la nature, depuis la conquête de la terre par les premiers hommes, le partage du monde à la Renaissance, puis colonisation, l'industrialisation et les récents courants écologistes et environnementalistes.
La revue des Cahiers archéologiques traite de l'histoire de l'art à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Âge. La revue est largement ouverte aux investigations archéologiques qui envisagent les documents d'arts comme des témoignages sur l'histoire des idées et des croyances religieuses.
Quant à Mésopotamie : la première civilisation, c'est un hors-série de près de 150 pages sur ce berceau de la civilisation, à qui nous devons certaines des découvertes majeures de l'humanité : l'écriture, le calcul, la division du temps ou encore la roue. Sur les terres de l'Irak actuel, il y a plus de 5 000 ans, Sumériens, Akkadiens, Assyriens et Babyloniens fondèrent les premiers royaumes et empires connus. Ils formaient le foyer humain de la Me´sopotamie, terme grec d'origine araméenne désignant le territoire compris entre le Tigre et l'Euphrate.
Le numéro est consacré à la reine Anne d'Autriche, véritable femme d'État qui a sauvé la monarchie. Nommée régente à la mort de Louis XIII, son époux, en 1643, elle gouverne le royaume de France d'une main de maître avec le concours de Mazarin, son principal ministre. Elle affronte la tourmente de la Fronde et prépare le grand règne de son fils, Louis XIV, l'enfant du miracle.
T. M., Avant-propos.
Étienne Smith, Sous l'empire des armées. Les guerres africaines de la France.
L'Empire, 1830-1945 :
Bertrand Taithe, L'affaire Voulet-Chanoine dans le sillage de l'affaire Dreyfus. Massacre et tournant humanitaire.
William Gallois, Violence lexicale de la culture impériale française.
Mahir Saul, «La jarre révolutionnaire bouillait». 1915-1916 : guerre anticoloniale dans l'Ouest-Volta.
Martin Mourre, La répression de Thiaroye : décrire les différents degrés de la violence coloniale.
Les années 1950-1960 :
Sarah Zimmerman, Apatridie et décolonisation. Les tirailleurs sénégalais guinéens et la Guinée de Sékou Touré.
Denis Leroux, Algérie 1957, l'opération Pilote : violence et illusions de la pacification.
Manuel Domergue, Cameroun : une guerre oubliée remonte à la surface.
Klaas Van Walraven, La portée historique du Sawaba. La France et la destruction d'un mouvement social au Niger, 1958-1974.
Meike De Goede, Objectivation, aphasie coloniale et histoire de la déportation des matsouanistes de Brazzaville (1959).
Les interventions extérieures :
Nathaniel Powell - Marielle Debos, L'autre pays des «guerres sans fin». Une histoire de la France militaire au Tchad (1960-2016).
Camille Evrard, Les interventions extérieures, points saillants de l'histoire de la présence militaire française : l'exemple ouest-saharien (1958-1978).
Richard Banégas, La politique d'intervention de la France en Afrique vue d'en bas. Réflexions à partir du cas de la Côte d'Ivoire.
Roland Marchal, Compter ses morts, compter les morts.
Bruno Charbonneau, De Serval à Barkhane : les problèmes de la guerre contre le terrorisme au Sahel.
Patrice Corre, Pour Felix Lanzmann.
Jean Khalfa, Pour Felix Lanzmann.
Chronique :
Micheline B. Servin, Pourquoi Aimé Césaire, Tennessee William ou Bertolt Brecht?
En juillet 1830 les Parisiens se soulèvent pour défendre la liberté de la presse.
En trois jours la monarchie conservatrice de Charles X s'effondre. Ce qu'on a oublié, c'est que cette année-là, de Bruxelles à Varsovie, de Leipzig à Bologne, c'est une bonne partie du Continent qui s'enflamme au nom de la liberté. Mais quelle liberté ?
Libertés individuelles, droit de vote, souveraineté des nations, dignité du travail... tout se mêle. Même si 1830 a souvent été un feu de paille, un sérieux coup a été porté à l'Europe des rois.
In Memoriam.
Daniel LADIRAY par F. R. VALLA et O. DAUNE-LE BRUN.
Articles :
S. SMITH, J. PAIGE and C.A. MAKAREWICZ.
Further diversity in the Early Neolithic of the Southern Levant: A first look at the PPNA chipped stone tool assemblage from el-Hemmeh, Southern Jordan.
H.C. SCHECHTER, A. GOPHER, N. GETZOV, E. RICE, A. YAROSHEVICH and I. MILEVSKI.
