L'archéologie est une science de l'interprétation. Écrite, elle devient une histoire. Et entre les deux se dissimule le travail de l'archéologue. C'est précisément l'objectif de ce livre : dévoiler les dessous de l'archéologie. Sous la forme d'une véritable enquête policière, l'ouvrage décortique de nombreuses inscriptions latines jugées au départ totalement énigmatiques. Produits mystérieux, écritures sibyllines et objets insolites font l'objet d'une attention chirurgicale. Question après question, l'auteur dévoile ainsi sa méthode d'investigation. Et la logique du raisonnement apparaît presque simple, y compris pour les non-latinistes. À partir des découvertes exceptionnelles réalisées ces dernières années dans le Rhône, le lecteur devient, l'espace d'un instant, un véritable archéologue. À travers ces différentes enquêtes, qui se recoupent et s'alimentent, tout un pan de l'histoire économique et commerciale de la civilisation romaine se dévoile. Conversations téléphoniques, échanges de courriels, réflexions personnelles et humour participent à rendre cette recherche des plus vivante.
Le catalogue de l'exposition « Villae romaines » qui s'est tenue à l'abbaye de La Celle (département du Var) est un ouvrage complémentaire et indépendant. Conçu pour satisfaire la curiosité du public et des professionnels, il vise à offrir des synthèses thématiques sur les différents aspects d'une maison romaine établie hors des villes. Quand ce phénomène d'exploitation des campagnes apparaît-il ? Comment vit-on dans ces maisons ? Qu'y produit-on ? Voici quelques exemples des questions auxquelles cet ouvrage apporte des réponses.
Cet ouvrage a pour ambition de dévoiler encore un peu plus l'imbrication qui existe entre les deux disciplines. En effet, en France, c'est autour de la question de l'«archéologie» que s'est structuré l'enseignement de l'architecture aux XIXe et XXe siècles. Or, la seconde prend désormais ses distances avec la première et la formation historique, donc archéologique, des jeunes architectes souffre de carences certaines. Les deux disciplines ont pourtant fort à gagner quand elles se rejoignent et réfléchissent ensemble. L'objectif de cet ouvrage collectif est de montrer les parallèles possibles entre l'une et l'autre, les ponts permettant l'élaboration de nouvelles approches méthodologiques, sources d'inspiration mais aussi de remises en question.
S'appuyant sur les inscriptions découvertes à Alésia, cet ouvrage fait revivre une époque souvent méconnue durant laquelle la Gaule fut intégrée à l'Empire romain. Qui étaient alors les habitants d'Alésia ? Étaient-ils des colons romains ou des Gaulois romanisés ? Quels étaient leurs rapports avec Rome ? Quelle langue parlaient-ils ? À quels dieux s'adressaient leurs prières et leurs offrandes ? Les inscriptions du site d'Alésia offrent non seulement des réponses à ces questions, mais témoignent également d'histoires individuelles. Au-delà, elles révèlent les mentalités, la culture et les activités de toute une population dont nous sommes les héritiers.
Cet ouvrage propose une enquête passionnante : partir des langues vernaculaires actuelles du Maghreb pour essayer de démêler l'écheveau des origines de ces dialectes, retrouver l'ancêtre commun de tous ces mots. Pour ce faire, l'auteur adopte une position originale : elle se base sur les mots de la cuisine, les recettes traditionnelles transmises oralement de mère en fille, et qui conservent en leur sein le socle millénaire dont ils sont issus. À travers les mets et les mots, elle entreprend donc un véritable cheminement de paléontologie linguistique.
La Méditerranée a été le trait d'union de la civilisation antique. Par elle ont transité les produits, les hommes, les idées, les modèles économiques, sociaux et politiques. Mais la mer n'est pas un milieu simple. Elle change avec les saisons, avec les aléas climatiques, et avec les savoirs des hommes, qui la rendent alternativement repoussante ou attirante, en font une auxiliaire ou une ennemie, une porte ouverte ou une barrière. Les routes, qui n'y sont ni tracées, ni balisées, sont le produit d'une alchimie complexe où se mêlent conditions naturelles, technologie, savoirs empiriques et règles commerciales. Déterminer les itinéraires précis qu'empruntaient les navigateurs, leurs variations saisonnières, et les temps nécessaires à leurs parcours, sont le fruit de la géographie historique. Ces rythmes du commerce, qui ont constitué la trame de l'économie méditerranéenne antique, ont fondé la représentation du monde des Anciens. Un voyage à travers l'espace-temps de la navigation antique donne les mesures de la mer transmises aux géographes anciens par l'expérience des marins.
