Dans une grande synthèse qui s'étend de la période antique à nos jours, Didier Nourrisson, historien spécialiste de la nourriture et de la gastronomie, dresse une histoire du vin vivante et colorée. Plus qu'un simple produit fermenté issu du raisin, le vin est un révélateur de la société et de son temps. Il tisse les liens entre les hommes, reconstitue un marqueur social, un enjeu économique, culturel et, plus récemment, de santé publique.
Suivant une démarche qui s'appuie sur le regard du consommateur et non sur celui du producteur - comme on le ferait plus traditionnellement -, Didier Nourrisson suit les évolutions des moeurs et les modifications du vin lui-même : car le vin antique et ses modes de consommation n'ont rien à voir avec le vin moderne. Grace à son histoire du vin, Didier Nourrisson éclaire d'une plume enlevée un champ historiographique encore en friche.
Si la question de la centralité des « figures de proue » dans l'histoire est omniprésente, elle reste paradoxalement négligée rapportée à des événements majeurs dont elles ont pourtant été des acteurs essentiels. Le choc du 11 Septembre a occulté le rôle qu'y a tenu George W. Bush tout comme auparavant les massacres de la Saint-Barthélemy avaient fait passer au second plan l'action du roi de France Charles IX. C'est pour combler cette lacune que Franz-Olivier Giesbert et Claude Quétel ont dirigé cet ouvrage qui raconte comment certains personnages célèbres ont traversé les journées cardinales qui ont bouleversé leur vie et souvent changé l'histoire du monde.
Le lecteur partira pour un voyage au long cours qui lui fera notamment découvrir comment César a franchi le Rubicon, Louis XIV mené en maître son coup de majesté de 1661, Louis XVI perdu son trône à Varennes, Napoléon remporté sa plus belle victoire à Austerlitz, Lénine pris le pouvoir en octobre 1917, Hitler garanti le sien lors de la Nuit des longs couteaux ou Eisenhower décidé in extremis de la date du débarquement. Il accompagnera Jeanne d'Arc à la rencontre du « gentil dauphin » à Chinon, Christophe Colomb à la découverte de l'Amérique, Clemenceau à son apogée le 11 novembre 1918, de Gaulle lors de son incroyable voyage à Baden-Baden, ou encore François Mitterrand le 10 mai 1981.
Ecrits par des historiens de premier plan et certaines des plus belles plumes de la presse française, ces vingt grands reportages historiques apprennent autant qu'ils entraînent. Comme le résume Franz-Olivier Giesbert, « chaque contribution allie la verve du style à la solidité de l'enquête pour raconter l'histoire qui se fait et les hommes qui la font ».
L'enrichissement soudain est un rêve éternel. Jadis, ce pouvait être la découverte de pièces d'or dans un champ labouré ou sur un rivage de mer, un magot oublié au fil des siècles ou perdu dans un naufrage. Des croyances merveilleuses encourageaient la recherche de possibles trésors. Dès le XVIIe siècle, l'expansion sociale des loteries et des jeux de hasard a renouvelé le fantasme des fortunes faciles, et la recherche de trésors continue aujourd'hui de fasciner les plongeurs ou les archéologues du dimanche armés de détecteurs de métaux. Les magistrats et les moralistes ont toujours traité avec le plus grand sérieux la dévolution des trésors cachés, des épaves abandonnées, des cargaisons échouées, des animaux égarés, des objets perdus, des biens vacants... L'étude des trésors cachés et des riches épaves ouvre de nombreuses pistes dans l'histoire de l'imaginaire, dans la chronique des rêves collectifs ou dans la naissance de la curiosité archéologique. S'échappant des méandres du droit, ce livre très original et très riche en aventures définit les frontières entre pouvoirs de l'Etat et droits des individus.
La Légion étrangère, cette troupe d'élite mythique composée de soldats étrangers commandés par des officiers français est admirée par toutes les nations du monde. Depuis 1831, date de sa création, elle s'est distinguée sur nombre de champs de bataille. Du Mexique à l'Espagne, de l'Afrique du Nord à l'Indochine, des Emirats au Pacifique. Sans oublier la France, en 1870, puis pendant les deux guerres mondiales.
Ce livre raconte l'histoire officielle mais aussi officieuse de ceux qui se sont fait appeler les « képis blancs », depuis l'origine du corps jusqu'à nos jours. Reconnaissables aujourd'hui à leurs bérets verts, ces soldats combattent pour la liberté dans le cadre des opérations extérieures et, face à la menace terroriste, assurent la sécurité dans plusieurs villes de France. Fruit de nombreuses années de recherches, cet ouvrage présente la Légion étrangère dans sa globalité, à travers les archives et les récits dont beaucoup sont inédits ou peu exploités : une saga qui honore à juste titre ces « Français par le sang versé » dont les portraits émaillent cet ouvrage écrit d'une plume enlevée.
Qu'ils viennent de territoires inconnus ou s'inscrivent dans notre quotidien, ces monstres peuplent notre imaginaire, construisent nos mythes et nourrissent nos peurs. Dans cet ouvrage, Laurent Lemire s'intéresse à cette anormalité, mais nous révèle aussi que la monstruosité ne se cantonne pas à ces créatures difformes et parfois inhumaines. Elle fait bel et bien partie de notre réalité.
Partant des mythes et des légendes, l'auteur analyse les monstres de tous types, y compris les plus anodins, les plus inattendus et interroge le rapport qu'ils entretiennent avec l'Homme, mettant ainsi en lumière la part sombre ou bizarre de l'humanité. Le monstre montre toujours quelque chose. Reste à savoir quoi...
Dépassant de loin le simple mais instructif glossaire, l'auteur voyage avec bonheur à travers l'Histoire, la mythologie, les sciences humaines, mais aussi la criminologie et le droit, renouvelant le genre et tissant le lien qui va du merveilleux à l'horreur.
Anatomie de la bataille, L'art du commandement et Histoire de la guerre : trois textes fondateurs devenus des classiques incontournables pour tous ceux qui veulent comprendre les questions que pose la guerre, quelle que soit sa forme.
Rassemblés dans un seul volume et servis par des traductions révisées, c'est toute l'oeuvre de Keegan qui peut ainsi se lire, dans toute sa cohérence, comme le souligne Arnaud Blin dans sa substantielle préface. Dans Anatomie de la bataille, en rupture avec ses prédécesseurs, le grand historien ne décrit plus la bataille telle qu'elle est jugée d'en haut, à la manière de l'état-major, mais la restitue par le bas, telle qu'elle est vécue par les soldats. Avec L'art du commandement, Keegan montre qu'Alexandre, Wellington, Grant et Hitler incarnent quatre grandes familles de commandement militaire, qui illustrent autant d'âges successifs des conflits. Enfin, l'Histoire de la guerre - tout en offrant une narration chronologique exemplaire - pose une question fondamentale, et dans une certaine mesure provocante : la guerre est-elle intrinsèquement liée à la culture humaine ? La réponse de l'auteur est sans appel : toutes les civilisations lui doivent leurs origines.