The obsidian assemblages from the Wadi Rabah occupations at Ein Zippori, Israel.
F. MANCLOSSI, S.A. ROSEN and P. DE MIROSHEDJI.
The Canaanean Blades from Tel Yarmuth, Israel: A technological analysis.
M. JAYEZ and H. VAHDATI NASAB.
A separation: Caspian Mesolithic vs Trialetian lithic industry.
A research on the excavated site of Komishan, southeast of the Caspian Sea.
V. ROUX et J.-P. THALMANN.
Évolution technologique et morpho-stylistique des assemblages céramiques de Tell Arqa (Liban, 3e millénaire av. J.-C.) : stabilité sociologique et changements culturels.
B. HELWING.
Reconsidering the Neolithic graveyard at Tell es-Sawwan, Iraq.
C. BRENIQUET.
Tell es-Sawwan, Irak. Essai de synthèse et de prospective sur la néolithisation de la plaine mésopotamienne.
C.A. MAKAREWICZ.
Caprine husbandry and initial pig management east of the Jordan Valley: Animal exploitation at Neolithic Wadi Shu'eib, Jordan.
A. MCMAHON.
The Encultured Vulture: Late Chalcolithic sealing images and the challenges of urbanism in 4th millennium Northern Mesopotamia.
R. SHIRAZI.
The petroglyphs of the Kajou Valley, Makran, Iran: Tang Sar, Dehirak and Deskigan assemblages.
Recensions.
Au sommaire de ce dossier exceptionnel de 50 pages, des analyses historiques et de très nombreuses interviews, réalisées notamment au Caire auprès de chercheurs et de religieux, dressent un panorama inquiétant et contrasté de la situation actuelle des chrétiens du Moyen-Orient. Au milieu du XXe siècle, les chrétiens semblaient partie prenante du projet de société arabe moderne. Leur situation s'est nettement détériorée au cours de la dernière décennie. Mais le phénomène s'était déjà amorcé dans les années 1970 avec la guerre du Liban et les attaques des islamistes contre les coptes. Se dessine désormais une carte tronquée du christianisme où ne subsisteraient que deux pôles majeurs, l'égyptien et le libanais. Parfaitement intégrés, les chrétiens s'étaient, avec le temps, déployés dans toutes les couches sociales. Présents sur tout l'échiquier politique de la droite à la gauche, ils ont rarement cherché à s'exprimer politiquement dans un parti confessionnel. Pour autant, les chrétiens ne sont pas des victimes passives. Ils ont été, au cours du XXe siècle, des acteurs souvent majeurs de la vie économique, sociale et politique. Les nouvelles guerres confessionnelles qui embrasent la région laissent peu de place à des initiatives pacifiques. Il sera difficile d'inventer un nouveau pacte social tant la culture politique du Moyen-Orient paraît rétive au pluralisme. Mais il faudra bien en passer par une remise en cause des idées qui ont mené et mènent encore aux massacres.
À THOMAS/DENZEL, CE SOLDAT MORT AU COMBAT QUI ÉTAIT MON FILS Marie-Christine Jaillet Thomas, membre du CPA 10, engagé dans l'opération Barkhane, est mort au combat au Mali, dans le massif du Tigharghar, le 29 octobre 2014. Sa mère, chercheuse de profession, porte témoignage ici pour la première fois de la façon dont ce décès a bouleversé sa vie. LA MORT D'AUJOURD'HUI EST INÉDITE, PRESQUE INHUMAINE Damien Le GuayRien ne s'arrête plus quand une personne vient à mourir. Pire : le transport des cadavres est désormais considéré comme une nuisance. Cette manière « moderne » de mourir remet en cause le programme de l'humanisme. Si nous n'aménageons plus un moment de répit partagé face à la tragédie de notre finitude inéluctable, ne remettons-nous pas en cause l'affirmation de notre liberté ? LA MORT AU FRONT, VÉRITÉ DE LA VIE ? Monique Castillo La mort au front nie la mort en s'exténuant elle-même dans une ultime élévation à une vie plus haute. La bravoure guerrière atteint alors un sommet indépassable : la conversion de sa vie charnelle en pure énergie. Savons-nous encore lire ce qu'Ernst Jünger et Pierre Teilhard de Chardin ont révélé de leur expérience du front pendant la Grande Guerre ? EN POÈMES Blaise Cendrars écrivait : « Le métier d'homme de guerre est une chose abominable et pleine de cicatrices, comme la poésie. »VOIR SA FIN Évelyne Desbois Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Français connaissent une exceptionnelle période de paix sur leur territoire, à peine troublée par le souvenir des poilus encore présent dans les mémoires