Cet ouvrage, véritable encyclopédie de référence, fait le point sur vingt années de recherche en matière d'archéologie de la Corse, et fait suite au colloque d'Ajaccio qui s'est tenu en novembre 2017. À travers plus de 400 pages accompagnées de 375 illustrations en couleur et six grands chapitres, il retrace toute l'histoire de la Corse, du premier peuplement de l'île durant la Préhistoire, en passant par les grands sites antiques, l'architecture et l'urbanisme au Moyen Âge jusqu'aux monuments patrimoniaux des époques moderne et contemporaine.
Étirer, laminer, rétreindre, ciseler, planer, couler, ce ne sont que quelques exemples de la richesse de notre langue pour désigner le travail du métal que l'artisan travaille à froid et/ ou à chaud. Depuis la nuit des temps, l'homme et le métal sont intimement liés. L'âge du bronze, l'âge du fer et que dire de l'aspiration à l'âge d'or sont là pour en témoigner. Du Moyen Âge au XXe siècle, ces regards croisés entre des conservateurs des antiquités et objets d'art, des conservateurs des monuments historiques, des chercheurs à l'Inventaire général et des historiens de l'art nous livrent un champ d'exploration qui fournira une base de réflexion sur l'évolution des protections au titre des monuments historiques.
Sur les terres d'Orient, l'humanité a parcouru un long chemin. Elle a essayé toutes les formules, du village à la ville, de la cité-État à l'État territorial, des États nationaux à l'Empire universel. Les populations d'Orient se sédentarisèrent progressivement, maîtrisèrent les plantes et les animaux, puis les techniques d'irrigation, la métallurgie, l'art de construire.
Retrouver l'architecture antique est un défi. Jean-Claude Golvin y parvient grâce à une connaissance archéologique et architecturale alliée à un talent de dessinateur. Ce volume, qui se présente sous la forme de douze feuilles indépendantes pouvant être encadrées et permettant de voir les infimes détails des aquarelles, est consacré à la restitution de la ville d'Arles à l'époque romaine.Cet ouvrage est le premier d'une série qui permettra de voyager au coeur des civilisations antiques et de la Méditerranée, à travers des aquarelles présentées en grand format. Nous avons souhaité commencer par Arles, car c'est au musée de l'Arles antique que Jean-Claude Golvin a fait don de toute sa production d'aquarelles.
Les «Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne» présentent sous forme de dictionnaire un relevé des noms de lieux celtiques de l'Antiquité, soit attesté tels quels par les Anciens (César, Strabon, Ptolémée, itinéraires, etc.), soit reconstruits à partir de leur forme médiévale (chartes, cartulaires, vie de saints) ou de leur forme moderne. Ils ont été formés pour la plupart avant l'extension de l'Empire romain et attestent, de par leur simple existence, de la présence des Celtes sur une majeure partie du continent européen dans la période qui a précédé cette conquête, au tournant de notre ère. Cette extension, qui ne se résume pas à la Gaule, ni même à l'hexagone, et que d'Arbois de Jubainville avait appelée « L'Empire Celtique », va de la Germanie rhénane à l'Espagne occidentale en passant par les Gaules, et de la Bretagne à la Pannonie, en passant par la Cisalpine, c'est-à-dire l'Italie du Nord. Après une introduction qui explique la formation des noms de lieux celtiques et le dictionnaire proprement dit, des index abondants permettent de retrouver un nom de lieu ancien à partir d'un nom moderne et les noms de personnes celtiques qui ont formé un nom de lieu. Une traduction des toponymes est proposée.
Cet ouvrage propose un panorama de l'habitat en Europe celtique entre le IVe siècle, où il est majoritairement rural, et le Ier siècle av. J.-C., avant lequel l'Europe celtique se couvre de villes. César, qui les trouve lors de la conquête de la Gaule, leur donne le nom d'"oppidum". Cet ouvrage, richement illustré, présente les dernières avancées et réflexions en matière d'archéologie de l'habitat. Il a vocation à servir de manuel pour les étudiants en archéologie, mais il peut aussi intéresser un public plus large attiré par le monde celtique.