familiales. Disparaît ainsi la connaissance, même fragmentaire et floue, de la guerre. D'où la nécessité d'un retour sur le terrain des combats, là où l'individu vit sous la constante menace de sa mort imminente. LE VOL DU FRELON Hervé Pierre Le vol du frelon est pour Maurice Genevoix ce bourdonnement macabre qui suit sa vie durant le soldat qui a « sauvé sa peau », mais a vu, en face, le néant de la mort. À partir d'une décoction d'expériences opérationnelles, quelques traits caractéristiques qui encadrent la question du syndrome post-traumatique. LE SOLDAT, LA VIOLENCE ET LA MORT Avec la professionnalisation et l'engagement de l'armée loin du territoire national se révélait la spécificité du métier des armes : un rapport singulier avec la mort, non pas tant la mort auquel le soldat est exposé que celle qu'il peut être conduit à donner. Rédigé voici bientôt vingt ans, le texte reproduit ici est au coeur du sujet de ce numéro et n'a pas pris une ride. LE COÛT DE LA VIE. L'ÉVITEMENT DU RISQUE ET LE TRANSFERT DE LA MORT Michel Goya Le risque de mourir est un phénomène incompressible. Plus on le réduit pour ses soldats, plus on le transfère aux autres, ennemis, alliés et même civils. Ce qui peut engendrer en retour une inefficacité stratégique et des situations absurdes où les soldats de deux camps ne se combattent plus directement et finissent par faire prendre plus de risques aux civils qu'à eux-mêmes. AFGHANISTAN : RENCONTRE AVEC LA MORT À GWAN Audrey Ferraro 20 janvier 2012 : un membre de l'armée nationale afghane ouvre le feu sur des soldats français à l'intérieur de la base de Gwan. L'auteur a recueilli de nombreux témoignages de ces soldats et médecins confrontés à la mort de leurs camarades dont elle livre ici quelques extraits. LA MALÉDICTION DE CAÏN Patrick Clervoy Tuer un camarade, un frère d'arme, est sans doute l'un des pires tourments émotionnels auquel un homme puisse être confronté. À partir du récit de cas concrets, l'auteur s'interroge sur l'action du « psy » et affirme que la malédiction n'est pas la règle. LE DÉGOÛT Yann Andruéta De retour du feu, nombre de soldats ne supportent plus la violence et sont désormais incapables de tuer, victimes d'un état de stress post-traumatique. Et si le trauma était un mécanisme de sauvegarde de l'espèce ? HONORER LES MORTS Philippe Pasteau Immenses tableaux d'honneur, les monuments aux morts énumèrent les noms de ceux déclarés « morts pour la France » et s'élèvent en dernier rempart contre l'oubli. Après la Grande Guerre, l'universalité de l'hommage est inédite, puisqu'il s'étend jusqu'au niveau communal tandis que corporations, associations et organismes religieux l'amplifient. LA FIGURE DU SOLDAT TUÉ AU COMBAT DANS LES DISCOURS DU 11 NOVEMBRE Brice Erbland De la cérémonie du 11 novembre 1920, durant laquelle le Soldat inconnu fut amené à l'Arc-de-Triomphe, jusqu'au dernier anniversaire de l'Armistice en novembre 2016, les chefs d'État successifs ont prononcé des discours de commémoration dans lesquels le soldat mort pour la France tient une place variable, marque du rapport de la société et des politiques avec celui-ci. JE ME SOUVIENS Steve Jourdain Comment le Canada honore-t-il ses enfants morts au combat ? Explications et témoignage d'un lieutenant-colonel du Royal 22e Régiment, qui a perdu des hommes en Afghanistan. COMMENT COMPRENDRE LA COMMÉMORATION DE COMBATS SACRIFICIELS ? André Thiéblemont Sidi Brahim, Camerone, Bazeilles. Pourquoi des chefs d'exception ont-ils choisi ces combats perdus plutôt que des victoires pour magnifier et symboliser l'âme du chasseur, du légionnaire et du marsouin ? Et comment comprendre la transformation récente de ces commémorations en spectaculaires et gigantesques liturgies, célébrant le sacrifice du soldat comme une eucharistie ? JARDINS DE PIERRE : LE DEUIL DU SOLDAT Yann Andruétan Jardins de pierre n'est ni le meilleur des Coppola ni le plus grand film de guerre. Mais il aborde des thématiques fortes dans un contexte jusqu'alors inédit. C'est un film de guerre sans combat ni héros ; un film sur le deuil et les rites qui l'accompagnent ; un film qui interroge sur la façon dont une nation traite dans l'espace public la mort de ceux qui ont choisi de la servir.