Le nomadisme a donné lieu à des cultures originales qui, des plus célèbres aux plus obscures dominèrent les steppes d'Eurasie durant l'Antiquité et le Moyen Age. Près de quarante peuples ou ensembles tribaux nomades se sont partagé ces immenses étendues. Au-delà de leurs différences physiques, linguistiques ou religieuse, leurs cultures les rapprochent d'une "même civilisation des steppes". Aujourd'hui, l'archéologie permet de redécouvrir leur art, leurs moeurs et leurs systèmes sociaux, révélant une part importante de l'histoire du continent eurasiatique.
Par la place singulière qu'elle a occupée au sein de nombreuses civilisations premières, la hache de pierre, objet d'apparence aride, cache en réalité une porte largement ouverte sur des moments clés de l'histoire de l'humanité. Des premiers agriculteurs aux tribus papoues qui polissaient encore des haches à la fin du XXe siècle, des souverains de la Chine ancienne aux prêtres mayas, cet ouvrage offre une synthèse originale de cet objet présent sur tous les continents et dans presque toutes les cultures. illustré par de magnifiques photographies en couleurs, il est le fruit d'un important travail de recherche documentaire et de lectures, mais aussi de l'expérience acquise avec le temps, nourrie de nombreux échanges et de milliers d'objets observés.
Ce livre se veut, plus qu'une collection d'étymologies insolites ou cocasses, une introduction aux études indo-européennes démontrant que l'origine de notre patrimoine abstrait et la formation de nos concepts s'enracinent bien au-delà de l'Antiquité.
En effet, le concept d'indo-européen évoque pour la plupart d'entre nous un passé obscur, incertain et controversé. Notre conscience des origines linguistiques et culturelles s'arrête souvent à l'horizon absolu de Rome et de la Grèce.
Pourtant, la découverte et l'étude scientifique, au début du XIXe siècle, du sanskrit, puis sa mise en rapport avec les langues classiques, latin et grec, ainsi qu'avec le reste des langues de l'Europe - celtiques, germaniques, baltes, slaves, etc. -, ont produit cette conclusion nécessaire de l'existence d'une langue commune. Cette dernière est dite conventionnellement «indo-européenne», et d'elle sont dérivées, par une tradition ininterrompue, un grand nombre de langues actuelles.
Cet ouvrage présente ainsi 100 mots ou racines indo-européennes aboutissant à 800 mots ou noms propres du français contemporain, en en montrant le cheminement jusqu'à nos jours par les intermédiaires historiques que sont le latin, le grec, le germanique, le gaulois et, pour quelques cas, le sanskrit, l'iranien, ou le slave.
Cette brillante synthèse, quatrième édition d'un classique accessible à tous, ressuscite l'univers des routes romaines. À travers sept chapitres consacrés notamment à la mise en place du réseau routier, à la construction des chaussées, à la signalisation, aux ouvrages d'art et aux aléas du voyage, cet ouvrage de référence fondé sur les découvertes les plus récentes, offre une vision suggestive de ces voies qui jouèrent un rôle essentiel dans la romanisation de la Gaule.
«Pays coloré», «pays aux mille visages», «terre indienne», «terre maya»... sont autant d'expressions que l'on emploie pour qualifier le Guatemala. En effet cette région du monde, blottie au coeur du continent américain, dispose d'atouts majeurs. Elle abrite une faune et une flore particulièrement riches et diversifiées ; ses paysages sont variés et souvent grandioses. De plus, elle peut s'enorgueillir de son patrimoine architectural et artistique d'époques précolombienne, coloniale et contemporaine. Partir à la découverte du Guatemala, c'est à la fois sillonner un pays profondément attachant - à la rencontre du folklore, de l'artisanat, de la musique et de la ferveur religieuse des populations amérindiennes - et entreprendre un formidable voyage dans le temps, sur les traces des anciennes civilisations. L'auteur nous convie ainsi à une plongée dans le passé précolombien du Guatemala, à travers la visite d'une dizaine de sites archéologiques - olmèques, mayas, toltèques, aztèques - dont certains, comme Tikal et Quirigua, sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Cet ouvrage fait la synthèse des connaissances actuelles sur les différents peuples hunniques, qui jouèrent un grand rôle en Eurasie du IVe au VIe siècle : Huns d'Europe, mais aussi Chionites, Huns Kidârites, Hephtalites ou Huns Blancs... À partir de sources écrites, archéologiques, linguistiques, anthropologiques et artistiques, il présente de façon claire l'histoire des populations hunniques, leur mode de vie, leurs religions, leurs traditions guerrières et leurs styles décoratifs. Il les resitue dans l'évolution générale du monde des steppes eurasiatiques.