LE BALLET DES MORTS Béatrix Pau Répondant au désir d'un grand nombre de familles endeuillées par la Grande Guerre, la République française démobilisa les soldats « morts pour la France ». Dans les années 1920, des milliers de cercueils parcoururent donc le territoire national, métropole et colonies, avant de trouver leur dernière demeure et y être honorées avec faste par leurs proches et l'ensemble de la communauté en deuil. L'ÉTAT ISLAMIQUE, LA MUSIQUE ET LA GUERRE Lina Pamart L'État islamique prend la musique pour cible : associée à l'impureté et à l'égarement, elle fait l'objet d'interdictions et de violences multiples. Pourtant, il travaille sa propre présence sonore de façon particulièrement élaborée, au point de se doter d'une industrie de chants salafistes-djihadistes. Comment les sons deviennent-ils des instruments de la guerre ? QUAND J'ENTENDS LE MOT « VALEURS » Thibault Lavernhe Le mot « valeurs » est piégé. Or, en examinant la manière dont cette notion est employée au sein des armées, il apparaît que l'institution militaire n'échappe pas aux difficultés posées par cette notion fourre-tout qui contribue à l'isoler. Utilisons donc les bons mots ! SARAJEVO 1995. MISSION IMPOSSIBLE. LE RETOUR D'EXPÉRIENCE DU GÉNÉRAL BACHELET Jean-Luc Cotard, François Scheer, André Thiéblemont Août 1995. Le général Bachelet prend le commandement de la FORPRONU du secteur de Sarajevo. Le siège de la ville est alors à son paroxysme. Il prend fin quatre mois plus tard. Mais malgré la réussite de sa mission, le général est rappelé à Paris, accusé de soutenir la cause des Serbes de Bosnie. Vingt ans plus tard, il publie souvenirs et analyses de ces quatre mois dans un magnifique livre. Inflexions en propose une lecture à trois voix.
183 illustrations en couleur et en noir et blanc Saint-Martial de Limoges Millénaire de l'abbatiale romane (1018-2018) sous la direction d'Eliane Vergnolle.
Entretiens.
Laure Murat.
Marta Segarra et Ilana Eloit.
Dossier => Les mots du genre.
Chacun de nous est la somme des transformations effectuées par les mots.
Monique Wittig.
Revue éditée avec le concours financier de l'Université de Paris. Ce numéro a reçu le soutien financier de la Cité du Genre et de l'IdEx Université de Paris, ANR-18-IDEX-0001.
Ce mois-ci, nous vous proposons un premier dossier autour des grandes figures de la concorde nationale. Nous y mettons en lumière les règnes de Henri IV, Napoléon Ier, Louis XVIII et Louis-Philippe. Chacun de ces souverains a accédé au pouvoir après des crises profondes. Et ils ont dû rechercher la voie de la réconciliation pour renforcer leur gouvernance. Un défi auquel doivent faire face les prétendants à l'Élysée. La guerre en Ukraine nous a incité à concevoir un second dossier : Moscou, le mythe de la Troisième Rome. L'idée est de remettre en perspective la volonté expansionniste de la Russie de Vladimir Poutine. Comprendre comment, depuis le XVIe siècle, la capitale russe s'est toujours considérée comme le bastion de la véritable foi. Avant que les mouvements panslaves ne reprennent le concept au XIXe siècle, rêvant à l'unification du peuple slave sous le sceptre de l'Empire russe. Et de revenir sur la rivalité de longue date entre Moscou et Kiev. Un décryptage précieux.
Le 19 mars prochain, la France et l'Algérie célèbreront le 60e anniversaire des accords d'Évian. Date hautement symbolique qui marque - officiellement - la fin de la guerre d'Algérie. Pour autant, malgré les décennies passées, des deux côtés de la Méditerranée, la guerre des mémoires continue. Les plaies sont encore vives. C'est pourquoi, nous vous proposons un dossier spécial qui éclaire les points de tensions qui tourmentent encore les souvenirs tant en France qu'en Algérie - attentats, torture, ratonnades, exécutions sommaires, regroupements de population, enlèvements et disparitions -, mais surtout, nous rendons compte du regard croisé franco-algérien sur ce chapitre douloureux de notre histoire commune au travers d'un sondage exclusif que nous avons conduit avec l'institut Harris Interactive. Une première dans l'histoire de la presse française ! Une fois n'est pas coutume, nous explorons aussi les chemins du futur en quête d'une mémoire apaisée. Un défi à relever dès à présent.