On y retrouve des figures célèbres comme Attila, mais aussi des personnages moins connus comme le cruel « roi de l'Inde » Mihirakoula qui possédait 2 000 éléphants de guerre.
L'exposé prend en compte les dernières découvertes et les théories les plus récentes pour répondre aux questions, toujours ouvertes, de l'origine et de l'apparentement des divers peuples hunniques.
Pour qui veut connaître la religion romaine, un retour aux sources s'impose. Le présent manuel a pour vocation de familiariser aux documents anciens le public universitaire, mais aussi tous les curieux qui chercheraient à en savoir plus sur les cultes de l'ancienne Rome.
Un manuel indispensable pour tous les archéologues, amateurs et professionnels. La poterie constitue le document privilégié de la recherche archéologique, du néolithique à la période moderne. L'étude de la céramique donne des informations remarquables sur les entités culturelles et sur la chronologie. Cet ouvrage offre une approche à la fois technique et culturelle, des origines à l'aube de la civilisation industrielle.
Manuel pour apprendre à déchiffrer la langue gauloise.
À l'image de toutes les sociétés prétransitionnelles, les populations agropastorales européennes du VIe au IIe millénaire av. J.-C. connurent un taux très élevé de mortalité infantile. Quel fut l'impact de cette faible espérance de vie des plus jeunes sujets sur les liens familiaux ? Les enfants morts firent-ils l'objet d'indifférence, comme on l'a longtemps supposé, ou au contraire bénéficièrent-ils de soins accrus ? Questionnement complexe que ce livre tente d'élucider en modifiant notre regard sur l'enfant du néolithique.
Le paysage dans lequel professionnels et amateurs du patrimoine mobilier s'inscrivent a vécu des mutations importantes ces dernières années, avec l'omniprésence du numérique. Tous doivent s'adapter, s'emparer de ces outils et inventer de nouvelles pratiques pour conserver, restaurer et faire connaître notre bien commun. Loin d'un repli frileux sur un terrain bien balisé, cet ouvrage témoigne d'initiatives foisonnantes et mal connues, qu'elles se concrétisent par la création d'oeuvres contemporaines, par des travaux de recherche sur les matériaux du patrimoine, par l'émergence de pratiques collaboratives ou par l'utilisation du numérique en matière de médiation culturelle. Les contributions et retours d'expérience ici rassemblés ont pour point commun le souci de se saisir d'opportunités nouvelles pour inscrire le patrimoine mobilier dans la modernité. Actes du colloque de l'Association des conservateurs des antiquités et objets d'art de France, tenu à Alençon (Orne), du 28 au 30 septembre 2017.
L'EPCC Narbo Via présentera une exposition inaugurale qui associe histoire antique de Narbonne et architecture contemporaine sur la permanence et la réinvention constante des principes d'architecture, d'urbanisme et de construction romaines. Le nouveau musée Narbo Via a été conçu pour restituer à l'agglomération actuelle la mémoire de la grande cité antique qu'elle fut : première colonie romaine en terre gauloise, capitale de la région Narbonnaise, port de commerce actif ouvert sur tout le monde méditerranéen. De ce passé glorieux, aucun monument ne subsiste. Il nous a été transmis par les sources écrites, les fouilles, et surtout par une grande quantité d'éléments architecturaux utilisés en remploi dans la ville tout au long de son histoire. L'exposition interroge sur la notion de « fragment », architectural mais aussi archéologique, historique, muséographique, comme élément d'étude et d'accès à un contexte culturel plus large. Elle proposera une réflexion sur la persistance du prestigieux héritage architectural de la Rome antique. Le thème a déjà été largement étudié. Il sera envisagé sous un point de vue original, par l'examen systématique des manières selon lesquelles les architectes contemporains continuent d'explorer et d'adapter notre héritage romain. Le bâtiment du nouveau musée a été réalisé par l'Agence «Foster and Partners »(Reichstag, Pont de Millau, Carré d'art...), associé à l'architecte nîmois Jean Capia et au scénographe Adrien Gardère.